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Satanique plastique

Satanique plastique.

La vie des saints a rarement été un long fleuve tranquille. On peut même dire qu’ils avaient la peau dure au vu des différents supplices que leur ont infligé leurs tortionnaires. On ne peut qu’être marqué par l’iconographie relative à leur martyre, notamment dans la peinture des « primitifs italiens ».

J’ai repensé à cela lors d’une conversation avec un sympathique client, M. Danglard qui m’expliquait qu’enfant, malgré les moyens limités de sa maman, il ne jouait qu’avec des miniatures en « métal », bien plus onéreuses que celles en plastique.

Il ne supportait pas les miniatures en plastique que cette dernière avait parfois la mauvaise idée de lui offrir. « Elles n’étaient pas solides. Elles survivaient rarement plus d’une journée entre mes mains. » m’expliqua -t-il.

J’ai été un peu étonné, car il se trouve que je préparais à ce moment-là un article sur la « Rhodialite » et sa légendaire robustesse, comme le vantait la pubicité. Je pensais qu’il forçait un peu le trait. Et M. Danglard m’avoua qu’il leur faisait subir des tests extrêmes. (voir le blog consacré  à ce sujet)

Projection contre un mur, chute d’une table de cuisine ou démontage en force de l’habitacle. Vous comprenez alors que ces images barbares m’ont immédiatement fait penser aux tableaux cités plus haut, comme ceux représentant par exemple Sainte Catherine d’Alexandrie.

Cette dernière avait refusé les avances de l’empereur Maxence. Furieux ce dernier la fit enfermer sans nourriture. Elle fut sauvée par une colombe qui lui apportait de quoi se substenter. Qu’à cela ne tienne, l’empereur la condamna au supplice de la roue…qui d’après la légende se brisa suite à intervention divine et devint ainsi son attribut iconographique.

Excédé, l’empereur décida de lui faire trancher le cou. Ces épisodes décrits dans la Légende Dorée ont fourni matière aux artistes. De Rogier Van der Weyden à Hans Memling en passant par Giovanni da Milano.

Les siècles ont passé. Désormais, dans le prolongement de l’action de M. Danglard qui martyrisait ses modèles en plastique, c’est la matière même qui est vouée aux gémonies.

Regardez ce splendide catalogue Norev du début de production. Pour convaincre de la qualité du plastique utilisé par Norev une clientèle réticente, le dessinateur s’est surpassé. Pour peu, on penserait qu’il s’est servi des « expériences » de M. Danglard.

On voit le bambin utiliser des outils dignes des tortionnaires sous l’inquisition espagnole, tenailles et autres pinces, afin de vérifier la bonne tenue de la « peinture » !

L’expérience du « grand saut dans le vide » est également décrite avec force  détails. Je passerai rapidement sur la projection de la version mécanique contre la plinthe de l’appartement. Malgré cet ajout de puissance, la carrosserie résistera. Enfin selon la publicité du catalogue.

Tous ces efforts de communication n’étaient pas vraiment utiles. Ces miniatures en plastique avaient déjà trouvé leur clientèle. J’en fais partie.

Il y a quelque temps, une partie de la population a pris conscience du danger pour la planète de la profusion du plastique, et surtout de son difficile (impossible ? ) recyclage .

Cela a commencé avec la suppression des sacs plastiques dans les commerces. Désormais ce sont les emballages et les bouteilles dans cette matière qui sont dans le collimateur du législateur et des écologistes.

Ainsi mon épouse est partie en croisade contre le plastique. Désormais, elle n’achète plus de pot de fromage blanc au supermarché mais va à la crémerie avec son pot réutilisable qu’elle fait remplir. Idem pour le café et pour bien d’autres produits qui étaient auparavant conditionnés avec des emballages jetables. A la maison, haro sur le plastique.

Et mes miniatures ?

Après l’article réalisé il y a quelques années sur le blog « Le plastique c’est fantastique » (voir cet article) , désormais le leitmotiv à la maison c’est « Le « plastique c’est satanique ».

Je commence à regarder mes Norev d’un autre oeil.

