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fabrication avant la seconde guerre mondiale

Au bonheur des dames

Au bonheur des dames.

« Nous sommes en guerre ». Voilà comment le 16 mars 2020, le Président de la République a présenté la situation du pays face à la crise sanitaire . Il l’a répété à six reprises. Dans son dessin à la une du journal « Le Monde » du mercredi 18 mars, Plantu n’a pas hésité à le représenter avec le costume du Général De Gaulle, ses deux étoiles, et son micro. Ce sont bien les symboles de la résistance de notre pays en 1940 contre l’envahisseur.

Oui, mais voilà, cette fois l’ennemi est invisible.

Coïncidence étrange, tandis que les habitants de Paris fuyaient vers la province à la suite des mesures de confinement, les rues de la Capitale s’ornaient des affiches d’une exposition organisée par la mairie de Paris, toujours aussi inspirée, au musée de la libération : « 1940 les parisiens dans l’exode ».

Nous avons retenu de nos cours d’histoire comment l’Angleterre fut pendant des siècles notre ennemi héréditaire : que de batailles, de traités de paix bafoués, d’alliances malheureuses. Waterloo marqua le coup d’arrêt des querelles entre nos deux nations. L’heure était venue de l’industrialisation, en Grande-Bretagne d’abord, puis partout dans la vieille Europe et désormais, ce n’est plus sur les champs de bataille que se joue la suprématie mais dans les usines.

La paix est nécessaire au développement économique. La France bénéficiait d’un essor économique, quand la Prusse, habilement, piégea Napoléon III dans le but de créer un nouveau  pays : l’Allemagne. La guerre était inévitable. De 1870 à 1944 c’est de la Prusse puis de l’Allemagne que sont venus les l’envahisseurs.

J’ai trouvé il y a quelques années cette figurine en plomb de fabrication française. On y voit une cage où est enfermé l’empereur Guillaume.

L’objet semble inspiré d’une image d’Epinal que je me souviens avoir vue dans un de mes premiers livres d’histoire.  Elle représentait une des cages de bois où le roi Louis XI faisait enfermer ses prisonniers de haut rang. C’est Victor Hugo qui, dans son roman « Notre dame de Paris », a popularisé ces « tombeaux », l’appellation « fillettes du roy » étant par contre fantaisiste car le terme désignait non les cages mais les fers entravant les prisonniers.

L’empereur Guillaume II a l’air à l’étroit dans sa cage. Il a l’air furieux. Comme au zoo, une pancarte figure devant les grilles avec cette inscription « sauvage ». Une colombe, symbole de la paix, s’est posée sur le dessus de la cage.

Cet objet est rare, je ne l’ai rencontré qu’une fois. Je l’ai acquise, et l’ai placée au milieu de ma collection Plank.

Notre ennemi était donc clairement identifié durant ce conflit.

Durant le confinement, je suis allé travailler quasiment tous les jours pour assurer les envois à la boutique.

Pendant ces deux mois l’affichage publicitaire rencontré sur mon parcours en vélo est resté le même, le temps s’est arrêté, et par bonheur, il ne s’est pas figé sur des photos de hamburgers dégoulinants : l’affiche publicitaire qui a accompagné tous mes trajets faisait la promotion du musée de la grande guerre à Meaux.

Voilà encore une étrange coïncidence. Sur cette affiche, que j’ai eu le temps de détailler deux mois durant au gré des abribus de mon trajet, un personnage a fini par nettement se détacher. Il faut dire que le graphiste a rehaussé la croix qu’il arbore sur la manche droite : c’est bien sûr de l’infirmière dont je veux parler.

C’est après le conflit de 1914 que les historiens se sont intéressés au rôle primordial des femmes durant la guerre.

Celles qui ont fait tourner les usines ont eu droit aux honneurs de la presse pendant que les hommes se battaient au front.

Par contre, celles qui soignaient les blessés ont été passées sous silence. Il ne fallait pas démoraliser la population en montrant blessés et infirmières. 

Les temps ont changé. Désormais, l’infirmière a le droit de figurer sur l’affiche du musée au même titre que le « poilu », le biplan Spad, le taxi de la Marne, le char Renault FT17 et les autres symboles de ce conflit.

Une fois de plus cela nous ramène à la situation actuelle. Avec la crise sanitaire, les gens semblent découvrir le mérite et le dévouement du personnel soignant. Comment a-t-on pu attendre une situation extreme pour s’en apercevoir ? Comment nos dirigeants ont-ils pu être à ce point aveugles ?

Alors que les applaudissements  de 20 heures se sont taris, le blog du jour est juste un témoignage de reconnaissance au personnel soignant.

J’ai réuni quelques-unes des ambulances miniatures les plus marquantes, les plus originales de mes vitrines.

Pour reproduire des miniatures d’ambulance, les fabricants ont eu plusieurs options.

