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Tu vendras des Simca comme papa !

Tu vendras des Simca comme papa !

J’ai trouvé ces textes dans les spams du courrier électronique du site hébergeant le blog :

« Votre argent fonctionne même lorsque vous dormez »

« Pas besoin de s’inquiéter de l’avenir si vous utilisez ce robot financier »

Et lorsque je lis « Faites confiance au robot financier pour devenir riche » je pense à une scène du dessin animé de Walt Disney qui a bercé mon enfance « Le livre de la jungle ». Il s’agit du moment où le serpent Kaa tout en hypnotisant Mowgli pour mieux l’avaler lui répète avec un air sournois « aie confiance »!

Autant dire que ma confiance dans le robot financier est à la hauteur de la confiance que j’avais dans le serpent Kaa !

Cependant, c’est un autre texte qui m’a inspiré, celui qui prétend : « Plus besoin de travailler. Il suffit de lancer le robot.  »

Dans ma famille, mais également à l’école communale, on m’a appris le principe selon lequel l’homme doit travailler pour gagner sa vie. Je ne me rappelle pas avoir entendu parler d’une autre alternative.

Après mai 68, j’ai bien eu conscience d’une évolution dans les mentalités, mais l’idée qu’il fallait travailler pour gagner sa vie demeurait.

Mai 1968
Mai 1968

D’ailleurs, les adultes posaient souvent cette question aux enfants : « Quand tu seras grand, quel métier veux-tu faire ? » L’adulte guettait la réponse, celle qui le replongeait dans son passé en lui donnant la liste des métiers prestigieux et valorisants auxquels il avait lui -même renoncé : aviateur, accordéoniste, vendeur de glaces ou bibliothécaire.

Dans les années soixante, l’automobile faisait encore rêver. Beaucoup d’enfants voulaient être mécanicien, pilote de course, pompiste ou dessiner des autos dans un bureau d’étude.

Monsieur Pigozzi, patron de Simca, comprit l’intérêt qu’il fallait porter aux enfants de sa clientèle. Il se souvint d’André Citroën et de la création des Jouets Citroën, il se souvint également de Louis Renault. Mais il eut une approche tout à fait originale.

Lors du lancement de la Simca 1000, fruit d’un projet Fiat avorté dérivé de la Fiat 600, il fit fabriquer par Novy, en Allemagne une reproduction de cette dernière, distribuée dans les  concessions.

Plus original, il fit réaliser un jeu de découpage, également distribué dans les concessions, où l’enfant se transformait en vendeur de Simca ! Voilà un beau métier. On imagine qu’il donna envie à beaucoup d’enfants de devenir vendeur de Simca 1000 !

Monsieur Pigozzi et son service publicité ne furent pas avares de commentaires louant les qualités de la petite berline. Les points forts de l’auto étaient imprimés sur le carton et le vendeur en herbe n’avait qu’à les apprendre et à les réciter à son papa.

Commençons simplement : « Ses 4 vitesses synchronisées (même la 1ère), assurent à la SIMCA 1000 une souplesse et une facilité de conduite particulièrement remarquables. »

Pour la suite, il fallait être fort en mathématiques : « La superficie totale des glaces représente 1,728m2 et correspond à un angle total de visibilité de 316°. La somme des angles morts n’atteignant que 44°. Ainsi, lorsqu’on lève les 4 glaces, on a l’impression d’être au coeur même du paysage; et quand on  les baisse, on baigne dans une véritable féerie d’air et de lumière. »

Autant d’arguments qui devaient convaincre le papa d’acheter l’auto. En attendant l’enfant pouvait découper les petits personnages et jouer alternativement à l’acheteur et au vendeur. Il fallait y penser.

Une autre originalité du découpage réside dans le fait que le côté « garage et mécanique, » et donc « l’aspect pannes et réparations « est mis au second plan.

On voit bien un pompiste, un peu triste, devant la frugalité de l’auto à la pompe et, en arrière plan, un pont de graissage…rien que de la routine.

De toute façon une Simca cela ne tombe pas en panne.

L’enfant aura même la possibilité de découper quatre silhouettes de l’auto, toutes de couleurs différentes, chacune extraite du catalogue. Notons que ces dernières sont à une échelle de reproduction bien supérieure à la taille de la concession. Voilà encore un argument imparable : la Simca 1000 est bien une « grande petite voiture ».

Il reste enfin la possibilité de garnir la concession Simca avec les nombreuses reproductions réalisées par les fabricants de jouets français. Ces derniers ont quasiment tous compris l’intérêt d’avoir cette petite berline à leur catalogue. Rappelons qu’à cette époque Simca est le deuxième constructeur automobile français.

