La pinte,Bruxelles et le tracteur.

La pinte, Bruxelles et le tracteur.

Ce titre surréaliste pourrait être celui d’un tableau de l’artiste belge René Magritte. Il n’en est rien. C’est encore une fois le Premier ministre anglais qui m’a inspiré, mais il est vrai que ce dernier verse parfois dans le surréalisme. Tout est parti de la lecture de la chronique d’Eric Albert dans le journal « Le Monde » du mercredi 12 janvier 2022.

Le journaliste rappelle que depuis trente ans le premier ministre anglais en exercice a toujours su très habilement déformer des faits relatifs à la question européenne.

Il cite dans le désordre la demande italienne de fabriquer des préservatifs plus petits, de raser le bâtiment actuel du parlement au profit d’une tour immense ou encore le souhait par les bureaucrates de Bruxelles d’imposer un test d’odeur au fumier…Boris Johnson a l’art de détourner les informations pour conforter les certitudes de son électorat euro-sceptique.

Dernièrement, afin de montrer tout l’intérêt du Brexit il a expliqué que les producteurs de Champagne allaient, pour le marché britannique, sortir des « règles européennes » en vigueur et re-fabriquer des bouteilles d’une contenance d’une pinte (0,57 litre).Celles qu’appréciait paraît-il,  Sir Winston Churchill : « assez pour deux au déjeuner et une au dîner ». Comme relève le journaliste: « l’information a fait le tour du monde : elle est drôle, simple, et le 23 décembre 2021, il ne se passait pas grand-chose d’autre. »

Il semble cependant que dans le monde viticole aucun producteur n’ait envisagé ce type de contenance.

Eric Albert conclut sa chronique par une interrogation  » Cinq ans de crise politique et institutionnelle pour en arriver là, cela en valait-il la peine ? »

Vous connaissez mon attachement à la Grande-Bretagne. Nos amis anglais ont une approche de l’univers de la collection de miniatures automobiles que j’apprécie, leurs manifestations sont conviviales et bien organisées, leur sens de l’humour et leur grande connaissance des modèles réduits m’ont toujours séduit.

J’ai là-bas beaucoup d’amis et nous évitons soigneusement de parler du Brexit, laissant cela aux grandes personnes.

EuroTunnel : en route pour la Grande -Bretagne !
EuroTunnel : en route pour la Grande -Bretagne !

Je me suis souvenu que dans les années cinquante, bien avant de rejoindre le marché commun en 1973, les fabricants anglais de miniatures automobiles avaient su faire preuve d’une véritable indépendance par rapport aux autres fabricants européens. 

Je m’explique. Nous avons vu précédemment (lire d’où venons nous?) que les premières reproductions de machines agricoles en jouets le furent à l’échelle du 1/32. Cette échelle correspondait à celle des figurines agricoles fabriquées par Britains en Grande-Bretagne, Quiralu en France ou Elastolin en Allemagne.

Cette échelle a été conservée partout en Europe, sauf en Grande-Bretagne ! Les deux grands fabricants, Dinky Toys et plus tard Corgi Toys, se sont affranchis de cette échelle pour adopter celle de leur gamme existante (1/43 pour les automobiles et le 1/50 pour les utilitaires).

Cette décision me paraît des plus logiques. Enfant j’ai personnellement dû me rabattre sur les miniatures agricoles de chez Corgi Toys. Solido n’avait d’yeux que pour les miniatures associées à la vitesse, tandis que Dinky Toys France et Norev ne juraient que par les berlines familiales.

Les fabricants français ont laissé le champ libre aux fabrications de jouets agricoles britanniques.

Vous connaissez tous la grande variété des produits proposés par Corgi Toys. La lecture des catalogues prouve l’intérêt de la firme de Swansea pour le monde agricole.

Elle veillera d’ailleurs à rajeunir constamment son offre. Le Massey- Ferguson type 65 sera remplacé par le célèbre et universel 165 . Les Fordson connaitront aussi, comme les vrais, des cures de rajeunissements au fil des ans. Corgi Toys a complété ses tracteurs avec une très belle gamme d’accessoires, preuve que la marque a pris ce marché au sérieux .

C’est pourtant Dinky Toys Liverpool qui fut le premier à produire des tracteurs miniatures à l’échelle du 1/43, et ce dès le début de l’aventure, en 1933. La raison est bien connue. Cette échelle correspondait à celle des trains Hornby.

Cependant, la firme de Liverpool n’affichera pas le volontarisme de son concurrent Corgi Toys. Elle peinera à offrir une offre élargie, renouvelée et modernisée. Il faudra attendre le milieu des années soixante pour voir de nouveaux tracteurs au catalogue, les David Brown.

Pourtant tout avait bien commencé pour Dinky Toys. La firme avait même dédié un numéro de code désignant la série agricole, le 27. Au début de l’aventure, elle attribuait à chacune de ses branches un numéro spécifique : berlines (40), cabriolets (38), voitures américaine (39) etc….

