En 1966, les amateurs de sport automobile n’ont d’yeux que pour le duel qui oppose Ferrari et Ford pour la victoire au Mans.
Après deux tentatives, Ford parviendra-t-il à décrocher la couronne ?
Mebetoys Mattel (USA) Ford MK II 1/43
RD Marmande Ford GT 40 Le Mans 1965 produite en 1965
Solido gouache originale signé Jean Blanche Ferrari 330P3
Solido Buby Ferrari 330 P3 on appréciera la boîte version spider !
Photo Jean avec 3 autos de la saison 1966 Ford MkII, Porsche Carrera 6 et Ferrari 330P3
Depuis plusieurs années, la référence en matière de course d’endurance, c’est Ferrari. Lors de la précédente édition des 24 heures, elle a décroché un neuvième succès. Un record.
Pourtant, en 1966, qui pouvait deviner que ce serait sa dernière victoire au classement général ?
Qui pouvait prévoir que la marque qui allait dominer l’endurance les 20 prochaines années, et supplanter Ferrari au nombre de victoires au classement général et au nombre de couronnes mondiales serait Porsche ? Personne ou presque.
Départ des 24 heures du Mans
Comme le raconte fort bien François Hurel dans son indispensable livre « Sport & prototypes Porsche au Mans 1966-1971 » aux éditions du Palmier, Stuttgart amorce en 1965 une nouvelle organisation. C’est la montée dans l’organigramme d’un certain Ferdinand Piëch, neveu de Ferry Porsche, ingénieur de son état, qui devient le responsable de la compétition.
« Le » livre qu’il faut lire ! « sport et prototypes Porsche au Mans 1966-1971 » de François Hurel
C’est aussi à ce moment qu’apparaissent les noms des ingénieurs Hans Mezger (moteur), Helmuth Bott (châssis) et Peter Falk (développement). Des noms que l’on va recroiser les vingt années suivantes, et qu’on associe aux sucès de la marque.
Comme l’explique François Hurel, « Ferdinand Piëch ne nourrissait aucun complexe et était dévoré par l’ambition. C’était un gagneur ! ».
Porsche 904 doublé à la Targa Florio 1964 (Nr86 devant la Nr 84)
Modelisme Porsche 908 Targa Florio
RD Marmande Porsche 908/03 1er Targa Florio 1970
Voilà comment Porsche, qui se cantonnait à des victoires de classe, décida de passer à la vitesse supérieure en cette année 66. Avant, seuls les tracés comme la Targa Florio ou Sebring, favorables à des autos légères, maniables et robustes pouvaient convenir pour la victoire au général.
Meier auto de course 1900
John Day la première référence ! 101 Merceds 4,5L vainqueur GP ACF 1914
avec ou sans pilote
Marklin Auto Union Type D
Kibri et Märklin Auto Union
RD Marmande quelques Mercedes 300 miniatures produites en 1965 par Raymond Daffaure.
Un des premiers signes de ce changement est symbolique. Le passage à la couleur blanche à la place de la couleur argent adoptée en 1932, sous le régime nazi par Mercedes puis Auto Union. Après la seconde guerre mondiale, les autos de course allemandes, dont les Porsche d’usine, avaient gardé cette identification. Pourtant, l’Automobile Club de France avait attribué une couleur à chaque pays dès la création des premières compétitions automobiles afin que le public identifie les concurrents. Le sentiment nationaliste était déjà fort présent à cette époque. La couleur blanche fut attribuée aux concurrents Allemands, le rouge aux Italiens le bleu aux Français et le vert aux Anglais…Ce changement de couleur apparaît comme la volonté de Porsche de montrer que l’on repart pour une nouvelle aventure.
Clé Porsche Carrera 6 « Café quotidien »
Norev Porsche Carrera 6
Joal (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 (première boîte)
Clifford (Hong Kong)) Porsche Carrera 6
Mebetoys Porsche Carrera 910
Gama 1/43 (Allemagne) Porsche Carrera 6
En 1966 Porsche est au pied de la montagne. Le chemin est semé d’embûches. Les victoires s’accumulent, mais il faudra quand même attendre 1969 pour savourer la première couronne mondiale et 1970 pour la première victoire au Mans.
Porsche 904 doublé à la Targa Florio 1964 (Nr86 devant la Nr 84)
Porsche Carrera 6 (906) Le mans 1966…encore quatre ans à attendre pour la victoire générale !
En attendant, l’équipe décrite plus haut vient de concevoir la Carrera 6. Elle est superbe et tranche avec sa devancière la 904. Les ingénieurs sont repartis de zéro. Enfin presque.
Comme l’explique François Hurel, c’est « presque » une vraie voiture de course ». Le bureau d’étude en avait la volonté et la capacité, mais Ferry Porsche fit remarquer à ses jeunes ingénieurs qu’un lot de près de 100 suspensions, freins et roues avait été fabriqué en vue d’une seconde série de Porsche 904, qui n’avait pas vu le jour en raison de l’émergence du projet Carrera 6. Il demanda donc qu’on utilise ces produits sur le prochain modèle, la Carrera 6 !
Porsche Carrera 6 !
Solido Porsche Carrera 6 (rare boîte plastique)
Les ingénieurs vont devoir se plier aux exigences du patron et revoir leur copie. Ainsi la Carrera 6 va être équipée des grandes roues de 15″ de la 904 au lieu des roues de 13″ qui lui auraient conféré un meilleur Cx aérodynamique. Ces révélations de François Hurel expliquent donc la forme et la hauteur des passages de roue. Ces ailes avant, tout en rondeur donnent à l’auto une physionomie agréable, plaisante à l’oeil.
Ebbro Porsche Carrera 6 Scuderia Filipinetti vainqueur à la Targa Florio 1966
Ebbro Porsche Carrera 6 Scuderia Filipinetti vainqueur à la Targa Florio 1966
Ebbro Porsche Carrera 6 Scuderia Filipinetti vainqueur à la Targa Florio 1966
La voiture va devenir pour les fabricants de jouets l’icône de cette période. Il est révélateur que la Porsche Carrera 6 soit l’auto la plus reproduite en miniature malgré un palmarès modeste (une seule victoire au classement général à la Targa Florio 1966). Les vedettes de l’époque décrites plus haut ne connaitront pas ce succès chez les industriels du jouet. C’est un comble, qui trouve son origine dans la volonté de ne pas jeter un stock de pièces.
