Archives de catégorie : souvenirs

les souvenirs de collectionneur de Vincent Espinasse

les miniatures produites par Clé

les miniatures produites par Clé

La calomnie ou comment y faire face ! ou comment prouver sa passion pour les Clé !

Buvard Clé don de Mr Dufresne
Buvard Clé don de Mr Dufresne

Il a fallu beaucoup de courage aux artistes femmes pour se faire reconnaître par leurs pairs. Que n’ont-elles enduré ! En plus d’avoir du talent elles devaient s’armer de courage pour affronter une partie de leurs homologues masculins toujours prêts à les rabaisser pour garder leur position dominante.

Ainsi Elisabeth Vigée Le Brun montra très tôt un certain talent, au point qu’il était de bon ton de se faire portraiturer par ses soins. Son estime à la cour de Louis XVI était telle que ses confrères masculins l’ont contrainte à se présenter à l’Académie Royale de peinture et de sculpture. En effet, seuls les membres reçus à cette académie pouvaient prétendre vivre de leur art.

Le problème était que l’accès à cette institution était refusé aux femmes au prétexte que ces dernières ne pouvaient étudier et peindre des nus masculins.

Buvard Clé don de Mr Dufresne
Buvard Clé don de Mr Dufresne

Les historiens pensent qu’elle fut soutenue par la reine Marie-Antoinette, dont le peintre avait déjà effectué plusieurs portraits. De là commença une cabale contre elle, le directeur de l’académie, Jean-Baptiste Marie Pierre déclarant de manière fort peu galante « elle vieillira, alors on la mettra à son vrai taux ». Il faut dire qu’en plus d’avoir du talent, Mme Vigée Lebrun était une belle personne. Tout cela attisa bien des jalousies et généra bien des calomnies. C’est d’ailleurs pour faire taire ces calomnies qu’une autre artiste peintre, Adelaïde Labille-Guiard réalisa un fameux tableau. Comme Elisabeth Vigée Le Brun, elle avait été reçue à l’académie. Son talent certain suscita la jalousie de certain qui n’hésitèrent pas à déclarer que ce n’était pas elle qui peignait ses tableaux.

En réponse à cela, elle produisit une œuvre dans laquelle elle se représentait prodiguant des conseils à deux élèves qu’elle formait à l’art de la peinture. Ainsi, elle prouvait non seulement ses talents de peintre mais également sa capacité à enseigner son art. Quelle manière élégante et bien sentie de faire taire la calomnie.

Récemment quelques personnes m’ont soupçonné, lettres à l’appui, de ne pas avoir assez de considération pour les collectionneurs de Norev et autres jouets en plastique. C’est un comble, alors que j’adore ces jouets. Il est vrai que parfois, sur le ton de la plaisanterie, j’ai taquiné les collectionneurs de Norev. J’aurais dû me méfier, certains ont pris tout cela au premier degré et, comme Elisabeth et sa consoeur Adélaïde, je me vois contraint de déjouer la calomnie !
Ma passion des jouets en  plastique est très ancienne.
Je me souviens, enfant, sur la place du marché derrière le magasin de mes parents, quel plaisir j’avais d’aller voir un marchand forain qui avait un grand choix de jouets Clé. Ce qui me plaisait surtout c’était le côté décalé de ces autos.

Au moment où la 604 Peugeot apparaissait dans les rues, pouvoir acquérir une 404 ou une Simca P60 en miniature me paraissait aussi extraordinaire qu’un voyage dans le passé. Et je ne parle pas de la Matra 620 de Clé, véhicule des débuts de l’aventure Matra qu’on trouvait au moment où Matra gagnait enfin au Mans. J’avais bien l’impression de tenir là un vrai trésor.

Pour bien montrer que je ne suis pas rancunier (enfin pas toujours !) je vous propose une page spéciale de Clé. Je les adore et je continue de les rechercher. Je me suis cantonné aux premières séries.

Tekno Ford Taunus 1000

Ma tête à couper !