Chaque produit numéroté 27 était suivi d’un suffixe composé d’une lettre de l’alphabet. Le 27 A Massey Harris fut le plus célèbre. Il eut une vie très longue …trop longue même ! Imaginez que ce tracteur était encore en vente en 1970. Il avait été rebadgé « Massey Fergusson » du fait de la transformation de la société.

Les vénérables roues en zamac brut avec moyeux peints de couleur jaune avaient fait place à des jantes plastique/zamac montées sur pneus en caoutchouc. Le personnage était désormais en plastique comme le pot d’échappement.

Pour l’occasion, Liverpool avait créé un coffret et avait attelé à son tracteur une remorque de type rateau.  Une façon de se rappeler qu’il y a très longtemps elle avait proposé un superbe coffret cadeau contenant plusieurs miniatures de la gamme 27. Plus tard un autre coffret « supertoys » dans lequel le Massey Harris était attelé à une remorque de type rateau sera proposé.

Pour être le plus complet possible, n’oublions pas le très rare coffret conçu en France de type « importation » avec étiquette en langue française. De couleur rouge, dans l’esprit de ceux créés pour les camions laitiers Nestlé, Meccano France avait choisi l’épandeur pour être attelé au tracteur.  L’attache permettant à l’ensemble d’être fixé sur le socle manque très souvent.

Pour les amateurs de variantes de boîtes, l’intérieur du coffret peut être de couleur jaune ou de couleur rose, comme sur les camions laitiers d’ailleurs, et ce en fonction de la période de production. Les intérieurs roses ont précédé les jaunes.

Ce beau et symbolique tracteur a même fait un grand voyage en Afrique du Sud. Pour l’occasion il a reçu un marquage (Diesel Harris) et bien sûr une boîte spécifique. Ce dernier est très rare.

Le deuxième tracteur de la gamme 27 a été le Field Marshall. Il porte la référence 27 N. Lui aussi connaîtra une interminable carrière. Equipé de roues en zamac avec moyeux peintes de couleur argent, puis vert il finira comme le Massey Fergusson avec des jantes plastique/zamac et un personnage en plastique.

Un véhicule possède un charme certain et l’on aurait aimé d’ailleurs que Dinky Toys poursuive dans cette voie : le motocart. D’abord livré en boîte de 4 pièces, il recevra plus tard une boîte individuelle. Trois nuances de vert existent. Le vert foncé est rare comme le vert très pâle d’ailleurs.

Je passe sur les accessoires, ils figurent dans le coffret cadeau. Une mention spéciale, pour le plus rare à mes yeux, la triple tondeuse qui fut livrée en étui individuel. Ses couleurs chamarrées et sa conception ingénieuse marquent le sommet de gamme. On peut d’ailleurs l’atteler à la Land Rover, autre incontournable de la série 27. (voir le blog consacré à ce modèle)

Dans la gamme 27, figure enfin un break woody. On retrouve là toute la singularité britannique : le nom de l’auto reproduite ne figure pas, ni sur les boîtes de 6 pièces ni sur l’étui individuel ! Il s’agit en fait d’une Plymouth. Mais dans une logique ne pouvant appartenir qu’à une firme anglaise, les dirigeants de Meccano avaient décidé qu’il fallait un break pour compléter l’offre « agricole ».

Un break en finition « bois », donnant un côté rustique au modèle leur semblait la meilleure idée, au point de faire l’impasse sur le nom du constructeur !

Mes amis anglais, ne changez rien ! C’est comme cela que l’on vous apprécie. Il faut aussi savoir cultiver sa différence. Jusqu’à un certain point cependant !

Rendez-vous début septembre pour le prochain article.

 

 

Pour 19€ tu peux avoir le livre…

Pour 19€ tu peux avoir le livre…

« L’éminent marchand d’art, grand collectionneur et richissime David Nahmad, dont la fortune est estimée à 1,8 milliard de dollars selon le magazine Forbes, a constitué avec son frère Ezra l’une des plus importantes et prestigieuses collections d’art privées du monde. La collection de la famille Nahmad est riche de plusieurs milliers d’oeuvres et chefs-d’oeuvre, signés des grands noms de l’art moderne, depuis les maîtres du pré-impressionnisme et de l’impressionnisme » . Voilà comment le site de vente en ligne, Amazon, présente le livre « Matisse collection Nahmad » édité chez Lienart à l’occasion de l’exposition temporaire au Musée Matisse de Nice 2021/2022.

Musée Matisse à Nice
Musée Matisse à Nice

Ce type de présentation a le don de m’indisposer. Désormais, pour vendre un livre, ou tout autre produit, on ne sait parler d’autre chose que d’argent. Avait-on besoin de parler de la fortune de cette famille pour vendre un livre à 19 euros ? cette présentation rend-elle plus beaux les tableaux et surtout quel lien a-t-elle avec l’exposition ?

le livre à 19€ " Matisse collection Nahmad"
le livre à 19€  » Matisse collection Nahmad »

Après avoir acheté l’ouvrage, dans une « vraie » librairie et lu l’interview croisée entre Claudine Grammont, la directrice du musée Matisse à Nice, et les deux frères David et Helly Nahmad , le sourire m’est revenu.

