Des documents récemment exhumés et venant de chez M. Greilsamer mettent en évidence tout l’intérêt que ce négociant parisien a porté aux modèles Buby. Il est intéressant d’analyser les bons de commande qu’on a eu la chance de préserver. En regardant la lettre manuscrite écrite par M. Greilsamer le 5 Mai 1971, on s’aperçoit que pour une même auto ce dernier a commandé les versions compétition en bien plus grande quantité que les versions routière. Ainsi la Ford Falcon référence 1020 a été commandée en 75 exemplaires et sa déclinaison « carrera » sous la référence 1021 en 125 exemplaires. On constate le même écart pour la Torino. Les modèles bardés de décorations semblaient avoir sa préférence. Pour le prototype Cheetah compétition, il avait même d’emblée commandé 200 exemplaires, mais ce modèle ne verra malheureusement jamais le jour.
La lecture de ces chiffres révèle combien la clientèle de collectionneurs a été friande de bolides exotiques. Elle permet de mesurer l’évolution des goûts : désormais il y a plus d’amateurs pour les versions tourisme que pour les versions compétition !
Les autos que je vous présente ce jour n’avaient pas été sélectionnées en 1971 par M. Greilsamer. En effet, elles avaient déjà pour la plupart dix ans d’existence et ce dernier souhaitait des nouveautés ou des autos inédites. La plus intéressante à mes yeux, au niveau de l’histoire du sport automobile est la Mercedes 220SE. Il faut parler du fameux exploit qu’accomplirent deux femmes, deux Suédoises, en s’adjugeant au nez et à la barbe de tous les concurrents masculins le VI Gran Premio Internacional Standard Supermovil YPF, épreuve phare en Argentine. Dans ce pays machiste, la victoire d’Ewy Rosqvist et d’Ursula Wirth eut un retentissement phénoménal. En Argentine, elles volèrent la une des journaux à la crise des missiles de Cuba. Le grand Juan-Manuel Fangio vint même féliciter les deux femmes au terme de l’épreuve de 4 626 km. Pourtant, au départ de l’épreuve, les deux femmes avaient été victimes des quolibets de la presse. Elles faisaient partie de l’équipe Mercedes officielle, dirigée par Karl Kling, qui avait engagé quatre autos. Elles ont battu le record de l’épreuve, et se sont adjugées toutes les étapes ! Les autres autos de l’équipe Mercedes ont dû abandonner à mi-parcours, et, bien que débutantes dans l’équipe Mercedes, elles se sont montrées dignes de la confiance que Karl Kling avait placée en elles.
Mercedes Benz 300sl modèles de course
Mercedes 220 version compétition.
Pontiac GTO compétition.
Mercedes Benz rallye d’Argentines
Mercedes Benz
Ford Fairlane Corsario et Relampago
La Ford Fairlane est un bon exemple des autos qui participaient à cette épreuve. Buby a réalisé plusieurs décorations différentes. J’apprécie en particulier un détail représentatif des décorations d’une époque où les pilotes baptisaient leurs autos. Elles portaient ainsi des diminutifs inscrits sur les ailes arrière : « El Corsario » ou « Relampago » que l’on traduit par le corsaire et l’éclair ! Des surnoms qui inspirent le respect !
La Pontiac GTO s’est vu équipée, dans cette version « carrera » de jantes en zamac peintes de couleur rouge. Buby a réussi à transformer son beau coupé en une bête de course. Ce choix n’avait pas été retenu quelques années avant sur la Mercedes 300SL. Seule la décoration, timide, évoque la compétition. Elle n’en reste pas moins une miniature intéressante.
Je vous conseille de visionner la superbe vidéo de chez Mercedes, ci-jointe. vertige assuré !
Vous craignez les chaleurs estivales ? Les plages surpeuplées de la côte d’Azur vous effraient ? Vous cherchez des vacances dépaysantes ? J’ai une proposition à vous faire : partir en camping en Grande-Bretagne, au pays où est né cet art de vivre.