Vu la tournure des événements, l’heure est à l’urgence pour réaliser des articles sur mes miniatures en plastique. Prochainement, faire l’apologie de ces miniatures pourrait être limité, contrôlé, voire interdit.

Oser montrer des autos en plastique, avec leur emballage en plastique ! Une hérésie ! On en a décapité pour moins que cela.

Avant qu’il ne soit trop tard, j’ai donc souhaité vous présenter quelques raretés injectées en plastique.

Le bassin méditerranéen a été un grand pourvoyeur de jouets en matière plastique, toutes qualités confondues.

En Italie, une firme se détache des autres par son utilisation différente, plus luxueuse, de la matière plastique. On pourrait la comparer à Gégé, marque française, qui, elle aussi, a proposé des miniatures dignes déjà à l’époque d’être placées à côté des plus belles productions en zamac.

Cette firme c’est ICIS Fergam de Milan. Les premières séries sont équipées de châssis en tôle et de très belles jantes en acier chromé qui donnent à ces miniatures une fière allure.

Plus tard, à l’image des Norev, elles recevront des jantes en plastique ayant reçu une finition chromée, qui malheureusement ont du mal à tenir dans le temps. Les nombreuse parties rapportées en plastique chromé donnent à ces autos de la prestance.

Il y a dans cette gamme une auto qui  se détache nettement des autres par sa rareté. C’est un modèle mythique, l’Alfa Romeo Giulia TI .

J’ai pu trouver deux couleurs de cette miniature. Il semble qu’il existe également un modèle vert. Esthétiquement, l’auto n’a rien d’extraordinaire. Mais l’Alfa Romeo a été produite très peu de temps et elle est rare.

Dans la gamme je lui préfère l’originale Ferrari 250 GT Pininfarina ou la Lancia Appia coupé. Le plastique est d’une qualité qu’on pourrait dire supérieure, donnant l’impression qu’une laque a été appliquée. Toutes ces autos sont sorties entre 1959 et 1960. Soixante ans après leur aspect est toujours aussi séduisant.

L’historique de ces modèles est assez compliqué à retracer. Une analyse montre que plusieurs d’entre eux ont connu d’ importantes variantes de moule.

La Lancia Flaminia en est un parfait exemple. Observez les deux calandres, les clignotants et les autres détails de la carroserie. La première version est équipée d’un beau chassis en tôle qui sera remplacé par un châssis moulé en plastique. La version unicolore est peu fréquente.

Les autres Lancia sont fort réussies. Si l’Appia existe en Mercury, à une échelle inférieure, la version coupé d’ ICIS est inédite. Il existe d’autres variantes de couleurs.

Les Fiat n’ont rien d’original. Elles ont toutes été déjà vues, chez Mercury notamment. La seule qui se détache est la Fiat 1200 cabriolet, très convaincante.

La Fiat 1800 berline, même si elle a été vue ailleurs, est loin d’être facile à se procurer. Comme pour la Lancia Flaminia, je n’ai jamais revu une version noire unicolore.

L’Alfa Romeo 2000 berline est assez fréquente.

Cette gamme a toujours été recherchée. Dans les années 80, nous avons pu profiter de quelques opportunités, et ainsi compléter les couleurs. Mais ces modèles sont toujours fort prisés en Italie.

Il est désormais important, pour nos petits enfants, de ne pas encourager la diffusion des jouets en plastique. Mais il ne servirait à rien d’éliminer ces beaux jouets, ces miniatures fabriquées dans une matière pleine d’avenir en 1960 et qui ont gardé tout leur pouvoir d’attraction.

 

Luxe, Riviera et Ami 6 break

Luxe, Riviera et Ami 6 break

Tout avait bien commencé. Un casting de rêve : Ferrari 500 Superfast, Lamborghini Miura, Maserati Mistral, BMW 2000CS  et Ford Mustang. Avec ses voitures de rêve, le catalogue Solido de 1966 ressemblait aux rues de la principauté de Monaco. Il présentait en effet le genre d’autos que l’on croisait dans la cité princière, sans qu’on ait même l’envie de se retourner, tellement elles semblaient faire partie du paysage.

