Le mystère du Simca Cargo de Bobigny – 1

Jantes zamac convexes ; caisse vissée au châssis ; marchepied en relief. A première vue, ce camion n’a rien de particulier. Vous allez même vous demander ce qu’il fait dans cette rubrique. En fait l’intérêt des collectionneurs pour cette série est récent : il y a 25 ans elle était boudée. J’ai moi même mis un certain temps à apprécier les camions de cette série.

Simca Cargo de pré série: pavillon lisse et sans indication Simca sous le chassis
Simca Cargo de pré série: pavillon lisse et sans indication Simca sous le chassis

Il est vrai qu’ils n’ont pas eu à l’échelle 1 un grand succès : au cours de mes voyages, je n’ai rencontré en tout et pour tout, sur les routes de la côte d’azur, qu’un seul camion en version fourgon, identique à celui produit par Meccano.

Un rapide coup d’œil autour du camion ne révèle rien de particulier. Juste un petit détail : les poignées des portes ouvrantes du fourgon ont une étrange position : au lieu de la position traditionnelle ( légèrement incurvé vers le bas), l’une est incurvée vers le haut, l’autre vers le bas. Si nous retournons le véhicule, l’intérieur du pavillon révèle une surface lisse ce qui est totalement inédit pour ce véhicule puisque la version de série présent toujours un intérieur de pavillon quadrillé.

Mais le plus intéressant se situe au niveau de l’inscription : « CARGO ». .. pas de trace du nom du constructeur Simca !

Enfin, la taille démesurée du pas de vis de la roue de secours finit de prouver que nous sommes en présence d’un essai hors commercialisation.

En fait, reprenons l’histoire. Dinky Toys souhaite rajeunir sa gamme d’utilitaires. Elle a connu un certain succès avec le petit Ford Poissy. Ayant de bons rapports avec cette firme on peut facilement imaginer que Meccano a eu vent du projet CARGO. Dinky Toys fabriqua donc son moule, tandis que Ford Poissy cédait son activité à Simca… Il n’y aura jamais de Ford cargo dans la réalité mais uniquement des Simca CARGO avec des moteur Ford empruntés aux vedettes. Dinky Toys sans doute averti de ce changement a réalisé son prototype sans le nom du constructeur.

Aucun autre exemplaire n’est connu. En avez-vous déjà vu d’autres ?

(voir  l’article consacré à la version benne basculante)

Mercedes W196 Formule 1

Mercedes W196 Formule 1

Des étoiles du monde entier-2

Je dédie ces quelques photos à Monsieur Dufresne, notre correcteur hebdomadaire, à qui nous donnons bien du fil à retordre, et amateur entre autres, de cette belle auto. Cet article fait suite à celui publié précédemment.

  • Premier rang, photo en haut à gauche
    Norev dont l’exemplaire dédicacé par Karl Kling
  •  Premier rang, au centre:
    Fun Ho Nouvelle Zélande à gauche Marx Hong-Kong inspiré par le modèle produit par Dinky Toys, mais au 1/87. A droite Anguplas Espagne et devant le modèle de chez Eko produit aussi en Espagne
  •  premier rang à l’extrême droite: Möbius Allemagne de l’Ouest avec ou sans pilote moulé.
  • Second rang, photo en bas à gauche : « Allemagne de l’Ouest », dont une version taille crayon, à droite.
    Premier plan modèle publicitaire pour la marque de cirage « Ca va seul » de couleur  jaune. Devant une production inconnue « Made in Germany ».
  • Second rang au centre :Minialuxe France dont le modèle offert par Delespaul chocolat de couleur bleu marine.
  • Second rang à l’extrême gauche
  • Enfin second rang à l’extrême gauche :
    Norev dont l’exemplaire dédicacé par Karl Kling

Ces modèles sont un échantillon parmi beaucoup d’autres reproductions de cette auto. Ce n’est en aucun cas une liste exhaustive. 

En panne à Oslo ? Chevrolet Lego !

Une Chevrolet Lego en plastique injecté avec calandre en tôle rapportée et pincée. Nous avons déjà évoqué dans cet article (12), consacrée aux Mecline, les restrictions d’importation imposées par le Gouvernement Norvégien au sortir de la seconde guerre mondiale.

Chevrolet Lego
Chevrolet Lego

Comme Tekno, Lego, autre grande firme danoise contourna l’embargo en créant une unité de fabrication en Norvège. Il y eu sans doute des liens étroits entre ces deux firmes, sûrement au niveau de la distribution sur place, car Mecline proposa un VW van avec une publicité Lego !

Lego est surtout connu pour ses petites briques qui supplanteront rapidement cette belle série de Chevrolet qui est l’objet de notre étude.

Lego commença sa production de jouets par des jouets en bois de grande qualité. Les formes étaient simples et rehaussées de superbes peintures laquées. J’ouvre une parenthèse pour signaler que Tekno fut aussi un concurrent de Lego pour ce type de jouets. Lego possédait un grand savoir-faire avec ce matériau. L’apparition du plastique a nécessité chez cette firme de grandes capacités d’adaptation et un changement radical dans sa conception du jouet.

