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De Boulogne-Billancourt à Bobigny en R8 Gordini

Nous avons plusieurs fois évoqué le fait qu’au milieu des années 60 la nouvelle direction de Meccano chercha à s’orienter vers les autos sportives, imitant en cela ses concurrents. Inscrire la R8 Gordini à son catalogue fut pour Dinky Toys un jeu d’enfant.

R8 Gordini
Dinky Toys Renault 8 avec personnage préfigurant la Gordini

Pour cela, le bureau d’étude fit exactement la même chose que les ingénieurs de Boulogne-Billancourt. Il récupéra l’excellente base que Bobigny avait produite en 1962 et l’adapta aux critères en vigueur à la fin des années 60 : phares en strass, décoration, personnage. Voilà comment, à peu de frais, Dinky Toys colla à l’actualité, tout en remplissant les objectifs fixés par la direction : proposer à sa jeune clientèle des reproductions de bolides.

Grâce à Monsieur Malherbe qui officiait au bureau d’étude lors de la réalisation de ce modèle, j’ai eu la chance de récupérer une pièce intéressante. Il s’agit d’une Renault 8 de base équipée d’une figurine et qui a dû être préparée dans le but évident de visualiser le rendu du personnage dans l’habitacle de la miniature. Un détail mérite d’être décrit. Le bureau d’étude a cru bon de reproduire la ceinture de sécurité. C’est aussi à cette époque que cet accessoire, d’abord réservé aux autos de course, fit son apparition sur les autos particulières. On se souvient de celle équipant la passagère de la Triumph Spitfire de Liverpool. Pour la R8, il s’agit d’un habile trait réalisé à la peinture. Cette initiative n’aura pas de suite sur le modèle définitif.

La reproduction miniature de la R8 Gordini eut un certain succès. Encore aujourd’hui, c’est une pièce convoitée par les collectionneurs.

Signalons qu’une série a été commandée par le pétrolier Elf, en compagnie de la Matra MS7 de formule 1, et distribuée en boîte vierge, de couleur blanche. Il est étrange que le pétrolier n’ait pas demandé un boîtage spécifique.

L’usine de Bobigny travailla pour une autre commande. D’après Monsieur Roulet, c’est la Régie Renault qui commanda une série de R8S à Dinky Toys. Il suffisait d’un voile de peinture dans la teinte appropriée et le tour était joué. Bien sûr, Meccano ne corrigera pas son moule et laissera le logo Gordini sur le capot arrière. Par contre, une petite étiquette autocollante avec l’inscription « R 8S » viendra masquer sur la façade de l’étui la mention 8 Gordini. Cette série est assez mystérieuse. Les quelques exemplaires que j’ai rencontrés ont été acquis à l’époque dans des boutiques spécialisées. Jamais je n’ai eu un exemplaire provenant de chez Renault. J’ai également récupéré un feuillet provenant de la fameuse boutique Modélisme, où la voiture apparaît à un prix double de celui d’une R8 Gordini normale. De plus, des exemplaires ont été produits avec ou sans personnage. Ensuite une série fut produite de couleur caramel, identique à la couleur choisie par Meccano pour sa R12. Enfin, un dernier modèle doit être décrit. Il s’agit d’un exemplaire, que j’ai acquis auprès d’un couple qui travaillait chez Meccano sur la chaîne d’assemblage et qui avait constitué deux collections, une pour leur fille et une pour leur fils. J’ai eu la chance d’acquérir celle de la fille. Parmi les modèles figurait cette R8 Gordini, avec boîte, planche de décoration et bandes blanches. L’auto était cependant de couleur jaune ! De plus, le personnage était la conductrice de la Triumph Spitfire. On peut comprendre son choix.

Opter pour la Gordini en place de la Spitfire, j’aurais fait le même choix. Cette auto est intéressante. Elle l’est d’autant plus qu’elle figurait aussi dans la collection constituée pour le fils ! Ainsi, je suis sûr que d’autres ont été produites !