Le modèle publicitaire de Novy, dont j’ai parlé plus haut, fabriqué en Allemagne, interroge. Pourquoi donc être allé en Allemagne produire cette miniature ? A voir les multiples variantes, dont celle avec vitres pleines qui aura permis au fabricant d’aller dans un premier temps à l’essentiel et de livrer la commande dans les temps on comprend que la réponse se trouve sans doute dans les coûts de fabrication, faibles, et les délais de livraison, très courts. La miniature connaîtra plus tard des améliorations.

Minialuxe semble également avoir été approchée pour réaliser un modèle promotionnel. La boîte avec photos et logo Simca 1000 le prouve. Cette reproduction est de meilleure qualité que la Novy, mais à une échelle légèrement supérieure au 1/43.

La version proposée par Norev, pour rester dans la catégorie des modèles injectés en plastique est de très belle qualité, il s’agit sans doute de la plus fidèle de toutes les reproductions ayant existé. Elle connaîtra une durée de vie à la hauteur de la qualité de reproduction : jusqu’à l’aube des années quatre-vingt.

Enfin, toujours en plastique Clé, au 1/60 et Sésame au 1/42 offrirent leur vision de la Simca 1000. Chacune des deux miniatures correspond parfaitement aux critères de ces fabricants : simplicité et économie. Ces modèle étaient plutôt destinés aux stands de marché ou de fête foraine.

Lire la suite le mois prochain.

 

 

Elémentaire mon cher Watson !

Elémentaire mon cher Watson !

Il aura eu la bienséance de laisser partir la Reine Elisabeth II avant lui.  Robert Goirand nous a quittés le 10 septembre 2022.

Logique, me direz-vous, pour cet admirateur inconditionnel des productions de Frank Hornby, sujet de sa gracieuse majesté.

J’ai fait sa connaissance en 1978. Pour être précis, c’est à travers le récit que Jean-Michel Roulet avait consacré à leur relation de collectionneurs dans son premier ouvrage , déjà très réussi, que j’ai découvert Robert Goirand. J’ai compris la place centrale qu’il tenait dans l’univers des Dinky Toys.

Dans l’étude de la série 25, Jean-Michel Roulet fait un aparté pour expliquer la signification du suffixe accolé aux références des modèles publicitaires dérivés du 25J, le Ford ridelles bâché. Ainsi la version Calberson finie en jaune a hérité du suffixe « J » pour jaune et celle aux couleurs de la SNCF de la lettre « B » pour bleu.

Il fit tenir à Robert Goirand le rôle de Sherlock Holmes, le célèbre détective imaginé par Sir Conan Doyle pour la résolution de l’énigme du 25 JV. Le suffixe « V » accolé correspondait à la couleur verte.

Pourtant le Grands Moulins de Paris est fini en gris. Elémentaire mon cher Watson ! fit répondre Jean-Michel Roulet à Robert Goirand qui possédait le prototype récupéré lors de sa présentation au salon annuel du jouet sur le stand Meccano à Lyon.

Dinky Toys le fameux Ford ridelles bâché vert métallisé ...25 JV
Dinky Toys le fameux Ford ridelles bâché vert métallisé …25 JV

Ce prototype réalisé sur la base d’un type intermédiaire, crochet moulé et jantes à pneus, est fini en vert métallisé, couleur en vogue chez Meccano France durant cette période (Ford brasseur, Studebaker Commander puis Peugeot 203) , teinte qui, au dernier moment, ne fut pas retenue par la direction. Elle jugea qu’il était préférable de le repeindre en gris, quitte à laisser une référence à la signification erronée. Il aurait dû porter la référence 25 JG et non 25JV.

Ce passage m’a profondément marqué. Il a orienté mon intérêt de collectionneur pour tous ces Dinky Toys d’exception qui ont façonné la grande histoire. En cela, je poursuis aujourd’hui le travail de ces pionniers que furent Jean-Michel Roulet et Robert Goirand.

Ma première rencontre « physique » avec ce pilier de l’univers Dinky Toys se fera à la bourse de printemps à Villeurbanne. C’est une époque où l’on pouvait encore fumer dans les espaces publics. Je revois sa silhouette élancée , la pipe au coin des lèvres, son noeud papillon. Il dégageait une élégance toute britannique. C’est une époque où il était de bon ton de s’habiller avec soin pour les événements importants. Et les bourses aux jouets faisaient partie des moments très importants pour Robert Goirand qui consacra son existence aux jouets et plus particulièrement aux productions Meccano… mais pas que !

Sa fille Sandrine m’a raconté qu’il avait d’abord été passionné par les trains, surtout les Märklin.

Il aurait ainsi appris à lire avec le catalogue Märklin d’avant guerre qu’il promenait partout, à l’école comme à table.

Toute sa vie il a cherché à avoir l’intégralité de cette production d’avant 1940. Enfant, il n’avait pu voir ces jouets qu’à travers la vitrine du magasin : ils étaient financièrement inaccessibles pour sa famille. A la fin de sa vie son rêve était quasiment exaucé. Il ne lui manquait que la fameuse « crocodile » à l’échelle « O » !