Tekno Ford Taunus Amstel Bier (rare)
Tekno Ford Taunus Amstel Bier (rare)

Installé dans ma chambre d’hôtel aux Etats-Unis j’ai entrepris d’aller sur You Tube afin de trouver un peu de musique pour accompagner mon travail de saisie informatique. Retrouver un peu de son univers familier loin de chez soi est chose bien agréable.
Mon choix s’est porté sur un Oratorio de Vivaldi « Le triomphe de Judith ». C’est une version que j’ai déjà écoutée plusieurs fois et elle me ravit. C’est l’histoire de Judith et Holopherne. On sait comment cela finira. Judith aidée de sa servante tranchera la tête d’Holopherne.

Je suis plongé dans mon travail, quand après un quart d’heure de musique somptueuse, comme émanant d’un diable sorti de l’eau bénite, des vociférations vantant une chaine d’hôtellerie interrompent l’enregistrement.

Dans un premier temps je pense avoir fait une mauvaise manipulation, mais non, c’est simplement un message publicitaire en plein milieu du drame, un saltimbanque qui veut me vendre une nuit d’hôtel et un week-end de rêve. Cela se répètera plusieurs fois, toujours à des moments intenses. On peut imaginer que ces interventions sont minutées et arrivent au hasard.

Dernièrement, au théâtre des Champs-Elysée, le chef d’orchestre John-Elliot Gardiner a pris la peine de venir avant le début de la représentation pour demander gentiment au public de réserver ses applaudissement à la fin des actes afin maintenir la tension dramatique lors des trois actes. Ce fut une réussite.

Cet exemple est tout récent car j’avais déjà visionné ce même spectacle plusieurs fois et cela ne m’était jamais arrivé. La publicité nous envahit elle arrive en force sur l’internet.
Pour ma part, je refuse de mettre de la publicité sur mon blog et sur mon site.

Cet été j’ai dû réaliser un nouveau site pour héberger le blog, il était devenu obsolète et n’aurait plus été visible. Malgré le coût, je n’ai pas cherché à financer l’opération en introduisant de la publicité.

Moi, la publicité je l’apprécie dans mes vitrines. J’aime les publicités apposées sur les fourgons Tekno par exemple. Et là, je l’aime sans limite. La moindre variante est prétexte à l’acquisition d’un exemplaire supplémentaire. J’ai choisi de présenter le Tekno Ford Taunus 1000 dans sa première mouture. Je vais donc essayer de dresser en photos un inventaire, en essayant d’être le plus complet possible. Dans ce premier opus, j’ai sélectionné les plus rares et ceux pour le marché suédois.

La Chrysler Saratoga passe à l’argent !

Nous avons vu avec l’article / La saratoga-passe-vert/ (La Chrysler Saratoga passe au vert ! https://autojauneblog.fr/2016/05/03/saratoga-passe-vert/) les hésitations de la firme de Bobigny au moment de choisir la couleur définitive avant l’entrée en production. Meccano France avait une logique industrielle qui consistait à fréquemment ne proposer que deux teintes pour chaque modèle, chacune d’elles étant représentée sur une face de l’étui individuel.

Une simple analyse montre qu’à Bobigny on gardait une même couleur le plus longtemps possible. Ce n’est qu’au moment où la direction constatait un fléchissement des ventes qu’elle se décidait à introduire une ou deux nouvelles couleurs afin de redynamiser la gamme de ces autos vieillissantes.

Chrysler Saratoga argent
Chrysler Saratoga argent

Ces couleurs « de la deuxième chance » sont souvent rares car elles ont rarement rencontré le succès escompté. Il y a de bonnes raisons de douter de la pertinence de cette politique de vente. Il fallait en effet une bonne dose d’illusion pour relancer la Buick Roadmaster de 1954, à l’aube des années 60 en se contentant de lui offrir deux nouvelles robes : une saumon et noir et une ivoire avec pavillon bleu métallisé. Cela ne suffit pas bien sûr à relancer les ventes de cette auto démodée.