Dinky Toys Porsche 917

Le coiffeur et la Porsche 917

L’histoire se passe en région parisienne, il y a près de trente ans. Je participais en tant qu’exposant à un salon à Cergy-Pontoise afin de faire connaître la boutique que je venais d’ouvrir. De manière exceptionnelle, j’étais venu accompagné de ma famille. C’est à ma mère qu’il revint de distribuer les cartes du magasin.

cela aurait été une réussite que cette Porsche 917 Dinky Toys
cela aurait été une réussite que cette Porsche 917 Dinky Toys

Elle engagea rapidement la conversation avec un visiteur. Ils en vinrent tout naturellement à discuter du quartier dans lequel la boutique était implantée et plus précisément de la station de métro indiquée sur nos cartes. Ma mère, commerçante de talent, dirigeait encore d’une main de maître les ventes du magasin de chaussures familial. Elle faisait partie d’une génération de vendeuses capables de vendre tout ce dont vous n’aviez pas besoin ! De fil en aiguille, notre homme lui indiqua être familier de cette station de métro où il descendait chaque jour. Il avait d’ailleurs ses habitudes chez le coiffeur situé en face de la bouche de métro. Comme je me joignais à la conversation, il nous apprit qu’il se rendait chaque jour au « Belvédère », immeuble de l’avenue Jean-Jaurès qui, dans les années 80, accueillait les bureaux d’études de Meccano dont il était salarié ! Un quart d’heure plus tard, sur le parking de l’exposition, notre interlocuteur nous vendait un lot important de Renault Dauphine dites Bobigny. Il nous laissa son adresse.

Quelques jours s’écoulèrent avant que je ne lui rende visite. C’est un des plus beaux souvenirs de ma vie de collectionneur : dans une petite vitrine murale trônait un ensemble de modèles inédits en provenance du bureau d’étude. Des projets abandonnés, des pré-séries et des essais de couleur. Un vrai choc.

Dinky Toys France devait la sortir...
Dinky Toys France devait la sortir…

Si j’avais pu acquérir un seul de ces modèles de Meccano, mon choix se serait porté sur la Porsche 917. Nous avions en effet commencé notre approche de la collection de miniatures par l’acquisition des reproductions des autos de course de la firme de Stuttgart. Cette miniature avait une saveur très particulière pour nous. Mais notre amateur éclairé d’automobiles me confia qu’il ne souhaitait pas se séparer de ses trésors, pour l’instant du moins.

Prés de 25 ans s’étaient écoulés lorsque Jean-Michel Roulet me contacta en vu de l’édition de son dernier ouvrage. Je lui parlai de ces modèles inédits, et devant son intérêt je décidais de demander à « GJN » dans quelle mesure il accepterait de laisser photographier ses modèles dans le cadre de la rédaction de cet ouvrage. J’avoue avoir composé sans grandes illusions le numéro de téléphone que j’avais précieusement conservé. Tant de temps s’était écoulé…Par bonheur, j’ai immédiatement identifié la voix qui m’a répondu. Il était enchanté à l’idée de faire partager aux autres ses trésors. De plus, constatant que son fils n’était pas passionné par les miniatures automobiles, il accepta, plus de 25 ans après ma première visite de me céder ses modèles. Le jour de la transaction, j’eus une dernière surprise. Nous avions une passion commune, le sport automobile, et plus précisément les compétitions des années soixante-dix. Au cours d’une discussion passionnée il m’indiqua qu’à cette époque il se rendait fréquemment sur les circuits automobiles. Avec son frère, son plaisir consistait à approcher au plus près des autos. Il m’expliqua les ruses qu’il déployait pour se faufiler dans les stands. Il faut dire qu’à cette époque, le contrôle au niveau du paddock était plutôt bon enfant. Et pour preuve de ses exploits, il ouvrit un petit classeur soigneusement organisé contenant des photos de magazines sur lesquelles il apparaissait en arrière-plan des champions. Il fit ainsi la couverture du magazine Moteurs, relatant la victoire de Jacky Ickx au Mans en 1969 où il apparaît dans le coin droit derrière le vainqueur. Je restai sans voix. Il me montra alors un dernier document qui provenait des archives de Meccano. Alors qu’il était chargé avec un collègue de trier les archives photos, il trouva un dossier de presse sur la Porsche 917. Sur un cliché, il s’identifia avec son frère, aux côtés de l’auto dans les stands lors des essais préliminaires des 24 heures du Mans 1969 ! Il porte un blouson rouge et son frère figure à l’extrême gauche du cliché. L’homme en blouson jaune est Robert Buchet, célèbre Porschiste français. C’est la photo que je vous présente. Voilà la raison pour laquelle « GJN » tenait à cette miniature.