Le camping doit être une invention anglaise. L’étymologie du mot ne laisse aucun doute sur ce point. Le mot vient pourtant du latin « campus » qui signifie « champ » ; « faire campos » indiquait la période des moissons durant laquelle les enfants qui avaient fini l’année scolaire allaient travailler aux champs. On retrouve ensuite la trace de l’expression en Grande-Bretagne, au 19ème siècle, chez les aristocrates, et surtout les grands propriétaires terriens. Ces derniers parcouraient leurs immenses domaines à l’aide de carrioles aménagées avec soin et grand luxe. Des textes décrivent même des roulottes équipées de baignoires. Plus tard le camping et le caravaning deviendront outre-Manche une institution. L’idée même d’une maison montée sur roues ne peut avoir germé que dans le cerveau d’un sujet de sa Gracieuse Majesté.
Sur la route, j’ai croisé une fois une superbe Rolls-Royce Corniche de couleur jaune canari, tractant une caravane de couleur assortie. Seule la Grande-Bretagne peut nous offrir un pareil spectacle. Il n’y a qu’à arpenter le magasin Fortnum & Mason pour s‘apercevoir que le camping ne s’improvise pas : vous pourrez vous y procurer tout l’attirail nécessaire à un pique-nique dans les règles de l’art. Il s’agit de ne pas commettre de faute de goût : à l’heure du Ricard c’est le champagne qu’il faut servir. Le camping n’exclut pas le raffinement !
En toute logique nos amis collectionneurs anglais ont une grande affection pour les modèles réduits en rapport avec ce sujet. A la vue du nombre de reproductions d’attelages réalisées par les fabricants de jouets anglais, on comprend que le caravaning est chez nos amis d’outre-Manche une institution. J’ai donc choisi quelques ensembles peu fréquents, des productions qui n’ont jamais été écoulées au-delà de Douvres ! Ces jouets étaient le plus souvent vendus dans des échoppes que l’on qualifierait chez nous, sans connotation péjorative aucune, de bazars. Les trois ensembles sélectionnés ont en commun de s’être inspirés de modèles Dinky Toys.
Austin A105 de Blue Box et sa source d’inspiration.
Austin A105 et Ford Zephyr avec leurs caravanes.
Ford Zephyr. Peu fréquent boîtage pour la version Automec
deux Vauxhall et leurs caravanes.
Ford Zephyr et Vauxhall avec leurs caravanes respectives.
superbe ensemble d’avant guerre. la source d’inspiration est bien évidente: Binns Road !
Le plus ancien est un charmant ensemble dû à Charbens. La caravane est la copie de celle produite par Dinky Toys dans sa série 30. Celle de Charbens, comme l’auto qui la tracte d’ailleurs, est moulée en plomb, contrairement à celle de Liverpool qui est en zamac. Elle fait partie d’un coffret portant la référence 525. Notons au passage que le catalogue Charbens comportait deux pages et ne comptait pas plus de trente modèles. L’ensemble est intitulé « Hikers Camp Set ». Il est livré avec une tente nommée « the hikery». L’auto représente une berline typiquement britannique, sans que l’on puisse lui donner une identité précise. Signalons que le catalogue Charbens d’époque mentionne le terme « coupé » pour décrire l’auto, bien qu’il représente une berline sur le dessin ! On appréciera l’attache rudimentaire servant à relier l’auto à la caravane : un simple fil de fer recourbé. Il est d’origine.
Le deuxième ensemble a été produit par Kemlow, fabricant éphémère. Les deux pièces sont injectées en zamac. Vous aurez reconnu la Ford Zephyr librement copiée sur celle de Binns Road. La finition unicolore lui confère une allure différente de celle de Dinky Toys qui ne proposera le modèle qu’en livrée bicolore. La caravane, qui n’est pas à la même échelle, est une création.J’aime beaucoup la façon dont le créateur de l’ensemble a résolu le problème auquel le confrontait le boîtage en réalisant un attelage de taille compatible avec ce dernier
Le troisième ensemble est une production de Hong-Kong. A l’époque, la raison de vivre des fabricants asiatiques était de copier, de parodier les productions occidentales. Pour les collectionneurs c’est devenu un plaisir de rassembler ces copies et d’identifier le fabricant qui a servi de modèle.