Nitto (Japon) et Märklin (Allemagne) Porsche 910 et Ideal (Hong Kong) Porsche 907
Le modèle qui succède à la Carrera 6 en 1967, la 907, aura un palmarès plus glorieux et comptera deux victoires au général. Elle sera même en lutte pour le titre jusqu’à la dernière épreuve. Equipée de jantes de 13″ élargies, ses ailes avant, plates et son capot avant, effilé, plus aérodynamique lui confèrent une allure très différente, nettement moins esthétique, mais bien plus efficace au niveau du coefficient de pénétration dans l’air ! C’est une auto de course ! Le volant est passé à droite, comme pour tous les prototypes de l’époque.
Dalia (Espagne ) 1/60 Porsche Carrera 6
Dalia Solido (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 avec jantes acier
Dalia Solido (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 avec jantes en zamac identique au modèle français
Corgi Toys (Grande Bretagne) 1/43 et 1/60 Porsche Carrera 6
Corgi Toys Junior (Grande Bretagne) 1/60 Porsche Carrera 6
Mercury emballage américain avec Porsche Carrera 6 (1/43)
Corgi Toys Porsche Carrera 6 (catalogue japonais)
Mercury 1/43 et 1/60 (Italie) Porsche Carrera 6
Mercury 1/43 (Italie) Porsche Carrera 6 (Vins primior) promotionnel
Mercury Speedy (Italie) Porsche Carrera 6 porte clef (1/60)
On trouve une reproduction de la Carrera 6 chez Corgi Toys, et ce à deux échelles différentes, comme Gama, Dalia, et Mercury, mais aussi chez Siku, Pilen, Nacoral, Joal, Norev, Vinyl line, Marx, Buby, Blue Box, Dinky Toys, Solido Chiquicars, Clé, Jean, Brosol, Clifford Tootsietoys, Schuco, Zee toys, Joustra, KDN, Ideal…et même un fabricant russe inconnu !
Bref, il est plus rapide de donner l’identité des quelques fabricants de jouets qui n’ont pas inscrit à leur catalogue la Porsche Carrera 6 : Minialuxe, Champion, Politoys, Tekno, Diapet
Mebetoys Porsche Carrera 10 1/43
Mebetoys Ferrari 330P4 version vainqueur aux 24 heures de Daytona 1967 (couverture de catalogue)
Mebetoys Porsche Carrera 10 (!!!) une 6 en fait (extrait de catalogue)
Mebetoys l’avait programmée ,et la voiture figure au catalogue…face à la concurrence l’entreprise choisira de se replier sur la 910, comme Märklin et Matchbox d’ailleurs. Jouef qui venait de sortir la 904 l’avait également programmée pour ses circuits électriques, avant de se raviser. On note d’ailleurs un succès généralisé chez les fabricants de circuits électriques.
Jouef Porsche Carrera 6 (jamais réalisée)
Strombecker (Canada) Porsche Carrera 6 (circuit électrique)
Gama catalogue avec les Porsche Carrera 6
Hong Kong Porsche Carrera 6 (circuit électrique)
Gama catalogue avec les Porsche Carrera 6
Ideal (HK pour le marché américain) Porsche Carrera 6
Schuco (Allemagne) 1/42 Porsche Carrera 6 (boîtage américain)
Joustra publicité pour la Porsche Carrera 6
Pas de doute cette Porsche Carrera 6, indémodable, symbolisera la voiture de course pour le grand public.
Il en est pour preuve sa longévité dans les catalogues des fabricants : Siku, Pilen et Norev entre autres l’ont gardée comme une icône dans leur catalogue. Indémodable de par ses rondeurs et une forme de modernité qui a fasciné les enfants pendant presque 20 ans !
Norev coffret Nürburgring avec Porsche Carrera 6
Norev Porsche Carrera 6
Norev KDN (Tchecolovaquie) Porsche Carrera 6
Solido Brosol Porsche Carrera 6
catalogue Solido 1967 : couverture avec dessin de Jean Blanche avec Porsche Carrera 6
Solido Porsche Carrera 6 (rare boîte plastique)
Solido Marx (Hong Kong) Porsche Carrera 6 (pour le marché américain)
Siku catalogue 1971 Porsche Carrera 6
Siku (Allemagne ) 1/60 Porsche Carrera 6 (deux boîtages)
Ce fut mon cas. Elle m’a séduite à jamais avec ses formes douces et demeure aujourd’hui encore ma favorite dans les autos de course. Rendez-vous dans quelques semaines pour une surprise de taille. La découverte récente d’un prototype provenant d’un fabricant français.(lire la suite de l’histoire)
Buby (Argentine) 1/43 Porsche Carrera 6
Buby (Argentine) 1/43 Porsche Carrera 6
France Porsche Carrera 6 (inspiré du modèle allemand Jean)
Gama 1/43 (Allemagne) Porsche Carrera 6
Vinyl Line (Allemagne) Porsche Carrera 6
T (Hong Kong) 1/42 Porsche Carrera 6
Joal (Espagne) Porsche Carrera 6
Marx et Solido Marx (Hong Kong) Porsche Carrera 6 (pour le marché américain)
Zee toys (HK) Porsche Carrera 6 (deux pour le prix d’une !)
Tootsietoys (USA) Porsche Carrera 6 spider (elle a existé et courut ainsi aux US !)
Clifford (Hong Kong)) Porsche Carrera 6
Nacoral (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 (modèle en zamac) avec plaques Monza, Montjuich, Jarama et Monte Carlo !
Joal (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 (boîtage pour le marché japonais)
Joal (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 chromée
Joal (Espagne ) 1/43 Porsche Carrera 6 (boîtage pour le marché japonais et boîtage espagnol)
Ostende est située sur la côte flamande, en Belgique. Je n’y ai jamais mis les pieds. C’est à travers les chansons de Jacques Brel et de Léo Ferré (« L’Ostendaise », paroles de Jacques Brel et « Comme à Ostende » paroles de Jean-Roger Caussimon) que j’ai découvert cette cité dont la vocation balnéaire c’est affirmée au 19ème siècle.
Adolescent, je me suis donc construit un imaginaire à travers ces deux chansons que j’écoutais régulièrement : les casinos vides symboles d’une époque révolue, les rues chaudes de la ville, les bars, la bière qui coule à flot, la faune interlope. Mais aussi le petit peuple, les femmes de pêcheurs guettant le retour des marins.