La première, la plus aboutie, est de créer un moule spécifique. Cela demande des moyens. Les carrosseries très typées des ambulances empêchent bien souvent de pouvoir réutiliser le moule pour un autre usage. Il y a certes la possibilité de proposer une variante d’ambulance pompier. Cependant certains ont réussi ce tour de force, comme Tekno.

La firme danoise a choisi comme premier modèle, au 1/43, une reproduction d’ambulance Packard. Pour Bent Danielsen c’est la toute première Tekno en zamac. Elle reproduit une ambulance de la compagnie Zonen.

Les premiers exemplaires, sublimes, sont équipés de roues en tôle formées de deux parties.

Les premières carrosseries sont de couleur blanche, puis une version sera déclinée en rouge et noir, au moment de la réunification des compagnies Falck et Zonen.

Plus tard, Tekno réussira à réutiliser ce premier moule en déclinant une version postale. A l’occasion, elle se servira de l’emplacement conçu pour fixer le drapeau pour installer un petit mat de couleur rouge. C’est un exemple rare de réutilisation d’un moule d’ ambulance miniature en une autre version.

Certains ont fait l’inverse.

Savoye a décliné son moule du fourgon police en ambulance. Il a fallu revoir l’inscription latérale. Le policier juché sur le marchepied, typique des paniers à salade américains, est ici réincarné en brancardier intrépide.

On se demande s’il ne va pas falloir une autre ambulance pour venir le ramasser après un virage pris de manière trop rapide.

Une autre option, très commune, consiste pour le fabricant de jouets à utiliser le moule d’une camionnette tôlée ou vitrée de son catalogue, et à l’affubler d’un autocollant ambulance ou mieux d’une croix rouge. C’est souvent le cas chez les petits fabricants.

Charbens avec sa Morris ou ce fabricant danois, encore inconnu à ce jour, avec sa camionnette Dodge, ont pu décliner une ambulance à peu de frais.

RW Ziss et son Ford Transit ou Lima avec sa Fiat 500C ont eux aussi opté pour une transformation minimaliste avec l’adjonction d’un simple décalcomanie. On pourrait en citer encore beaucoup d’autres.

Avec quelques investissements supplémentaires, une sirène, un aérateur, un gyrophare, le fabricant pouvait donner l’illusion d’une vraie création.

Lego avec ses sirènes positionnées sur le pavillon a parfaitement réussi son coup, tout comme Buby et sa Buick Caballero.

Tekno avec son beau gyrophare a su habiller son Ford Taunus Transit fourgon. Le brancard confirme la fonction sanitaire du jouet.

Rico et Commando ont également réussi à transformer leurs classiques fourgons DKW en ambulances ibériques spécifiques. Le vitrage intérieur peint en blanc mat, la sirène et l’aérateur positionnés sur le pavillon du DKW métamorphosent ces simples fourgons.

Les espagnols ont toujours su utiliser les pochoirs avec une grande dextérité. C’est une tradition. Ce furent des maîtres dans cet exercice. La petite croix rouge sur la sirène est une pure merveille dont je ne me lasse pas.

Le Romeo de chez Politoys est dans la même veine, un cran en dessous. Politoys s’est contenté de positionner deux gyrophares et de peindre les baies vitrées.

La version mexicaine excite la curiosité. Le gyrophare est surdimensionné, les baies vitrées latérales transparentes et enfin, les jantes à rayons laissent à penser à une ambulance « sportive », conduite par le héros local de l’époque Pedro Rodriguez. C’est Mc Gregor qui se chargea au Mexique, de la réalisation de ce modèle avec l’outillage Politoys.

Les fabricants allemands ont joué la facilité. Märklin et Gama se sont contentés de mettre un gyrophare sur leur modèle minibus.

Certains fabricants ont pu, avec un peu d’ingéniosité, transformer à peu de frais un modèle existant et offrir un produit très différent par rapport à la production de base.

En France, Polichinelle a adapté une carrosserie spécifique à son châssis de Willys de série. Cette miniature semble avoir été inspirée par la réalisation d’un carrossier local. Le petit fabricant français a fait l’effort de ne pas positionner le siège passager. L’espace vacant est occupé par un brancard livré avec la miniature.

Enfin, certains fabricants de jouets ont créé un moule reproduisant une carrosserie ambulance qu’ils ne  déclineront  pas dans d’autres versions. Voici quelques exemples.

Ma préférée est celle de Pilot. Le fabricant danois a conçu un moule spécifique de toute beauté. Les lignes sont pures. Cette Ford est rare.

Restons en Scandinavie avec cette Minicar norvégienne. Elle représente une Chevrolet. La carrosserie est des plus typées. Un mélange de savoir-faire scandinave et américain. A mes yeux, c’est l’ ambulance la plus rare que je possède. J’en ai vu deux dans ma vie, je les ai acquises et j’en ai cédé une M. Dufour.