En 1967, Solido surprit son monde. Sont-ce les prémices de l’année 1968 et des turbulences à venir ?   M. de Vazeilles a -t-il eu la prémonition du changement qui allait s’opérer ? Que voit-on dans ce  catalogue 1967.

Trois coffrets. Jusque là, rien d’extraordinaire. Collectionneurs, nous savons tous que les fabricants de jouets ont usé jusqu’à la corde l’astuce consistant à créer des coffrets dits ”coffret cadeau » afin d’écouler des modèles en fin de carrière.

Lesdits coffrets étaient présentés de manière avantageuse, dans des boîtes avec socle en plastique et couvercle en plastique cristal transparent (made in Monaco s’il vous plait !).

L’intitulé des coffrets est des plus sobres :

– 159 coffret cadeau « B » avec une automobile et un bateau hors-bord sur remorque L220 ;

– 158 coffret cadeau « C »  avec une automobile avec caravane, hayon relevable ;

– 215 coffret cadeau « G » avec un camion Renault 4×4 , une motocyclette et deux motards.

On remarque tout de suite que dans sa description Solido fait abstraction du nom des constructeurs automobiles, sauf pour le camion Renault de la gendarmerie, comme il le faisait déjà avec les modèles démontables Junior des années cinquante. La lettre accolée en suffixe à l’intitulé du coffret sert à identifier  le contenu : « B » comme Bateau, « C » comme Caravane et « G » comme Gendarmerie.

La surprise vient de la composition des coffrets. N’avez vous rien remarqué ? La placide ami 6 break, auto familiale est associée au hors-bord de luxe tandis que le pimpant cabriolet transalpin à deux places, icône de la séduction masculine est attelé à une caravane ordinaire. Etrange non ? Dans quel état d’esprit se trouvait-on chez à Solido pour constituer ces deux associations ? Un courant avant-gardiste, pré soixante-huitard parcourait-il les troupes ?

Je me rappelle fort bien que des amateurs qui possédaient ces rares coffrets dans leurs vitrines avaient  jugé bon de les remettre dans « le bon ordre ». Aujourd’hui encore, dans la conversation, les gens inversent  souvent la composition des coffrets, l’Alfa Romeo étant jugée plus plausible que la Citroën Ami 6 break pour tracter le hors- bord. Il est bien évident que Solido a conçu ces coffrets de manière consciente. Si le terme générique « automobile » utilisé dans le descriptif du catalogue laisse ouvertes toutes les suppositions, les dessins illustrant le carton protecteur du coffret plastique sont clairs et sans équivoque.

D’ailleurs j’aime assez l’image de cette Citroën Ami 6 break avec son canot à moteur au milieu des autos de luxe, perdue  dans la circulation de la Principauté. Comme une incongruité. Le luxe à Monaco  ne serait-il pas de tracter son Riva  au moyen d’un break Ami 6 plutôt que d’une banale Lamborghini Miura ? Les artistes de l’Ecole de Nice y auraient peut-être trouvé une source d’inspiration.

 

Quant à l’Alfa Romeo Giulietta spider, en 1967, c’est déjà une antiquité. Elle a 11 ans. Pour séduire les belles, il y a désormais la nouvelle Alfa Romeo Duetto sortie en 1966. Là, on imagine un ancien playboy rangé des affaires de cœur emmenant son ultime conquête au camping des flots bleus.

Finalement, le choix de Solido est osé mais plein de bon sens, c’est un choix anticonformiste qui sied  bien  à l’époque

Ces deux références sont, sans conteste, les plus difficiles à se procurer de toute la série 100.

L’antique bateau en plastique de la Citroën Ami 6 break vient des Junior des années 1955, tout comme la caravane en plastique équipant l’Alfa Romeo. C’est peut être là que réside le charme désuet des ces deux articles au milieu des fantastiques modèles de la série 100.

Solido reste fidèle à sa ligne de conduite.  Imperturbable. Ces coffrets de la série 100 ne sont que le prolongement de ces beaux coffrets apparus 15 ans plus tôt. Solido apparait comme une firme sachant à la fois innover et garder les recettes anciennes qui ont fait son succès.