Au début des années 60, la politique de Solido, qui a à cœur de renouveler sans cesse sa palette, est diamétralement opposée. Ainsi, sur une période donnée, chaque auto reçoit les différentes teintes utilisées par le fabricant d’Oulins. C’est ainsi qu’une teinte disponible de 1963 à 1965 sur les chaines de montage a habillé la plupart des d’autos et camions produits sur cette période. Pour revenir à notre Chrysler Saratoga, le fait d’offrir dès le départ un nombre limité de teintes impliquait de la part de la direction une prise de risques : il ne fallait pas se tromper. Nous l’avons vu, le choix de la couleur de cette auto fut pour Meccano un véritable cas de conscience. Nous vous proposons ici, un autre essai réalisé par le bureau d’étude. La décoration du modèle est finie au pochoir et le châssis riveté. Nous pensons que le choix de cette couleur fut rapidement abandonné contrairement à la verte, qui fut fournie à l’illustrateur pour concevoir l’étui !

Cette auto provient également de la famille Chaudey. L’association de couleurs est inhabituelle et ne sera jamais reprise. La teinte argent sera, elle, réutilisée pour la Lincoln…dans le cadre des couleurs de la « deuxième chance ».

Sur la route de Madison

La participation chaque année à la bourse d’Allentown en Pennsylvanie m’a conduit à emprunter les nombreux « antiques » qui jalonnent la route reliant l’aéroport de Philadelphie à la ville d’Allentown. Ces bâtiments, souvent très spacieux, sont érigés sur d’anciennes structures industrielles. Ils abritent des centaines de petits stands, souvent aménagés avec goût, que des gens louent, afin de proposer tout ce dont ils ne veulent plus.

pont couvert
pont couvert

La gestion de l’ensemble relève d’une personne qui a accès aux vitrines des stands de l’ensemble du bâtiment. Il faut du temps et de la patience pour arpenter ces labyrinthes.

Mais un bon chineur, tout excité par sa prochaine trouvaille, ne compte pas les kilomètres.

C’est dans ces conditions, qu’un jour j’ai découvert ce pont couvert en fonte. Ayant vu le film de Clint Eastwood : « Sur la route de Madison », je me souvenais parfaitement de l’architecture inhabituel ce ces ponts couverts enjambant de petites rivières. Je n’ai pas été réellement surpris puisque je me trouvais dans l’Etat de l’Iowa ou est censé se dérouler le film. La curiosité m’a d’ailleurs conduit à localiser précisément cette petite bourgade.

L’objet en question est en fait une tirelire à l’échelle du 1/60 environ. Compte tenu du matériau utilisé, il s’agit de fonte (cast iron), nous pouvons sans nous tromper dater l’objet d’avant guerre. Ces ponts, très caractéristiques, sont uniquement attachés à cette région et leur reproduction constituait sans nul doute un souvenir pour les visiteurs de cet Etat. J’ai acquis ce petit pont sans hésitation : les accessoires sont très importants à nos yeux, ce sont les âmes de nos vitrines…

Dans le film, le héros qui fait un reportage photographique sur ces fameux ponts est équipé d’un pick-up. Nous vous présentons donc, pour cette petite mise en scène, un pick-up Londontoy qui est également réduit à une échelle similaire.

Il s’agit de la reproduction d’une Studebaker issue de la production canadienne de cette firme dont les modèles sont moins courants que ceux issus de la production américaine. L’intérêt du modèle présenté est dû à la présence d’un curieux mécanisme qui a nécessité de la part du fabricant la perforation de la porte avant gauche pour maintenir en place celui-ci. Cette version est peu fréquente. Le succès escompté par ses concepteurs n’a certainement pas dû être au rendez vous. Les versions dépourvues de mécanisme sont par contre beaucoup plus faciles à se procurer.