Atypique, c’est le qualificatif qu’on peut attribuer à cette ambulance du début du siècle dernier produite en Allemagne par Fisher pour le marché anglais. c’est une Oldsmobile. En voyant l’objet on comprend que les presses ne pouvaient resservir pour un autre modèle.

Le Tub Citroën, d’avant-guerre diffusé par Les jouets Citroën est une réussite. Il reproduit un modèle vu durant l’occupation allemande. Il est aux couleurs de la croix rouge.

Afin de collecter des fonds, l’organisation internationale n’a pas hésité à s’associer avec un fabricant de jouets, et ce de l’après-guerre jusqu’aux années soixante-dix.  Une partie de la somme récoltée par le commerçant lors de la vente du jouet lui était reversée. C-I-J, avec son break Citroën, Polichinelle, et plus tard Majorette ont réalisé des séries pour l’organisation.

Le plus étrange est la création par une firme française qui demeure pour moi encore inconnue de ce fourgon Renault pour la croix rouge française. L’échelle est le 1/43. Ce fabricant ne semble pas familier avec la création de jouets. Le modèle a du charme, mais il y a une certaine approximation. La boîte est en plastique, transparente. On notera la fiche numérotée aux couleurs de la croix rouge .

La direction de Binns Road a toujours souhaité avoir une ambulance à son catalogue, et ce quasiment depuis les premières Dinky Toys. C’est une magnifique Bentley qui inaugure la série en 1935 sous la référence 30F. Les premières versions ont les vitres latérales découpées. Afin de simplifier la fabrication, ces baies seront occultées après.

Une Daimler lui succédera. Elle symbolise à elle seule le modèle « ambulance » chez Dinky Toys tant sa durée de vie sera longue. C’est à cause de ce modèle que Liverpool opposera son veto au projet de production de la Peugeot 203 ambulance à Bobigny.

La Daimler connaitra une copie au Japon réalisée par Marusan.

Les copies d’ambulances anglaises ont jalonné la production mondiale. Réduites, agrandies, ou de même taille, elles pourraient constituer un thème de collection. Cela a commencé très tôt, comme en témoigne cette Charbens, monobloc, très fortement inspirée de la Dinky Toys.

J’aime également beaucoup la Pontiac de chez Guisval directement inspirée de celle de Binns Road. Copier une ambulance américaine en Espagne, il fallait oser.

Ce n’est qu’un aperçu rapide. Le sujet mériterait un ouvrage à l’instar de celui réalisé par le Docteur Force, dans les années 90, relatif aux véhicules d’incendie. Je conseille cet ouvrage, il est de très bonne qualité.

Enfin, vous ne pourrez plus exposer vos ambulances en vitrine sans faire une petite place à quelques figurines d’infirmières. Elles mettront en valeur vos miniatures.

PS: J’ai fait ce blog au mois d’Avril 2020. Le 29 Mai 2020, j’ai fait une lourde chute à vélo. Prothèse de la hanche ! J’ai pu, pendant les 12 jours d’hospitalisation, mesurer le sens des propos ce blog. Que serait on sans la bienveillance du personnel hospitalier ? Les infirmières apportent au patient ce plus qui  nous aide à remonter la pente. Leur gentillesse, leur dévouement nous font comprendre qu’il reste de belles choses ici bas. Merci mesdames les infirmières de la clinique Gaston Métivet  à Saint-Maur-des-Fossés.

 

Jour de fête

Jour de fête.

Vous avez sûrement en tête les images du film « Jour de fête » de Jacques Tati, avec l’arrivée joyeuse du petit cirque dans le village de Sainte-Sévère-sur -Indre. Les enfants du village courent derrière les roulottes. C’est la fête, les forains arrivent.

On retrouvera cette même joie liée à l’arrivée des forains plus tard, dans le film de Jacques Demy, « Les demoiselles de Rochefort » . (voir l’extrait de l’arrivée des forains avec les camions Saviem et les bateaux Rocca !) 

L’arrivée des roulottes symbolise ce moment de fête, de rupture avec le quotidien, comme carnaval au Moyen Âge.

C’est en 1779 que l’on trouve la trace des premiers spectacles de cirque, en Grande-Bretagne en plein air. Puis des structures en dur ont été construites afin d’assurer le spectacle quelque soit le temps. On parle ici de spectacles d’une certaine envergure.

Plus tard, grâce à la traction hippomobile, de toutes petites structures ont sillonné les routes de Grande-Bretagne puis de France. En France, des décrets sont venus réglementer les déplacements et le stationnement des gens du voyage, des saltimbanques.

Pas de chapiteau bien sûr, mais des bancs, une estrade. parfois quelques animaux, un montreur d’ours par exemple. Quelques numéros de jonglage, de clown au son d’un ou deux instruments de musique. Cela suffit pour apporter joie et divertissements dans les petits villages.