Léo Ferré Comme à Ostende
Jacques Brel l’Ostendaise
Jacques Brel l’Ostendaise
Léo Ferré Comme à Ostende
J’ai pu tout récemment mettre des images concrètes sur cet imaginaire. Le musée d’Orsay, toujours bien inspiré, a consacré une petite exposition à un artiste ostendais un peu oublié, Léon Spilliaert.
Léon Spilliaert « Vertige »
Léon Spilliaert « Femme sur la digue »
Léon Spilliaert « Digue la nuit »
Ce dernier est moins connu que James Ensor, son contemporain et ami, également originaire de cette ville des Flandres. L’exposition qui se tenait cet automne dans le musée parisien m’a dévoilé un artiste de talent, des plus singuliers. Les commissaires de l’exposition Leïla Jarbouai et Anne Adriaens ont centré leur exposition sur la première période de l’artiste s’étendant de 1900 à 1919. C’est le début de l’aventure, il doute, il cherche sa voie.
Léon Spilliaert « Hofstraat,Ostende »
Léon Spilliaert « Femme au bord de l’eau »
Léon Spilliaert « Clair de lune et lumières »
Il faut dire que cet artiste est autodidacte. Son oeuvre des débuts est inclassable. Epris de littérature, Léon Spilliaert a d’abord côtoyé les symbolistes, mais sans vivre dans le passé comme ces derniers. Son inspiration se nourrit des rencontres de la vie quotidienne. Puis ce sera l’expressionnisme et enfin l’abstraction en passant par le futurisme.
La reconnaissance ne sera pas au rendez-vous. Issu d’une famille bourgeoise, Léon Spilliaert est tourmenté, cela se ressent à travers sa production et ses autoportraits.
Son mariage avec Rachel Vergison en 1916 et la naissance de leur fille Madeleine semblent l’apaiser. Son oeuvre s’assagit. Il connaitra à partir de 1920 un petit succès auprès des collectionneurs parisiens. En 1922 James Ensor, saura même se montrer élogieux au sujet de sa production. Mais cette partie déborde le cadre de l’exposition.
Cela m’a fait penser à une marque de miniatures belges, qui, comme le peintre, aura connu deux périodes. Une première, assez exceptionnelle, et très courte. Et une seconde, plus longue, plus tranquille, mais dépourvue de génie créatif, de folie. Je veux parler de la firme liégeoise (Herstal) Gasquy Septoy.
Gasquy Studebaker Champion (couleurs)
Gasquy Willys station wagon
Tatra Tatraplan (variantes de couleur)
Gasquy Willys Jeep break vitré
Gasquy Studebaker Champion, superbe couleur
Elle débute à l’aube des années cinquante. Les débuts sont un véritable feu d’artifice. Replaçons-nous dans le contexte. En 1947, Dinky Toys relance les machines. La nouveauté est bien sûr l’incontournable Willys Jeep. L’entreprise reprend l’outillage créé avant le début du conflit mondial : Série 38 (cabriolet) et série 39 (voitures américaines).
Jeep Willys Dinky Toys
coffret de série 39 « private automobiles » pour le marché américain
Dinky toys serie38 Jaguar SS100 export
palette de couleur
Dinky Toys catalogue USA
Mais au fin fond de la Belgique, une petite firme nommé Gasquy propose rien moins que les premières autos marquantes d’après-guerre : Studebaker Champion, Ford Tudor, Chevrolet, Willys break bois, Tatraplan, Renault 4cv. Elles sont injectées en zamac de belle qualité, sont fort détaillées, dotées d’une belle gravure et sont équipées d’un châssis en tôle.
Gasquy Tatra Tatraplan
Gasquy Ford Tudor (jantes)
Cerise sur le gâteau, les pneus sont estampillés Englebert, le fabricant de pneus d’Outre-Quievrain !
Les modèles sont au « standard » Dinky Toys.
Gasquy Studebaker Champion (détails)
Gasquy Chevrolet ’50 …finitions !
Tatra Tatraplan (variantes de couleur); la rouge est la plus classique
Gasquy Ford Tudor …finitions !
Gasquy Willys Jeep break vitré
On se doute de la difficulté qu’à eue cette petite firme pour diffuser ces produits. Ils sont chers. La qualité a un prix.
Dans la Belgique d’après-guerre, pas facile de se faire une place face à l’ogre Dinky Toys. On l’oublie souvent, mais si Dinky Toys s’est si bien développée c’est qu’elle a bénéficié du réseau des points de vente Meccano, consolidé ensuite par celui d’Hornby.
En Belgique, même si le marché était conséquent, il était difficile de se faire une place. Les meilleures enseignes ont déjà Dinky Toys. Par voie de conséquence, les autres n’ont pas la clientèle pour écouler des produits réclamant le budget d’une Dinky Toys. M. Dufour et M. Sherpereel m’ont raconté comment, sur la côte flamande, ces produits étaient demeurés invendus.
Alors la firme liégeoise va revoir sa copie. Elle va abandonner cette gamme « luxe » et proposer des modèles plus simples, destinés au créneau de la clientèle de bazar.
Gasquy Studebaker Champion (couleurs)
Gasquy Septoy Mercury autocar
Gasquy Willys station wagon (détails)
Finis les pare-chocs rapportés comme sur la Studebaker Commander ou la Willys break vitrée. Les nouvelles Mercury seront conçues de manière monobloc. Finis également les châssis en tôle, seules les versions « luxe », mécaniques, en seront équipées. Finies les jantes personnalisées, place aux roues monobloc en zamac puis aux jantes en zamac concaves peintes.
Gasquy Septoy Mercury camionnettes tôlée (avec et sans mécanisme)
Gasquy Septoy Willys Jeep US army
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Si elle dégage un certain charme, la série des Mercury est loin d’égaler la série décrite plus haut au niveau esthétique. Les modèles sont plus grossiers, plus rustiques.
Gasquy Ford Tudor …finitions !
Gasquy Chevrolet ’50 …finitions ! avec jantes de Ford !
Gasquy Studebaker
Gasquy Chevrolet ’50 …finitions !
Gasquy Ford Tudor …finitions !
Les argentures « main » que l’on voyait sur les Tatra, les Studebaker et les Ford Tudor et qui pouvaient varier au gré de la production ont totalement disparu. Cependant, la gamme des Mercury reçoit de belles peintures bicolores, appliquées avec soin.
