Archives par mot-clé : berline

Don Giovanni et les Mercedes 180 – 2

Pour illustrer cette petite chronique, j’ai décidé de vous présenter une série de Mercedes 180 produite chez Tekno. L’acquisition des modèles de cette série n’a pas été une priorité mais résulte plutôt du hasard des voyages. Tout commence par l’acquisition d’un modèle, puis d’un deuxième. L’auto plaît, la palette de couleurs de chez Tekno est très belle, c’est l’engrenage… Quarante ans après, vous vous retrouvez avec un certain nombre de modèles, que je n’ai pas calculé ….

 Mercedes 180 Tekno.
Mercedes 180 Tekno. Variantes de chassis

Voici donc une palette assez large des variantes de couleur, d’aménagement intérieur, de couleur de châssis…chacun y trouvera son compte !

Pour le plaisir de la documentation, j’ai aussi ajouté la version norvégienne, de chez Mecline.

Plus tard je vous présenterai les versions Taxis.

Monsieur Alain et les Gasquy

Une des autres grandes passions de « Monsieur Alain » est bien évidemment la firme Gasquy. C’est à travers mes recherches sur cette dernière que je l’ai rencontré. Ces modèles « made in Belgium » n’avaient rien à envier aux autres productions étrangères.

Gasquy Studebaker Champion, palette de couleur
Gasquy Studebaker Champion, palette de couleur

Ce pays est encore aujourd’hui un carrefour économique. L’industrie du jouet n ‘a pas fait exception. Pendant très longtemps, ce pays ouvert sur le monde a vu défiler les importations de jouets américains, puis japonais sans oublier bien sûr toutes les productions européennes. Beaucoup de collectionneurs français ont découvert l’existence de productions de Dinky Toys anglaises lors d’un séjour dans le plat pays. Mercury, firme établie à Turin, a été très largement importée en Belgique, ce qui peut s’expliquer par la présence d’une forte colonie italienne.

De ce fait les productions belges de jouets furent assez restreintes. Ce phénomène d’importations non contingentées s’observe également dans le domaine automobile. Les automobiles Cadillac, Packard et Chrysler Packard faisaient partie du paysage bruxellois. Plus tard, Nissan et Toyota prirent le relai alors qu’en France les importations de ces marques étaient restreintes.

Gasquy Studebaker Champion
Gasquy Studebaker Champion, superbe couleur

La firme de jouets belge dont l’aura dépassera largement les frontières du Quiévrain sera bien sûr Gasquy. Au milieu des années soixante, un noyau de collectionneurs s’acharnera à dénicher à tout prix ces reproductions datant du début des années cinquante.

Elles étaient aussi prisées que les Märklin, ou que les Dinky Toys d’avant- guerre. Cinquante ans après, elles sont toujours aussi rares ! La production, établie à Herstal, prés de Liège fut de courte durée. La qualité était au rendez-vous, mais un prix de vente élevé freina la diffusion par rapport aux Dinky Toys d’importation. A part la Renault 4cv qui a été reproduite à une échelle supérieure, les modèles n’ont pas été dotés d’étuis individuels. Un détail que j’apprécie sur cette série est la mention « Englebert » sur les pneumatiques. Englebert était à l’époque un fabricant de pneumatiques de qualité, localisé en Belgique.

J’ai choisi en l’honneur de « Monsieur Alain » le modèle le plus mythique à mes yeux, la Studebaker Champion. Gasquy a eu le bon goût de reproduire le modèle de 1949, millésime le plus représentatif de ce chef-d’œuvre esthétique, dû au bureau d’étude de Raymond Loewy. Solido sera le seul à proposer une reproduction dans sa gamme Junior. Avec son pare-chocs rapporté et ses lignes bien rendues la Studebaker Champion, apparaît comme bien supérieure aux reproductions de Binns Road ou de Bobigny.

L’amore della bellezza

Mon épouse et moi même avons un faible pour l’Italie. On y cultive l’amour du beau. Depuis l’antiquité, Rome a toujours cherché à se faire belle. En allant conquérir des territoires en Italie, François 1er découvre la Renaissance Italienne. En amateur éclairé, il n’a pas manqué de ramener en France des chefs d’œuvre et des artistes, œuvrant ainsi à sortir son pays du moyen-âge.

Fiat 682 porte autos et ses 4 Fiat 600 Multipla
Fiat 682 porte autos et ses 4 Fiat 600 Multipla

Mes parents tenaient un commerce de chaussures et vêtements, et j’ai été élevé au milieu des articles italiens. Ils louaient particulièrement le goût des créateurs italiens, notamment le savoir-faire de ces derniers dans l’assemblage des couleurs. Les Italiens ont un sens inné en la matière. Encore aujourd’hui, dans les rues de Milan ou de Rome, les gens s’habillent avec harmonie, quel que soit leur âge ou leur classe sociale. Les Italiens aiment se faire beaux, et ce en toutes circonstances.