Nous sommes bien loin du gigantisme du cirque à l’américaine. Les saltimbanques arpentent les routes toute l’année.

En parallèle, les femmes exercent parfois leurs dons de voyance. Roulottes et diseuses de bonnne aventure vont de pair. Les peintres se sont emparés de cette image d’Epinal.

Certains artistes ont su saisir sur la toile les deux facettes de la vie des gens du voyage : le divertissement et les prédictions d’avenir. Lucien Simon qui était professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris a réalisé une série de toiles mettant en scène un petit spectacle sur une estrade et une diseuse de bonne aventure.

Les scènes croquées par Lucien Simon se déroulent le 15 août dans le Finistère. Chaque année, au jour du pardon de la chapelle Notre Dame De La Joie, un petit cirque, mais aussi des manèges venaient s’installer à Penmar’ch.

Le plus intéressant est celle où le peintre représente à l’arrière plan une petite estrade où quelques clowns amusent la galerie. Au premier plan des bigoudènes se font lire l’avenir dans les cartes par une diseuse de bonne aventure. Les enfants sont apprêtés et fixent le spectateur. Les chevaux sont au repos. La scène contraste avec l’agitation et le brouhaha du fond du tableau.

On y trouve le mélange du profane et du sacré. Ces fêtes du 15 août sont bien sûr d’ordre religieux. Après les célébrations religieuses, les participants assistaient à ces petits spectacles qui permettaient sans doute le temps de quelques heures d’oublier les rudes conditions de vie en Bretagne à cette époque.

On notera la roulotte de couleur verte, le fronton de la scène, les drapeaux tricolores que l’on retrouve sur plusieurs tableaux et sous différents angles, confirmant qu’il s’agit bien du même lieu.

Les cirques de taille importante ont eux aussi développé leurs numéros de voyance et de magie et ce dés le début de la création des premiers cirques. Ces numéros ont toujours fasciné le public. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les belles affiches de la collection du Docteur Frère qui illustrent cette page. Qui n’a pas redouté, un jour, au cirque, d’être choisi par l’artiste pour servir de cobaye ?

Les fabricants de jouets anglais ont toujours montré de la bienveillance envers ce monde ambivalent, n’hésitant pas à proposer à leurs petits clients des reproductions de roulottes de gens du voyage.

La vie de bohème et le monde des saltimbanques n’a pas de connotation péjorative outre-Manche. Ils jouissent d’une certaine reconnaissance, les jouets décrits ci-dessous en sont la preuve. La frontière entre gens du voyage, petits cirques ambulants et cartomanciennes est très mince.

Charbens a crée un magnifique ensemble, au 1/32. Les éléments sont injectés en plomb. La roulotte est d’une taille respectable. l’ensemble se compose d’un gitan, debout, d’une gitane assise tenant un enfant au creux de ses bras, d’un brasero et d’une corde à linge avec des vétements suspendus, donnant vie à l’ensemble. C’est une pièce rare. Nos amis anglais vous expliqueraient que le plus rare, à, part la corde à linge, c’est la boîte, ce qui pour ce type de jouets est une réalité. Il en existe au moins deux, de couleurs différentes.

L’ensemble proposé par Morestone est aussi reproduit à la même échelle, le 1/32, échelle de reproduction la plus usitée en Grande-Bretagne pour ce type de jouets. L’ensemble est splendide. Les couleurs très représentatives. je ne ne connais qu’une couleur. L’ensemble est injecté en zamac, comme tous les modèles de cette firme. Ce qui manque très souvent, lorsque l’on croise ce jouet, ce sont le gitan et la pièce rapportée figurant les petites marches à l’arrière de la roulotte.

En France, il n’en a pas été de même. Si les grands cirques sont adulés, les petites structures sont bien souvent mises à l’index. Il suffit de lire les différents arrêtés pris par les maires ou les préfets.

Pour s’en convaincre regardez comment Minialuxe a traité son sujet. La boîte est certes bien décorée. L’artiste a eu cette belle idée de faire figurer le nom du coffret sur les vêtements étendus sur une corde à linge.

Cela nous renvoie à l’image que Charbens véhiculait plus haut. Le linge au vent, en pleine nature symbolise la vie nomade, la liberté mais aussi le lien avec la civilisation.

Le coffret se nomme : « LES ROMANIS ». Cela se disait autrefois, puis en 1974 c’est le terme « Rom » qui a été adopté. Il est composé de peuples nomades (bohèmiens, tsiganes, gitans).

La roulotte est assez précaire, simpliste. L’illustrateur a choisi de représenter un fer à cheval sur les languettes de la boîte symbolisant la bonne aventure, les cartomanciennes. L’allusion au cirque a disparu totalement.

