C’est au Grand Prix de Belgique 1968 que pour la première fois des ailerons ont été installés sur des monoplaces. Ce sont les écuries Ferrari et Brabham qui ont les premières équipé leurs monoplaces. On ne sut jamais laquelle des deux équipes avait été la première à le faire, l’une et l’autre s’accusant mutuellement de s’être copiées.
En fait, la première apparition d’un aileron semble remonter à 1956. L’ingénieur Michel May en avait fait installer un sur un spider Porsche. Il dût le démonter aussitôt. C’est l’arrivée des constructeurs européens sur l’ovale d’Indianapolis, qui va faire découvrir aux Américains l’importance de l’aérodynamisme dans les performances et le comportement des monoplaces. De son côté, Jim Hall, le génial créateur des Chaparral installera des ailerons Continuer la lecture de 1968 : révolution sur les circuits de F 1→
1934. Après les années de récession dues à la crise de 1929, l’économie américaine repart. Les constructeurs automobiles montrent la voie en proposant sur le marché de nombreux véhicules innovants au plan technique mais également au plan du design.
Les campagnes publicitaires rompent également avec le passé. Nous avons vu récemment comment Ford essaye de convaincre les acheteurs en utilisant des reproductions en miniature de sa berline V8. Comme Ford, Chrysler et De Soto avec leurs gammes Airflow vont aussi avoir recours aux miniatures moulées en rubber, pour essayer de séduire les consommateurs. Quant à Studebaker, il choisit de s’orienter vers un autre matériau pour la reproduction ses modèles promotionnels.
Dès le milieu des années trente, Studebaker s’adresse à « National Products », firme basée à Chicago. Cette dernière sera absorbée après guerre par Banthrico, célèbre depuis les années 20 pour ses fabrications de tirelires pour les enfants, thème, o combien populaire au pays de l’oncle Sam. Les modèles sont conçus dans un alliage à fort pourcentage de plomb. Ce dernier est injecté sous pression. Cet alliage est dénommé « slush » dans le milieu des collectionneurs américains. Il a été répandu par Barclay. Au départ, les modèles conçus par National Products sont au 1/35, puis, rapidement, le fabricant choisit de passer au 1/30. De toute évidence, les fabricants de miniatures vont se lancer dans une guerre concernant l’échelle de reproduction. Si nos Ford, présentées précédemment, étaient dans leur version de base au 1/43, les reproductions créées pour Firestone seront au 1/40. Les reproductions pour Airflow quant à elles seront au 1/38, de même que la Studebaker President de National Products. Les fabricants passeront ensuite au 1/30. Il y aura même une série de Studebaker en version quatre portes avec malle au 1/20 ! Mais si la technique a bien évolué depuis les premières Barclay, une telle masse à injecter relève de la gageure. Les modèles, très fragiles, se brisent facilement. Il faut également signaler un autre problème que j’ai malheureusement rencontré, celui de la mauvaise tenue dans le temps du matériau. A cet égard, il est évident que des essais ont été faits en zamac : les traces de métal fatigue de certains exemplaires sont sans équivoque.
La version Land Cruiser President que je vous propose ce jour possède une particularité. Elle a été conçue comme modèle promotionnel, délivrant à ce titre un message publicitaire.
Sa spécificité est qu’en fait National Product s’en est servi pour trois événements particuliers. Comme la vraie Studebaker, National Product n’hésitera pas à faire évoluer légèrement sa reproduction, afin de coller au plus près à l’actualité. Les évolutions porterons notamment sur le radiateur et le capot moteur. Le modèle délivrera ainsi trois discours publicitaires pour une même President.
National Products Studebaker
National Products Studebaker
National Products Studebaker
National Products Studebaker
National Products Studebaker
La première version comporte un message gravé sur la face arrière vantant la nouvelle Studebaker présentée à la foire de Chicago en 1934 : « replica of giant worlds fair Studebaker ».