Gasquy Septoy Mercury autocar
Gasquy Septoy Mercury camionnette tôlée mécanique
Gasquy Septoy Mercury camionnette ambulance
Gasquy Septoy Mercury camionnette tôlée
Gasquy Septoy Mercury camionnette « B » chemin de fers Belge
Gasquy Septoy Mercury autocar
Le car est fort réussi. On appréciera la version des chemins de fer belges, décorée d’une lettre « B » majuscule dans un ovale, et l’ambulance, et ses croix rouges réalisées au pochoir.
Pour les rares versions mécaniques, la firme belge a été obligée de créer une ouverture à l’arrière de la carrosserie afin de loger le levier de commande du mécanisme. Certes, cela est efficace, mais l’installation nuit à l’équilibre esthétique du jouet.
Gasquy Septoy Willys Jeep US army
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Gasquy Septoy Willys Jeep US army
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Les premiers exemplaire des Willys jeep furent équipés de roues en zamac peintes. Elles sont bien sûr aux couleurs de l’US army. Il faut dire que les forêts liègeoises, proches de la petite fabrique, ont été le théatre des derniers combats acharnés, entre les belligérants de la dernière guerre mondiale. Très rapidement la « jeep » retrouva des couleurs civiles dans une logique que nous avons déjà analysée. (voir le blog consacré à la Willys jeep de Dinky Toys France).
Gasquy Septoy Plymouth berline
Gasquy Septoy Plymouth berline d’état major US army
Gasquy Septoy Plymouth berline
Gasquy Septoy Plymouth berline d’état major US army
Gasquy Septoy Plymouth berline
Gasquy Septoy la gamme US army avec Willys, Plymouth et FN
Comme le peintre Spilliaert, la firme liégeoise a ses mystères. Prenons la Plymouth berline. Modèle économique, comme la jeep, elle fut équipée de roues en zamac et reçut aussi une finition militaire.
Jolly Roger et Gasquy Septoy Plymouth berline
Jolly Roger et Gasquy Septoy Plymouth berline
Gasquy Septoy Plymouth berline
Jolly Roger Plymouth berline
Jolly Roger Plymouth berline
Jolly Roger et Gasquy Septoy Plymouth berline
Jolly Roger Plymouth berline
Il est troublant de retrouver de l’autre côté de la Manche, au Pays de Galles plus précisément, un clône de cette miniature. Le modèle est fort ressemblant. On note cependant des différences de traitement au niveau des phares, des baies vitrés. Le mystère reste total. Comment ce modèle est–il arrivé là ? Il reçoit même un étui individuel, ce qui lui confère un petit côté précieux. Qui saura m’expliquer l’histoire de cette miniature ?
Enfin, un second mystère existait qui a en partie été levé. Au milieu des années quatre-vingt-dix, une maison de vente anglaise a acquis une très large collection au Portugal. Cette dernière avait semble t-il été exposée au public.
Gasquy Septoy Willys Jeep militaire de première et de seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep civile première et seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep militaire de première et de seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep civile première et seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep militaire de seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep civile seconde génération
Gasquy Septoy Willys Jeep civile
Dans cette collection disparate se trouvait une très grande quantité de Gasquy Mercury : autocars, coupés et Willys qui avaient reçu une finition très différente des habituels modèles croisés auparavant. Les peintures étaient brillantes, les finitions fort différentes.
Dans le milieu des années soixante-dix un large stock de carrosseries brutes fut retrouvé en Belgique et acquis par ce collectionneur portuguais. Il les fit peindre chez Metosul, firme avec laquelle il entretenait d’étroites relations. Il fit d’ailleurs également repeindre des Dinky Toys et les décora notamment en version taxi portugais, taxis d’Amsterdam et autres policia.
Gasquy Tatra Tatraplan et Mercury car
Comme cela se faisait beaucoup à l’époque, il se servait de ce stock pour faire des échanges avec d’autres collectionneurs. Heureuse époque où les amateurs ne voulaient pas d’argent mais échangeaient leurs doubles contre les modèles manquants à leur collection.
Jolly Roger et Gasquy Septoy Plymouth berline
Gasquy Septoy ensemble de Mercury
Ainsi, il faut désormais distinguer les premières séries, les « vraies » Gasquy Septoys avec leur peinture satinée et les modèles aux peintures brillantes réalisées au milieu des années soixante-dix.
Gasquy Septoy Willys : une belle gamme !
Gasquy Septoy Mercury autocar
Ce ne sont pas des faux, appelons cela une « production tardive ». Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir les premières, elles permettent à peu de frais de placer en vitrine des modèles intéressants. L’important est de le savoir.
L’eau a coulé sous les ponts.Il paraît déjà loin le voyage de noces à Madrid de 1956 avec la Fiat 1400. (voir le blog : Un Amour de Fiat.)
Monsieur et madame et « LA » Fiat 1800
Mercury Fiat 1400 made in Italy !
Ils sont beaux avec leurs Fiat 1800!
Quelques kilos de plus, un cheveu gris qu’on arrache, des lunettes, les signes du temps qui a passé sont bien là.
Une petite fille est venue agrandir la famille.
L’équipe de l’Inter de Milan 1966-1967
« LE » maillot de l’Inter de Milan
la petite
L’année 1966 a commencé sous de bons auspices. L’inter de Milan vient de remporter un second Calcio d’affilée. Trois en quatre ans, de quoi satisfaire notre homme, qui, bien qu’habitant Rome, demeure un fervent supporter du club milanais. La logique est familiale. C’est l’oncle qui a transmis au neveu la passion pour le club lombard.
Et c’est donc le coeur léger que la petite famille s’apprête à fêter les dix ans de mariage du couple.
quartier du Trastevere Rome
poste de télévision année 60
Aspirateur « moderne »
Côté professionnel, la progression a été linéaire. Nouvel appartement dans le quartier du Trastevere, une télévision, un nouvel aspirateur et surtout, nouvelle auto. Ils ont revendu la vieille 1400 qui fut un bon achat et laissera de bon souvenirs : elle les a véhiculés pendant plus de dix ans sans aucune panne. Elle n’a à son passif qu’un changement de pare-brise.
Politoys Fiat 1800
Monsieur et madame et « LA » Fiat 1800
catalogue Fiat 1800
Mercury Fiat 1800
Monsieur et madame et « LA » Fiat 1800
Mercury Fiat 1800
Du coup, ils sont restés fidèles à la Fiat et ont commandé une 1500L…sera-t-‘elle aussi fiable ?
Cette auto est dérivée de la Fiat 1800, le haut de gamme de la marque. Elle possède un « petit » moteur 4 cylindres très sobre.