Marklin "crocodile" HO
Marklin « crocodile » HO

J’ai eu l’occasion d’aller dans son appartement au début des années 90, alors que j’accompagnais Jean-Bernard Sarthe qui venait lui acheter son Citroën U23 dépanneuse de couleur verte. Nous venions de rentrer ce même modèle auprès de la famille Chaudey qui avait travaillé au bureau d’étude.

J’avais remarqué qu’il possédait une caractéristique particulière, un pavillon lisse que ne possédaient pas les modèles de série. Je me rappellerai toujours comment Robert Goirand avait été étonné de n’avoir pas relevé ce détail. J’ai ici gagné mes premiers galons face à cette légende de la collection.

Ce fut le début d’une relation basée sur un respect mutuel. Quand il réorientera sa collection dans le domaine ferroviaire, il n’oublia pas cette rencontre et me contacta pour me céder certaines de ses pièces, sachant qu’elles seraient mise en valeur.

je garderai longtemps en mémoire les anecdotes qu’il me contait avec malice, bien calé dans son fauteuil, lors de mes visites chez lui.

Je l’écoutais religieusement, assis sur le canapé. Il était si content qu’immanquablement, à la fin de nos conversations-transactions il me proposait toujours un « petit apéro ». Il faisait partie d’une génération qui scellait les pactes autour d’un verre.

Un jour, alors que nous évoquions le magasin du BB Lorrain, il me raconta comment, lors des repas familiaux il faisait répéter ses parents afin d’élargir leurs connaissances de l’univers Meccano.

Il s’agissait de préparer sérieusement les fameuses réunions du club du BB Lorrain et de rendre ses géniteurs incollables lors de leur participation aux jeux qui permettaient de gagner des cadeaux !

Il fallait tout connaître : la date d’anniversaire de Frank Hornby, le numéro de boîte de Meccano, le nom des rames célèbres chez Hornby ect…

Il me raconta également comment il avait aidé M. Goulon, le propriétaire de ce magasin, à poser les rubans adhésifs sur la fameuse 2cv fourgonnette grise. Il avait bien compris tout l’intérêt de nouer une solide relation avec cette institution. Etudiant aux beaux- arts, il avait réalisé deux frises à la gouache pour le magasin qui ont heureusement été conservées.

Cette bonne relation lui a ainsi ouvert les portes du stand Meccano où il a pu récupérer un certain nombre de pièces historiques, comme les Ford bâchés décrits plus haut ou ce Berliet GLR Marrel multibenne. Le prototype en bois, aux couleurs du Simca Cargo prouve bien que le multibenne était prévu avec une cabine Unic.

Comme l’explique Jean-Michel Roulet dans son livre, cette dernière n’étant pas prête pour le salon, le bureau d’étude bricola ce Berliet, récupéré par l’entremise de M Goulon après le salon.

Le dessinateur l’a sûrement eu en main avant le salon, à voir la façon dont il a traité l’illustration de ce 38 A dans le catalogue 1958 : pavillon arrondi et strié façon Berliet et face avant bricolée laissant clairement deviner le Berliet.

Vous imaginez la fierté pour lui de posséder cette pièce d’histoire.

Les années ont passé. Sa passion a résisté à toutes les épreuves. Je suis admiratif devant sa combativité pour obtenir jusqu’au bout les belles pièces qui pouvaient enrichir sa collection de trains. Cette passion nous a sans doute rapprochés.

Elle lui aura permis de traverser tous les coups durs de la vie. Il m’avait confié à quel point la perte de son épouse avait été une épreuve à laquelle il n’était pas préparé et comment la collection l’avait sauvé de la dépression.

Une dernière anecdote est révélatrice du personnage. Quand il m’a cédé sa série de modèles Poch il y a quelque temps, il m’a expliqué qu’il en gardait une : la 2cv furgoneta qu’il associait à beaucoup de souvenirs.

Lors d’un voyage en Espagne  en 1970 avec sa famille, il l’avait repérée dans la vitrine d’un grand magasin de jouets à Barcelone, « la casa del jugete » . C’était la première, et aussi la dernière fois, qu’il la voyait. Mais elle était en vitrine et les employés n’étaient pas prêts à démonter une partie de la présentation pour cette petite auto…il n’avait qu’à en prendre une autre sur le comptoir !

Il fit un esclandre dans le magasin pour l’obtenir, expliquant aux employés incrédules qu’elle était pour lui et pas pour un enfant.

Son épouse dut intervenir, et finalement, comme on achète un jouet pour calmer un enfant capricieux, passa à la caisse et paya l’auto.

Cette anecdote résume bien la vie de Robert Goirand. Il resta dans le monde de l’enfance toute sa vie. Ce ne fut pas toujours facile à comprendre pour son entourage. Mais je peux dire qu’il eut une existence hors du commun. Je suis fier qu’il m’ait confié ses modèles et ses souvenirs. Il m’appartient désormais d’en faire profiter les autres collectionneurs.

