RW Hanomag Henschel

Un Hanomag  RW aux multiples facettes

Depuis que l’industrie du jouet existe, l’Allemagne a une aura particulière dans ce secteur d’activité. La région de Nuremberg a vu naître une industrie du jouet florissante, dont la firme du jour, RW qui a reproduit ce camion, le RW Hanomag Henschel.

Ce n’est pas un hasard si de nos jours encore c’est dans cette ville que se déroule la plus grande foire spécialisée dans ce domaine.

Pourtant, je dois mettre un léger bémol à cette entrée en matière. Si Märklin a été la référence dans le domaine du chemin de fer, Steiff dans celui des peluches, Schuco dans les jouets animés et Wiking dans les miniatures HO, aucun fabricant allemand n’a réussi à s’imposer sur le marché de l’auto miniature au 1/43.

Märklin fera trois tentatives sur le marché de la miniature automobile qui seront autant d’échecs (avant guerre, années 50 puis années 70). La firme de Göppingen ne trouvera jamais son public malgré des réalisations soignées.

On peut admirer la finesse de gravure sur l’ensemble de cette production. On sent bien la présence de maquettistes venant du bureau d’étude des miniatures ferroviaires HO.

Malgré cela je trouve que ces modèles manquent d’âme, de poésie. Les miniatures sont souvent très fidèles, mais il manque quelque chose et c’est peut être ce qui explique l’absence de succès. Les prix de vente ont également dû être un frein, mais cet argument est à relativiser car les Dinky Toys étaient également onéreuses.

Une firme comme Gama aura une histoire commerciale plus glorieuse que Märklin dans le domaine de la miniature automobile. Cependant, on ne peut pas dire qu’elle ait marqué les esprits ni laissé des autos inoubliables. Avec ses Micro Racer Schuco a choisi une voie à part. Afin de loger ses géniaux mécanismes les échelles retenues sont proches du 1/40. Par ailleurs, les boutons poussoirs défigurent un peu les lignes des autos et peu de collectionneurs les ont incorporées dans leurs vitrines.

Reste une kyrielle de petites firmes qui ont produit, souvent de manière désordonnée, des objets de qualité. Ces créations ont   souvent été conçues à des fins promotionnelles.

C’est le cas du fabricant du jour, RW Modell qui prendra plus tard le nom de Ziss. Son fondateur, M. Wittek, parallèlement à la reproduction d’une série d’ancêtres manquant singulièrement de charme et de finesse (pour les premiers modèles tout au moins), produira un joli camion Hanomag et un Ford Transit fourgon.

Avec équipement pour injecter du béton
Rare version avec équipement Hünnebeck

Cette semaine nous nous attacherons à lister les différentes versions de ce camion Hanomag apparu en 1968. Deux versions sortent de l’ordinaire. Le tracteur semi-remorque citerne Aral et la pompe à béton, créée pour un usage sans doute promotionnel. Le catalogue présente une version citerne Esso. Mais je ne l’ai jamais rencontrée et personne autour de moi ne semble en avoir vu un exemplaire. J’ai choisi aussi d’incorporer dans cette galerie une autre reproduction de ce camion assez familier en France. Il s’agit d’une miniature de chez Cursor. La boîte semble indiquer un usage promotionnel mais il est possible qu’une partie de la production ait été distribuée aussi dans le commerce. Cette miniature est assez peu fréquente.

Tri Ang Minic New Zealand Alfa Romeo 158

Des Alfa au bout du monde

Les petits fabricants de jouets de pays lointains proposèrent à leur catalogue des reproductions de monoplaces. Selon la même logique  que  les firmes bien établies en Europe, ils les conservèrent très longtemps. Compte tenu du prix de l’outillage, ces firmes opéraient un choix et ne reproduisaient qu’une monoplace. 

Notre Talbot nationale sera immortalisée en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il faut dire qu’un champion local cumulait les victoires à son volant et c’est donc en toute logique que le fabricant Micro Models l’inscrira à son catalogue. Ce sera « la » voiture de course du catalogue Micro Models. Continuer la lecture de Tri Ang Minic New Zealand Alfa Romeo 158

Alfa Romeo 158 de chez Dinky Toys

Comme une image

Désormais tout va vite. A peine un constructeur automobile a-t-il présenté un nouveau modèle que son restylage est déjà prêt au bureau d’étude !

Ce sont les constructeurs automobiles américains qui sont responsables de cette frénésie.

Afin de doper les ventes, dès les années trente, ils vont proposer des évolutions annuelles de leurs modèles. Durant cette période de croissance, il fallait sans cesse tenter le consommateur et lui donner envie d’avoir le modèle dernier cri.

L'ensemble des monoplaces dans le coffret cadeau
L’ensemble des monoplaces dans le coffret cadeau

Les fabricants de jouets essaieront de coller au plus près de l’actualité. Ainsi, pour l‘Aronde et la Studebaker, Dinky Toys a dû proposer des versions empruntant les éléments de deux millésimes. Heureusement, il demeurait un domaine où les choses évoluaient bien plus lentement, celui des autos de course qui n’était pas soumis aux mêmes lois de marché. Au contraire, même. Une auto pouvait ainsi traverser les années et passer de propriétaire en propriétaire. Parfois transformée, modifiée, repeinte, elle gardait bien souvent une identité propre qui permettait aux spectateurs de la reconnaître du premier coup d’œil, même sous une autre couleur. L’exercice se révélerait bien périlleux en 2015.

Si la Ferrari de Vettel perdait sa robe rouge et recevait une publicité pour une boisson énergisante, la reconnaitriez-vous facilement ? J’en doute.

