Dinky Toys Chrysler Airflow

Dinky Toys Chrysler Airflow

Une voiture moderne à Binns Road.

Dinky Toys Chrysler Airflow
Dinky Toys Chrysler Airflow

A chaque fois que j’ai l’occasion de voir une  Chrysler Airflow  Dinky Toys j’imagine l’effet qu’elle a dû produire sur les jeunes amateurs à l’époque de sa sortie. L’ Airflow était le symbole de la voiture moderne. Par ricochet, il en fut de même de sa reproduction en miniature, dans la gamme Dinky Toys.

Car aussi charmantes soient-elles, les Armstrong Siddeley, les Bentley, les Rover et les autres miniatures des séries 24 et 36 font figure d’antiquités à côté de l’ Airflow.

La miniature est conçue de manière monobloc, comme l’originale qui lui a servi de source d’inspiration.

Dinky Toys Chrysler Airflow avant-guerre
Dinky Toys Chrysler Airflow avant-guerre

Une belle calandre sur laquelle est fixé le pare-chocs avant, ainsi qu’un pare-chocs arrière viennent habiller la miniature. Cela change des autos des séries 24 et 30, contemporaines, qui sont conçues en deux parties, une carrosserie et un châssis.

C’est une miniature moderne que Meccano met sur le marché. Dinky Toys s’est mis au diapason de Chrysler.

Brièvement numérotée 32 elle rejoint rapidement la série 30 avec le suffixe A.

 

Airflow: A gauche série 30 et à droite série 32 (rare)
Airflow: A gauche série 30 et à droite série 32 (rare)

J’ai mis très longtemps à pouvoir identifier une série 32 d’une série 30. Il faut retourner la miniature. La première série, la 32, a des orbites de phares évidées. Pour des raisons vraisemblablement techniques car les parties évidées doivent être ébarbées, le moule a été comblé. La série 32 est rare.

Dinky Toys Chrysler Airflow avant-guerre
Dinky Toys Chrysler Airflow avant-guerre

La reproduction offerte par Binns Road est flatteuse. L’échelle choisie est proche du 1/43. Elle est supérieure à celle des autres autos de la série 30. Je ne parle pas du camion de la série 30 qui lui est au 1/75 environ.
Pour les puristes signalons que les tous premiers exemplaires, donc de série 32, sont en plomb.

On retrouve les couleurs de la palette Dinky Toys d’avant-guerre. Les premiers exemplaires ont ma préférence. Les jantes sont peintes. Dinky Toys maitrisait parfaitement les harmonies, et les associations de couleurs sont un peu la signature de Binns Road. Il y a là une façon de faire typiquement anglaise. On trouve ainsi des jantes de couleur bleue associées à une carrosserie rouge ou verte.

Voir l’article sur la Chrysler Airflow Dinky Toys France

Dalia Lancia Flaminia

Dalia Lancia Flaminia

Elégance italienne à Barcelone.

Dalia Solido Lancia Flaminia avec phares moulés
Dalia Solido Lancia Flaminia avec phares moulés

Comme bon nombre de modèles de la série 100, la Lancia Flaminia sera produite de l’autre côté des Pyrénées, en Espagne. Contrairement à d’autres modèles de la série 100, sa carrière internationale se limitera à ce pays. Elle n’aura malheureusement pas l’honneur d’être produite au Brésil ou en Argentine.

La version espagnole produite à Barcelone chez Dalia aura une belle et assez longue carrière.

Dalia Solido Lancia Flaminia avec phares moulés
Dalia Solido Lancia Flaminia avec phares moulés

L’existence de trois boîtes différentes en atteste.

Ceci dit, par rapport à d’autres modèles Solido-Dalia comme la Mercedes 220SE ou la Ford Thunderbird, elle ne sera jamais affublée des décorations et accessoires qui caractérisent les Dalia dont la production s’est étendue sur une longue période. Il n’y aura pas de déclinaison taxi, ambulance, Autopistas, course ou Bomberos. Il est certain que cela ne n’aurait pas été très crédible.

Mais sur ce point, Dalia ne s’est jamais retenue de produire, surtout à la fin, des versions farfelues qui font désormais le bonheur des collectionneurs.