 

La pinte,Bruxelles et le tracteur.

La pinte, Bruxelles et le tracteur.

Ce titre surréaliste pourrait être celui d’un tableau de l’artiste belge René Magritte. Il n’en est rien. C’est encore une fois le Premier ministre anglais qui m’a inspiré, mais il est vrai que ce dernier verse parfois dans le surréalisme. Tout est parti de la lecture de la chronique d’Eric Albert dans le journal « Le Monde » du mercredi 12 janvier 2022.

Le journaliste rappelle que depuis trente ans le premier ministre anglais en exercice a toujours su très habilement déformer des faits relatifs à la question européenne.

Il cite dans le désordre la demande italienne de fabriquer des préservatifs plus petits, de raser le bâtiment actuel du parlement au profit d’une tour immense ou encore le souhait par les bureaucrates de Bruxelles d’imposer un test d’odeur au fumier…Boris Johnson a l’art de détourner les informations pour conforter les certitudes de son électorat euro-sceptique.

Dernièrement, afin de montrer tout l’intérêt du Brexit il a expliqué que les producteurs de Champagne allaient, pour le marché britannique, sortir des « règles européennes » en vigueur et re-fabriquer des bouteilles d’une contenance d’une pinte (0,57 litre).Celles qu’appréciait paraît-il,  Sir Winston Churchill : « assez pour deux au déjeuner et une au dîner ». Comme relève le journaliste: « l’information a fait le tour du monde : elle est drôle, simple, et le 23 décembre 2021, il ne se passait pas grand-chose d’autre. »

Il semble cependant que dans le monde viticole aucun producteur n’ait envisagé ce type de contenance.

Eric Albert conclut sa chronique par une interrogation  » Cinq ans de crise politique et institutionnelle pour en arriver là, cela en valait-il la peine ? »

Vous connaissez mon attachement à la Grande-Bretagne. Nos amis anglais ont une approche de l’univers de la collection de miniatures automobiles que j’apprécie, leurs manifestations sont conviviales et bien organisées, leur sens de l’humour et leur grande connaissance des modèles réduits m’ont toujours séduit.

J’ai là-bas beaucoup d’amis et nous évitons soigneusement de parler du Brexit, laissant cela aux grandes personnes.

EuroTunnel : en route pour la Grande -Bretagne !
EuroTunnel : en route pour la Grande -Bretagne !

Je me suis souvenu que dans les années cinquante, bien avant de rejoindre le marché commun en 1973, les fabricants anglais de miniatures automobiles avaient su faire preuve d’une véritable indépendance par rapport aux autres fabricants européens. 

Je m’explique. Nous avons vu précédemment (lire d’où venons nous?) que les premières reproductions de machines agricoles en jouets le furent à l’échelle du 1/32. Cette échelle correspondait à celle des figurines agricoles fabriquées par Britains en Grande-Bretagne, Quiralu en France ou Elastolin en Allemagne.

Cette échelle a été conservée partout en Europe, sauf en Grande-Bretagne ! Les deux grands fabricants, Dinky Toys et plus tard Corgi Toys, se sont affranchis de cette échelle pour adopter celle de leur gamme existante (1/43 pour les automobiles et le 1/50 pour les utilitaires).

Cette décision me paraît des plus logiques. Enfant j’ai personnellement dû me rabattre sur les miniatures agricoles de chez Corgi Toys. Solido n’avait d’yeux que pour les miniatures associées à la vitesse, tandis que Dinky Toys France et Norev ne juraient que par les berlines familiales.

Les fabricants français ont laissé le champ libre aux fabrications de jouets agricoles britanniques.

Vous connaissez tous la grande variété des produits proposés par Corgi Toys. La lecture des catalogues prouve l’intérêt de la firme de Swansea pour le monde agricole.

Elle veillera d’ailleurs à rajeunir constamment son offre. Le Massey- Ferguson type 65 sera remplacé par le célèbre et universel 165 . Les Fordson connaitront aussi, comme les vrais, des cures de rajeunissements au fil des ans. Corgi Toys a complété ses tracteurs avec une très belle gamme d’accessoires, preuve que la marque a pris ce marché au sérieux .

C’est pourtant Dinky Toys Liverpool qui fut le premier à produire des tracteurs miniatures à l’échelle du 1/43, et ce dès le début de l’aventure, en 1933. La raison est bien connue. Cette échelle correspondait à celle des trains Hornby.

Cependant, la firme de Liverpool n’affichera pas le volontarisme de son concurrent Corgi Toys. Elle peinera à offrir une offre élargie, renouvelée et modernisée. Il faudra attendre le milieu des années soixante pour voir de nouveaux tracteurs au catalogue, les David Brown.