Loin des propos de la présentation de l’ouvrage par le site de vente en ligne que je qualifierais de vulgaire, David Nahmad se confie sur son métier de marchand d’art et sa passion de la peinture, prouvant bien que les deux ne sont pas contradictoires. Je cite David Nahmad :

« L’art doit être accessible, un tableau se destine au public. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt d’acheter une oeuvre si c’est pour la garder chez soi. La possession, c’est la pire des choses. Le tableau en lui-même n’a pas de valeur, c’est avant tout un document. »

Que dire de plus ? Il faut beaucoup d’expérience et d’humilité à un marchand/collectionneur pour tenir ce type de propos.

Les deux frères n’éludent pas la question de l’argent. Après tout, ils sont marchands. C’est leur métier d’acheter et de revendre. Comme tout commerçant d’ailleurs.

Leur passion pour la peinture de Matisse est palpable dans toutes les réponses faites aux question de la directrice du musée Matisse de Nice. Et si leur savoir est grand, il n’est jamais écrasant pour le lecteur néophyte.

Ils parlent de leurs tableaux avec passion, soulignant les points forts, les détails qui les ont touchés, que ce soit l’exécution du carrelage du tableau « Sur la chaise longue » ou l’importance de la couleur de la ceinture verte de la « Femme au fauteuil ». Ces détails révélés sont comme des confidences que l’artiste nous aurait glissées à l’oreille.

Ces quelques lignes aident le visiteur de l’exposition à mieux appréhender les toiles de Matisse.

Dans la formulation d’une de ses questions la directrice du musée rappelle que les deux frères ont une conception ancienne du métier basée sur la connaissance des oeuvres, historique et esthétique.

Et lorsqu’il faut parler d’argent c’est au travers d’une anecdote ou de l’ histoire d’un tableau et de l’évolution de son cours.

Une crise politique, énergétique, un putsch militaire et le marché s’effondre au grand dam de ceux qui vendent à ce moment-là. David Nahmad rappelle l’effet catastrophique qu’à eu sur le marché de l’art en 1979 la prise d’otage à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran

Il raconte l’histoire d’un tableau de Matisse « Les coucous, tapis bleu et rose,1909 » demeuré invendu en cette année 1979. Après la vente, il le rachète avec un Renoir pour £240 000 pour le revendre à Pierre Bergé et Yves Saint Laurent en 1981. Le tableau sera remis sur le marché lors de la vente de cette prestigieuse collection en 2009, et sera cédé à 35 millions d’euros.

Il est tentant de faire le rapprochement avec le marché du jouet ancien et ses fluctuations. J’ai par exemple suivi l’évolution dans le temps de la cote d’un jouet de fabrication française.

Mon point de départ est l’acquisition par mon père. Depuis 1975, date du début de la collection nous avons toujours consigné nos achats manuellement sur des fiches bristol…

Mon choix s’est arrêté sur un jouet produit par JRD, l’Unic Izoard tracteur semi-remorque-porte wagon Kronenbourg. C’est un modèle tout en contraste. Si la version de base est très fréquente, il existe trois variantes rares.

Le jouet reproduit un véhicule qui a réellement existé. Le wagon et la remorque ne sont pas à la même échelle que le tracteur Unic qui est lui au 1/50. Il faut donc regarder ce jouet avec des yeux d’enfant et non de maquettiste. L’ensemble est cependant fort original.

Décrivons le modèle de base. Sur la première version du porte-wagon, la cabine est finie en deux tons, ivoire et rouge. La remorque peut être de couleur rouge ou argent. Il manque souvent la petite barre qui servait à bloquer le wagon sur sa remorque plateau. Elle se fixe entre le hayon et le crochet d’attelage du wagon. JRD a pris le soin d’imprimer une notice. Les pneus de la remorque souffrent souvent de déformations. Il faut, je pense l’accepter et les laisser plutôt que les changer.

Ce modèle nous l’avions payé 200 Francs le 4 septembre 1980. A titre de comparaison, deux semaines plus tard, le 24 septembre nous avions enrichi notre collection de JRD avec le peu fréquent Berliet Gak feux de forêt, payé 850 Francs et la Peugeot 404 de couleur bleu pâle, acquise elle pour 100 Francs.  Cela vous donne une échelle des valeurs de l’époque.

A ce stade de l’étude, il faut souligner un point qui va sans doute étonner de nombreux collectionneurs actuels. La différence entre un modèle en boîte ou un modèle sans boîte était minime. Le phénomène de la plus value de la boîte va apparaître en France bien plus tard.