Dans ce contexte, il est aisé de comprendre que mon père eut au démarrage de sa collection une attirance pour la firme Mercury. Si des firmes comme Dinky Toys ont souvent tâtonné dans le mariage des couleurs, à Turin, les dirigeants n’ont jamais eu de tels états d’âme. Dans les années 80, un amateur italien nous avait racontée que Mercury achetait ses peintures en petite quantité et changeait pour de nouvelles teintes dès que son stock était épuisé. Il est certain que l’analyse de cette firme est complexe. Nous avons ainsi réuni 20 Fiat 600 Multipla. Toutes différentes. Nous n’avons pas la prétention de les posséder toutes, bien loin de là ! Ceci donne un aperçu de cette incroyable production. Mais, ce qui me fascine le plus, ce n’est pas la quantité de mariages proposés. C’est surtout l’harmonie qui se dégage de cet improbable ensemble. Pas un mariage de couleurs n’est contestable. C’est pourtant un exercice de style bien difficile. Seuls des italiens pouvaient relever un tel défit.

Je vais vous faire une confidence. Pour en revenir à Rome et à Florence, au cours des longues séances de lèche-vitrine que m’imposent ma femme et ma fille, il m’arrive de rencontrer un vêtement ou des chaussures qui me rappellent un mariage de couleurs vu sur une Mercury !

52525

L’une et l’autre sont souvent surprises devant l’enthousiasme que suscite en moi l’article dont les couleurs rappellent une Fiat 600 Multipla ou une Studebaker Golden Hawk !

La suite la semaine prochaine.

Bande à part

Je me souviens de la mode des devinettes qui, dans les cours de récréation, consistait à interroger son camarade de la manière suivante : qu’est-ce qui est bleu, avec deux bandes blanches… ? suivi de la description de la particularité d’un objet usuel ou d’un animal.

catalogue de la R8S et miniatures
catalogue de la R8S et miniatures

La réponse consistait à identifier l’objet ou l’animal suivi du mot Gordini ! Cela dura quelque temps, celui de l’effet de surprise rencontré auprès du camarade non-initié. Cela démontre combien la régie Renault avait réussi son coup avec la réalisation de la Renault 8 Gordini. Le succès populaire fut immédiat auprès des jeunes et même des très jeunes comme moi. A défaut de piloter un de ces bolides, je dus me contenter de la reproduction offerte par Dinky Toys. De toute manière, à l’époque, mes jambes n’atteignaient pas les pédales de l’auto. Cette voiture fut un détonateur pour la jeunesse française. De talentueux pilotes furent découverts à l’occasion de la coupe organisée par Elf. Cette coupe coïncidait avec le lancement de cette grande compagnie pétrolière qui fera du sport automobile son principal vecteur publicitaire. Ainsi, pendant très longtemps, la marque de carburant, avec son logo au trépan stylisé, symbolisera auprès de l’opinion publique le sport automobile français.

Lorsque Renault décida de relancer le concept Gordini en l’adaptant à la Twingo, je ne pus m’empêcher de voir une communication habile de la part du constructeur. Cependant, il ne suffit pas de peindre une auto de couleur bleue et de lui ajouter deux bandes blanches pour qu’elle ait toutes les qualités de la R8 Gordini. Par ailleurs, je ne suis pas certain que l’avenir de l’automobile soit celui de petits bolides.

Mercury : la Fiat 600 Multipla

Un exercice de style

Il n’ya pas que dans le domaine des harmonies de couleurs que nos amis transalpins excellent. Le beau, on le retrouve aussi dans les fontaines qui jalonnent les rues de Rome, ou dans les statues du Bernin. La liste des autos exceptionnelles produites par les bureaux de style italiens serait trop longue à établir. Retenons un seul exemple. Au MOMA, à New York, dans le célèbre musée d’art moderne, une seule auto figure parmi toutes les œuvres d’art. Il s’agit d’un coupé Cisitalia dû au crayon de Pininfarina.

Cela étant, je laisse à chacun d’entre vous le soin d’avoir son opinion sur le fait qu’une auto soit ou non une œuvre d’art.

Fiat Multipla
Mercury ensemble de Fiat porte autos et de Fiat 600 multipla

La Fiat 600 Multipla fut conçue sur la base de la Fiat 600. Grâce à une ingénieuse étude, cette auto est considérée comme la première carrosserie monospace au monde. Il est bien évident qu’elle était très en avance sur son temps. Son dessin est étonnant, et plus de quarante ans après, elle n’a pas pris une ride. On peut la considérer comme une réussite dans l’histoire de la création automobile.

Depuis fort longtemps, j’ai des clients travaillant dans le milieu de l’automobile. J’ai entre autres plusieurs clients japonais travaillant dans les bureaux de design automobile de chez Honda et de chez Nissan. Par déformation professionnelle, ces clients ont pour point commun d’être attirés par des autos ayant marqué l’histoire du design automobile. Ainsi, j’ai pu constater des similitudes dans les modèles qu’ils recherchent. L’Alfa Romeo Zagato de chez Solido est très prisée de ces clients, tout comme la Renault 14 ! La Fiat 600 Multipla fait également partie de leurs modèles favoris.

Mercury (Italie) Fiat 600 Multipla 20 combinaisons de couleurs différentes…depuis les photos deux autres sont venues trouver leurs places sur les porte-autos ! FIP (Italie) Fiat 600 Multipla de couleur bleue au 1/55 et grise au 1/43

Pocher (Italie) Fiat 600 Multipla de couleur bleue et grise au 1/75 environ ; C-L-B (Italie) Fiat 600 Multipla de couleur bleue et jaune au 1/43 environ (modèle réalisé en tôle lithographiée).