Il est intéressant de constater que le moule Dalia recevra les améliorations apportées par Solido à son modèle : les phares rapportés ont ainsi remplacé les phares moulés. Comme toujours avec Dalia, la qualité décline avec le temps. Les premières versions, celles avec phares moulés, recevront une peinture de meilleure qualité que les modèles suivants. Il en sera de même pour les finitions argent au pochoir. Par contre Dalia n’utilisera jamais les jantes standard en remplacement des jantes en acier chromé concaves comme Solido le fit.

La palette de couleurs est large. II est heureux de constater que Dalia n’affublera jamais cet élégant coupé de couleurs criardes. Il existe sans doute d’autres teintes que celles qui sont photographiées, à vous de les trouver !

En voilà une autre, arrivée récemment

voir les autres articles  consacrés à la Solido Lancia Flaminia

Les Fusées de Turin – Aero Mercury

  • Jantes en zamac brut
  • châssis en tôle puis en zamac riveté
  • phares moulés avec la carrosserie puis rapportés en zamac brut
  • calandres ornées de cinq barres puis de trois
  • laques d’immatriculation « TO 19 » puis « TO 16 »
  • certaines possèdent un anneau en zamac moulé au pare-choc. Il existe aussi deux versions mécaniques l’une avec un système de remontoir à clef et l’autre avec un entraînement du moteur par élastique.

Ce jouet ne reproduit pas un modèle précis. On peut facilement imaginer un châssis de Fiat avec une carrosserie artisanale : cela ce faisait beaucoup à cette époque. Mercury l’a intitulé dans son catalogue : « Aero » : la bien-nommée !

Les Aero Mercury dans leur ensemble dégagent une poésie particulière. Une poésie que l’on ne rencontre qu’avec certaines firmes. Ces jouets sont représentatifs à mes yeux d’une culture. La beauté de la forme est primordiale. Ce que l’on appelle désormais le design est ici exacerbé. Nous sommes en présence d’une forme fluide. On sent que le souci des concepteurs était la recherche de la vitesse. L’aérodynamisme est ici conjugué avec la beauté des formes. On imagine ces autos flanquées d’un numéro de course surgir au détour d’un virage des mille-miles.

Le choix des coloris est également très subtil. Nous sommes en Italie. On cultive le beau. J’ai une grande passion pour cette firme et pour ce pays.

Destins contrariés-2

Destins contrariés-2

Suite de l’épisode précédent. voir l’article précédent.

Chad Valley autos de record profilées
Chad Valley autos de record profilées

Chad Valley aussi inscrira à son catalogue une étrange auto que les amateurs ont décrite comme une Sunbeam carénée de record. Je me suis renseigné auprès de collectionneurs anglais compètents comme Robert Newson.

Pour lui, cette auto est une auto générique.Il semble que les amateurs aient été abusés par le fait que Chad Valley a reproduit majoritairement des autos du groupe Rootes. C’est de là qu’est venue l’idée d’attribuer cette auto à Sunbeam.

Or d’après mes recherches, il n’y a pas eu de Sunbeam avec un pavillon caréné. On imagine une auto conçue pour des records d’endurance comme la célèbre Renault Nervasport ou l’Hotchkiss carénée. Il n’en reste pas moins que cette auto est assez peu fréquente.

T and B Austin "Flying canary"
T and B Austin « Flying canary »

Le modèle suivant est des plus étranges. On pourrait croire à une monoplace. C’est sa couleur jaune qui a aidé les amateurs de voitures de record à l’identifier comme une Austin de record.

Cette auto dénommée « Flying Canary » est apparue sur le circuit de Brooklands en mai 1931. Austin souhaitait s’approprier le record détenu par sa rivale MG dans la catégorie moins de 1 litre de cylindrée (750cc). On notera ici que tous les prétextes (cylindrée du moteur) pour battre des records étaient bons.

L’auto arriva à Brooklands pour les Coupes de Pâques où elle ne réussit pas à boucler plus d’un tour. Cependant, sa forme originale et surtout sa couleur avaient frappé les esprits, au point de lui valoir son sobriquet. Après ces débuts désastreux, Austin revit sa copie, lui permettant de battre les records de MG, tant à Brooklands qu’à Montlhéry, et incitant Taylor and Barrett à l’inscrire à son catalogue.
Cela n’empêcha pas Taylor and Barret de l’inscrire à son catalogue. Compte tenu de la rareté de la miniature j’imagine que la production n’a pas été très importante.