Mercury Fiat 1800 unicolore
Mercury Fiat 1800 unicolore
Mercury Fiat 1800 unicolore
Mercury Fiat 1800 unicolore
Mercury Fiat 1800 unicolore
Et puis avec la naissance, il fallait une auto plus moderne, plus confortable. D’ailleurs ils vont pouvoir la tester sur un vrai trajet. En effet, pour les dix ans de mariage, quoi de mieux qu’un retour aux sources, un séjour à Madrid !
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Mercury Fiat 1800 bicolore
Le voyage a été long. le moteur a chauffé. Dès l’arrivée à Madrid, notre conducteur est allé dans un garage Seat afin de faire vérifier le radiateur et diagnostiquer les éventuels dégâts dus à la surchauffe.
Seat fabrique sur place des 1500, similaires à leur Fiat. C’est dire que cette mécanique n’a pas de secrets pour un concessionnaire Seat.
Dalia Seat 1400 C
Anguplas Seat 1400 familiale
Dalia Seat 1400 C
Anguplas Seat 1400 familiale
Anguplas Seat 1400 familiale
Dalia Seat 1400 C
Anguplas Seat 1400 familiale
Dalia Seat 1400 C
L’amabilité légendaire des espagnols, et du garagiste en particulier remontent le moral. La panne est-elle grave ? Le joint de culasse a-t-‘il été touché ? La petite fille a la mine déconfite et pour lui redonner le sourire, le garagiste lui offre un petit découpage : une Seat 1500, comme celle de papa, à découper et à assembler.
le découpage de la Seat 1500
En attendant, pour oublier les déboires mécaniques, quoi de mieux qu’une visite au Prado. Si les galeries du musée sont trop longues pour la petite, elle pourra s’atteler à son découpage .
Rogier Van der Weyden la descente de croix
Le Prado : un des plus beaux musée du monde. le plus beau?
Rogier Van der Weyden la descente de croix
Il y a dix ans, nos amoureux n’avaient pu admirer les chefs-d’oeuvre de la peinture flamande se trouvant à l’étage inférieur.
La descente de croix de Van Der Weyden a de quoi émouvoir le visiteur le plus blasé. La beauté de ces primitifs flamands a redonné un peu de baume au coeur à nos amis car le moral était bien bas à la perspective d’un retour compliqué en Italie.
Dalia Seat 1400 C et 1500
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1400 C
Il faut repasser à la concession Seat pour connaitre le diagnostic du garagiste. En poussant la porte du garage, c’est avec un grand sourire, que le mécanicien les accueille. « Ce n’est rien, dit-il, juste le manomètre de température d’eau qui était déficient. Il indiquait une température erronée ! »
C’est avec soulagement qu’ils quittent le garage. Sur le chemin les conduisant à l’hôtel le père repère un grand magasin de jouets.
PM coffret cadeau avec OM
PM coffret cadeau avec OM
PM coffret cadeau avec OM
PM coffret cadeau avec OM
Un souvenir d’enfance lui revient à l’esprit : celui d’une journée mal entamée qui avait bien fini, son père lui ayant offert un splendide coffret PM.
Il entre dans le magasin comme pour donner corps à ce souvenir enfoui qui vient de lui remonter à la mémoire.
catalogue Dalia avec jeune homme et Seat 1400
catalogue Dalia
catalogue Dalia avec une jeune fille
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1500 Mop
La petite fille chagrinée d’avoir saboté le découpage de la Seat jette son dévolu sur une belle reproduction en métal de cette même auto : une fabrication ibérique de chez Dalia aux couleurs chatoyantes. Elle gardera de cette journée ce merveilleux souvenir. Comme pour son père, la journée a mieux fini qu’elle n’avait commencé.
Cette miniature Dalia, de belle qualité, reste un mystère.
On connait les liens étroits entre la firme espagnole et Solido. Toutes deux ont en commun d’avoir très tôt développé la fabrication d’objets injectés sous pression en zamac. Elles maîtrisent parfaitement cette technique quand en 1933 elles ajoutent à leur catalogue déjà fourni des jouets sous la forme de miniatures automobiles.
Même concept toutes les deux. Des autos transformables. Cela prouve bien que les deux entités avaient des liens. Dalia a créé son propre modèle, qui a l’avantage de se décliner aussi en petit utilitaire alors qu’à cette même période Solido ne propose que des autos modulables.
Dalia petit coffret tourisme
camionette Dalia
Dalia camion citerne
Dalia torpédo
Dalia coupé
Dalia pointe aérodynamique
Dalia petit coffret utilitaire
Les modèles espagnols n’ont rien à envier aux français. Mieux, la qualité du zamac injecté est supérieure à celle des Solido. Très peu souffrent de fatigue du métal. Dalia avait aussi pour objectif de produire des objets de qualité, qui devaient bien évidement avoir un prix de vente conséquent. Dalia avait donc les capacités de créer, de produire et de diffuser des produits haut de gamme.
Les années ont passé, la guerre civile a fait des ravages. Les deux firmes sont restées liées. Dans ce pays dévasté, remonter la pente prend du temps. C’est avec la série 100 que les deux entités se retrouvent au début des années soixante. Un accord est conclu entre les deux firmes.
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1400 C
Dalia Seat 1500
Dalia Seat 1400 C
Bertrand Azéma reste très flou dans son livre. Je pense que l’on peut scinder en deux parties cette collaboration, jusqu’à l’apparition des châssis plastique qui marqueront une nouvelle étape.
Simultanément, en fonction des modèles, on distingue deux cas.
Solido Dalia Porsche RS61 de première génération
Dalia Solido Lancia Flaminia avec phares moulés
Premier cas. Dalia assemble et peint des carrosseries importées de France. Elle injecte uniquement le châssis indiquant les deux marques « Dalia-Solido ». Ce qui semble logique.
Dalia Seat 1400 C et 1500
Second cas, Solido a dupliqué son moule. Le modèle est alors entièrement produit en Espagne. Seule l’inscription Dalia figure sur le châssis, le modèle étant produit entièrement en Espagne.
C’est une hypothèse qui me parait convaincante et permet d’expliquer ces variantes.
La Seat est gravée Dalia uniquement. Elle a donc été produite entièrement en Espagne. La dernière question qui se pose est la suivante : qui a conçu cette miniature ? le bureau d’étude de Dalia, celui de Solido ou les deux en collaboration ?
Nous avons vu plus haut que Dalia avait les capacités techniques pour graver et injecter aussi bien que Solido. Concevoir le modèle ? pourquoi pas. Cependant, en examinant la reproduction de la Seat, certains détails parlent. La gravure ens relief des porte, capot et malle est similaire à celle des premières Solido.