Mais à l’époque on ne pouvait pas confondre une Ferrari 500F2 et une Alfa Romeo 158. Les fabricants de jouets vont en profiter pour conserver ces modèles très longtemps dans leurs catalogues. Dinky Toys qui gardera  sa série réalisée en 1952 jusqu’en 1964 n’a-t-’il pas été trop loin ?

La révolution opérée par les constructeurs britanniques qui ont fait passer le moteur à l’arrière donnera à ces autos un coup de vieux. Déjà, en 1958-1959 la presse automobile spécialisée qualifiait les Ferrari à moteur avant de « dinosaures ». Qu’en pensaient les enfants lorsqu’ils regardaient les vitrines des magasins de jouets ? Il est vrai qu’ils n’avaient pas les moyens actuels de suivre leurs héros préférés, et le plus important était de rêver devant des bolides, qu’ils soient dépassés ou non. C’est la silhouette de l’Alfa Romeo 158, la présence d’un personnage casqué, de roues dépourvues d’ailes et d’un pot d’échappement latéral qui transportaient les gamins et les faisaient se transformer en petit Fangio ou en Stirling Moss des bacs à sable.

Pour un fabricant de jouets comme Dinky Toys, il était aussi important d’avoir dans son catalogue des autos de course que d’avoir un camion de pompiers ou un char. Voilà comment il faut interpréter la présence de ces autos qui s’éternisaient aux catalogues, sans oublier toutefois le sens de l’économie qui caractérisait Liverpool.

Nous allons nous arrêter sur l’auto qui, après la guerre, ouvrira le palmarès du tout nouveau championnat du monde des conducteurs : L’Alfa Romeo 158 dite Alfetta. Sa conception remonte déjà à 1937. Après la fin de la guerre, c’est en toute logique qu’elle s’imposera dans la course au titre pour les trois premières places du tout nouveau championnat du monde de formule 1. Liverpool en livrera une très belle reproduction. Distribuée dans un premier temps par boîte de six, elle recevra ensuite un étui individuel en carton et connaitra même, vu sa carrière prolongée au catalogue, l’expérimentation des emballages dits « blister » : l’auto reposant sur un socle coloré est coincée dans une bulle en plastique thermoformée. Au cours de sa longue carrière ce sont les jantes qui connaitront le plus de variantes. Le modèle sera d’abord équipé de jantes moulées et peintes de couleur rouge, et ce pendant la plus grande partie de sa production. Puis ces dernières seront remplacées par des jantes en acier chromé concaves avant de connaître, oh sacrilège, le plastique ! Ce sont ces versions que l’on retrouve dans le dernier emballage précité.

L'ensemble des monoplaces sur le diorama
L’ensemble des monoplaces sur le diorama

Au début des années soixante, dans un sursaut désespéré, Meccano essaiera de relancer ces autos en créant un superbe diorama représentant l’ensemble des monoplaces disponibles au catalogue. Les autos sont disposées dans un arc de  cercle coloré figurant la courbe rapide d’un circuit virtuel. Il est vrai que l’ajout des jantes en plastique coloré donne à ces autos un aspect anachronique. Continuer la lecture de Alfa Romeo 158 de chez Dinky Toys

Le Peugeot J7 de chez Bourbon

Le Peugeot J7 de chez Bourbon

Il y a quarante ans nous étions très peu nombreux à nous intéresser à ce type de jouets dont le côté naîf et rustique rebutait nombre de collectionneurs. Avec le temps qui passe, bon nombre d’amateurs ont appris à aimer le Peugeot J7 de chez Bourbon.

Le  Peugeot J9 qui lui a succédé puis les autres Peugeot qui ont suivi lui ont donné un passé et une histoire. Il en va ainsi avec tous ces véhicules industriels. Vingt ans après leur sortie, alors qu’ ils sont démodés  ils révèlent  leurs charmes.

Cette semaine, nous allons essayer de dresser une liste de ces Peugeot J7 de chez  Bourbon.  Le Peugeot J7 a logiquement succédé au Peugeot D3A pour lequel nous avions déjà par le passé listé les versions. Bourbon a donc choisi de proposer à ses éventuels clients la reproduction de ce fourgon permettant d’apposer leurs publicités. N’oublions  pas que c’était le but de ce type de produit qui constitue un véritable objet publicitaire.

Peugeot J7 avec ou sans mécanisme
Peugeot J7 avec ou sans mécanisme

Le coût de revient est l’élément moteur de ce genre de produit. A ce titre Bourbon proposait deux finitions en fonction du budget du commanditaire: avec ou  sans moteur à friction. Il est bien moins fréquent  que son prédécesseur.

Quelques versions du Peugeot J7 Bourbon dans des livrées bien précises, sont apparues sur le marché en grande quantité donnant l’illusion que ce fourgon est en fait très fréquent.

Comme celui arborant la publicité « Epargne scolaire Caisse épargne des B.D.R ».

Mais ce n’est qu’une illusion. La grande majorité des modèles est  peu fréquente.

Voici la liste des modèles que j’ai rassemblés. N’hésitez pas à la compléter Continuer la lecture de Le Peugeot J7 de chez Bourbon

Week-end avec un champion !

Je me souviens dans les années 70 de ces concours dans les magazines pour jeunes où le premier prix consistait à passer une journée avec son idole du music hall.

Moi, j’aurais bien tenté ma chance si la récompense avait été la rencontre avec un des as du volant des années 70 ! Au lieu de cela mon seul titre de gloire aura été d’être le passager d’une Lola T290 conduite par un pilote amateur sur un tour du circuit de Croix-en -Ternois …oui c’est moins glorieux que de rencontrer Jacky Stewart et l’équipe Tyrrell  à Monaco !

Dans le film « Week-end of a champion », Roman Polanski et Frank Simon ont eu la superbe idée de faire accompagner par leurs caméras le grand champion écossais Jackie Stewart Continuer la lecture de Week-end avec un champion !