Pourtant tout avait bien commencé pour Dinky Toys. La firme avait même dédié un numéro de code désignant la série agricole, le 27. Au début de l’aventure, elle attribuait à chacune de ses branches un numéro spécifique : berlines (40), cabriolets (38), voitures américaine (39) etc….

Chaque produit numéroté 27 était suivi d’un suffixe composé d’une lettre de l’alphabet. Le 27 A Massey Harris fut le plus célèbre. Il eut une vie très longue …trop longue même ! Imaginez que ce tracteur était encore en vente en 1970. Il avait été rebadgé « Massey Fergusson » du fait de la transformation de la société.

Les vénérables roues en zamac brut avec moyeux peints de couleur jaune avaient fait place à des jantes plastique/zamac montées sur pneus en caoutchouc. Le personnage était désormais en plastique comme le pot d’échappement.

Pour l’occasion, Liverpool avait créé un coffret et avait attelé à son tracteur une remorque de type rateau.  Une façon de se rappeler qu’il y a très longtemps elle avait proposé un superbe coffret cadeau contenant plusieurs miniatures de la gamme 27. Plus tard un autre coffret « supertoys » dans lequel le Massey Harris était attelé à une remorque de type rateau sera proposé.

Pour être le plus complet possible, n’oublions pas le très rare coffret conçu en France de type « importation » avec étiquette en langue française. De couleur rouge, dans l’esprit de ceux créés pour les camions laitiers Nestlé, Meccano France avait choisi l’épandeur pour être attelé au tracteur.  L’attache permettant à l’ensemble d’être fixé sur le socle manque très souvent.

Pour les amateurs de variantes de boîtes, l’intérieur du coffret peut être de couleur jaune ou de couleur rose, comme sur les camions laitiers d’ailleurs, et ce en fonction de la période de production. Les intérieurs roses ont précédé les jaunes.

Ce beau et symbolique tracteur a même fait un grand voyage en Afrique du Sud. Pour l’occasion il a reçu un marquage (Diesel Harris) et bien sûr une boîte spécifique. Ce dernier est très rare.

Le deuxième tracteur de la gamme 27 a été le Field Marshall. Il porte la référence 27 N. Lui aussi connaîtra une interminable carrière. Equipé de roues en zamac avec moyeux peintes de couleur argent, puis vert il finira comme le Massey Fergusson avec des jantes plastique/zamac et un personnage en plastique.

Un véhicule possède un charme certain et l’on aurait aimé d’ailleurs que Dinky Toys poursuive dans cette voie : le motocart. D’abord livré en boîte de 4 pièces, il recevra plus tard une boîte individuelle. Trois nuances de vert existent. Le vert foncé est rare comme le vert très pâle d’ailleurs.

Je passe sur les accessoires, ils figurent dans le coffret cadeau. Une mention spéciale, pour le plus rare à mes yeux, la triple tondeuse qui fut livrée en étui individuel. Ses couleurs chamarrées et sa conception ingénieuse marquent le sommet de gamme. On peut d’ailleurs l’atteler à la Land Rover, autre incontournable de la série 27. (voir le blog consacré à ce modèle)

Dans la gamme 27, figure enfin un break woody. On retrouve là toute la singularité britannique : le nom de l’auto reproduite ne figure pas, ni sur les boîtes de 6 pièces ni sur l’étui individuel ! Il s’agit en fait d’une Plymouth. Mais dans une logique ne pouvant appartenir qu’à une firme anglaise, les dirigeants de Meccano avaient décidé qu’il fallait un break pour compléter l’offre « agricole ».

Un break en finition « bois », donnant un côté rustique au modèle leur semblait la meilleure idée, au point de faire l’impasse sur le nom du constructeur !

Mes amis anglais, ne changez rien ! C’est comme cela que l’on vous apprécie. Il faut aussi savoir cultiver sa différence. Jusqu’à un certain point cependant !

Rendez-vous début septembre pour le prochain article.

 

 

Vanité

Vanité.

Les publicités placardées sur le kiosque à journaux du rond-point de la place Gambetta, située sur mon trajet quotidien à vélo sont souvent source d’inspiration.

Aujourd’hui, c’est « la Gazette de Drouot », journal dédié aux ventes aux enchères qui a retenu mon attention. « Si à 50 ans t’as pas une horloge du 18 ème t’as raté ta vie ». En cela elle paraphrase Jacques Séguéla et sa malencontreuse déclaration de 2009 :  » Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».

si à 50 ans t'as pas une horlogr du 18 ème t'as raté ta vie" Gazette de Drouot
si à 50 ans t’as pas une horlogr du 18 ème t’as raté ta vie » Gazette de Drouot

Dans ces années-là, en France, un courant politique libéral, incarné par le Président de la République Nicolas Sarkozy, tente d’imposer un modèle venant d’outre-Atlantique. Il s’agit de « décomplexer l’argent ». Il est de bon ton d’afficher sa réussite. La montre de luxe en est le symbole.