Jo Hill Co "Silver Bullet"
Jo Hill Co « Silver Bullet »

La Silver Bullet, autre auto de records de la même génération, a été immortalisée par Jo Hill Co. Là aussi ce ne sont pas ses performances qui ont donné prétexte à Jo Hill Co pour reproduire l’engin mais plutôt ses formes impressionnantes.Imaginez un long cigare que termine deux dérives verticales reliées par un stabilisateur horizontal.

En vitrine, ce jouet attire immédiatement le regard. On imagine la prouesse du fabricant pour réaliser cette miniature : les stabilisateurs étaient soudés à la main à la carrosserie.

Toutes ces autos constituent un formidable témoignage de cette conquête de records. Au vu de leur diversité on mesure l’engouement du public pour ces autos. Aujourd’hui il serait mal venu de glorifier la vitesse sur la route.

 

Destins contrariés

Destins contrariés

Les anglais ont toujours nourri une passion pour la vitesse, sur terre mais aussi sur mer. Etre le plus rapide, détenir le record absolu a toujours constitué l’objectif ultime et nombreux sont ceux qui ont tenté de s’approprier ce fameux trophée : la présence du drapeau britannique, l’Union Jack, sur la carrosserie des bolides atteste de l’ambition et de la fierté nationales.

Nelson Lee Babs et Sunbeam
Nelson Lee Babs et Sunbeam

A l’évocation des records du monde de vitesse, l’amateur d’automobiles  pense immédiatement aux Bluebird et à la famille Campbell.

Ces noms symbolisent à eux seuls la quête de records de vitesse. L’histoire a retenu les vainqueurs et les records battus. Les fabricants de miniatures auraient dû suivre cette logique.

Pourtant en analysant les miniatures dans mes vitrines et surtout en recherchant les performances de ces dernières on s’aperçoit que les fabricants de jouets ont parfois été plus sensibles à la forme extraordinaire des engins qu’à leurs réelles performances.

Nelson Lee Babs
Nelson Lee Babs

Prenons la Babs. Sa seconde  tentative  de record échoua  dans les sables humides de la plage de Pendine en 1927. En s’arrachant la chaîne de transmission a tué sur le coup son pilote concepteur, Parry-Thomas.

J’ai découvert cette auto il y a fort longtemps à travers une reproduction artisanale en white metal de toute beauté de chez Mac. J’ignorais jusqu’à peu qu’elle avait été réalisée aussi sous la forme d’un jouet, de manière quasi contemporaine de sa tentative de record. Le modèle est  reproduit en tôle lithographiée pincée à l’échelle du 1/55 environ. Une étrange inscription figure sur la carrosserie : « given with Nelson Lee » (offerte avec Nelson Lee).

Cette miniature a effectivement été offerte par la maison d’édition qui publiait  des récits d’aventure pour les adolescents anglais. On imagine que la quête des records  de vitesse, les échecs et les drames qui y étaient associés devaient tenir en haleine le lectorat.   Je connais au moins deux autres autos reproduites sous cette forme : une Bluebird de 1928 et la Sunbeam que je vous présente plus loin. J’imagine assez bien qu’elle devait être offerte « à plat » dans la revue, l’enfant étant chargé de la construire.

 

Sunbeam 1000HP promotionnelle
Sunbeam 1000HP promotionnelle

La Sunbeam 1000 HP pourra, elle,  s’enorgueillir d’avoir détenu le record mondial de vitesse sur terre. Elle battit le précédent record en atteignant 203,79 mph (327,97 km/h) en 1927 à Daytona Beach. Cette performance est inscrite sur le flanc de la seconde miniature présentée ce jour. Fabriquée de façon monobloc en aluminium elle fut certainement offerte comme presse-papier par Subeam. Elle est réduite à une échelle proche du 1/50. L’auto a beaucoup de charme, malgré son aspect statique.

 

"The Modern Boy" Sunbeam 1000HP
« The Modern Boy » Sunbeam 1000HP

Cette auto fut aussi immortalisée par la société  qui éditait le magazine d’aventure « the modern boy » concurrent  de la société Nelson Lee. Elle est aussi  en tôle lithographiée mais plate. Livrée dans le magazine, l’enfant avait juste le socle à former.  L’artiste l’a représenté de trois quarts, ce qui lui donne un aspect vivant. Il existe dans cette série d’autres engins  ayant pour point commun la vitesse. (voir la suite de l’article)