Au plan technique, Solido s’est contenté de modifier astucieusement le moule du châssis sur les deux autos.

Solido coffret Alfa Romeo Giulietta avec crochet
Solido coffret Alfa Romeo Giulietta avec crochet

Le crochet d’attelage en acier, provenant aussi des modèles Junior est fixé lors du sertissage du châssis et maintenu droit grâce à un têton en zamac créé sur chacun des deux châssis. Signe de modernité, les deux autos et les attelages sont équipés des jantes moulées en zamac dénommées « standard » par BertrandAzéma.

Votre œil exercé aura remarqué l’étrange association des couleurs d’une des remorques tractées par l’Ami 6 break.On retrouve cette couleur sur les remorques des séries Junior. Dans le coffret de la série 100, elle est logiquement équipée des jantes « standard ».

Si l’Alfa Romeo est tout de même plus fréquente que l’Ami 6, la version de couleur bleu pâle est extrêmement rare.

 

 

 

Le collectionneur conservateur pourra se rassurer avec le troisième coffret. La lettre « G » est sans équivoque, c’est la lettre initiale de la gendarmerie.

Son numéro de catalogue le fait classer dans la série 200, constituée des modèles militaires On voit là toute l’habileté de Solido : après deux coffrets à destination d’une jeune clientèle contestataire, un troisième coffret empreint de bon sens s’adresse aux tenants de l’ordre public d’autant qu’un des gendarmes est en train de dresser un procès-verbal tandis que l’autre fait signe à un automobiliste de s’arrêter.

 

 

 

L’inconnue du lac

La nécessité d’installer notre fille en Italie où elle poursuit ses études depuis le mois de septembre nous a conduit cette année à finir nos vacances au nord de Milan, au bord du lac de Lugano. Ce lac a la particularité de partager ses rives entre deux pays : l’Italie et la Suisse.

Alfa Romeo Giulietta
Alfa Romeo Giulietta ; palette de couleur

Un vrai casse-tête pour les autorités douanières des deux pays. Cette particularité géographique permet à l’estivant de suivre, allongé sur son transat, les passages réguliers de la brigade financière italienne.

Cette dernière bénéficie d’une superbe vedette équipée de deux moteurs qu’elle fait souvent fonctionner à plein régime, certainement afin d’en vérifier le bon état de marche ! De manière plus paisible, canots anciens et Riva troublent la quiétude de l’eau dont ils rident la surface de vagues artificielles.

Trois versions pour le marché Suisse
trois rares version Alfa Romeo Giulietta de chez Mercury pour la Suisse

J’ai connu des zones frontalières moins hospitalières que cette superbe région ! Si l’on ne veut pas traverser le lac, la route étroite et sinueuse qui le longe est un second moyen de communication entre l’Italie et la Suisse. La frontière qui est à 7 kilomètres paraît finalement assez facile à contrôler.

Il reste un autre moyen de circuler, peu ordinaire pour un citadin comme moi : l’hydravion ! J’ai eu la chance d’en voir décoller alors que je me baignais dans le lac ! Il semblerait que ce soit le moyen le plus simple pour gagner le lac de Côme. L’engin ne m’a pas paru très puissant et donnait l’impression d’avoir des difficultés à franchir la cime des reliefs entourant le lac. Après avoir péniblement décollé il devait faire une première boucle afin de prendre son élan et franchir les sommets. J’ai mille fois préféré le regarder du rivage que d’en être le passager !

Pour illustrer ces souvenirs, une auto s’est imposée, italienne bien sûr. Il s’agit d’une Alfa Romeo. Il faut dire que nous sommes près de Milan, à moins de cent kilomètres du siège d’Alfa Romeo.

Le modèle représente précisément une Giulietta berline de Mercury. La version destinée au marché suisse est peu connue.

En effet les versions bicolores de cette dernière ont été réalisées par Mercury pour l‘importateur Mercury en Suisse, le Comte Giansanti. Il faut savoir en effet que la Suisse a été le premier pays au monde à importer des Mercury et ce dès 1949 ! Il restera le seul jusqu’en 1953.