La phrase de Jacques Séguéla est révélatrice de la période. Elle a provoqué un raz-de-marée médiatique. Qu’est-ce que réussir dans la vie ou plutôt de réussir sa vie ? Pour ce mouvement libéral la réponse est claire : gagner beaucoup d’argent.

Pour le journal « La Gazette de Drouot », ce serait donc de posséder un objet rare, que l’on imagine forcément très cher. Bien sûr c’est un clin d’oeil. Cependant, on constate une fois de plus que le monde des enchères ne sait bien souvent communiquer que par le prisme de l’argent.

Dernièrement une salle des ventes française a publié sur Facebook une photo annonçant une de ses prochaines ventes de jouets. On y trouvait : une Citroën BB Lorrain, un Citroën Baroclem, des essais de couleur Dinky Toys , un C-I-J Saviem S7 brasseur Préfontaines….et j’en passe.

Le premier commentaire posté par un dénommé « Fab. Gallahan » était « Quelle photo à plusieurs milliers d’euros ! » Pas un seul mot par contre sur la rareté des pièces ou leur intérêt historique.

La firme la plus en vue dans les années cinquante, c’est bien sûr Dinky Toys. Lors du lancement de la Rolls-Royce Silver Wraith, la firme a communiqué sur les qualités de sa miniature : la suspension, le vitrage, et la calandre rapportée chromée.

On présenta la miniature comme une pièce hors du commun, à l’instar de l’auto qu’elle reproduisait. Cela fonctionna. Comme le raconte Jean-Michel Roulet dans son ouvrage consacré aux Dinky Toys France, l’auto équipée de son châssis « assemblé en France » fut rapidement épuisée et Bobigny se contenta ensuite d’importer la version « made in England » .

Pour le lancement de cette Rolls-Royce, auto symbolisant la réussite sociale, on aurait déjà pu utiliser le slogan:

«  Si vous n’avez pas encore votre Rolls-Royce Silver Wraith, spécialement importée de Grande-Bretagne, c’est que vous avez raté votre collection ! »

J’ai choisi le vouvoiement de politesse, car en 1959 Dinky Toys n’aurait jamais tutoyé son petit client ! Après 1968, cela devient possible.

Dinky Toys a mené une grande campagne pour annoncer ce « cadeau » de Liverpool. Partout en Europe, les importateurs ont communiqué sur le lancement de la Silver Wraith. Celui des Pays-Bas, par exemple, choisit d’utiliser la presse nationale. L’illustrateur a su mettre la miniature en valeur, pourtant, avec cette finition en deux tons de gris, elle est triste comme un jour sans pain.

Pendant ce temps, la course aux améliorations techniques entre les fabricants italiens, anglais et français s’intensifie, ce qui a pour effet de démoder très rapidement la miniature. Phares scintillants, portes ouvrantes, peinture métallisée, aménagement intérieur, capot ouvrant, moteur détaillé, dossiers de siège rabattables apparaissent très vite après la sortie de cette Silver Wraith qui n’a à offrir que sa calandre et son pare-chocs chromés.

Ce modèle fut à mes yeux révélateur de l’impuissance de Dinky Toys à réagir face à la concurrence. Le marketing gomma une partie des carences du produit. Mais face au raz-de-marée des nouveautés techniques le modèle a vite sombré dans l’oubli.

Dinky Toys France Rolls Royce Silver Wraith
Dinky Toys France Rolls Royce Silver Wraith

Quiralu osa à la même époque une autre solution. Dépassée sur le plan technique la firme de Luxeuil se démarqua en offrant à sa petite clientèle une Rolls- Royce, ici une Silver Cloud , hors du commun. Une version carrossée par Hooper : la Silver Cloud I Empress saloon.

Contrairement aux autres modèles de sa gamme qui connurent plusieurs types de finitions (avec ou sans vitrage, unicolore ou bicolore) la Rolls-Royce ne connut qu’une finition : de luxe, bicolore, mais sans vitrage !

Une version unicolore a  cependant été découverte, il y a peu de temps. Cette version est rare, je n’en connais qu’un exemplaire.

Quiralu n’était pas à une approximation près comme le dessin sur la boîte qui représente une version classique de la Silver Cloud et non la version Hooper, ou encore l’orthographe (Silver avec un y en place du i) sur la fiche publicitaire. (voir l’article consacré à Quiralu et à ses approximations) 

boîte de la Quiralu Rolls Royce Silver Cloud ...classique mais point du modèle que Quiralu créa carrossée par Hooper
boîte de la Quiralu Rolls Royce Silver Cloud …classique mais point du modèle que Quiralu créa carrossée par Hooper

S’agissant des couleurs, Quiralu offrit de nombreuses déclinaisons de teintes bicolores toutes plus joyeuses les unes que les autres, contrastant avec le modèle produit par Dinky Toys.