Cette réalisation n’a pas rencontré un franc succès. Minialuxe réutilisera vite cette petite roulotte en accessoire servant à accueillir les cantonniers entretenant les routes. Le clou sera l’utilisation d’un boîtage accueillant les deux thèmes dans un même coffret. Inutile de préciser la rareté de ce dernier.

Au milieu des années soixante, la série de marionnettes d’animation « Kiri le clown  » créée par jean Image , fut diffusée à la télévision française. Elle synthétise  l’image du petit cirque, de la roulotte, de la vie itinérante. Le bruit des sabots du cheval et le déhanchement de la roulotte m’ont beaucoup  marqué. J’avais oublié. Au moment d’écrire ces lignes, ce souvenir bien enfoui m’est revenu. (voir la vidéo du premier épisode…uniquement pour ceux qui ont connus cette période !) 

démesure

Démesure.

Le jeune homme est agenouillé. Il regarde son reflet dans l’eau. C’est un tableau attribué au Caravage qui représente Narcisse. Vous savez, ce jeune homme qui tombe amoureux de sa propre image.

Le Caravage Narcisse
Le Caravage Narcisse

Pas besoin d’une flaque d’eau pour voir se refléter la personnalité d’un collectionneur. La façon de disposer une collection renseigne sur les goûts et les choix de son propriétaire. Les vitrines parlent d’elles-mêmes.

Mon père avait une grande maison. Il avait mis un point d’honneur à mettre sa collection en valeur et à l’exposer en vitrine.

Il était primordial pour lui de la voir afin de l’apprécier pleinement.

Il n’y eut pas de jour sans qu’il aille la regarder.  Parfois, il évoquait un modèle redécouvert quelques jours plus tôt, et me rappelait combien son acquisition nous avait donné du fil à retordre.

Après avoir déménagé en appartement, il avait tenu à conserver une très grande vitrine. C’était pour lui un lien indispensable avec son passé de collectionneur.

Notre collection était ordonnancée par zone géographique de fabrication, puis à l’intérieur de chacune d’elles, par fabricant. Nous reprenions en cela la classification en vigueur dans les ouvrages de M. Nakajima dont nous avions apprécié la pertinence.

Les jouets ont une identité visuelle. II me semble que l’on apprécie mieux les petites marques anglaises ou françaises quand les jouets de ces pays sont rassemblés.

Nous avions quelques particularités de classement. Nous avions mis à part les modèles représentant notre premier centre d’intérêt : les autos de course et de record.

Les exceptions de classement sont un point commun à de nombreux collectionneurs, il y a toujours un moment où l’affect prime la logique.

Médaille souvenir du musée Schlumph offerte par mon frère !
Médaille souvenir du musée Schlumph offerte par mon frère !

Ce soir je suis à Mulhouse avec mon frère,  afin de participer demain à la manifestation de jouets anciens. En passant cet après-midi devant le musée Schlumpf je me suis souvenu qu’avec mon père, nous l’avions visité ensemble, en 1982, dès son ouverture au public, à l’occasion de notre venue pour cette même bourse d’échange.

La visite de ce musée a marqué mon père pour la vie. Combien de fois, plus tard, lors de nos lointains déplacements, ne m’en a -t’-il pas reparlé.

La collection Schlumpf a été constituée principalement de 1960 à 1967, les deux frères achetant environ une centaine d’autos par an. On peut y voir une forme de boulimie. Ensuite, ils se sont principalement consacrés à les faire restaurer. Durant cette même période, ils vont acquérir en 1963 le fonds Bugatti constitué de pièces détachées, de documentation, de machines, de prototypes mais aussi de la Royale d’Ettore Bugatti.

Vous connaissez tous la suite de cette saga. Ceci est une autre histoire.

Mon père avait été marqué par la façon dont ces deux frères avaient constitué leur collection, par l’idée qu’une collection peut s’étendre à l’infini, dans une logique qui n’appartient qu’à la personne qui l’a constituée. Et surtout par la volonté de rechercher le beau et le rare, sans se fixer aucune limite, dans une forme de démesure.

Cette démesure, elle peut se traduire par le véhicule que je vais vous présenter ce jour. C’est un camion plateau  White  des années 1930  chargé d’un  container portant la publicité « Adam » produit par Micro au Danemark.

Le modèle est injecté en plomb soufflé. Il est constitué de deux parties : le camion, monobloc avec son plateau sur lequel est gravé le nom du fabricant danois « Micro » et le container qui s’emboîte sur le plateau.

On peut, à travers cet exemple, essayer d’appréhender notre approche de la collection.

Pour pouvoir continuer à enrichir notre collection de Tekno publicitaires (Volkswagen, Ford et autres Volvo)  nous avions décidé, assez tôt, dans les années 80, d’aller en Scandinavie. Sur place, nous avons d’abord pu nouer des contacts, repérer dans des collections les modèles que nous recherchions. Il nous fallut bien du temps pour les acquérir. Ce ne fut pas facile.

