Tout la monoplace championne du monde en 1969. La MS80 permit à Jackie Stewart de remporter son premier titre de champion du monde.
La Matra 650 longue est un modèle peu fréquent chez Modelisme. Il s’agit d’une version hybride. Le manque de documentation pénalisait les créateurs de modèle réduit. Le modèle est entièrement moulé en résine.
La version de la Matra MS670 courte est également très peu fréquente. Monsieur Evrat se concentrera sur les versions longues du Mans 1973. La version courte collectionnera les succès en 1973 et elle offrira le titre mondial à Matra Simca.
Le moule de l’Aston Martin Solido connaîtra une brillante carrière à l’étranger. C’est notamment en Espagne, avec Dalia qu’il donnera naissance à de nombreuses versions.
L’une d’elles mérite qu’on en conte l’histoire symbole de la débrouillardise ibériques, et du sens de l’improvisation. Afin de favoriser sa production locale et de limiter les importations, l’Espagne imposera des taxes douanières importantes aux fabricants de jouets étrangers. Pour contourner ces taxes, une chaine de fabrication de Dinky Toys voit le jour de l’autre côté des Pyrénées. Solido avait déjà établi de solides liens avec Dalia avant la dernière guerre mondiale et c’est en toute logique que la fabrication de la série 100 est délocalisée en Espagne. Dalia semble avoir eu une totale liberté sur le choix des versions qu’elle choisit de produire. C’est d’ailleurs là que réside, à mes yeux l’intérêt de cette série. C’est un dépaysement garanti que de voir des miniatures de la série 100 arborer des décorations « bomberos », « urgencias », « Ibéria » ou « telegrafos ».
Dalia-Aston Martin DB5 « Le Saint »
Dalia-Aston Martin DB5 « Le Saint »
Dalia-Aston Martin DB5 « Le Saint »
Aston Martin DB5 « le Saint » . Variantes de couleur de d’intérieur
L’Aston Martin DB5 va aussi connaître « sa » version spéciale. A cette époque, c’est à dire au début des années 60, Corgi Toys a lancé une série de miniatures reproduisant les autos de héros du cinéma (James Bond) ou de séries télévisés (Le Saint, Uncle…). Cette série aura un succès mondial et constituera un vecteur de développement pour la firme de Swansea. Si la législation relative au droit de reproduction n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui, il est évident que les firmes anglo-saxonnes avaient déjà pris des précautions pour protéger leurs créations. Pour Dalia qui avait en mains le moule de la DB5, il devait être tentant de reproduire « son » interprétation de la célèbre auto de l’agent 007. Ne voulant pas provoquer frontalement les dirigeants de Corgi Toys, Dalia va contourner le problème. Continuer la lecture de Ersatz à Ibiza→
La pérennité de la série 100 est à mettre à l’actif de Jean De Vazeilles. Lorsque le père de ce dernier avait créé Solido, il avait pour ambition de proposer des jouets démontables. Les reproductions d’automobiles tenaient alors une grande place dans les catalogues. Le coté ludique du jouet résidait dans la possibilité pour l’enfant de construire son propre modèle.
Il avait à sa disposition un châssis, des capots, et des éléments de carrosserie variés. Il ne restait plus qu’à les assembler au gré de son imagination. L’enfant pouvait ainsi passer d’un coupé chauffeur à une pointe de course. Le passage à la série 100 n’a pas totalement supprimé cet esprit de jouet démontable. Mais il s’agit désormais de proposer des autos fidèles et ce critère impose de réaliser des châssis aux cotes de chaque auto : c’est la fin des châssis standardisés.
Jean de Vazeilles ne souhaita jamais se séparer de ce qui avait fait le premier succès de la marque : les autos démontables, transformables, ludiques. Il adapta le concept à ses nouvelles productions. Il choisit deux modèles de la série 100, la Ford Thunderbird et l’Alfa Romeo 2600 Bertone.