La seconde version porte un message à la gloire de Firestone. Nous avons déjà vu qu’à cette période le fabricant de pneumatiques avait une politique agressive. Une troisième série porte enfin le slogan « Studebaker miracle ride » gravé sur la face arrière. Il reprend sans aucun doute celui des catalogues que les constructeurs distribuaient dans les concessions, en remplacement de la publicité pour la foire de Chicago de 1934. Il est assez logique que Studebaker ait eu besoin d’un slogan national, sans référence à un événement daté : le temps qui passe sur un produit n’est pas toujours bien vu. Ceci est particulièrement vrai à une époque où les constructeurs viennent de comprendre que l’on entre dans une société de consommation, et qu’il faut sans cesse renouveler l’offre.
En conclusion, il faut retenir que National Product est la première firme créée afin de produire des modèles promotionnels. Arcade et Tootsietoys lui emboîteront le pas en proposant des modèles promotionnels parmi leurs gammes de jouets. Mais la firme National Product, conçue elle dans ce seul but demeurera une pionnière à ce titre
Mon père et moi avons fini par disposer de cette série de 13 véhicules. Pourtant, en 1975, c’est un objectif qui nous paraissait bien difficile à atteindre. Nous avions d’ailleurs mis cette série de côté, optant pour d’autres priorités plus à notre portée car il n’y avait quasiment pas de séries 28 sur le marché.
C’est en Suède que j’ai eu l’opportunité d’acquérir la première, la version « Crawford’s biscuit » au milieu des années 80. Elle était en excellent état et j’ai sauté sur l’occasion. La série était lancée. Dans la mesure du possible, nous avons essayé d’acquérir des pièces en bon état. Nous avons agi sans précipitation mais avec opportunisme, qualité essentielle du collectionneur. Nous avons fini par rassembler toute la série jusqu’à buter, en toute logique, sur la « Firestone ».
Durant les années 90, j’avais rencontré un collectionneur anglais qui avait placé la barre très haut et qui cherchait toutes les variantes possibles concernant la série 28 : les variantes de gravure sous le pavillon, « Hornby series » ou « Dinky Toys », mais aussi toutes les couleurs de roues.
En effet, toutes les versions sont sorties avec des roues en plomb moulées et peintes de couleur acidulée (bleu, rose, vert, violet). La collection des variantes multipliait ainsi le nombre de modèles à acquérir, alors que nous avions déjà du mal à nous procurer un exemplaire de chaque publicité ! Nous n’avons donc jamais cherché les couleurs de roues différentes sur cette série et l’on pourrait considérer que la série a été finie le jour où nous avons enfin déniché celle arborant la marque « Firestone ». Pourtant, et nous venons d’en avoir confirmation, cette série n’est pas finie. Une récente découverte a fait apparaître l’existence d’un modèle promotionnel sur la base de cette camionnette moulée en plomb et qui arbore les couleurs «W.E. Boyce » (verte et rouge).
très peu fréquente combinaison de couleur sur cette 22 pick up
Série 28 Dinky Toys, série mythique
série 22 Dinky Toys/Hornby
très peu fréquente combinaison de couleur sur cette 22 pick up
Très peu fréquente version : Meccano aux couleurs orange et bleu
Très peu fréquente version : Meccano aux couleurs orange et bleu
C’est alors que nous avons eu connaissance de l’existence d’une quinzième version révélée lors de la vente exceptionnelle de la collection de M. Poulet chez Christie’s. L’existence de ce modèle avait été envisagée dans le livre de Mike Richardson sur les Dinky Toys anglais. Il évoquait la possibilité, logique, que le premier modèle publicitaire soit en fait établi sur la base de la série 22, la camionnette de livraison, cette dernière conservant les couleurs d’origine de la série, c’est à dire l’orange et le bleu. Pour faire simple, Meccano aurait appliqué sa première publicité, bien sûr à ses couleurs, Meccano, en utilisant simplement des modèles de la série 22. C’est donc une série 28 avant l’heure. Le jour de la vente, un journaliste du journal « the Times » avait écrit un article sur cette vente d’exception.
A la question, si vous deviez conserver un seul modèle lequel choisiriez vous ? M. Poulet avait répondu sans hésitation que son choix irait à cette camionnette 22 arborant la publicité Meccano. Il était d’ailleurs photographié avec l’objet dans les mains. Ce jour là, j’ai eu l’opportunité de l’acquérir. Je n’en ai jamais revu.