Nous avons profité de ces voyages pour commencer à rassembler notamment, les couleurs de voitures Tekno, les Vilmer et surtout les modèles d’avant-guerre.

Nous avons su saisir les opportunités qui s’offraient à nous pour élargir notre collection.

Et c’est cette volonté de saisir toute opportunité qui a en partie permis l’étendue de notre collection.

Ainsi nous nous sommes mis très tôt à rechercher les Birk et les Micro d’avant-guerre. Les modèles s’échangeaient déjà sur des bases élevées. Les bus et tout l’univers des transports en commun forment un ensemble assez exceptionnel, de par la qualité d’exécution des jouets et la diversité des reproductions.(voir le blog consacré aux cars Micro)

Je resterai marqué à vie par la visite du musée des transports en commun de Copenhague où j’ai pu contempler à l’échelle 1 les modèles qui étaient dans nos vitrines.

Puis ce fut le premier plateau porte-containers aux couleurs Adam. Le nom de cette firme nous était familier.

Il s’agissait d’une importante firme de déménagement danoise. Tekno avait réalisé trois déclinaisons de Volkswagen Kombi à usage promotionnel, toutes très rares.

Les modèles Micro ont beaucoup de charme. Les collectionneurs des années 70-80 comme Marco Bossi ont voué un véritable culte à ces jouets. Nous autres, jeunes amateurs, avons bien enregistré la leçon de nos maîtres.

Si on replace ce type de produits à l’époque où il fut commercialisé, au milieu des années trente, on comprend que la firme Micro n’avait pas à rougir devant les Dinky Toys d’avant guerre, firme qui était alors très représentée au Danemark. (voir un blog sur les camionnettes de la série 28)

Ce camion Micro a beaucoup de charme. Cela tient à sa conception, sa taille imposante et bien sûr sa finition bicolore et son inscription Adam au pochoir.

Alors, quand un second exemplaire, dans une autre livrée se présenta à l’achat, pourquoi s’en priver ! puis ce fut un troisième, un quatrième.

En quelques trente ans nous en avons trouvé 7. A un moment, cela devient comme un jeu. On se demande combien de combinaisons de couleurs Micro a pu réaliser. On se dit que c’est le dernier et que l’on est arrivé au bout. Le dernier exemplaire rentré dans notre collection, (bleu pâle et jaune), je l’ ai acquis quelques jours après le décès de mon père.

C’est même le premier modèle que j’ai acheté après son départ. Autant dire que je le considère comme un maillon spécial de ma collection. Il a une valeur symbolique. Désormais, je reste persuadé qu’il y a d’autres couleurs. Peut-être d’ailleurs avez-vous une combinaison de couleurs que nous n’avons pas ?

Voilà ce qui fait le charme de la collection. Vous partez en Scandinavie pour des Tekno. Vous revenez avec des Micro. Trente- cinq ans après vous avez décliné 7 versions d’un même modèle. Démesure.

L’arrivée du cirque en ville.

L’arrivée du cirque en ville.

On peut mesurer la réussite d’une exposition au sentiment de tristesse qu’on a lorsqu’on arrive à la dernière salle. Heureusement, ce sentiment s’estompe au profit d’un autre, plus agréable, celui d’avoir enrichi ses connaissances et de pouvoir en faire profiter les autres.

C’est donc en sortant d’une magnifique exposition organisée au musée Masséna de Nice, ayant pour sujet l’histoire du cirque et intitulée « Le cercle enchanté » que m’est venu le sujet du jour.

L’exposition abordait l’histoire du cirque à travers ses rapports avec la ville de Nice. On apprenait ainsi que la ville de Nice avait possédé une installation fixe, rue Pastorelli.

C’est l’extraordinaire collection du docteur Alain Frère qui a servi de support à cette féérique exposition. On découvre que le premier établissement fermé servant à recevoir un spectacle équestre est l’œuvre de Philip Astley en 1779 en Grande-Bretagne.

Les historiens avancent l’idée que cette structure fermée permettait de produire le spectacle sans se soucier de la météo que l’on sait parfois capricieuse outre-Manche.

La trace du premier chapiteau démontable, et donc mobile, apparaît en 1825 aux Etats-Unis.

Le cirque se déplaçait d’une ville à l’autre par convoi ferroviaire. On imagine bien, notamment aux Etats-Unis, les grandes distances pouvant séparer une ville d’une autre. Avant que n’apparaisse la traction automobile au début du 20 eme siècle, c’est la traction hippomobile qui servait à convoyer le matériel, mais aussi les cages et les éléments du chapiteau, de la gare à l’endroit choisi pour implanter le cirque.