Le moule fut modifié de manière très simple. Du sertissage comme moyen de maintenir le châssis à la carrosserie, on passa au vissage grâce aux fameuses vis Solido qui n’avaient guère évolué depuis le début de l’histoire de la Solido. Deux tailles de coffret furent proposées : Caravaning 1 et Caravaning 2. L’enfant qui recevait le second coffret pouvait choisir d’assembler, à l’aide d’un châssis très simple qui avait été créé au milieu des années 50, la caravane ou la remorque pour véhiculer le hors-bord. L’enfant qui recevait le petit coffret ne pouvait accrocher à son Alfa Romeo que la caravane. Il est bien clair que l’intervention de l’imagination est désormais très cadrée. Plus tard, l’opération sera renouvelée avec des modèles du milieu des années 70, preuve qu’il y avait là un petit marché laissé vacant par les autres fabricants.
Vous allez me dire, mais quel rapport y a t-il avec notre Aston Martin DB5 ? Le voici. Solido a eu une grande carrière à l’international. Les moules ont voyagé en Espagne, en Argentine, au Brésil, et se sont parfois un peu détériorés. Ainsi notre Alfa Romeo 2600 a dû partir en Espagne alors qu’il y avait une livraison de coffrets Caravaning 1 à honorer.
chassis vissé ou riveté
Le version issu su coffret
Le coffret Caravaning 1
Trois intérieurs de couleur différente
trois variantes sur la base de la couleur vert métallisé
Moins fréquentes variantes rouge métallisé
La direction conclut bien vite que la seule auto présentant des caractéristiques similaires était l’Aston Martin DB5.
Il fallut juste modifier le châssis. Un pas de vis remplaça le sertissage pour permettre de fixer la carrosserie au châssis. Cette modification fut conservée jusqu’à la fin de production du modèle. Cette version, peinte d’un beau vert cru est toujours équipée de jantes en acier, ce qui en fait une exception pour une Aston Martin DB5 « made in France ». A contrario, l’Alfa Romeo 2600 partie en Espagne et vendue en étui individuel sera produite vissée !
Là aussi ce sera une exception. Au retour de l’outillage en France, l’Alfa Romeo réintégrera les coffrets caravaning jusqu’au milieu des années 70.
J’ai un faible pour Solido, pour ses produits mais également pour la manière dont M. De Vazeilles a géré cette firme jusqu’à son départ au milieu des années 70.
A la succession de son père, il a donné à cette firme une dimension internationale. Le choix judicieux et inspiré des modèles reproduits y est pour beaucoup. Je n ‘hésiterai pas à dire qu’entre les années 60 et 70, Solido est la firme qui a le mieux reproduit les plus belles autos du moment.
Prenons la firme Aston Martin. Voilà bien une marque automobile racée. En l’espace de quatre ans, Solido a inscrit trois autos de Newport Pagnell à son catalogue.
C’est bien là une marque du goût de son dirigeant. Il était également important d’être le premier « à sortir » la reproduction de l’auto. Ce critère avait beaucoup d’importance pour M. De Vazeilles. Etrangement, le modèle du jour, la DB5, n’attira personne. Corgi Toys sera la seule marque à en offrir une reproduction avec la fameuse version de Goldfinger. Dinky Toys passera à travers et essaiera de se rattraper avec une version cabriolet et plus tard un coupé DB6.
Solido mettra en œuvre tout son savoir-faire au service de la reproduction de l’Aston Martin DB5. Les modèles bénéficient de la suspension, présente depuis la première référence de la série 100.
