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Week-end avec un champion !

Je me souviens dans les années 70 de ces concours dans les magazines pour jeunes où le premier prix consistait à passer une journée avec son idole du music hall.

Moi, j’aurais bien tenté ma chance si la récompense avait été la rencontre avec un des as du volant des années 70 ! Au lieu de cela mon seul titre de gloire aura été d’être le passager d’une Lola T290 conduite par un pilote amateur sur un tour du circuit de Croix-en -Ternois …oui c’est moins glorieux que de rencontrer Jacky Stewart et l’équipe Tyrrell  à Monaco !

Dans le film « Week-end of a champion », Roman Polanski et Frank Simon ont eu la superbe idée de faire accompagner par leurs caméras le grand champion écossais Jackie Stewart Continuer la lecture de Week-end avec un champion !

Quand le Modélisme fit son apparition – 1

Pour ce premier épisode consacré à Modélisme, voici une série de Porsche 908/02. Elles sont toutes moulées en résine et décorées à la main. Il est possible que d’autres versions aient été réalisées. N’hésitez pas à compléter la liste

Modélisme Porsche
Modélisme Porsche 908/02 Sonauto BP

La Porsche de Steve Mac Queen, de Solar Productions, (numéro 48) qui arbore une décoration des plus simples est certainement la plus courante.

Elle faillit remporter les 12 heures de Sebring en 1970 et se classa seconde. Il est évident que la version BP demandait beaucoup plus de travail ! (Ecurie Sonauto numéro 3 victorieuse des 3 heures du Mans 1971). La numéro 18 est celle de l’écurie AAW à la Targa Florio 1970. La numéro 1 est une auto d’usine qui s’illustrera dans cette décoration en fin de saison 1969 (remportant entre autres les 1000 km du Nürburgring). La numéro 266 gagnera la Targa Florio , toujours en 1969 (voiture d’usine). Enfin, malgré mes nombreuses recherches je n’ai pas d’information sur la numéro 52. La présence du sticker Martini sur le capot peut laisser envisager qu’il s’agit d’une auto de l’écurie pour les 12 heures de Sebring. Monsieur Evrat a peut-être tout simplement trouvé l’inspiration lors d’une course en France,  par exemple à Monthléry.

Ferrari 512S
Ferrari 512S longue Le Mans 1970

La Ferrari 512 S longue est très rare. C’est une carrosserie en résine adaptée à un chassis de Solido. L’Alfa Romeo 33/3 est celle victorieuse des 1000 km de Brands Hatch en 1971. Enfin les Ford GT 40 reproduisent les autos de l’écurie Gulf et celle de l’Allemand Joest au Mans 1969. Les couleurs des bandes sont erronées. Il n’y avait pas à l’époque la documentation dont l’on dispose actuellement.

Crescent Toys Jaguar Type D

Jaguar : système D

La silhouette de la Jaguar type D est unique : on ne peut la confondre avec une autre auto de course. Un profane l’identifiera sans difficulté ce qu’il ne sera pas à même de faire avec une Ferrari de la même époque.

Jaguar Type D Crescent Toys
Jaguar Type D Crescent Toys

Durant son existence, la carrosserie de la Jaguar type D ne connaîtra que peu de modifications. Très vite, elle adoptera sa dérive verticale, conçue initialement pour Le Mans. Son capot avant subira quelques aménagements : en 1954, lors de son lancement il est équipé de trois projecteurs ; en 1955, il adopte une face avant plus équilibrée, avec deux projecteurs ; en 1956, enfin, il est allongé.

C’est dans le plus grand secret qu’en octobre 1953, à Coventry, des ingénieurs s’affairèrent sur une étrange type « C ». Ce modèle chassera quelques records en Belgique avant d’entreprendre des essais début 1954, notamment à Reims.

Petit à petit on voit apparaître la type D. Elle sera dévoilée au Mans le 8 mai. A première vue, les amateurs ont tendance à ne voir qu’une évolution de la type « C » : même moteur sensiblement amélioré (carter sec), mêmes freins à disques.

Un examen plus poussé révèle que l’auto possède une structure monocoque, la première pour une voiture de sport. C’est l’aérodynamicien Malcolm Sayer qui en est l’auteur.

De son côté, Dunlop a étudié de nouvelles roues en alliage allégé. Le pont arrière rigide se révèle être le talon d’Achille de l’auto : il la handicape sur les tracés sinueux ou routiers. L’auto sera tout juste prête pour les 24 Heures du Mans 1954. Elle échouera de peu pour la victoire et devra se contenter de la seconde place. Nos amis anglais, fairplay, refuseront de porter réclamation contre les vainqueurs de cette édition fort pluvieuse, J-F Gonzalez et Maurice Trintignant sur Ferrari 375. En vue de l’arrivée, cette dernière refusera de redémarrer après un arrêt au stand et il faudra l’intervention « non réglementaire » de mécaniciens pour la faire repartir. Quelques témoignages subsistent de cette intervention où tout fut fait pour éloigner le commissaire de piste ! Le coup passa donc très prés. L’auto, performante, fiable, était bien née. Ainsi, alors que la Ferrari des vainqueurs, dotée de ses 340 cv, est chronométrée dans la ligne droite à 257 km/h, la Jaguar et son « petit moteur » de 250 cv culmine à 278 km/h. En 1955, elle s’imposera dans une édition malheureuse, marquée à tout jamais par l’accident de Pierre Levegh. Elle rééditera cette performance en 1956 et 1957,  grâce aux autos de l’écurie Ecosse.

Dès 1956, les ingénieurs installèrent définitivement l’injection Lucas sur le moteur et un pont De Dion. L’auto subira également une cure d’amaigrissement supplémentaire.
C’est bien sur la piste du Mans qu’elle connaîtra ses heures de gloire. Au championnat du monde des marques, en dehors des 24 Heures du Mans, elle ne connaîtra la victoire qu’aux 12 Heures de Sebring en 1955 dont les Mercedes étaient absentes. On peut ajouter, hors championnat, les 12 Heures de Reims en 1954 et en 1956. Elle est taillée pour des circuits rapides qui conviennent parfaitement à sa conception.

Pour mes recherches, je me suis aidé du précieux livre de Monsieur Christian Moity « Endurance 50 ans d’histoire » vol. 1 : 1953-1963 – éd. ETAI

Il s’agit d’un ouvrage exceptionnel, vivant et richement documenté.