PS : Nous collectionnons toujours les Porsche miniatures de compétition. J’ai souhaité faire figurer sur les photos du blog la reproduction par Spark du modèle qu’avait envisagé Meccano quarante ans auparavant. La comparaison est assez intéressante. Il est dommage qu’elle n’ait pas été reproduite par Meccano car le prototype était très prometteur. Corgi Toys et Norev offriront des reproductions quelconques de cette belle auto. Pour l’histoire, les versions présentées reproduisent la toute première 917, portant le châssis 001. Elle n’a jamais couru et n’a été utilisée qu’à des fins d’exposition dans les salons automobile. La version de Meccano est celle du salon de Genève, reconnaissable à ses ailerons stabilisateurs à l’avant de l’auto. La version de Spark est celle qui figure en tête de la célèbre photo prise lors de l’homologation, après Genève, dans la cour de l’usine Porsche, sans les stabilisateurs. Je recommande l’excellent ouvrage sur le sujet de Reynald Hézard « 917 Porsche Esquisses d’un succès », véritable travail de bénédictin où l’auteur détaille tous les châssis et toutes les livrées des Porsche 917 !

Dinky Toys Citroën DS présidentielle

Le projet ressuscité de DS présidentielle

Je me suis replongé dans l’article de la revue « Modelisme » où figurait cette DS présidentielle. Le numéro 51 était consacré à la seconde exposition de miniatures organisée par le Mini Auto Club dans les locaux de Simca, sur les Champs-Élysées.

Modelisme DS présidentielle
Modelisme DS présidentielle

A en croire Jacques Greilsamer, alors à la tête de Modélisme, revue et boutique, la manifestation a eu un grand succès. C’est grâce à de telles initiatives, qui ont permis la rencontre des grands noms du modélisme, que la passion du modèle réduit s’est développée.

Il faut ici rendre hommage à Jacques Greilsamer qui savait si bien mélanger les genres. On pouvait voir des vitrines consacrées à de belles maquettes en plastique de voitures américaines en cotoyer une autre retraçant l’histoire de l’automobile, puis plus loin un espace autour du thème des autos de rallye, sans oublier une unité consacrée aux jouets anciens. Le panorama était complet.

Parmi les célébrités présentes figurait un certain Claude Thibivilliers. La revue indique à son sujet qu’il « présentait ses remarquables transformations : Mercedes 600 du Pape, 204 Peugeot coupé Ducarme, Rolls-Royce Phantom V de la reine d’Angleterre, Bugatti Royale cabriolet Esders, Renault 8 Gordini type Tour de Corse et le majestueux cortège des DS présidentielles, à partir des Citroën Dinky Toys de série qui obtint un vif succès ». Ce reportage est particulièrement intéressant puisqu’on voit se dessiner des projets dont certains vont aboutir chez Meccano, comme la Gordini. Meccano va également exploiter le thème des autos des grandes personnalités.

Citroên DS Présidentielle prototype et boîte bleue
Citroên DS Présidentielle

Le projet de la DS présidentielle sur la base de la berline référence 530 ne verra pas le jour, mais nous savons ce qu’il adviendra avec la superbe DS spéciale créée en 1970. Il y a fort à parier que ce genre d’exposition a permis à Meccano de déterminer ses futurs choix. Lorsqu’on lit le reportage et qu’on regarde les photos qui l’agrémentent, on comprend très bien le succès remporté par le cortège présidentiel et l’empressement de Meccano à reproduire par la suite les toutes nouvelles voitures de l’Elysée. La 204 coupé sera, elle, abandonnée.

Je pense, sans pouvoir l’affirmer, que Claude Thibivilliers rentrera chez Meccano avec ses projets juste après l’exposition. Les productions du personnage sont difficiles à appréhender. En effet, ce dernier était, comme nous venons de le voir, un collectionneur habile et passionné. La frontière entre ses productions personnelles et celles qu’il a réalisées pour Meccano en tant que salarié est assez floue.