En 1984, le 6 juin, mon père a acheté à un marchand parisien, M. Neut, la très rare version promotionnelle réalisée en 1964 pour le tricentenaire de la brasserie. L’harmonie des couleurs est superbe. Le modèle reprend les couleurs Kronenbourg, le rouge et le bleu pour le tracteur et le wagon.

Le décalcomanie utilisée est celle qui était apposée sur les flancs du tracteur semi-remorque Berliet. L’ensemble est superbe. Nous en avions entendu parler, mais ne l’avions jamais vu. Le modèle était neuf en boîte et mon père a cassé la tirelire : 13 000 Francs.  Nous sommes bien loin des 200 Francs de la version de base.

On se rend compte de l’engouement suscité par certains modèles. Un autre élément doit ici être souligné. La génération des collectionneurs précédents s’intéressait surtout aux automobiles. Il suffit de feuilleter les magasines Modélisme pour comprendre.

Encore une fois, les ouvrages de Mr Nakajima ont ouvert les yeux des collectionneurs des années 70-80 et la cote des utilitaires va grimper en flèche.

le 1er décembre 1995 nous avons acquis une autre version, rare, qui n’était pas référencée. Elle emprunte la finition de peinture argent et rouge de la cabine réservée à la version transport de liquide « 60 hectos ».

JRD a sans doute trouvé là le moyen de liquider les cabines prépeintes et non utilisées d’un modèle qui venait d’être abandonné. Je n’ai revu qu’un autre exemplaire ainsi assemblé.

Nous l’avions payé 1 600,00 Francs. Dix mois avant nous avions payé 4 250,00 Francs une Citroën 2cv camionnette Comap neuve en boîte. Nul doute qu’aujourd’hui ce type de variante rare a pris de la valeur.

Plus tard, le 22 février 1984, c’est la version produite par C-I-J qui est entrée dans notre collection. A la fermeture de l’usine, le stock de pièces, les décalcomanies et les boîtes ont été cédés à la C-I-J.

Visiblement le stock de jantes en zamac était peu important et la firme de Briare a dû utiliser ses propres jantes en plastique sur les modèles JRD qu’elle distribuait. Elles peuvent être de couleur rouge ou rose, comme sur le Berliet Gak benne à ordures Genève provenant aussi de chez JRD.

Sur certains exemplaires elles sont même panachées ! La teinte de la cabine est plus claire. C-I-J utilisera les étuis JRD qu’elle surchargera d’une petite étiquette collée sur les côtés. Cela sent la fin. Ce modèle est très peu fréquent. Nous l’avons payé 800,00 Francs le 27 février 1984.

Le 6 juin de la même année, nous avons acquis deux autres C-I-J qui comme ce porte-wagon étaient d’origine JRD. Le Citroën 1200 kg police (version petite décalcomanie) avec sa rare boîte spécifique pour 1 700 Francs et le Berliet Gak benne à ordures cité plus haut, variante à jantes de couleur rose pour 350 Francs.

Il m’a semblé intéressant de m’inspirer du discours des deux frères sur l’évolution dans le temps de la cote d’un tableau et de le transposer dans le monde de la collection de miniatures.

Il faut être un marchand ou un collectionneur averti, avec de l’expérience, pour analyser et comprendre les évolutions du marché. On saisit aussi toute la difficulté de prévoir à moyen terme. Les deux frères n’auraient-ils pas dû garder le tableau de Matisse « Les coucous, tapis bleu et rose de 1909 » qui avait été invendu en 1979 ?

La comparaison avec le monde du jouet s’arrête vite. Nous ne sommes pas dans le domaine de l’art. Même très rares, nos jouets ne sont pas uniques. Comme les deux frères Nahmad, les salles des ventes et les marchands, devraient davantage communiquer sur l’intérêt des objets qu’ils vendent, expliquer leur rareté et leurs intérêt, plutôt que de communiquer sur les prix de vente. Mais il faut pour cela, comme les frères Nahmad, être amoureux des objets qu’on présente.

 

 

 

Vanité

Vanité.

Les publicités placardées sur le kiosque à journaux du rond-point de la place Gambetta, située sur mon trajet quotidien à vélo sont souvent source d’inspiration.

Aujourd’hui, c’est « la Gazette de Drouot », journal dédié aux ventes aux enchères qui a retenu mon attention. « Si à 50 ans t’as pas une horloge du 18 ème t’as raté ta vie ». En cela elle paraphrase Jacques Séguéla et sa malencontreuse déclaration de 2009 :  » Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».

si à 50 ans t'as pas une horlogr du 18 ème t'as raté ta vie" Gazette de Drouot
si à 50 ans t’as pas une horlogr du 18 ème t’as raté ta vie » Gazette de Drouot

Dans ces années-là, en France, un courant politique libéral, incarné par le Président de la République Nicolas Sarkozy, tente d’imposer un modèle venant d’outre-Atlantique. Il s’agit de « décomplexer l’argent ». Il est de bon ton d’afficher sa réussite. La montre de luxe en est le symbole.