Nous profitons cette fenêtre sur les Londontoy pour vous présenter également une autre création Canadienne de cette firme. Le coffret avec la station service « Esso Imperial » : un des intérêts de ce coffret est la présence du logo Esso impérial, logo que l’on trouvait sur le réseau Canadien uniquement. Nous vous présenterons plus tard un autre coffret Canadien. Enfin, je ne peux fermer cette page sans une pensée pour mon épouse, admiratrice de Clint Eastwood. C’est grâce à sa patience et ses talents de correctrice que vous pouvez lire ces modestes lignes.

Qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ?

Qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ?

Les collectionneurs qui s’intéressent aux plombs américains sont vite confrontés à un problème : celui de l’authentification des modèles. Connaître l’origine d’un modèle est souvent plus difficile que de savoir si la peinture est ou non d’origine.
Le collectionneur est ainsi fait : il aime comprendre, analyser, classer et dater. Qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ?

C’est une des raisons qui m’ont poussé à lancer ce blog il y a déjà quelques années. Outre le plaisir de partager des anecdotes, il y a un intérêt à diffuser l’histoire des miniatures. Le but semble atteint.

J’ai eu beaucoup de retours qui m’ont notamment permis de corriger certaines inexactitudes. L’intérêt de la démarche, c’est qu’elle conduit à la vérité.

Moi aussi, j’ai été confronté à l’identification des plombs américains et je le suis encore. Il n’y a pas d’ouvrage spécifique consacré à ce thème. Pourtant, des collectionneurs ont écrit des ouvrages sur la production des jouets américains. Ainsi, les modèles promotionnels, les « Rubber » (caoutchouc), les Hubley et les Tootsietoys ont leur ouvrage de référence. Il est intéressant de constater que certains auteurs comme Dave Leopard ont édité une seconde mouture de leur ouvrage qu’ils ont été amenés à compléter à la suite des informations recueillies après la publication du premier volume. Le supplément d’informations et les rectifications apportées incitent à acheter le second ouvrage. Il en est ainsi du livre sur les Tootsietoys qui a connu trois éditions.

Malheureusement les plombs dits « Slush » n’ont pas eu cet honneur. Pourtant je connaissais « le spécialiste » du sujet, Ferdinand Zegel de Washington. Sa maison était un incroyable capharnaüm : il y avait des jouets partout, jusque dans la salle de bain.

Ferdinand étant célibataire, cela ne gênait pas sa femme. Victime d’un petit accident de la route alors qu’il se rendait à une bourse aux USA, il est mort peu de temps après. Il nous reste sa participation à une série d’ouvrages recensant les fabricants de jouets et donnant les cotes de ces jouets. Je parle de série d’ouvrages, car des éditions révisées sont régulièrement publiées. Il faut alors naviguer dans ces pavés qui comptent des centaines de pages. Cela demande du temps car le classement aléatoire ne facilite pas les recherches. Il faut s’aider des clichés en noir et blanc. Un autre ouvrage parle de ces plombs, c’est celui de Paolo Rampini. Une fois n’est pas coutume, je ne louerai pas cet ouvrage qui contient beaucoup d’erreurs. Il faut reconnaitre que si l’on ne va pas régulièrement sur place, il est difficile de référencer ces jouets.

Je vais donc revenir à plusieurs reprises sur ces plombs. (voir:https://autojauneblog.fr/2016/04/10/investissement/). J’ai choisi de les classer par thème. Cette semaine vous découvrirez des ambulances, des autos de police, des semi-remorques et des véhicules de travaux publics.

Ces derniers ont énormément de charme. Ils symbolisent bien l’essor industriel du pays. A la même époque, ce thème est assez peu fréquent en Europe. C’est le sort des utilitaires qui n’ont jamais vraiment suscité l’intérêt des fabricants européens dans les fabrications avant-guerre. (voir aussi : https://autojauneblog.fr/2014/08/30/camions-du-futur/ )

J’accordera une mention particulière pour cette superbe ambulance Metal cast. Je n’en ai rencontré qu’une seule. Le modèle est rare, c’est certain. !

(sur le même sujet: https://autojauneblog.fr/2011/06/22/sur-l-ovale-d-indianapolis/https://autojauneblog.fr/2011/06/20/y-a-cent-ans-lovale-dindianapolis/ )