Cela m’amène à une conclusion réjouissante. Ces quelques exemples permettent de dire, qu’une collection n’est jamais finie, tout simplement parce que tout est loin d’être répertorié. Les 13 camionnettes que nous cherchions au départ, se sont transformées en 15 modèles…et nous n’en avons, heureusement que 14…Il faudra bien du temps pour trouver la quinzième. Et nul doute que d’autres existent … !
J’ai souvent coutume de dire qu’il y a autant de types de collections qu’il y a de collectionneurs. Nous exprimons tous des préférences au travers de choix dont les motifs ne sont pas toujours clairement révélés. Ainsi, mon père, très attiré par les véhicules publicitaires, a toujours orienté ses choix de collections sur ce type de reproductions.
Comme beaucoup de collectionneur rigoureux, il établissait des listes de modèles manquants. Et comme beaucoup de collectionneurs, il avait grand plaisir à rayer de la liste le modèle qu’il venait de trouver. Peu de collectionneurs furent aussi assidus que lui dans la recherche, n’hésitant jamais à prendre la voiture pour aller chercher à l’autre bout de la France un véhicule qu’il convoitait depuis longtemps. Il faut avouer aussi que le prix de l’essence et les contraintes en matière de limite de vitesse altéreraient aujourd’hui le plaisir de cette chasse au trésor. Avec quelques autres collectionneurs de sa génération, il a pu constituer des collections généreuses et colorées. Pour lui l’état de conservation du jouet est un critère important, même s’il faut pour certains modèles mesurer ses prétentions. C’est peut être là que réside le secret de chaque collectionneur. Savoir se fabriquer ses propres critères de rareté, afin de savoir à quel moment il acceptable d’acquérir un jouet en état d’usage. Pour cela il faut beaucoup d’expérience, et de bonnes facultés d’analyse. Ces qualités mon père les a, et grâce à cela il a su, patiemment, au fil des ans construire sa collection.
Ainsi, lorsque nous avons commencé à collectionner les productions d’avant-guerre de la firme de Binns Road, notre intérêt s’est immédiatement tourné vers la série 28, celle des fourgonnettes publicitaires. Soucieux de l’état de conservation, nous avons privilégié les modèles en plomb de première série. Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, Dinky Toys avait été créé pour produire des miniatures automobiles servant au décor des réseaux de trains Hornby produits par Meccano. Ce n’étaient que des accessoires. Ainsi, les fourgonnettes présentées ce jour sont issues des fameuses séries 22, introduites en 1933. Elles reprennent la base de la référence 22D, modèle réalisé en deux parties, un châssis–cabine et une partie reproduisant un fourgon tôlé. Cette architecture facilite les finitions bicolores.
Elles sont proposées au départ sous le nom de « Modelled Miniatures ». Le nom « Hornby Series » est bien gravé sous le pavillon de la cabine. Très vite, les autos vont prendre une place importante dans le catalogue et en avril 1934 cette série va devenir « Meccano Dinky Toys ».
La série 28, apparue en 1934, est bien une série « Meccano Dinky Toys » même si les premiers modèles de la série 28 sont encore estampillés sous le pavillon « Hornby Series ». Comme souvent chez les industriels, les carrosseries injectées antérieurement aux modifications ne sont pas mises au rebus, mais continuent d’être utilisées.
C’est une réalité qui complique la vie des collectionneurs, qui, bien des années après, essaient de reconstituer l’histoire d’un produit ! Dans le cas présent les collectionneurs ne sont pas au bout de leur peine.
les deux plus rares !