La phrase de Jacques Séguéla est révélatrice de la période. Elle a provoqué un raz-de-marée médiatique. Qu’est-ce que réussir dans la vie ou plutôt de réussir sa vie ? Pour ce mouvement libéral la réponse est claire : gagner beaucoup d’argent.

Pour le journal « La Gazette de Drouot », ce serait donc de posséder un objet rare, que l’on imagine forcément très cher. Bien sûr c’est un clin d’oeil. Cependant, on constate une fois de plus que le monde des enchères ne sait bien souvent communiquer que par le prisme de l’argent.

Dernièrement une salle des ventes française a publié sur Facebook une photo annonçant une de ses prochaines ventes de jouets. On y trouvait : une Citroën BB Lorrain, un Citroën Baroclem, des essais de couleur Dinky Toys , un C-I-J Saviem S7 brasseur Préfontaines….et j’en passe.

Le premier commentaire posté par un dénommé « Fab. Gallahan » était « Quelle photo à plusieurs milliers d’euros ! » Pas un seul mot par contre sur la rareté des pièces ou leur intérêt historique.

La firme la plus en vue dans les années cinquante, c’est bien sûr Dinky Toys. Lors du lancement de la Rolls-Royce Silver Wraith, la firme a communiqué sur les qualités de sa miniature : la suspension, le vitrage, et la calandre rapportée chromée.

On présenta la miniature comme une pièce hors du commun, à l’instar de l’auto qu’elle reproduisait. Cela fonctionna. Comme le raconte Jean-Michel Roulet dans son ouvrage consacré aux Dinky Toys France, l’auto équipée de son châssis « assemblé en France » fut rapidement épuisée et Bobigny se contenta ensuite d’importer la version « made in England » .

Pour le lancement de cette Rolls-Royce, auto symbolisant la réussite sociale, on aurait déjà pu utiliser le slogan:

«  Si vous n’avez pas encore votre Rolls-Royce Silver Wraith, spécialement importée de Grande-Bretagne, c’est que vous avez raté votre collection ! »

J’ai choisi le vouvoiement de politesse, car en 1959 Dinky Toys n’aurait jamais tutoyé son petit client ! Après 1968, cela devient possible.

Dinky Toys a mené une grande campagne pour annoncer ce « cadeau » de Liverpool. Partout en Europe, les importateurs ont communiqué sur le lancement de la Silver Wraith. Celui des Pays-Bas, par exemple, choisit d’utiliser la presse nationale. L’illustrateur a su mettre la miniature en valeur, pourtant, avec cette finition en deux tons de gris, elle est triste comme un jour sans pain.

Pendant ce temps, la course aux améliorations techniques entre les fabricants italiens, anglais et français s’intensifie, ce qui a pour effet de démoder très rapidement la miniature. Phares scintillants, portes ouvrantes, peinture métallisée, aménagement intérieur, capot ouvrant, moteur détaillé, dossiers de siège rabattables apparaissent très vite après la sortie de cette Silver Wraith qui n’a à offrir que sa calandre et son pare-chocs chromés.

Ce modèle fut à mes yeux révélateur de l’impuissance de Dinky Toys à réagir face à la concurrence. Le marketing gomma une partie des carences du produit. Mais face au raz-de-marée des nouveautés techniques le modèle a vite sombré dans l’oubli.

Dinky Toys France Rolls Royce Silver Wraith
Dinky Toys France Rolls Royce Silver Wraith

Quiralu osa à la même époque une autre solution. Dépassée sur le plan technique la firme de Luxeuil se démarqua en offrant à sa petite clientèle une Rolls- Royce, ici une Silver Cloud , hors du commun. Une version carrossée par Hooper : la Silver Cloud I Empress saloon.

Contrairement aux autres modèles de sa gamme qui connurent plusieurs types de finitions (avec ou sans vitrage, unicolore ou bicolore) la Rolls-Royce ne connut qu’une finition : de luxe, bicolore, mais sans vitrage !

Une version unicolore a  cependant été découverte, il y a peu de temps. Cette version est rare, je n’en connais qu’un exemplaire.

Quiralu n’était pas à une approximation près comme le dessin sur la boîte qui représente une version classique de la Silver Cloud et non la version Hooper, ou encore l’orthographe (Silver avec un y en place du i) sur la fiche publicitaire. (voir l’article consacré à Quiralu et à ses approximations) 

boîte de la Quiralu Rolls Royce Silver Cloud ...classique mais point du modèle que Quiralu créa carrossée par Hooper
boîte de la Quiralu Rolls Royce Silver Cloud …classique mais point du modèle que Quiralu créa carrossée par Hooper

S’agissant des couleurs, Quiralu offrit de nombreuses déclinaisons de teintes bicolores toutes plus joyeuses les unes que les autres, contrastant avec le modèle produit par Dinky Toys.