Le modèle est fabriqué par Blue Box. Vous aurez bien sûr reconnu l’Austin A105. Elle paraît frêle à côté de l’original produit par Dinky Toys. Cela tient aux roues en plastique, étroites, qui l’équipent. Le plus surprenant est bien sûr la caravane à quatre roues. On ne pourra pas, juridiquement, parler de plagiat de la part de Blue Box
Je dirai à Hélène qu’il ne faut pas avoir peur des ambulances !
Cette phrase, c’est Michel Piccoli qui la prononce, dans le film de Claude Sautet, « Les choses de la vie ». Transporté à l’hôpital dans un break ID ambulance, il reprend peu à peu connaissance après avoir été éjecté de son Alfa Romeo Giulietta Sprint. Son auto a quitté la route et fait des tonneaux après qu’il a tenté d’éviter un superbe Bernard tracteur semi fourgon des transports Borca. Les secours ont mis longtemps à arriver sur le lieu de l’accident, et l’ambulance présente un certain confort par rapport au pré dans lequel il est resté allongé, sans connaissance pendant de très longues minutes.
Je me suis longtemps interrogé sur la portée de cette phrase. L’ambulance est un véhicule qui annonce rarement des choses agréables. Enfant, je n’appréciais pas particulièrement ces véhicules lorsque je les croisais sur la voie publique, jusqu’au un jour où ma tante m’a offert une Mercedes de chez Matchbox. J’ai beaucoup aimé cette auto…en fait, c’est surtout la possibilité de sortir le brancard qui me plaisait et plus que tout, la couverture en plastique amovible qu’on soulevait pour découvrir le blessé.
Ambulances Mercedes A9 Copenhague (variantes fanions et gyrophares)
Le plaisir est le même avec les Ford Taunus Tekno: c’est la civière et le blessé qui font tout le charme du modèle ! En fait, sans y voir rien de morbide, les enfants que nous étions appréciaient tous ces accessoires amovibles. C’est dans ce registre qu’une firme comme Corgi Toys s’est construit sa réputation. à suivre …
Dans la vie de tous les jours, il est rarement agréable de devoir faire appel à une dépanneuse. L’appel est synonyme de panne, de frais et souvent d’emploi du temps bouleversé.
Paradoxalement, les collectionneurs de miniatures ont une attirance particulière pour ce type de reproductions. On peut penser qu’ils se souviennent de leurs jeux d’enfants. C’est un véhicule à forte capacité ludique.
Tout le monde connaît l’influence que la maison mère de Meccano, établie à Liverpool, exerçait sur sa filiale française, installée rue Rebeval à Paris puis transportée à Bobigny. L’analyse des gammes des miniatures Dinky Toys est révélatrice de cet état de fait. Il fallait à tout prix éviter qu’un modèle fasse double emploi. Dans son ouvrage sur les Dinky Toys, Jean-Michel Roulet explique comment le projet de la Peugeot 203 ambulance fut abandonné parce qu’aux yeux des dirigeants de Liverpool elle faisait double emploi avec la Daimler. Il se peut aussi que le potentiel de vente du véhicule n’ait pas été estimé suffisant au regard des résultats enregistrés par la Daimler.
Pourtant, la direction française a parfois su influencer le pouvoir décisionnel de Liverpool. En cela, l’histoire des camions dépanneurs, est révélatrice.
Avant guerre, Meccano France, par l’intermédiaire de sa filiale Dinky Toys, a déjà compris l’intérêt de proposer ce type de véhicule à ses petits clients. Elle a ainsi créé une dépanneuse à partir d’un classique camion de la série 25 carrossé en plateau à ridelles équipé d’une grue.
Cette grue a été astucieusement empruntée à la série ferroviaire où elle équipait un des wagons du coffret « train de marchandises ». Le résultat est probant. Il faut souligner que, très longtemps, dans la réalité, les dépanneuses ont été bricolées dans les garages à partir de châssis d’occasion, quand ce n’était pas à partir de châssis accidentés. En cela Meccano n’a fait que traduire un état de fait. Curieusement, Liverpool a accepté le projet. Il faut dire que cet ajout n’avait occasionné aucun investissement.
prototype en bois du Citroën U23
le châssis vient d’Angleterre !