Dinky Toys Série 28 camionette Palethorpes
Dinky Toys Série 28 van
Dinky Toys Série 28 camionette Pickfords
Dinky Toys Série 28 camionette Hornby Trains
Dinky Toys Série 28 camionette Manchester Gardian
En effet, Meccano va proposer deux boîtes de six modèles, référencées 28/1 et 28/2. Ces modèles sont numérotés de 28 A à 28 E pour la première et de 28 F à 28 N pour la seconde. En toute logique, cela conduit à un total de 12 publicités différentes. Ce sera vrai jusqu’en septembre 1934 ! Pour des raisons inexpliquées, la direction va substituer pendant un mois à la version « Ensign Cameras / Lukos », sous la même référence 28E, une autre version aux couleurs de « Firestone »… Cette dernière conservera officiellement, durant ce mois de production la référence 28 E. Cette histoire m’a beaucoup intrigué, d’autant que je n’avais aucun début d’explication. En faisant des recherches, j’ai pu trouver qu’un immeuble Firestone avait été inauguré en grande pompe en août 1934. Une autre piste à envisager est celle d’une grande offensive de la marque Firestone, qui, dans les années 1934-1935 s’était beaucoup impliquée dans les expositions à travers les États-Unis. Nous connaissons ainsi quelques miniatures portant même le logo Firestone sur les boîtages et bien sûr des pneumatiques estampillés du même fabricant. (voir les articles sur les Ford V8). C’est peut-être une piste à suivre que celle d’une commande pour cette compagnie.
Pour les collectionneurs, la treizième voiture est une sorte de modèle fantôme.
L’histoire de ces autos est assez mystérieuse. Dans l’article précédent, nous avons fait connaissance avec la firme « The Perfect Rubber Company ».
La démarche de cette dernière consistait à contacter les concessions automobiles des marques Chrysler, Pontiac et De Soto afin que ces dernières commandent des miniatures estampillées du nom de leur garage. Dans l’histoire présentée ce jour, c’est la firme Ford qui est à la manœuvre. C’est une démarche opposée à celle de « The Perfect Rubber Company ».
Le géant de Detroit doit faire face à une rude concurrence. Fini le modèle unique. Pour garder sa clientèle il faut, comme General Motors, proposer très régulièrement un nouveau modèle. La publicité a fait son entrée dans ce marché énorme. Tous les supports sont les bienvenus. En 1935, le bureau de la publicité a l’idée de promouvoir le lancement de son modèle V8 par l’édition de sa reproduction en miniature. Il faut un matériau bon marché car les quantités souhaitées sont très importantes : nous sommes aux Etats-Unis, le potentiel est à l’échelle de ce pays.
C’est alors que l’idée de faire mouler ces jouets en « rubber » fait son apparition. Nous avons vu précédemment que ce matériau était déjà utilisé dans le monde du jouet, mais pas encore dans celui de la reproduction de miniatures automobiles.
Il est vraisemblable que la proximité des petites fabriques de jouets en caoutchouc avec celles des fabricants de pneumatiques automobiles ait été un élément déclencheur de la décision. Aux USA, les centres d’importation du caoutchouc étaient centralisés et les firmes travaillant ce matériau se trouvaient sur place.
l’ensemble des carrosserie sur chassis Ford V8
Rubber Ford V8 berline
La Ford promotionnelle avec ses pneus Firestone
Certaines avait un marquage publicitaire portant le nom d’un garage , le plus souvent
variantes de chassis pour les Ford V8
Rubber Ford V8 berline
La décision fut donc prise de commander des miniatures de Ford V8 berline. La décision a entrainé des conséquences inattendues. Aucune firme de jouets travaillant le caoutchouc ne pouvait répondre à une telle commande. Aucune n’avait les capacités de produire de telles quantités dans le laps de temps requis. Il semblerait que plusieurs d’entre elles, jouant de leur proximité se soient alliées afin de répondre à la demande du géant de Detroit. Comment expliquer en effet que, 80 ans après, nous soyons en présence de quatre reproductions portant quatre noms de fabricants différents alors que ces quatre autos sont identiques en tous points ? Cette auto fut aussi déclinée en jouet en versions coupé, fourgon et camion ridelles. La berline est sortie des quatre unités de fabrication. Le coupé n’a été produit que par trois d’entre elles, comme le camion ridelles. Quant au fourgon dit « panel van », il n’a été proposé que par deux fabricants. C’est mon préféré, car il est très représentatif de cette période (ici, sur la photo en version ambulance).
Sur une des images de la galerie trois exemples de modèles vendus comme souvenir lors de différentes foires expositions durant la période 1935-1936, représentant également une Ford V8 1935. Ils sont équipés de pneus Firestone, au contraire de la De Soto de la fiche 190, qui est équipée de pneus Goodyear. Le logo Firestone apparait aussi très clairement sur les boîtages.
Auto Jaune Le Blog de Vincent Espinasse collectionneur