Le bas de caisse peut être fini de couleur crème ou gris clair. Le pavillon et le capot étant eux peints de couleur rouge, bleu canard, gris ardoise, ou vert. Il existe une version fort réussie en couleurs inversées : les flancs sont verts et le pavillon crème. Je ne connais pas d’autres schémas de couleurs inversées.

La firme de Luxeuil aurait pu communiquer auprès de sa jeune clientèle sur le pédigrée de l’auto. « Vous rêvez de devenir milliardaire ? commencez par acheter la Rolls-Royce Quiralu reproduisant celle carrossée par Hooper pour le milliardaire Nubar Gulbenkian »

Ce dernier possédait une Silver Wraith carrossée par Hooper assez similaire esthétiquement, mais avec le pavillon en plexiglass. Quiralu n’a sûrement pas eu les moyens financiers pour proposer cette version encore plus marquante.

La Rolls-Royce est bien évidement un symbole de la réussite sociale, tout comme la montre de luxe. Leur fonction première est détournée.

La montre n’est qu’un objet qui mesure le temps, comme un sablier. Les « Vanités » du XVII ème siècle avaient pour but de montrer la fragilité de la vie.

Georges de la Tour " Madeleine pénitente"
Georges de la Tour  » Madeleine pénitente »

Les artistes représentaient sur leur toile des objets symbolisant notre court passage sur terre. Le sablier, ou la flamme d’une bougie représentaient respectivement le temps qui passe, et le temps qui reste à vivre.

Un objet luxueux, comme un coquillage venant d’une lointaine contrée, symbolisait lui, la richesse, mais aussi la vanité.

Comme la montre de luxe ou l’horloge du 18ème.

Habits de noce.

Habits de noce.

Les photos de jeunes mariés, immortalisés en studio, ont une dimension particulière. Ces derniers comprennent que l’instant est important et que, durant des décennies, cette image servira de repère, pour le meilleur ou peut-être pour le pire.

Ils posent fièrement et n’ont pas peur de défier le temps et les événements à venir, comme les jeunes matelots qui se faisaient photographier avant leur départ pour Terre-Neuve, encore inconscients de ce qui les attendait.

J’ai retrouvé cette dimension dans les clichés de Yann Arthus-Bertrand. Une exposition à Nice était consacré à ce photographe-réalisateur.

Le personnage est atypique, sa vie pleine de rebondissements. Un brevet de pilote d’avion, l’amour de la nature, des animaux, et la passion de la photographie ont façonné l’artiste que nous connaissons. Nous avons tous en mémoire les images aériennes de la planète qu’il a publiées dans son livre « La terre vue du ciel » en 1992.

Les photos aériennes ne sont pas le seul centre d’intérêt du photographe. Il peut aussi se mettre au niveau de son sujet et immortaliser sur la pellicule la complicité entre l’homme et l’animal.

Il utilise pour ce travail un accessoire, une bâche tendue, qui lui sert de studio. Cet accessoire deviendra sa marque de fabrique, et dès lors il l’utilisera pour tous ses portraits. Pour l’occasion il travaille avec de la lumière artificielle et des assistants.

Ces clichés ne peuvent laisser indifférents. On perçoit la force de la relation entre l’homme et l’animal. On devine la fierté, mais aussi la tendresse. Pour l’occasion, comme on le fait pour toute photo importante, les protagonistes ont revêtu des vêtements qui les mettent à leur avantage et honorent leur compagnon. L’un et l’autre s’en trouvent magnifiés.

J’ai retenu six photos que le conservateur du musée de la photographie Charles Nègre à Nice a judicieusement accrochées. Ces clichés qui se mettent en valeur les uns les autres ont pour point commun le cheval et son cavalier.

L’artiste a choisi un cadre très large, qu’il a dénommé « bâche décalée » montrant l’installation de la fameuse bâche mais au milieu d’un décor naturel, immédiatement identifiable. Ainsi « Parouss » étalon karatchaï monté par Roussian Liskanitch est photographié au milieu d’un décor moscovite tandis que « Valur » étalon islandais monté par Linda Run est au centre d’un paysage volcanique.

On se sent tout petit au milieu de ces photos. L’adage qui dit que le cheval est la plus noble conquête de l’homme semble ici prendre tout son sens.

Mais pour assouvir sa soif de conquête, l’homme a trouvé un autre moyen, plus rapide, plus fiable pour se déplacer. Et petit à petit, le chemin de fer a supplanté le cheval.

Au point que l’homme a conçu des wagons pour le transporter, d’un point à un autre, comme une simple marchandise. Aurait-on imaginé au milieu du 19eme siècle ce type de transport ?

Le transport des chevaux apparaît comme une nécessité pour consolider la conquête de l’Ouest américain. Mais lors de la première guerre mondiale, il faudra aussi emmener rapidement les équipages sur les champs de bataille.