Le trait commun de ces Chevrolet Lego est l’interchangeabilité de leurs composants. Un ingénieux et pourtant très simple bouton pression au milieu du châssis permet de changer d’accessoires en un clip. Ainsi, vous pouvez passer d’un camion citerne semi remorque à un camion charbonnier ! Il est évident que Lego destinait ces objets à une clientèle d’enfants âgés de 5 à 7ans. Il y a un côté ludique évident et une très grande simplicité de maniement : c’est déjà l’esprit de la brique Lego, démontable, transformable et laissant parler l’imagination de chaque petit constructeur

Il a fallu attendre le milieu des années 90 pour découvrir longtemps l’existence de cette unité de fabrication de la firme danoise en Norvège. C’est la découverte il y a quelques années d’un catalogue Norvégien qui a permis aux amateurs de lego de connaître cette activité de la firme et de découvrir des modèles inédits par rapport à la production Danoise. Ainsi, une camionnette Chevrolet arborant la publicité pour Coca-Cola, un camion grande-échelle et notre dépanneuse ont été réalisés uniquement en Norvège. Une des explications pourrait être que Lego Norvège profitant d’une faible concurrence avait décidé d’étoffer sa gamme.

La création de modèles transformables est parfaitement cohérente avec la volonté de proposer une plus grande variété.

Je n’ai jamais revu un autre exemplaire !

Bluebird : Tchèques en bois

Bluebird : Tchèques en bois

Voici deux Bluebird produit par Schowaneck en Tchécoslovaquie. Ils sont contemporains des autos qu’ils reproduisent. Le modèle version 1933 mesure 11,6 cm alors que celui de 1935 fait 14 cm.

Bluebird Schowaneck
Bluebird Schowaneck

Ces modèles font parti d’une série de véhicules en bois, peint et vernis de très belle qualité. Ils sont pour la plupart équipés d’un accessoire qui permet de les identifier facilement, de superbes ailes chromée.

Ces véhicules avaient de nombreuses parties démontables et interchangeables. C’est un point commun à de nombreux fabricants à l’époque que de proposer des jouets ludiques et esthétiques. Ces autos et camions ont été distribué en France à l’époque. Cette façon de travailler le bois est assez particulier. Les autos sont peintes avec des couleurs diluées, souvent rehaussées par des détails de peinture réalisés au pochoir(voir la calandre du modèle 1933) Les détails, comme les drapeaux sont réalisés au pinceau. Une autre caractéristique de ces jouets, les personnages. Assemblage de rondelles de bois surmontée d’une perle en bois peinte ,figurant la tête, l’ensemble étant relié par du fil. Cela permet une relative mobilité du personnage. les autos de record de ce fabricant sont rares.

Les formes de celui de 1935 sont bien reproduites. Le fabricant n’a pas omis le montage de roues jumelées sur l’axe arrière. Celui de 1933, plus difficile à reproduire, avec ses formes torturées est moins réussi.

Je ne connais pas d’autres autos de record chez ce fabricant. mais qui sait…

Cooper… la révolution sur les circuits !

Une petite Cooper1,5 L… voici un modèle bien commun et il n’y a aucune difficulté à s’en procurer une. Au plan commercial, ce modèle fut un grand succès pour Solido.

ensemble Cooper 1,5L Solido et Dalia
ensemble Cooper 1,5L Solido et Dalia

Mais cette petite auto a une grande histoire… Cette histoire concerne à la fois la véritable voiture et le fabricant de jouets qui en proposa une reproduction. Dans les deux cas il s’agit de petites révolutions.

Commençons par la monoplace. La seconde moitié des années 50 voit apparaître de nouvelles règles dans le monde du sport automobile qui autorisent les formules 2 à concourir avec les formules 1. La différence tient essentiellement dans la cylindrée des moteurs, celle des formules 2 ne pouvant excéder 1500cc. Les constructeurs britanniques ont eu l’ingéniosité de tirer partie du faible encombrement de ces blocs moteurs pour les faire passer d’une position devant le pilote à une position derrière celui ci. Ce déplacement du bloc moteur a eu pour principal avantage d’abaisser le centre de gravité de la voiture.

Malgré leur évident manque de puissance dû à leur petite cylindrée, incontestablement plus légères et plus maniables, les petites monoplaces ont eu très rapidement des résultats fort encourageants.

Dès leur deuxième saison en 1958 elles créent la surprise générale en s’imposant aux deux premiers Grands prix (Grand prix d’Argentine avec Moss au volant et grand prix de Monaco avec notre pilote national Maurice Trintignant). Elles tirent également leur épingle du jeu sur des circuits exigeants en matière de tenue de route ou d’agilité, tel le Nürburgring où elles occupent les seconde et troisième places derrière une Vanwall. Sur les circuits rapides, légion à l’époque (Reims, Monza, Spa) la différence de puissance ne peut compenser l’excellente tenue de route de ces autos.

C’est cette version de 1958 que Solido va reproduire, la version 1,5 L (l’année suivante les Cooper adopteront un moteur 2,5 L
Alliant un bon moteur et une conception révolutionnaire, les petites Cooper survolent les deux saisons suivantes et permettent à Jack Brabham de remporter la couronne mondiale à deux reprises. Les Ferrari sont irrémédiablement distancées. En ayant intelligemment transféré le bloc moteur en position centrale arrière Lotus et Cooper ont révolutionné la formule 1. La physionomie des monoplaces est à jamais bouleversée. Il est intéressant de voir sur les clichés d’époque la cohabitation des imposantes Ferrari qui semblent prêtes à avaler les petites Cooper…

Ferrari s’entêtera en essayant de compenser son handicap de tenue de route par un surcroît de puissance. En vain, les Anglais ont été les plus forts !