Un panneau de l’exposition rapporte à quel point l’arrivée du cirque Barnum et Bailey à Nice en avril 1902, fut un évènement marquant : quatre trains spéciaux composés de 67 wagons chacun ! Le gigantisme à l’américaine.

Trois places de la ville furent investies par le cirque. 500 chevaux participèrent au spectacle et bien sûr au montage de ce véritable « Barnum » qui est devenu un terme désignant le gigantisme.

Bien sûr, tous les cirques n’avaient pas cette dimension exceptionnelle. Et dans les petits cirques, les chevaux avaient un dur labeur : après avoir tracté les ensembles ils devaient le soir assurer la représentation. De nombreux documents attestent de ce fait.

Voyez ces ensembles de chez Barclay. Les chevaux sont encore somptueusement décorés de plumets, et cependant ils sont au travail, tirant la cage contenant du lion.

Je n’ai pas pu résister au plaisir de glisser ce découpage offert par un fabriquant de pâtes alimentaire…Ses spaghettis servaient à figurer les barreaux derrière lesquels un terrible léopard attendait l’heure de la parade. Nul doute, le fabricant de pâtes a conçu d’autres cages afin que l’enfant puisse reconstituer une vraie caravane de cirque.

La firme anglaise de personnages miniatures Charbens a reproduit un exceptionnel ensemble dans lequel il revient à l’éléphant de tirer les deux cages et les animaux sauvages. On peut imaginer que ce type de convoi a réellement existé.

Ce jouet a eu en son temps un beau succès d’estime. Il est plein de poésie. Je l’apprécie tellement que j’ai cru bon en acquérir trois en raison des variantes de production.

Plus tard c’est la traction automobile qui remplacera l’animal.

Le fabricant allemand Siku a proposé deux merveilleux éléments qui peuvent être tractés par de nombreux véhicules de la gamme. Cependant, la firme a conçu un coffret composé d’un tracteur Fahr, de la roulotte d’habitation et d’une remorque cage.

Ces éléments ont cependant été le plus souvent vendus à la pièce, en étui individuel.

Siku est un fabricant qui sait faire vivre les jouets et développer l’imagination de l’enfant. Avec ses artistes placés sur la partie avant, la roulotte est d’un charme désarmant. On appréciera la petite cheminée qui donne de la vie au jouet. L’échelle de reproduction se situe au 1/60.

Minialuxe a utilisé un tracteur avec une cabine tôlée de dessin libre, d’origine anglaise, tirant deux cages transparentes. Nous sommes très loin de Siku. Le charme est différent.

La boîte est très plaisante. Minialuxe remplacera plus tard ce tracteur par un Berliet Gak à ridelles bâché. L’ensemble avec les deux cages sera alors vendu en boîte transparente.

Les fabricants de jouets, particulièrement ceux spécialisés dans les figurines, ont concentré leurs efforts sur la reproduction de personnages. L’échelle retenue étant le 1/32, le coût était trop élevé pour créer des véhicules et des remorques. Quiralu a reproduit des véhicules et des cages en bois, mais en s’affranchissant de cette échelle.

Dans les années soixante, Corgi Toys sera le premier grand fabricant de miniatures à offrir un superbe ensemble de véhicules. Cet ensemble a beaucoup contribué à la renommée de la firme, il a marqué un grand nombre d’entre nous.

Cela est une autre histoire.

 

PS: si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseillez le très beau livre paru pendant cette exposition et consacré à cette fantastique collection  du docteur Alain Frère (Editions Giletta).

Les affiches et autres  documents insérés dans cet article proviennent de la collection du docteur Frère. Les miniatures et les figurines de notre collection.

La Diva des miniatures

La Diva des miniatures.

A la fin de sa vie, Maria Callas s’épancha auprès d’un journaliste sur certaines attaques de la presse à son encontre. Elle les avait vécues comme des injustices.

Une partie de la presse lui reprochait certains caprices, comme celui d’avoir interrompu une représentation de Tosca. La Callas expliquait qu’elle avait sûrement annulé moins de prestations que la plupart de ses collègues, mais que, comme tout un chacun, elle avait eu des jours « sans ». Elle trouvait en revanche que la presse ne parlait jamais de ses éblouissantes prestations, préférant souligner ses défaillances.

Elle qui avait tant travaillé pour arriver où elle était, disait qu’une « Prima Donna » devait être respectée pour tous les sacrifices qu’elle avait consentis.

Maria Callas la Diva !
Maria Callas la Diva !

Ces déclarations de la Diva et l’attitude de la presse à son égard montrent bien que le personnage de la Callas était hors norme, c’était une icône dont l’aura dépassait largement le cadre du monde lyrique.

On ne peut en parler qu’en utilisant des superlatifs. C’est peut être aussi cela une Diva.