équerres sur les chassis de Solido (Lancia) et Dalia (Seat 1500)
équerres sur les chassis de Solido (Lancia) et Dalia (Seat 1500)
Mieux, le châssis est conçu de la même manière : il comporte une plateforme avec un décrochement au niveau de l’axe arrière, renforcée par deux triangles, caractéristique des premières séries 100.
Je pense que cette auto est le fruit d’une collaboration entre les deux bureaux d’étude. Celui de Solido a semble -t’-il participé à l’élaboration de cette auto.
Dalia Seat 1400 C et 1500 taxi de Barcelone
Dalia Seat 1400 C et 1500 taxi de Barcelone
Dalia Seat 1400 C et 1500
Dalia Seat 1400 C et 1500 policia
Dalia Seat 1400 C et 1500 taxi de Madrid
Un détail me plaît particulièrement. Le traitement du pot d’échappement est une petite merveille.
équerres sur les chassis de Solido (Ford) et Dalia (Seat 1500)
En effet ce modèle connaîtra une seconde version, la 1500. Dalia se contentant de changer la gravure sur le châssis et d’ajouter des phares diamants.
Dalia Seat 1500 différentes versions
Dalia Seat 1400 C et 1500 Iberia
Dalia Seat 1500 Mop
Dalia Seat 1400 C et 1500 Iberia
Dalia Seat 1500 Mop
Malgré les années écoulées, preuve de la qualité du moule et de sa conception, cet accessoire ne sera pas déformé. Il résistera au temps.
Mes remerciements pour l’aide de José Andrade dans l’élaboration de ce blog. Prochain blog le dimanche 29 Novembre.
Politoys Fiat 1800 et version Mc Gregor mexicaine
Politoys Fiat 1800
Politoys (plastique) Fiat 1800
Politoys Mc Gregor (Mexique) Fiat 1800
Polistil (plastique) Fiat 1800 (version tardive de la Politoys)
Politoys (plastique) Fiat 1800
Politoys Fiat 1800 et version Mc Gregor mexicaine (variantes de jantes)
Politoys Fiat 1800 et version Mc Gregor mexicaine (variantes de chassis)
En feuilletant les catalogues Solido du milieu des années soixante, peut- être avez-vous été étonnés de voir apparaître des miniatures provenant d’autres fabricants : des Tekno danoises, des Mebetoys et des Dugu italiennes et même des Lone Star anglaises.
catalogue Solido : couverture avec dessin de Jean Blanche
Catalogue Solido avec Tekno
catalogue Solido : couverture (la plus belle?) avec dessin de Jean Blanche ? pas sûr.
Catalogue Solido avec Mebetoys
Transposons cela dans l’univers automobile de la même époque : c’est comme si le catalogue publicitaire de la Peugeot 204 de 1966 consacrait deux pages à la Fiat 124 !
Impensable. A cette époque, les constructeurs européens n’avaient pas encore inventé les plates-formes et les motorisations communes. Une Peugeot était une Peugeot et une Fiat une Fiat. En 2020 la situation a changé à la suite du rapprochement de ces deux marques.
Comme bien d’autres secteurs industriels, les fabricants de jouets européens ont profité de la création de la CEE (communauté économique européenne) en 1957, entre l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie et la France. L’union douanière et la politique économique commune ont facilité les rapprochements entre eux.
Les accords entre fabricants de jouets ont porté sur deux axes : la production mais surtout la distribution.
Certains fabricants ont donc mis à profit leur réseau de distribution national pour diffuser des produits étrangers. Ainsi, au lieu d’affronter de front la concurrence, cela leur a permis de mieux la gérer et surtout d’en tirer un substantiel profit financier. Ces alliances ont été à géométrie variable.
Quand Mercury importait Tekno en Italie !
Dans le triangle formé par Tekno, Solido et Mebetoys, seuls Solido et Tekno ont pratiqué des accords de distribution dans les deux sens. Mebetoys n’importera pas les Tekno en Italie. C’est son concurrent, Mercury, qui le fera. Par contre Tekno profitera des liens tissés entre Solido, son partenaire, et Dalia, dans un accord portant sur le montage en Espagne de quelques miniatures danoises. (voir le blog consacré aux Tekno Dalia)
M. Juge m’a souvent parlé de sa fierté d’avoir distribué les Mercury en France.
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Fiat Dino)
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Ferrari Dino)
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Chaparral 2F)
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Fiat Balilla)
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Porsche Carrera 6 à la Targa Florio)
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française
En effet, Safir importera les miniatures de la marque italienne pendant quelques années. Il m’a raconté comment, lors d’une virée en Italie à l’occasion du salon du jouet avec M Becqué son patron, ils avaient réussi à signer quatre contrats d’importations : Mercury, Rio, Dugu et Togi. Rien que cela.
Un tour de force pour une firme qui en était encore à ses débuts. On mesure la reconnaissance et la confiance des Italiens envers la firme française. Pour l’occasion elle éditera des affichettes en français. Safir sera même à l’origine d’une série promotionnelle pour le vin Primior.
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française : la Fiat 850 coupé et l’Alfa Romeo Giulia
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française
Ne cherchez pas ce vin parmi les grands crus, mais en échange des points collectés sur les bouteilles, le consommateur avait droit à une petite Mercury décorée d’ une étiquette portant le nom du breuvage et ornée de damiers noir et blanc, symbole de la course automobile.
Les firmes italiennes ont très rapidement compris l’intérêt économique, et ont su profiter de l’ouverture des frontières. Elles y ont vu une opportunité d’expansion. Les fabricants de jouets espagnols suivront cette voie peu de temps après.
Märklin couverture de catalogue avec miniature …Mercury ! mais de marque Mercedes !
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Marklin catalogue 1971 avec …des Mercury ! elles semblent bien lourdes à côté des Marklin
Marklin catalogue 1971 avec …des Mercury ! elles semblent bien lourdes à côté des Marklin
Marklin catalogue 1971 avec …des Mercury ! elles semblent bien lourdes à côté des Marklin
Märklin couverture de catalogue post 68 avec enfants jouant …aussi avec des Mercury importés
Märklin couverture de catalogue post 68 avec enfants jouant …aussi avec des Mercury importés
Les firmes citées plus haut étaient complémentaires, leur association avait de l’allure. Ce ne fut pas le cas partout. L’association entre Märklin et Mercury fut assez déconcertante.