Le bas de caisse peut être fini de couleur crème ou gris clair. Le pavillon et le capot étant eux peints de couleur rouge, bleu canard, gris ardoise, ou vert. Il existe une version fort réussie en couleurs inversées : les flancs sont verts et le pavillon crème. Je ne connais pas d’autres schémas de couleurs inversées.

La firme de Luxeuil aurait pu communiquer auprès de sa jeune clientèle sur le pédigrée de l’auto. « Vous rêvez de devenir milliardaire ? commencez par acheter la Rolls-Royce Quiralu reproduisant celle carrossée par Hooper pour le milliardaire Nubar Gulbenkian »

Ce dernier possédait une Silver Wraith carrossée par Hooper assez similaire esthétiquement, mais avec le pavillon en plexiglass. Quiralu n’a sûrement pas eu les moyens financiers pour proposer cette version encore plus marquante.

La Rolls-Royce est bien évidement un symbole de la réussite sociale, tout comme la montre de luxe. Leur fonction première est détournée.

La montre n’est qu’un objet qui mesure le temps, comme un sablier. Les « Vanités » du XVII ème siècle avaient pour but de montrer la fragilité de la vie.

Georges de la Tour " Madeleine pénitente"
Georges de la Tour  » Madeleine pénitente »

Les artistes représentaient sur leur toile des objets symbolisant notre court passage sur terre. Le sablier, ou la flamme d’une bougie représentaient respectivement le temps qui passe, et le temps qui reste à vivre.

Un objet luxueux, comme un coquillage venant d’une lointaine contrée, symbolisait lui, la richesse, mais aussi la vanité.

Comme la montre de luxe ou l’horloge du 18ème.

Habits de noce.

Habits de noce.

Les photos de jeunes mariés, immortalisés en studio, ont une dimension particulière. Ces derniers comprennent que l’instant est important et que, durant des décennies, cette image servira de repère, pour le meilleur ou peut-être pour le pire.

Ils posent fièrement et n’ont pas peur de défier le temps et les événements à venir, comme les jeunes matelots qui se faisaient photographier avant leur départ pour Terre-Neuve, encore inconscients de ce qui les attendait.

J’ai retrouvé cette dimension dans les clichés de Yann Arthus-Bertrand. Une exposition à Nice était consacré à ce photographe-réalisateur.

Le personnage est atypique, sa vie pleine de rebondissements. Un brevet de pilote d’avion, l’amour de la nature, des animaux, et la passion de la photographie ont façonné l’artiste que nous connaissons. Nous avons tous en mémoire les images aériennes de la planète qu’il a publiées dans son livre « La terre vue du ciel » en 1992.

Les photos aériennes ne sont pas le seul centre d’intérêt du photographe. Il peut aussi se mettre au niveau de son sujet et immortaliser sur la pellicule la complicité entre l’homme et l’animal.

Il utilise pour ce travail un accessoire, une bâche tendue, qui lui sert de studio. Cet accessoire deviendra sa marque de fabrique, et dès lors il l’utilisera pour tous ses portraits. Pour l’occasion il travaille avec de la lumière artificielle et des assistants.

Ces clichés ne peuvent laisser indifférents. On perçoit la force de la relation entre l’homme et l’animal. On devine la fierté, mais aussi la tendresse. Pour l’occasion, comme on le fait pour toute photo importante, les protagonistes ont revêtu des vêtements qui les mettent à leur avantage et honorent leur compagnon. L’un et l’autre s’en trouvent magnifiés.

J’ai retenu six photos que le conservateur du musée de la photographie Charles Nègre à Nice a judicieusement accrochées. Ces clichés qui se mettent en valeur les uns les autres ont pour point commun le cheval et son cavalier.

L’artiste a choisi un cadre très large, qu’il a dénommé « bâche décalée » montrant l’installation de la fameuse bâche mais au milieu d’un décor naturel, immédiatement identifiable. Ainsi « Parouss » étalon karatchaï monté par Roussian Liskanitch est photographié au milieu d’un décor moscovite tandis que « Valur » étalon islandais monté par Linda Run est au centre d’un paysage volcanique.

On se sent tout petit au milieu de ces photos. L’adage qui dit que le cheval est la plus noble conquête de l’homme semble ici prendre tout son sens.

Mais pour assouvir sa soif de conquête, l’homme a trouvé un autre moyen, plus rapide, plus fiable pour se déplacer. Et petit à petit, le chemin de fer a supplanté le cheval.

Au point que l’homme a conçu des wagons pour le transporter, d’un point à un autre, comme une simple marchandise. Aurait-on imaginé au milieu du 19eme siècle ce type de transport ?

Le transport des chevaux apparaît comme une nécessité pour consolider la conquête de l’Ouest américain. Mais lors de la première guerre mondiale, il faudra aussi emmener rapidement les équipages sur les champs de bataille.