Des superlatifs, le modèle que je vais vous présenter ce jour en mérite également. Les experts de certaines salles des ventes aux enchères ayant déjà tendance à s’enflammer pour le plus banal modèle, je n’ose imaginer le qualificatif qu’ils choisiraient pour ce jouet tellement exceptionnel.

Ce modèle produit par DC, en France, est le fruit d’un bricolage, d’un arrangement à des fins d’amortissement de moule, comme il en a existé beaucoup, particulièrement chez les petits fabricants hexagonaux.

DC avait créé, pour la promotion de la société « Persil », un tracteur Panhard équipé d’une double cabine et d’une remorque tôlée à un essieu . (voir le blog consacré à ce véhicule). La reproduction était fort fidèle. A partir de ce moule elle a décliné une autre version arborant son nom commercial : « Jouets DC ».

DC avait très peu de modèles à son catalogue. Elle avait produit également deux très belles Renault Vivasport, un coupé et une berline. Il lui vint naturellement l’idée qu’avec un investissement assez modeste, celui nécessaire à la réalisation d’une remorque en tôle pliée, elle pouvait étoffer son catalogue grâce à un semi-remorque porte-autos.

Il est fort possible qu’elle ait sous-traité la remorque à un autre petit fabricant, plus familier avec l’utilisation de la tôle. Cela se faisait beaucoup juste avant-guerre.

De très nombreuses petites officines de ferblanterie coexistaient dans l’Est parisien et faisaient de la sous-traitance de modèles, d’accessoires ou de mécanismes à remontage à clef.

La remorque a naturellement été conçue en fonction de la longueur des autos. C’est là que réside le caractère exceptionnel de l’ensemble. DC avait conçu sa Vivasport à une échelle avoisinant le 1/43. Les pointilleux prendront un pied à coulisse et les cotes de la vraie voiture pour déterminer l’echelle exacte. Mais à mes yeux cela n’a pas tellement d’importance, en effet, nous sommes dans le domaine du jouet et non de la maquette.

Il faut cependant signaler que l’échelle de reproduction du tracteur est inférieure à celle des autos. Ces Vivasport mesurent 11cm chacune. Bout à bout sur la remorque cela se traduit par une longueur hors du commun pour un jouet français d’avant guerre 45 cm !

DC a créé pour son ensemble un boîtage de toute splendeur. Le graphisme évoque bien l’insouciance des années 30. Il est ancré dans le monde de l’enfance .

Si le dessin de la boîte est assez naïf, DC a reproduit un type d’attelage qui a existé dans la réalité.

Au fil de mes recherches, et grâce à François Laurent, j’ai trouvé un tracteur Latil d’avant-guerre, équipé d’un châssis surbaissé tractant ce type de remorque porte-autos. Comme pour le jouet, sur le catalogue Latil, trois voitures reposent sur la remorque plateau.

Ce type d’objet est familier à ceux qui collectionnent les jouets «made in USA». On peut imaginer qu’un employé de chez DC a eu entre les mains un des camions Mack produits par Tootsietoys ou Hubley.

Si le modèle produit est hors norme au niveau de ses caractéristiques techniques, la façon dont j’ai pu en obtenir trois exemplaires est au diapason.

Ce camion j’en avais beaucoup entendu parler sans jamais en avoir vu un seul, même en photo. Mais un samedi, au marché Vernaison, un confrère m’en montra un exemplaire. Il m’indiqua qu’il avait renoncé à l’acquérir en vue de sa revente car le prix demandé lui paraissait excessif. En voyant ma réaction, il réalisa qu’il pouvait finalement tirer un substantiel bénéfice de cette affaire, notamment avec un autre amateur, M Chabanes, qui a l’époque monopolisait ce marché bien particulier. J’ai été fort déçu de ne pas avoir acquis ce modèle car j’étais vraiment tombé sous le charme ce cet incroyable ensemble.

J’ai attendu dix ans avant qu’un autre confrère me contacte pour un autre exemplaire. Il s’agissait d’un invendu de magasin, stocké pendant 70 ans, une version plus tardive, équipée de trois Peugeot 202. Heureusement, l’affaire se passa cette fois normalement. Mieux, mon vendeur réussit à me procurer deux exemplaires.

Lorsque la collection de M. Chabannes a été dispersée aux enchères, je tenais vraiment à récupérer le camion qui m’avait échappé, équipé des ses Renault Vivasport. Seulement, comme cela arrive bien souvent dans la mise en vente d’ importantes collections les lots ont été constitués à la hâte et les autos dépareillées.

Il a fallu acheter plusieurs lots pour reconstituer « le » modèle qui m’avait filé entre les doigts de longues années auparavant. A l’issue de la vente j’ai finalement pu reconstituer deux autres  ensembles complets.

Il est bien évident que je ne me serais pas autant investi pour reconstituer un modèle classique. Pas de doute, ce modèle est une « diva ».