La DS présidentielle que je présente ce jour vient du bureau d’étude de Meccano. Elle a donc été réalisée par les soins de Claude Thibivilliers, en tant que salarié. La miniature est dûment rivetée. Cependant, lorsqu’on regarde la photo du magasine Modélisme, on relève des différences entre les deux modèles, notamment la baguette latérale et les phares supplémentaires. L’exemplaire que je vous présente ne comporte aucune trace de colle. On peut penser que Claude Thibivilliers devenu salarié chez Meccano a repris certaines idées qu’il venait d’expérimenter à titre de collectionneur. Il proposa peut-être aussi le coupé Peugeot 204. Un détail vient étayer cette thèse. Je vous ai dit que l’exemplaire récupéré était riveté. J’ai trouvé, par une autre source un autre modèle qui peut être relié à cette auto présidentielle. Il s’agit d’une berline DS, portant la référence 530, arborant une finition noire avec pavillon ivoire. La finition de cette dernière est identique à un modèle de série.

Mon idée est que Meccano a réalisé une série de Citroën DS 19 noires, afin de fournir des bases à Claude Thibivilliers pour exécuter un autre cortège par exemple, dont le seul exemplaire qui nous serait parvenu serait l’exemplaire présenté ce jour. A cette occasion, sachant que la fabrication d’une teinte spéciale doit se faire en un certain nombre d’exemplaires d’autres mariages de couleurs auraient été envisagés, dont cet exemplaire noir et ivoire.

Dinky Toys Citroën DS présidentielle (2)

Le Général a disparu de la DS Présidentielle

Le 29 mai 1968, le général de Gaulle est introuvable. Même son Premier ministre, Georges Pompidou, ignore où il se trouve. Il a pris l’initiative de reporter le conseil des ministres du mercredi au jeudi en prétextant que le Général avait besoin de se reposer à Colombey-les-Deux-Eglises.

Citroên DS Présidentielle
Citroên DS Présidentielle

Mais Bernard Tricot, le secrétaire général de la Présidence qui a cherché à joindre le Président sait qu’il n’est pas parti à Colombey-Les-Deux-Eglises.

Durant plusieurs heures, personne ne saura où est le Général de Gaulle. Il est en fait parti en hélicoptère à Baden-Baden. Ce que les collectionneurs de miniatures ignorent, c’est que cette situation va se reproduire. Pour cela je vous propose un petit retour dans le passé.

L’histoire débute au milieu des années 80. J’ai déjà eu l’occasion, avec la présentation des Peugeot D3A de vous raconter comment, dans une petite bourse d’échange aux jouets en région parisienne, j’ai eu la chance de rencontrer un ancien salarié de la maison Meccano. Ce dernier m’avait invité à venir chez lui afin de concrétiser quelques achats de Dinky Toys. Cette rencontre restera gravée à tout jamais dans ma mémoire, au regard notamment des pièces inédites exposées dans une petite vitrine murale.

Vous en saurez davantage à l’occasion de la publication du prochain livre de Jean-Michel Roulet. Dans le cadre des recherches entreprises pour cet ouvrage, je l’ai mis en contact avec cet ancien de Meccano au bénéfice des collectionneurs de Dinky Toys. Je me souviens parfaitement de l’emplacement de la Citroën DS 19 du chef de l’Etat dans la petite vitrine. Très rapidement, j’ai fait le lien avec une photo que j’avais vue dans un numéro de « Modélisme », revue destinée aux passionnés de la miniature. Après quelques recherches j’ai retrouvé le numéro concerné : il s’agissait du numéro 51, paru en février 1967.