Reprenons l’histoire. Märklin est une des plus anciennes et sans aucun doute la plus renommée des firmes de jouets. Dans le monde entier, des collectionneurs lui vouent un véritable culte. La firme est née en 1859. Au début de son activité elle s’est concentrée sur le mobilier de poupée, puis rapidement elle s’est s’orientée vers les machines à vapeur et naturellement vers le modèlisme ferroviaire.
Marklin emballage d’origine. L’illustration prouve que c’est bien le modelisme ferroviaire qui est l’activité majeur de la marque
Marklin coffret de personnages de gare
Marklin coffret de personnages de gare
Ce sont pourtant des mécanismes à ressort qui équipent les premières motrices. L’histoire est en marche, d’innovation en innovation la firme devient la référence dans ce domaine. Märklin est synonyme de grande qualité. Elle pratique des tarifs élevés, sa production semble réservée à une certaine élite.
Au milieu des années trente, suivant en cela de très près Meccano avec ses Dinky Toys, la firme allemande offrira à sa clientèle une gamme de miniatures automobiles destinée à animer ses réseaux de chemin de fer à l’échelle « O ».
Une unité d’échelle de reproduction entre les véhicules ainsi qu’une très belle qualité d’exécution font de cette série un must, qu’après-guerre déjà, les collectionneurs s’acharneront à vouloir réunir. C’est l’acquisition d’une Auto Union type D de chez Märklin qui nous a fait entrer, mon père et moi dans le cercle des collectionneurs « avertis ».
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
La guerre va bien sûr interrompre cette série. Märklin revient à la production de miniatures automobiles dès 1949, avec une nouvelle gamme dominée par la reproduction de miniatures de marque allemande. Seul le premier modèle, une Buick Roadmaster, destinée on s’en doute à l’occupant américain fera exception. Ce sera une constante pour les fabricants de jouets allemands, Gama, Schuco, Märklin et Siku notamment, d’incorporer après-guerre quelques reproductions de voitures américaines.
Marklin catalogue d’immédiat aprés guerre avec la Buick et la Mercedes 300.
Marklin catalogue d’immédiat aprés guerre avec la Buick et la Mercedes 300.
Marklin catalogue d’immédiat aprés guerre avec la Buick et la Mercedes 300 ainsi que le Lanz et le Kombi
Marklin catalogue d’immédiat aprés guerre avec la Buick et la Mercedes 300 et la fameuse flèche d’argent de 1954
Marklin catalogue d’immédiat aprés guerre avec la Buick et la Mercedes 300.
A la lecture des catalogues, on comprend que les miniatures automobiles n’étaient pas la priorité de Märklin. Le développement après guerre du modélisme ferroviaire à l’écartement HO, qui correspond à l’échelle 1/87, va absorber une grande partie de l’énergie de Marklin. De ce fait, la vocation première des miniatures au 1/43, n’a plus lieu d’être.
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Marklin Porsche 356 :plus belle que la vraie ?
Märklin continue cependant sa production mais sans la véritable volonté de développer une gamme de miniatures autonome et sans liens avec le modèlisme ferroviaire, comme Meccano avec ses Dinky Toys.
La fabrication est certes de qualité, mais rustique. Les châssis sont vissés. la finition est manuelle : les argentures sont réalisées au pinceau. Si la gravure est exceptionnelle du fait de l’expérience acquise avec la reproduction des matériels de chemin de fer à l’échelle HO, les modèles ne brillent pas par l’innovation technique.
Marklin Buick Roadmaster rare version en plastique !
Marklin BMW 501 rusticité …chassis vissé, finition main. L’argenture est réalisé au pinceau mais la gravure ! appréciez les 4 grilles
Marklin BMW 501 rusticité …chassis vissé, finition main. L’argenture est réalisé au pinceau
Marklin Krupp camion ridelle. la couleur banal ne mets pas en valeur la qualité de l’objet
Marklin Kaeble benne époustouflante gravure ! grille mais aussi inscriptions sur la benne derrière la cabine !
Marklin Kaeble benne époustouflante gravure ! grille mais aussi inscriptions sur la benne derrière la cabine !
Quand vont apparaître les miniatures avec vitrages, suspensions et parties ouvrantes au début des années soixante, la firme de Göppingen ne pourra riposter aux attaques de la concurrence et devra changer d’orientation.
En 1959 sort la dernière miniature automobile au 1/43, la Mercedes 190SL.
Marklin BMW 501 rusticité …chassis vissé, finition main. L’argenture est réalisé au pinceau mais la gravure ! appréciez les 4 grilles
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 voiture baroque pleine de charme à mes yeux et quelle gravure !
Marklin BMW 501 : quand on aime on ne compte pas !
A partir de là et sans beaucoup de conviction Märklin va se concentrer sur les miniatures de poids lourds, domaine dans lequel elle peut encore affronter la concurrence. Au début des années soixante la course aux gadgets a encore épargné ce secteur bien particulier.
Marklin emballage thermoformé avec Mercedes semi remorque Aral. Début des années soixante dix.
Marklin Kaeble benne époustouflante gravure ! grille mais aussi inscriptions sur la benne derrière la cabine !
Marklin Kaeble benne époustouflante gravure ! grille mais aussi inscriptions sur la benne derrière la cabine !
Marklin Krupp camion ridelle. la couleur banal ne mets pas en valeur la qualité de l’objet
Marklin Kaeble benne époustouflante gravure ! grille mais aussi inscriptions sur la benne derrière la cabine !
Marklin Krupp camion ridelle. la couleur banal ne mets pas en valeur la qualité de l’objet
Marklin emballage thermoformé avec Mercedes semi remorque Aral. Début des années soixante dix.
Marklin catalogue pour le marché suédois ! plus austère !
Märklin couverture de catalogue avec enfant jouant
Märklin couverture de catalogue avec enfant jouant
Märklin catalogue avec enfant en pleine activité de jeux
Ce sera le Mercedes semi-remorque citerne en 1960, puis un beau Krupp ridelles (on appréciera la gravure exceptionnelle de la face avant), et, en 1964 le superbe Kaelble benne, un must et une référence pour les graveurs. Le catalogue est un concentré de beaux modèles, de beaux modèles qui datent : au milieu des années soixante, on y trouve encore la monoplace Mercedes W196 carénée de 1954 !
Marklin catalogue pour le marché italien ! une auto de course et un cabriolet ! Ma !
Märklin catalogue avec modèles de chez Mercury ! cohabitation peu évidente !
La direction de Märklin a pris conscience de la situation. Elle ne peut rester ainsi, à la traîne des autres fabricants de miniatures. Elle prépare son retour. J’avance l’idée que Märklin est allé chercher Mercury afin d’étoffer son catalogue, en attendant, que le bureau d’étude riposte avec une nouvelle gamme, prévue pour 1966-1967.
Marklin couverture de catalogue avec Volkswagen 1600 Variant
Marklin couverture de catalogue avec Volkswagen 1600 Variant
Marklin couverture de catalogue avec Porsche 910
Marklin catalogue avec Porsche 910
Marklin le dernier catalogue avec les modèles avec roues rapides en français
Marklin catalogue avec la gamme « rak » roues rapides ! cela sent le sapin !
Marklin catalogue 1972 avec la gamme « rak » roues rapides ! cela sent le sapin !
Les miniatures y seront équipées de vitrages, suspensions et parties ouvrantes : ce n’est qu’une mise à niveau par rapport à la concurrence. Le programme sera encore une fois axé sur la reproduction d’autos germaniques.
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Märklin couverture de catalogue post 68 avec enfant jouant
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Märklin couverture de catalogue post 68 avec enfants jouant …aussi avec des Mercury importés
L’accord avec Mercury ne portera que sur l’importation en Allemagne de miniatures italiennes. Il ne concerne pas la distribution de produits Märklin en Italie. Märklin, avait déjà implanté son réseau il y a fort longtemps.
Cet accord avec la firme de Turin, est contemporain de celui signé avec Safir en France. N’en déplaise à certains, en 1964, Mercury est déjà sur le déclin.
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française : la Fiat 2300S
Amusez-vous à comparer les portes des deux Fiat 2300S de Solido et de Mercury : celles de la Solido sont fines, bien gravées et joignent parfaitement lors de la fermeture. Celles de la Mercury sont épaisses et ferment mal. La miniature est certes très détaillée. Trop?
L’ensemble manque de finesse. Suivre Solido et Corgi Toys dans la course à l’innovation aura essoufflé plus d’un fabricant de jouets en Europe.
On est aussi bien loin de la finesse de gravure de Märklin. Comment le bureau d’étude de Göppingen appréciait-il ces miniatures italiennes ? Fermait-il les yeux sachant qu’il préparait la riposte avec des miniatures de qualité ? Entre Märklin et Mercury, c’est un mariage de raison mais la passion n’est pas là. Les mariés sont mal assortis.
Märklin couverture de catalogue avec miniature …Mercury ! mais de marque Mercedes !
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Mercedes 230SL Safari)
Il est étrange de voir sur la couverture du catalogue Märklin la Mercedes 230SL Safari de Mercury ! Certes c’est une auto allemande, mais nous sommes loin des standards de qualité de chez Märklin. L’illustrateur a d’ailleurs fait un travail formidable. Il a su capter tout le charme de la miniature et gommer les aspects rustiques comme cette grille de protection en plastique chromé, assez grossière.
Toute la gamme Mercury du milieu des années soixante est présente dans ce catalogue au format inhabituel. Comment a réagi la clientèle allemande ? Les autos de course de chez Mercury, très populaires à cette période ont dû apporter un plus.
M. Juge me parle encore des grandes quantités de Ferrari 250 LM qu’il a réussi à vendre aux détaillants français.
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française : la Ferrari 206 Dino
Catalogue Mercury importé en France par Safir en langue française : la Ferrari 250 LM
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Ferarri 330P4)
Mercury: affichette éditée par Safir en langue française pour promouvoir la gamme (Ferrari P2)
Il précise à juste titre : « Tu comprends, à cette époque, les Ferrari elles gagnaient partout ! Le nom faisait vendre. » C’est une réalité que la firme italienne a dominé les courses d’endurance, pendant une petite décennie, comme plus tard Porsche le fera. Les autos de course Mercury ont de l’allure.
Märklin conservera jusqu’au bout de son aventure 1/43, en 1972, cette importation Mercury.
Les modèles post 68 de chez Mercury marqueront une nette décadence, difficile à expliquer. On a l’impression qu’un nouveau bureau d’étude est à l’origine de ces miniatures médiocres. Märklin traînera cette gamme comme un boulet. Désormais, dans ses catalogues, Märklin prend bien soin de séparer les deux gammes. Mais par rapport aux Märklin, le point positif des Mercury réside dans un prix de vente attractif. C’est peut-être la raison qui explique l’intérêt pour Märklin de diffuser cette série « premier prix ».
Mercury: catalogue édité par Safir en langue française pour promouvoir la gamme avec la Porsche 917 longue !
Marklin avec Mercedes 230SL Safari en couverture. La gamme Mercury est majoritaire. On prépare le retour chez Marklin.
Marklin catalogue 1971 avec …des Mercury ! elles semblent bien lourdes à côté des Marklin
Marklin catalogue 1971 avec …des Mercury ! ces dernières sont environ 2DM moins chers !
Mercury: catalogue édité par Safir en langue française pour promouvoir la gamme
L’histoire se répétera. C’est encore une fois le modelisme ferroviaire qui aura raison des miniatures automobiles. Märklin s’apprête en 1973 à lancer une nouvelle gamme : Märklin Mini-Club (écartement Z, échelle du 1/220).
Marklin catalogue train Mini Club 1973: le plus petit train électrique du monde
Marklin catalogue train Mini Club 1973: le plus petit train électrique du monde
Cela marquera la fin de l’aventure des miniatures 1/43. Märklin ressortira, bien longtemps après, dans les années 90, des rééditions de quelques modèles au 1/43. D’abord une série de monoplaces issues des moules d’avant-guerre, puis des autos du milieu des années soixante-dix, sans intérêt car les modèles originaux sont courants.
Coups de klaxon. Voici dans son intégralité la dépêche qui fut publiée le 15 mai 2020 par Le Figaro sur le site de l’AFP. Son titre : » Des camionneurs perturbent de leurs Klaxons un discours de Trump. »« Des chauffeurs routiers manifestant près de la Maison Blanche ont perturbé avec leurs avertisseurs sonores un discours vendredi de Donald Trump.
« C’est un signal d’amour », a commenté le Président au sujet du « bruit merveilleux » de ces Klaxons. « Ils manifestent pour le Président Trump et non contre», a précisé M. Trump, qui s’exprimait dans les jardins de la résidence présidentielle, siège de l’exécutif américain. »