Dinky Toys série 25 R
prototype en bois du Citroën U23
Berliet Gak avec deux couleurs de marquage
prototype en bois du Citroën U23
Durant cette période d’avant la guerre, à Liverpool, le choix se portera sur la transformation d’un camion de la série 30. Cette série est hybride et regroupe des autos (Chrysler, Rolls Royce, Daimler), une caravane et un camion ridelle. Ce dernier se verra affublé d’un équipement comprenant une grue, une caisse à outils et un projecteur. Le moule de ce camion sera réutilisé après la guerre.
Après la guerre, Dinky Toys France va offrir deux dépanneuses à peu d’intervalle à ses petits clients. Elles portent la même référence, 25 R et sont peintes de la même couleur rouge. Cependant, les modèles sont de conception tout à fait différente. Je m’explique. En 1949, c’est d’abord la Studebaker qui est proposée à la vente en version dépanneuse. C’est une heureuse initiative que ce modèle, tout à fait réaliste et crédible. Elle fait partie de la série des camionnettes Studebaker, conçues selon un schéma de fabrication intelligent avec, d’une part un châssis cabine monobloc et d’autre part une carrosserie interchangeable.
Plus tard (en 1953), afin d’étoffer le catalogue sans doute, Meccano réutilise l’accessoire en tôle ajourée faisant office de grue équipé d’un crochet en acier et l‘installe à l’arrière d’un camion Ford équipé en benne entrepreneur. Ainsi, à peu de frais, Meccano peut s’enorgueillir de proposer deux dépanneuses à ses clients. La conception du camion Ford est pourtant radicalement différente du Studebaker. Tout d’abord, les deux modèles ne sont pas reproduits à la même échelle, bien qu’ils utilisent des éléments communs. Le camion Ford est moulé d’une pièce pour les versions à châssis long : brasseur, citerne et bien sûr le camion équipé de ridelles hautes qui servira de base à la dépanneuse. Pour être tout à fait complet il faut savoir qu’un deuxième moule verra le jour, doté d’un châssis court. Ce dernier reprend le schéma du Studebaker, c’est à dire un châssis cabine moulé d’une pièce et un élément de carrosserie interchangeable en usine.
Pour les camions suivants Dinky Toys va reprendre son schéma de fabrication classique, destiné à amortir l’outillage. Ainsi le Berliet GLB et le Simca Cargo vont être conçus sur le même schéma que le Studebaker. Les clients verront ainsi apparaître trois versions du Simca Cargo (fourgon, benne et plateau miroitier), toutes conçues sur la même base. Vient alors le moment de proposer une nouvelle dépanneuse. Le choix se porte sur le joli Citroën U23, véhicule très populaire à l’époque. J’ose ici avancer une hypothèse. En toute logique, le bureau d’étude aurait dû concevoir son Citroën de la même manière que les deux véhicules précédents, d’autant que ce petit camion s’y prêtait facilement. On peut penser que Liverpool a proposé la caisse arrière vue sur le camion Commer dépanneuse. Mais les deux camions ne sont pas à la même échelle et cette caisse ne peut pas s’adapter. Le bureau d’étude s’en inspire nettement car on est frappé par la similitude des deux parties arrière de ces dépanneuses. Par ailleurs, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu dans des ouvrages consacrés aux poids lourds en France, des caisses de ce type.
Cette carrosserie me semble typiquement britannique. Confronté à l’impossibilité de réutiliser cet élément, Meccano optera pour injecter d’une pièce la cabine et la carrosserie. Le fait que le prototype retrouvé soit bien conçu en deux parties atteste de ce revirement de dernière minute.