Le modèle que j’ai eu sous les yeux avait subi les outrages du temps. Mon hôte m’expliqua comment les modèles avaient été stockés lors du déménagement de Bobigny. Pour diverses raisons, le déménagement avait été opéré en urgence et les modèles empilés dans de grands bacs. Ils avaient été stockés rue du Maroc, dans le 19ème arrondissement, dans un local où quelques salariés assemblaient à longueur d’année des constructions Meccano destinées à être présentées dans les grands magasins. C’est aussi là que furent stockés les moules de Bobigny. C’est dans ces conditions que le Général de Gaulle va disparaître une seconde fois. Doit-on y voir l’œuvre d’un admirateur voulant se l’approprier ou d’un détracteur souhaitant effacer jusqu’à son image ? Toujours est-il que la figurine a été désolidarisée de l’habitacle. Seule demeure la trace de colle. Peut-être a-t-il été simplement oublié au fond de la caisse.

Rendez-vous la semaine prochaine pour la fin de l’histoire, avec notre nouveau président !

Dinky Toys série 28

De 13 à 15

Mon père et moi avons fini par disposer de cette série de 13 véhicules. Pourtant, en 1975, c’est un objectif qui nous paraissait bien difficile à atteindre. Nous avions d’ailleurs mis cette série de côté, optant pour d’autres priorités plus à notre portée car il n’y avait quasiment pas de séries 28 sur le marché.

Gravures Hornby ou Dinky Toys
Gravures Hornby ou Dinky Toys

C’est en Suède que j’ai eu l’opportunité d’acquérir la première, la version « Crawford’s biscuit » au milieu des années 80. Elle était en excellent état et j’ai sauté sur l’occasion. La série était lancée. Dans la mesure du possible, nous avons essayé d’acquérir des pièces en bon état. Nous avons agi sans précipitation mais avec opportunisme, qualité essentielle du collectionneur. Nous avons fini par rassembler toute la série jusqu’à buter, en toute logique, sur la « Firestone ».

Durant les années 90, j’avais rencontré un collectionneur anglais qui avait placé la barre très haut et qui cherchait toutes les variantes possibles concernant la série 28 : les variantes de gravure sous le pavillon, « Hornby series » ou « Dinky Toys », mais aussi toutes les couleurs de roues.

En effet, toutes les versions sont sorties avec des roues en plomb moulées et peintes de couleur acidulée (bleu, rose, vert, violet). La collection des variantes multipliait ainsi le nombre de modèles à acquérir, alors que nous avions déjà du mal à nous procurer un exemplaire de chaque publicité ! Nous n’avons donc jamais cherché les couleurs de roues différentes sur cette série et l’on pourrait considérer que la série a été finie le jour où nous avons enfin déniché celle arborant la marque « Firestone ». Pourtant, et nous venons d’en avoir confirmation, cette série n’est pas finie. Une récente découverte a fait apparaître l’existence d’un modèle promotionnel sur la base de cette camionnette moulée en plomb et qui arbore les couleurs «W.E. Boyce » (verte et rouge).

C’est alors que nous avons eu connaissance de l’existence d’une quinzième version révélée lors de la vente exceptionnelle de la collection de M. Poulet chez Christie’s. L’existence de ce modèle avait été envisagée dans le livre de Mike Richardson sur les Dinky Toys anglais. Il évoquait la possibilité, logique, que le premier modèle publicitaire soit en fait établi sur la base de la série 22, la camionnette de livraison, cette dernière conservant les couleurs d’origine de la série, c’est à dire l’orange et le bleu. Pour faire simple, Meccano aurait appliqué sa première publicité, bien sûr à ses couleurs, Meccano, en utilisant simplement des modèles de la série 22. C’est donc une série 28 avant l’heure. Le jour de la vente, un journaliste du journal « the Times » avait écrit un article sur cette vente d’exception.

A la question, si vous deviez conserver un seul modèle lequel choisiriez vous ? M. Poulet avait répondu sans hésitation que son choix irait à cette camionnette 22 arborant la publicité Meccano. Il était d’ailleurs photographié avec l’objet dans les mains. Ce jour là, j’ai eu l’opportunité de l’acquérir. Je n’en ai jamais revu.

Cela m’amène à une conclusion réjouissante. Ces quelques exemples permettent de dire, qu’une collection n’est jamais finie, tout simplement parce que tout est loin d’être répertorié. Les 13 camionnettes que nous cherchions au départ, se sont transformées en 15 modèles…et nous n’en avons, heureusement que 14…Il faudra bien du temps pour trouver la quinzième. Et nul doute que d’autres existent … !