La paix revenue, les courses hippiques vont conduire l’homme à carrosser de beaux et luxueux camions. Les anglais se sont montrés experts dans cet art et cela s’est traduit dans les reproductions de camions miniatures.

Le camion Maudslay de chez Dinky Toys, luxueusement carrossé en transport de chevaux est somptueux. Il est le parfait exemple du soin que l’homme a pris pour concevoir des véhicules « confortables » pour déplacer les chevaux.

La première mouture du jouet est aux couleurs de la British Railways, l’équivalent de notre « SNCF » en Grande-Bretagne, prouvant bien toute l’importance du ferroviaire pour ce type de transport. Le camion ne vient qu’au bout de la chaîne du transport.

Ce formidable jouet a une histoire singulière. Le début de sa production coïncide avec la guerre de Corée (1950-1953). Quel rapport me direz-vous ? le gouvernement anglais impliqué dans les forces onusiennes va, temporairement, rationner l’utilisation du zamac dans l’industrie britannique.

C’est d’ailleurs pour cette raison que les Matchbox ont vu le jour : Lesney a utilisé astucieusement sa ration de matière première (le zamac) pour fabriquer des modèles au 1/75 au lieu des modèles au 1/43 ou au 1/20. Dinky Toys, lui, expérimentera l’aluminium.

Notre Maudslay servira avec le camion Studebaker citerne, et l’Avro Vulcan à l’expérimentation de l’aluminium afin de combler le manque de zamac. En main le camion est très léger. Un des inconvénients de l’aluminium est la mauvaise tenue de la peinture aux chocs car elle n’accroche pas aussi bien que sur le zamac.

Ce camion est aussi singulier pour une autre raison. Une version sera réalisée pour le marché américain, sans la mention « British Railways » qui n’évoque pas grand chose pour le petit américain mais avec celle d’ « Express Horse Van Hire Service ». Il conserve cependant sa belle robe bordeaux. Fait très rare chez Dinky Toys, une autre numérotation sera appliquée et une boîte spécifique sera créée avec la nouvelle numérotation. Cela se reproduira aussi pour la MG TF.

Ce camion marque le point culminant de la relation entre le mythique importateur américain Hudson Dobson et la firme de Liverpool.

Je m’explique. Après guerre en 1946-1947, à la reprise de l’ activité économique, une très grande partie de la production est envoyée outre-Atlantique. La Grande-Bretagne, comme l’Europe, est économiquement sinistrée. Il faut faire rentrer des devises.

Outre-Atlantique, les importateurs savaient déjà,  négocier durement et tordre le cou aux fabricants. L’importateur exigeait des conditions tellement avantageuses qu’il devenait difficile pour Dinky Toys de produire une boîte spéciale et une décoration spécifique tout en préservant son profit.

Bien plus tard, Dinky Toys relancera son modèle selon une technique qui semblait inusable, mais qui finira par trouver ses limites : une finition bicolore, certes du plus bel effet, gris perle et jaune pâle, et deux chevaux …en plastique ! le tour était joué.

Dinky Toys avait créé avant guerre, puis repris après, un petit coffret d’animaux de ferme avec deux superbes chevaux que l’enfant pouvait placer dans son Maudslay à la sortie du wagon à bestiaux Hornby.

Ce beau Maudslay fut si célèbre que d’ autres fabricants anglais, lui consacrèrent une reproduction. Tout d’abord Charbens. L’échelle est plus proche du 1/55. Il n’a certes pas l’élégance du Dinky Toys mais il est bien plus rare. Le trouver avec une boîte peut demander du temps. De plus, il souffre parfois de métal fatigue.

Morestone livrera également une version, mais à l’échelle du 1/87 qui n’est pas très fréquente.

Preuve que ce type de transport a toujours passionné nos amis anglais, Budgie proposera lui un Bedford TK équipé d’une carrosserie spécifique. Il se caractérise par sa capucine et ses portes latérales et arrière ouvrantes permettant à l’enfant de faire descendre les petits chevaux en plastique.

J’ai gardé pour la fin ce modèle de fabrication inconnue. Il est réduit au 1/50. C’est aussi une carrosserie spécifique qui ne pourra resservir à une autre déclinaison. On devine l’attachement du fabricant envers ce type de véhicule !

J’ai laissé de côté les tracteurs semi-remorque et leur remorque spécifique simulant de vrais « box ambulants ». Ils sont bien sûr de conception plus moderne, un peu trop moderne pour moi.

Citons Matchbox dans sa gamme au 1/60 qui proposa un beau Dodge aux couleurs de la fameuse course d’Ascot avec ses inévitables petits chevaux en plastique qui devaient bien souvent être l’élément déclencheur du choix de l’enfant.

Et enfin, le plus spectaculaire, le Bedford TK, tracteur de Corgi Toys aux couleurs du cirque Chipperfields qui sera ensuite décoré aux couleurs de « Newmarket racing stables ». Ce dernier sera ensuite remplacé par un Berliet. Mais nous approchons des années 80.