Au moment de renouveler sa gamme, afin de moderniser son offre, Dinky Toys va de nouveau se tourner vers Liverpool. De l’autre côté de la Manche, Meccano offre un joli camion depuis 1964, le Bedford TK, qu’elle a décliné en plusieurs versions, dont bien sûr une dépanneuse. Le modèle est réussi. La caisse équipant cette dépanneuse est moulée d’une pièce. Son dessin est typiquement britannique, mais plus moderne que celui du précédent Commer dépanneuse qu’elle est censée remplacer. Il est possible qu’échaudée par l’épisode du Citroën U23, la direction de Bobigny se soit fait confier cette caisse afin de l’adapter à son Berliet Gak, pendant en France du Bedford TK, du moins dans la gamme Dinky Toys. L’échelle de reproduction commune aux deux modèles réduits favorise l’adaptation. Il est important de remarquer que la dénomination de la carrosserie, gravée sous la caisse, est restée en langue anglaise. Cette version du Berliet me semble la moins réussie de la gamme. En effet, cette caisse, d’origine britannique n’est pas crédible pour un véhicule circulant en France.
Faisons un dernier constat. Depuis 1949, la direction française a gardé le rouge comme fil conducteur pour ses dépanneuses. Seule une version bis du Berliet Gak, créée pour compléter l’offre « autoroutes » au catalogue vient contrarier cette logique. Le dernier véhicule en version dépanneuse proposé par Dinky Toys France, la Jeep Willys, gardera cette robe rouge.
Les enfants sont très souvent attirés par les autos tout terrain et les pick-up. J’en arrive d’ailleurs à me demander si le succès rencontré par ce type d’autos depuis une vingtaine d’années n’est pas lié au besoin d’assouvir un rêve d’enfant.
Parmi les miniatures inspirant l’aventure, j’ai une préférence pour les carrosseries pick-up. Avec ces modèles, nous sommes plus proches du véhicule utilitaire que du véhicule de tourisme, bien qu’à Paris, il ne soit pas rare de croiser d’imposants pick-up montés sur des pneus surdimensionnés, entièrement customisés d’accessoires chromés et comme égarés dans la circulation urbaine. Personnellement, j’aime les pick-up utilitaires, particulièrement ceux de la gamme Peugeot avec ses 203, puis ses 403, 404 et enfin 504. Je ne parle pas des modèles précédents, je suis trop jeune pour les avoir connus.
Dès ses premiers contacts avec la firme Buby, Jacques Greilsamer avait repéré un intéressant Ford pick-up. Grâce aux archives que j’ai pu sauver, on voit qu’il avait sélectionné ce modèle. Sur la liste que lui avait fait parvenir M. Harold Mahler en vue d’établir des relations commerciales, trois modèles apparaissent comme présélectionnés : la référence 1004, notre pick-up Ford, et les références 1016 et 1016/C qui sont respectivement celles des Pontiac GTO et Pontiac GTO custom (course).
Ford pick-up bâché
Un Ford pick-up dans la pampa
Un Ford pick-up dans la pampa
Ford pick-up militaire
variantes de Ford pick-up
Ford pick-up dépanneuse
Cette liste commence avec la Ford Fairlane Policia (référence 1003) et énumère les modèles jusqu’à la référence 1017. Elle annonce la sortie du camion Mercedes et de la Ford Falcon. Nous sommes au milieu des années soixante. Le temps d’acquérir une licence d’importation et de venir à bout des obstacles réglementaires, les années vont passer. Il faut attendre le 5 mai 1971 pour finaliser enfin la première commande. Celle-ci s’est étoffée.
Il faut dire que près de 6 ans ont passé et que Buby a réalisé de nouveaux modèles. Finalement, M. Greilsamer a opté pour la version dépanneuse de la Ford pick-up. Buby lui répond alors qu’elle n’est plus disponible, mais que la société va faire son possible pour en réaliser une petite série afin d’honorer la commande. Cette petite anecdote a beaucoup de saveur à mes yeux. Parfois, les collectionneurs cherchent à comprendre pourquoi il existe une ultime variante, souvent rare d’un modèle. Les raisons sont multiples, comme cette commande qui s’est enlisée et transformée au fil des années. A l’origine, il était envisagé d’importer 75 exemplaires de la Ford dépanneuse. On passera finalement à 100 exemplaires. Le coût unitaire était de $ 1,80 pièce, soit nettement moins que les $ 3,00 des Ford Falcon policia.
On comprend la volonté d’acquérir cet intéressant et peu onéreux modèle, qui, compte tenu de la demande, pouvait être revendu au même prix que les modèles acquis plus cher.
Auto Jaune Le Blog de Vincent Espinasse collectionneur