La paix revenue, les courses hippiques vont conduire l’homme à carrosser de beaux et luxueux camions. Les anglais se sont montrés experts dans cet art et cela s’est traduit dans les reproductions de camions miniatures.

Le camion Maudslay de chez Dinky Toys, luxueusement carrossé en transport de chevaux est somptueux. Il est le parfait exemple du soin que l’homme a pris pour concevoir des véhicules « confortables » pour déplacer les chevaux.

La première mouture du jouet est aux couleurs de la British Railways, l’équivalent de notre « SNCF » en Grande-Bretagne, prouvant bien toute l’importance du ferroviaire pour ce type de transport. Le camion ne vient qu’au bout de la chaîne du transport.

Ce formidable jouet a une histoire singulière. Le début de sa production coïncide avec la guerre de Corée (1950-1953). Quel rapport me direz-vous ? le gouvernement anglais impliqué dans les forces onusiennes va, temporairement, rationner l’utilisation du zamac dans l’industrie britannique.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les Matchbox ont vu le jour : Lesney a utilisé astucieusement sa ration de matière première (le zamac) pour fabriquer des modèles au 1/75 au lieu des modèles au 1/43 ou au 1/20. Dinky Toys, lui, expérimentera l’aluminium.

Notre Maudslay servira avec le camion Studebaker citerne, et l’Avro Vulcan à l’expérimentation de l’aluminium afin de combler le manque de zamac. En main le camion est très léger. Un des inconvénients de l’aluminium est la mauvaise tenue de la peinture aux chocs car elle n’accroche pas aussi bien que sur le zamac.

Ce camion est aussi singulier pour une autre raison. Une version sera réalisée pour le marché américain, sans la mention « British Railways » qui n’évoque pas grand chose pour le petit américain mais avec celle d’ « Express Horse Van Hire Service ». Il conserve cependant sa belle robe bordeaux. Fait très rare chez Dinky Toys, une autre numérotation sera appliquée et une boîte spécifique sera créée avec la nouvelle numérotation. Cela se reproduira aussi pour la MG TF.

Ce camion marque le point culminant de la relation entre le mythique importateur américain Hudson Dobson et la firme de Liverpool.

Je m’explique. Après guerre en 1946-1947, à la reprise de l’ activité économique, une très grande partie de la production est envoyée outre-Atlantique. La Grande-Bretagne, comme l’Europe, est économiquement sinistrée. Il faut faire rentrer des devises.

Outre-Atlantique, les importateurs savaient déjà,  négocier durement et tordre le cou aux fabricants. L’importateur exigeait des conditions tellement avantageuses qu’il devenait difficile pour Dinky Toys de produire une boîte spéciale et une décoration spécifique tout en préservant son profit.

Bien plus tard, Dinky Toys relancera son modèle selon une technique qui semblait inusable, mais qui finira par trouver ses limites : une finition bicolore, certes du plus bel effet, gris perle et jaune pâle, et deux chevaux …en plastique ! le tour était joué.

Dinky Toys avait créé avant guerre, puis repris après, un petit coffret d’animaux de ferme avec deux superbes chevaux que l’enfant pouvait placer dans son Maudslay à la sortie du wagon à bestiaux Hornby.

Ce beau Maudslay fut si célèbre que d’ autres fabricants anglais, lui consacrèrent une reproduction. Tout d’abord Charbens. L’échelle est plus proche du 1/55. Il n’a certes pas l’élégance du Dinky Toys mais il est bien plus rare. Le trouver avec une boîte peut demander du temps. De plus, il souffre parfois de métal fatigue.

Morestone livrera également une version, mais à l’échelle du 1/87 qui n’est pas très fréquente.

Preuve que ce type de transport a toujours passionné nos amis anglais, Budgie proposera lui un Bedford TK équipé d’une carrosserie spécifique. Il se caractérise par sa capucine et ses portes latérales et arrière ouvrantes permettant à l’enfant de faire descendre les petits chevaux en plastique.

J’ai gardé pour la fin ce modèle de fabrication inconnue. Il est réduit au 1/50. C’est aussi une carrosserie spécifique qui ne pourra resservir à une autre déclinaison. On devine l’attachement du fabricant envers ce type de véhicule !

J’ai laissé de côté les tracteurs semi-remorque et leur remorque spécifique simulant de vrais « box ambulants ». Ils sont bien sûr de conception plus moderne, un peu trop moderne pour moi.

Citons Matchbox dans sa gamme au 1/60 qui proposa un beau Dodge aux couleurs de la fameuse course d’Ascot avec ses inévitables petits chevaux en plastique qui devaient bien souvent être l’élément déclencheur du choix de l’enfant.

Et enfin, le plus spectaculaire, le Bedford TK, tracteur de Corgi Toys aux couleurs du cirque Chipperfields qui sera ensuite décoré aux couleurs de « Newmarket racing stables ». Ce dernier sera ensuite remplacé par un Berliet. Mais nous approchons des années 80.