Le discours d’un chef

Le discours d’un chef.

25cv. 1131cm3. 4cyl. 750Kg. Voilà les données du problème.

En cette année 1948, les ingénieurs se doivent de résoudre l’équation suivante : avec un modeste moteur 4 cylindres de 1131cm3 développant 25cv, le seul disponible de toute façon, comment concevoir un véhicule utilitaire de 750kg de charge utile ?

Pour le patron de Volkswagen, Heinz Nordhoff, nommé le 1er janvier 1948 directeur général par les forces anglaise d’occupation , l’idéal serait d’utiliser le châssis de la berline. C’est ce qui sera fait sur le premier prototype, très vite modifié car le véhicule montre d’inquiétantes distorsions au bout de quelques centaines de mètres. La rationalisation a des limites ! les ingénieurs reverront leur copie en renforçant le châssis de barres d’acier et en le soudant à la caisse, au lieu de simplement le boulonner.

Dans un souci d’économie d’échelle, le véhicule doit emprunter le maximum de pièces de la berline. Ainsi il sera équipé de suspensions à roues indépendantes comme cette dernière. C’est une première à l’époque pour un utilitaire, et cela lui confère un confort de conduite indéniable.

Des emprunts à la berline, le plus problématique est celui de l’implantation mécanique à l’arrière. Une partie du volume est ainsi condamnée ainsi que l’accessibilité par l’arrière.

Lors du discours de présentation à la presse le 12 novembre 1949 avec un peu de provocation, le grand patron balaiera tous les doutes :

« Nous aurions placé le moteur à l’avant sans la moindre hésitation si nous avions pensé qu’il s’agissait là d’une meilleure solution ».

Autant d’assurance dans l’affirmation a pu paraître présomptueux.

Pourtant, si l’on se rappelle l’équation de départ, c’est à dire le rapport puissance-charge utile et la nécessité d’utiliser les pièces de la berline, l’architecture du Combi, avec son implantation mécanique en porte-à-faux arrière est logique, et disons-le intelligent : la charge à transporter se situe au milieu, entre le poids de la cabine et du conducteur, et celui du moteur.

Afin de légitimer ses choix techniques auprès des futurs acheteurs, la firme de Wolfsburg fit appelle à Wiking, établi à Berlin, pour concevoir une miniature originale. De mémoire, aucune firme automobile n’avait pensé à proposer une reproduction d’un de ses véhicule de façon « éclatée ».

Wiking a découpé son modèle en deux parties afin de montrer aux futurs acheteurs du Combi toute la fonctionnalité et l’habitabilité de ce dernier. C’est la ligne horizontale de la caisse qui a servi à délimiter la découpe. Wiking se sert astucieusement de cette ligne qui, à l’avant, au-dessus du pare-chocs, forme un « V »entre les deux phares.

La miniature est composée de deux parties. La partie supérieure qui incorpore une partie de la face avant, est réalisée en plastique transparent sur les premiers modèles, laissant ainsi apparaître le volume disponible. L’effet est saisissant, notamment sur la version familiale.

Ce dernier, rappelons le, avait pour fonction d’être équipé de deux banquettes démontables. Un vrai mono-space modulable avant l’heure. La miniature reprend l’esprit du catalogue publicitaire. Les personnages semblent sortis tout droit du catalogue sur lequel Volkswagen n’avait pas eu peur de placer 8 adultes et des bagages !

…Wiking non plus ! la firme berlinoise trouva même l’espace pour rajouter un chien entre la porte coulissante et la première banquette ! Ce chien disparaîtra sur les versions suivantes de même qu’un des 8 adultes remplacé par un enfant. Ouf ! Wiking avait sans-doute  exagéré les capacités du véhicule et le Combi a dû se sentir un peu allégé…

Le véhicule eut un succès rapide et planétaire ! C’est bien la preuve que le produit correspondait à une attente. Il faut dire qu’à la sortie du conflit de 1939-1945, le parc automobile européen est à reconstruire. L’ évolution du véhicule, programmée en 1967, fut un véritable cauchemar pour le bureau d’étude. Comment faire évoluer une icône ? (voir le blog consacré au Volkswagen T2 prototype)

Les collectionneurs de miniatures éclectiques peuvent dénombrer dans leurs vitrines nombre de modèles dont les fabricants sont de nationalités différentes : Danemark, Norvège, Belgique, France, Grande-Bretagne, Portugal, Hong Kong, Iran, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, Espagne, Chili, Brésil, USA et bien sûr Allemagne. J’en oublie certainement.

Le succès a reposé sur des valeurs simples que le grand patron a su mettre en place : qualité de fabrication, économie à l’usage, fiabilité, et densité du réseau du service après-vente. Il faut ajouter une offre diversifiée avec des modèles adaptés à quasiment tous les corps de métier (pick-up, échelle, nacelle, ambulance, double cabine pick-up…).