J’ai choisi de faire également figurer une Alfa Romeo Giulietta sprint bicolore. Un élément demeure inconnu puisque, même si je le soupçonne, je ne suis pas en mesure d’affirmer que cette dernière a été réalisée pour le marché suisse.

La bonne étoile de Bobigny – 1

Encore une fois, le départ de notre petite histoire est un document trouvé récemment aux Pays-Bas. C’est une photo et pas n’importe laquelle. Il s’agit d’une photo provenant de Bobigny et adressée à l’importateur batave des jouets Meccano.

Mercedes 190 SL Dinky Toys essais de couleur
Mercedes 190 SL Dinky Toys essais de couleur

Cette photo provient du photographe « Desboutin Navello » situé au 21 rue Henri-Monnier dans le 9ème arrondissement de Paris. Ce photographe devait travailler pour la firme de Bobigny à la fin des années cinquante. Il s’agit d’un cliché en noir et blanc représentant un dessin de la Mercedes 190sl.

Cette photo était certainement destinée au service publicité des importateurs afin de leur permettre de présenter les nouveautés de Bobigny. Ce cliché, dont il faut reconnaître la grande qualité, m’a incité à vous présenter quelques modèles.

La miniature numérotée 24 H puis renuméroté 526 a connu une existence paisible et ne présente pas de prime abord un intérêt majeur.

Lorsque Meccano propose cette réplique au 1/43 de la Mercedes 190sl, l’auto a déjà quatre années d’existence. La voiture, produite à Stuttgart, a été présentée en 1954.

Elle devait constituer une alternative pour les consommateurs qui ne pouvaient acheter une 300sl : plus petite de 30 cm, construite sur la base de la berline 180, son prix est de moitié inférieur à celui de la 300sl.

Au moment de la sortie de la miniature, le modèle n’est plus une nouveauté. Certes, cette auto aux lignes harmonieuses et intemporelles est digne de figurer au catalogue de Bobigny mais nous pouvons nous interroger sur les motifs qui ont finalement décidé Meccano à la reproduire, car il est peu probable que l’idée ait germé lors du lancement de l’auto.

Reprenons la gamme de la série 24. Depuis le début des années 50, Meccano France articule sa gamme automobile autour de deux axes. Le premier, qui fit sa force, est constitué des berlines françaises. Le second, qui nécessita l’autorisation de Liverpool, porte sur les autos américaines et repose sur une gamme bien équilibrée, avec une berline (Buick), deux coupés (Studebaker et Plymouth) et un cabriolet (Chrysler). Le cabriolet Simca 8 sport qui n’appartient à aucune des deux catégories constitue une exception.

Dès 1957, un sérieux concurrent se positionne sur le marché hexagonal puis, très rapidement à l’exportation. Il s’agit de Solido avec la série 100. Dès le départ, la firme d’Oulins fait la part belle aux bolides (voir fiche sur les Vanwall et celle sur les Cooper) et aux fringuant cabriolets : place à l’Alfa Romeo Giulietta à la Simca Océane et à la Renault Floride. Même la placide Peugeot 403 trouve place dans le catalogue grâce à sa version Cabriolet.

Solido ne pouvait laisser passer la Mercedes 190sl, d’autant que le caractère attractif des modèles est renforcé par les innovations techniques : suspension, aménagement intérieur, personnage, volant. Ce constat me conduit à penser que cette période marque pour Dinky Toys le début d’un lent déclin. Pour ne pas perdre pied face à Solido, Bobigny propose sa Mercedes 190sl, sortant ainsi de sa logique du début des années cinquante. Ce sera la première auto dont le constructeur n’est ni français ni américain. Certes la reproduction offerte par Bobigny est superbe. Mais si les lignes sont bien rendues, il faut avouer qu’avec son châssis en tôle, l’absence de vitrage, d’aménagement intérieur et de suspension, elle paraît bien dépassée.

C’est la raison pour laquelle cette auto est une étape plus importante qu’il n’y paraît.

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite