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Bonne à tout faire

Bonne à tout faire

Cela pourrait être le surnom de cette miniature. Dans le domaine de la publicité, les américains ne manquent jamais d’imagination. Créatifs, inventifs, ne doutant de rien, ils savent pour les besoins de la publicité débusquer les moindres qualités d’une paisible miniature qu’on trouverait un rien rustique.

Une partie des modèles présentés dans l’excellent ouvrage de Steve Butler « Promotional Cars and Trucks 1934-1983 – Dealership Vehicles in Miniature » s’est retrouvée dernièrement en vente. Je reviendrai prochainement sur des modèles issus de cette collection. Dans ce cadre, alors que je rassemblais depuis un certain temps de la documentation sur les Chrysler et De Soto Airflow, j’ai voulu vérifier une information et j’ai retrouvé l’article que ce dernier avait consacré à ces objets.

Comme le souligne l’auteur, le plus intéressant est la publicité du fabricant de jouets ayant reproduit la De Soto. Je dis fabricant de jouets car nous ne connaissons pas  son identité.

publicité De Soto afin de promouvoir le jouet
publicité De Soto afin de promouvoir le jouet

Cette publicité incite les concessionnaires De Soto à commander des modèles réduits et à faire graver le nom de leur concession, leur adresse et leur téléphone sur le pavillon de la miniature. En préambule, le garagiste est prévenu :

« vous aimerez cette ressemblance ». Le publiciste veut bien sûr parler de l’exactitude de la reproduction. A la vue de la miniature, on comprend la nécessité de marteler cette affirmation.
L’agence de publicité propose trois usages aux futurs bénéficiaires de ce cadeau publicitaire : objet décoratif au dessus de la cheminée, presse-papier sur un bureau ou jouet pour la progéniture.

Rubber Chrysler Airflow et sa calandre bestiale
Rubber Chrysler Airflow et sa calandre bestiale

Ces miniatures sont reproduites à l’échelle du 1/40 environ. La De Soto Airflow semble mieux reproduite que la Chrysler dont le fabricant a nettement accentué le côté bestial : c’est la calandre qui prédomine, le fabricant en a exagéré la taille. La miniature ressemble plus à une caricature qu’à une reproduction fidèle de l’auto. Cependant, je ne doute pas un instant des capacités du bureau d’étude à reproduire avec exactitude cette auto. C’est volontairement je pense que le parti a été pris de lui donner ces formes.

Rubber De Soto Airflow
Rubber De Soto Airflow

La De Seto, qui dans la réalité possédait une calandre plus modeste est reproduite de façon plus fidèle. J’ai eu la chance de récupérer dernièrement, trois Airflow que j’avais repérées depuis longtemps dans le livre de Steve Butler et dans celui de Dave Leopard. Le précédent propriétaire avait confié des clichés aux deux auteurs pour chacun de leurs ouvrages.

 

La première est une Chrysler Airflow qui  porte le marquage « Dulaney-Miller ». Il se peut que soit un concessionnaire qui ait succombé aux charmes de la publicité présentée plus haut.

 

Sur la seconde, une De Soto, c’est l’inscription  sous le châssis qui  est des plus intéressantes: « Entièrement en caoutchouc. Sans danger pour les meubles et boiseries ». Voilà bien le slogan qui devait rassurer la mère de famille.

Enfin la dernière est une splendide De Soto taxi réalisée pour une compagnie de taxi « Black and White Taxi ». Ce sont de superbes et rares objets promotionnels.

Pour rester dans ce thème, j’ai également glissé la photo d’une autre reproduction de Chrysler Airflow, en caoutchouc. Cette dernière, très fidèle, est reproduite à l’échelle du 1/43. Le fabricant est inconnu mais vraisemblablement de la région d’Akron. Il a livré une des plus belles reproductions d’Airflow jamais réalisée.

The Perfect Rubber Company
Rubber : Chrysler Airflow, très peu fréquente version

Ce modèle est rare. Sachant que je possédais cette miniature, un collectionneur de la Nouvelle Orleans, Edward Comeaux, avait cherché à me l’échanger. Son entreprise est demeurée sans succès.

Je vous proposerai d’autres articles sur cette auto qui me tient à cœur, et qui a eu l’honneur d’être reproduite par de nombreux fabricants. Mais pour cela, nous partirons en Scandinavie.

 

 

« Messieurs les anglais tirez les premiers ! »

« Messieurs les anglais tirez les premiers ! »

Nous sommes sous le règne de Louis XV. La scène se passe lors de la bataille de Fontenoy. D’après la légende, cette phrase aurait été prononcée par le Comte d’Auteroche en réponse au capitaine anglais Charles Hay, qui invitait les troupes françaises à ouvrir le feu. Après de lourdes pertes dans les deux camps, les Français aidés des Irlandais ont finalement réussi à repousser la  coalition formée des Autrichiens, des Hollandais et des Anglais. Cette victoire ouvrit la voie à la conquête de la Flandre par Louis XV.

La bataille  que je vais vous conter fit moins de victimes. Elle eut pour théâtre la salle des ventes de chez Christies à South Kensington, les 24 et 25 Septembre 2001.

Il s’agit d’une fameuse collection venant de Belgique. L’imbroglio juridique qui a suivi le décès de son propriétaire a longtemps bloqué la vente. Une fois réglés les problèmes juridico-administratifs, c’est la grande maison anglaise qui a été choisie pour disperser la collection.

A peine le catalogue reçu, il a fallu préparer un plan de bataille et rassembler les munitions, c’est à dire le budget disponible pour la vente. Ce genre de vente ne s’improvise pas, il y a un gros travail à mener en amont.  Il faut analyser le catalogue, séparer les modèles susceptibles d’enrichir ma collection et ceux destinés à la revente et estimer les lots. C’est cette phase capitale qui fait la différence  entre les enchérisseurs.

Bien estimer permet d’acheter à un prix raisonné. Or l’évaluation n’est pas une science exacte. Elle résulte d’un ensemble de facteurs : expérience des prix précédents, l’évolution de ces prix dans le temps, la demande propre à sa clientèle, cette dernière évoluant également dans le temps. L’équation est difficile, c’est un des charmes du métier de marchand.

A l’issue d’un premier examen du catalogue de la première vente consacrée exclusivement aux Dinky Toys anglais, un premier constat s’est imposé. Il y avait dans cette vente une extraordinaire série de prototypes en bois de la série 39 formant  un ensemble unique. De nombreuses autres miniatures, notamment d’avant-guerre, me tentaient mais je préférais garder mon budget pour cette série : il faut savoir se limiter et entre un modèle de série et un prototype, mon choix se porte sur le prototype.

Cette série de prototypes je l’ai découverte dans le livre de Mike and Sue Richardson. Avoir la possibilité d’en acquérir un ou plusieurs exemplaires excite ma convoitise.   Je concentre mon objectif  sur les lots 174 à 182. Je me souviens très bien avoir fait des projections d’estimation, mon but étant d’en récupérer trois, avec une préférence pour les modèles jamais commercialisés par Dinky Toys : la Hupmobile , la Ford Luxicab et la Lincoln Zephyr limousine. Ces lots arrivaient assez vite dans la vente car le catalogue était conçu de manière chronologique, présentant successivement les séries 22, 23, 30, 36, 38 et 39.

La bataille était donc programmée pour se tenir dans le premier quart de la vente.  Je redoutais beaucoup les collectionneurs anglais qui aiment particulièrement les produits qui constituent  la série 39. Passionnés, connaisseurs, ce sont de redoutables adversaires,  ils ne lâchent jamais rien facilement. C’est pourquoi mon objectif concentré sur ces  8 lots se révélait difficile à atteindre.

 

Lorsqu’une succession de lots  a un point commun, il faut attaquer tout de suite, dès le premier lot.  En effet, les lots passants, ceux qui n’ont rien eu  au départ jettent toutes leurs forces pour avoir quelque chose sur le dernier et l’avant-dernier lot. Les deux derniers lots font toujours plus cher que le premier ou le second !

Le lot 174 arriva. Contre toute attente, l’attaque ne vint pas  de collectionneurs anglais mais français. Curieusement, les Anglais ont participé à cette joute d’enchères mais n’y ont pas brillé. En fait, rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé ils n’ont pas défendu leur patrimoine et les modèles ont pour la seconde fois,  quitté leur pays d’origine. Sur chaque lot j’ai dû me battre avec la même personne. J’ai laissé  filer le numéro 175, l’Oldsmobile six  qui était assez abimée. Mon intuition était la bonne, j’ai  pu enlever tous les lots suivants tout en restant d’équerre avec le budget prévisionnel. Au total j’ai pu réunir  8 des 9 pièces. Ce fut inespéré. J’avais réussi mon coup au-delà de mes espérances.

A l’issue de la vente et après avoir réglé les lots, la collecte des modèles a été un des moments les plus agréables de la journée. Les enchérisseurs ont rangé les armes et c’est dans une ambiance de respect mutuel que  les participants, tout en emballant leurs acquisitions  respectives, sont venus féliciter les autres  pour leurs achats. La tension était retombée.  La paix était revenue.

A cet instant  un Anglais qui m’était inconnu s’est approché de moi. Il s’est présenté comme étant Julien Loffet et m’a félicité pour mes achats. Il m’a raconté avoir été le premier propriétaire de ces pièces.

Il les avait acquises avec d’autres pièces dont deux Série 38 en bois que j’ai pu aussi acquérir auprès d’une personne ayant travaillé au bureau d’étude. Il les avait mises en vente chez Phillips le mercredi  19 avril 1989. C’est là que Jean Vital-Rémy les avait acquis. Il était aussi surpris que moi, et sans doute un peu déçu, que pas un des modèles ne reste en Grande-Bretagne. Il aurait surement aimé que ce patrimoine reste sur place. Par la suite, nous avons établi une correspondance.  Il m’a offert le catalogue Phillips  du mercredi 19 avril 1989. J’ai été très touché de cette attention,

Ces modèles, je ne me lasse pas de les contempler. Ils forment un ensemble incomparable. C’est bien sûr le côté historique qui me plaît. On imagine facilement la direction de Binns Road ayant ces objets entre les mains. Ils marquent un tournant dans l’histoire de Dinky Toys. Après les séries 24 et 30, ces autos présentaient un indéniable progrès dans la qualité d’exécution des miniatures.

 

La Chrysler Saratoga passe à l’argent !

Nous avons vu avec l’article / La saratoga-passe-vert/ (La Chrysler Saratoga passe au vert ! https://autojauneblog.fr/2016/05/03/saratoga-passe-vert/) les hésitations de la firme de Bobigny au moment de choisir la couleur définitive avant l’entrée en production. Meccano France avait une logique industrielle qui consistait à fréquemment ne proposer que deux teintes pour chaque modèle, chacune d’elles étant représentée sur une face de l’étui individuel.

Une simple analyse montre qu’à Bobigny on gardait une même couleur le plus longtemps possible. Ce n’est qu’au moment où la direction constatait un fléchissement des ventes qu’elle se décidait à introduire une ou deux nouvelles couleurs afin de redynamiser la gamme de ces autos vieillissantes.

Chrysler Saratoga argent
Chrysler Saratoga argent

Ces couleurs « de la deuxième chance » sont souvent rares car elles ont rarement rencontré le succès escompté. Il y a de bonnes raisons de douter de la pertinence de cette politique de vente. Il fallait en effet une bonne dose d’illusion pour relancer la Buick Roadmaster de 1954, à l’aube des années 60 en se contentant de lui offrir deux nouvelles robes : une saumon et noir et une ivoire avec pavillon bleu métallisé. Cela ne suffit pas bien sûr à relancer les ventes de cette auto démodée.

Au début des années 60, la politique de Solido, qui a à cœur de renouveler sans cesse sa palette, est diamétralement opposée. Ainsi, sur une période donnée, chaque auto reçoit les différentes teintes utilisées par le fabricant d’Oulins. C’est ainsi qu’une teinte disponible de 1963 à 1965 sur les chaines de montage a habillé la plupart des d’autos et camions produits sur cette période. Pour revenir à notre Chrysler Saratoga, le fait d’offrir dès le départ un nombre limité de teintes impliquait de la part de la direction une prise de risques : il ne fallait pas se tromper. Nous l’avons vu, le choix de la couleur de cette auto fut pour Meccano un véritable cas de conscience. Nous vous proposons ici, un autre essai réalisé par le bureau d’étude. La décoration du modèle est finie au pochoir et le châssis riveté. Nous pensons que le choix de cette couleur fut rapidement abandonné contrairement à la verte, qui fut fournie à l’illustrateur pour concevoir l’étui !

Cette auto provient également de la famille Chaudey. L’association de couleurs est inhabituelle et ne sera jamais reprise. La teinte argent sera, elle, réutilisée pour la Lincoln…dans le cadre des couleurs de la « deuxième chance ».

La Chrysler Saratoga passe au vert !

La Chrysler Saratoga Dinky Toys est une miniature qui ne passe pas inaperçue dans une vitrine. En règle générale, Dinky Toys reproduisait les grosses américaines au 1/50ème ce qui permettait de les faire cohabiter harmonieusement avec les modèles européens.

Chrysler Saratoga et Simca Chambord
Chrysler Saratoga et Simca Chambord

Comme il n’y a pas de petites économies on peut également penser que le choix du format de reproduction était également dicté par des considérations économiques liées à la quantité de zamac utilisée. Pour notre modèle et de manière innovante pour une américaine, Dinky Toys a choisi le 1/43ème.

La seconde caractéristique de l’auto réside dans sa couleur : des nuances de roses plus ou moins soutenues avec les flancs et l’entourage du pavillon peint en blanc ou alors mauve et noir. Mais avant d’en arriver là, visiblement il y eu des hésitations et la décision finale a dû intervenir tardivement.

En effet, l’affichette imprimée pour le lancement de l’auto qui présente un modèle quasiment transparent et dont il est impossible de définir la couleur démontre clairement que rien n’était encore décidé.

La boîte du modèle confirme les hésitations sur le choix des couleurs : elle présente une auto verte, celle qu’on vous présente aujourd’hui. Regardez bien…. cette couleur ne vous dit elle rien ? C’est en fait la couleur utilisée pour la Chambord ! Signalons que cette harmonie de couleurs était particulièrement appréciée du bureau d’étude : l’estafette pick-up sera programmée également dans cette teinte et présentée comme telle sur un catalogue Dinky Toys.

Le modèle que nous présentons possède une finition identique au modèle de série. Elle a une histoire : un client anglais l’a trouvé à la bourse de Windsor sur une table. Présent sur place il nous l’a fait expertiser. Il ne faisait aucun doute qu’elle était d’origine. Peu de temps après il l’a céda à un marchand qui nous la revendit. Depuis, nous avons entendu parler d’un second modèle, toujours en Angleterre. Nul doute que nous en reverrons d’autres. Si les hésitations de couleurs traduisent un choix qui n’a pas réussi à faire l’unanimité,

Dinky toys ne s’est pas trompé en optant pour une couleur osée et caractéristique de l’exubérance américaine. (voir l’autre article sur la Saratogahttps://autojauneblog.fr/2010/04/20/chrysler-saratoga-passe-a-largent/)

Camions du futur

Cette série de miniatures injectées en plomb aux États-Unis a eu du mal à convaincre les collectionneurs européens souvent déconcertés par cet univers particulier. Je fais souvent le rapprochement avec l’univers de la bande dessinée américaine des années trente. Ces camions aux formes futuristes semblent sortis des planches des albums en vogue à l’époque chez les adolescents. Il faut avouer que cet ensemble de véhicules est assez surprenant. Il ne faut en aucune manière chercher à y voir des reproductions fidèles à des véhicules précis. Il faut simplement se laisser embarquer dans le monde imaginaire des comics.

Camions du futur
Camions du futur

Celui qui a ma préférence est de taille respectable. Il mesure 14,4 cm. C’est un Barclay. Il représente un camion à capot équipé d’un fourgon tôlé portant la gravure « Moving van Long distance ». Je l’avais repéré il y a une petite vingtaine d’années à Genève. A cette époque il y avait près de l’aéroport un musée consacré à l’automobile. M. Montandon, grand collectionneur éclectique y avait exposé une partie de sa collection, dont une très impressionnante série de « slush » américains. Il travaillait à la compagnie aérienne Swissair ce qui lui permettait de ramener des trésors des quatre coins du monde. J’avais pour ma part déjà entrepris la recherche de ces véhicules, et j’avais été attiré par ce beau camion que je n’avais jamais vu auparavant. A la disparition de M. Montandon, lorsque sa famille a dispersé la collection j’ai pu récupérer le camion convoité. Je n’avais jusqu’alors qu’une photo prise avec un appareil jetable acheté à la boutique souvenirs du musée afin de garder sur papier la trace de cet étonnant camion. Je vous laisse imaginer la qualité des clichés ! Je présente ce camion accompagné d’un panneau de limitation de vitesse (35 M/PH) afin de rappeler à l’ordre son chauffeur. Au volant d’un tel engin, ce dernier pourrait en effet être tenté de pousser quelques pointes de vitesse.

L’autre camion présenté est tout droit sorti de l’imaginaire des cerveaux de chez Barclay. C’est un fourgon intégral aérodynamique portant l’inscription « Tiny Tot Express ». Comme le précédent je ne l’ai jamais rencontré une seconde fois. Le résultat est surprenant. Le vendeur américain qui me l’a cédé l’avait affiché à un prix conséquent car les américains apprécient ces jouets atypiques et futuristes.
La firme Tip Top a une place particulière chez les amateurs de « slush ». Cette firme de petite taille a produit des jouets de qualité se rapprochant plus des standards de fabrication en vigueur chez Tootsietoys ou en Europe. Ferdinand Ziegel avait eu l’occasion de m’expliquer la place à part tenue par Tip Top chez les amateurs de « slush ». Les modèles sont rares. Cette dépanneuse ne fait pas exception. Elle est intéressante à plus d’un titre, notamment par la présence du chariot permettant d’enlever l’auto. La dame en vert, élégamment assortie à son auto, n’a pas tenu compte des indications relatives à la limitation de la durée de stationnement (1 hour). Elle devra donc aller chercher sa Chrysler de chez Kansas à la fourrière du coin.

Le dernier modèle du jour a également beaucoup de charme. C’est la cabine torpédo qui rend le modèle original. L’inscription « Moving Van » indique bien que nous sommes en présence d’un camion de déménagement, thème populaire chez les fabricants de jouets. Ce qui s’explique au regard de la mobilité de la population américaine. Le fabricant est Tommy Toys. Plus tard, ce moule sera exploité par Savoye. Il sera alors équipé des fameuses jantes en bois de couleur rouge non perforées, uniquement utilisées par ce fabricant.