Aston Martin Solido bleu foncé métallisé; Peu fréquente
Aston Martin DB5 rouge sang. La plus rare à mes yeux
palette de couleurs
variantes de couleur et d’intérieurs
Solido Aston Martin DB5 jaune. Assez peu fréquente couleur
Aston Martin DB5 bronze
Solido les dote également de portes ouvrantes : elle a été la première à proposer cette caractéristique sur la Lancia Flaminia portant la référence 121. En fait Solido a habilement retravaillé le moule de sa DB4 sortie quelques années plus tôt. Ceci est bien visible notamment au niveau du châssis. La transformation a été réalisée de main de maître. Le résultat est excellent et la ligne de l’auto très bien rendue. A l’exception d’un modèle particulier, elle est toujours équipée de jantes à rayons injectées en zamac. Au départ de la production, ces jantes sont brutes. Elles recevront au milieu de l’année 1965 un traitement chromé qui améliore le rendu. C’est à ce moment que le châssis sera peint de couleur noire en place de la couleur grise. Au cours de sa carrière l’Aston Martin recevra de nombreuses couleurs.
Cette auto peut constituer un thème de collection à part entière. On peut y ajouter aussi pour une couleur identique les variantes de couleurs de sièges. Ainsi, une version dans une couleur de base, turquoise ou vert métallisé, prend une saveur particulière lorsque l’intérieur est de couleur rouge et non de couleur blanche. La rareté n’est plus du tout la même. Comme très souvent, les couleurs tardives, toujours équipées d’un châssis de couleur noire sont les plus rares. Je signalerai la version rouge sang et celle de couleur bleu foncé métallisé comme étant moins fréquentes. La version rouge métallisé, peu courante également, semble avoir été principalement distribuée à l’exportation.
L’occasion est trop belle et je ne vais pas la manquer de vous présenter des « auto- écoles » made in France. Nous sommes de piètres conducteurs et pourtant les fabricants de miniatures français ont dès notre plus jeune âge essayé de nous apprendre le code de la route et les bonnes manières au volant.
Dinky Toys vit dans la sécurité routière un bon levier pour développer ses ventes. L’idée était excellente d’offrir un panneau de signalisation avec ses miniatures, ainsi qu’une explication, un dépliant et même une assez rare carte servant à placer les panneaux pour mieux les identifier. Une auto-école fut programmée sans suite (voir le modèle Simca P60).
Clé proposa une série d’auto-écoles. Il est très difficile de lister ces modèles. Peu d’entre-eux furent produits. Par ailleurs, le panneau sur le pavillon de l’auto était surdimensionné ce qui le rendait très fragile. Beaucoup ont dû le perdre en route, peut être pour ne pas avoir respecté les panneaux indiquant la hauteur maximale sous un tunnel ! Je connais cette Simca 1000 et une Simca P60.
Norev proposera aussi ses versions auto-écoles. Elles ne connaitront pas un grand succès, à l’instar de la Peugeot 104 « auto-école de la mairie » de chez Solido.
Le fabricant le plus prolifique de modèle auto-école fut Minialuxe. Ce dernier avait créé une gamme d’auto-écoles dans son catalogue.
Minialuxe Reanult 10 major auto-école
Clé Simca 1000 auto-école
Minialuxe Citroën Dyane auto-école
Minialuxe Fiat 124 auto-école
Minialuxe Simca 1100 auto-école
Minialuxe Peugeot 204 et Simca 1000 auto-école
Ce produit était proposé au même titre que la gamme police ou Allo Taxi. Ainsi, il est presque certain que toutes les autos de la gamme du milieu des années 60 ont existé en version auto-école. Même si le panneau de pavillon est moins grand que celui de Clé, il est également très fragile. La déclinaison de la gamme disponible en version auto-école était une technique commerciale efficace pour écouler le matériel auprès des revendeurs. Le succès de Minialuxe était moindre que celui de Norev, et la marque devait utiliser toutes les ficelles pour écouler ses produits. Les coffrets, nombreux, variés, parfois originaux, ont trouvé leur clientèle.
Pour conclure, il me semble bien que l’éducation routière doit se faire dès le plus jeune âge, dès l’école primaire. Ces miniatures et ces panneaux étaient de bons moyens pour découvrir le monde de la route. J’ai récemment acquis un manuel scolaire qui base son enseignement sur l’éducation routière. Le code de la route est ainsi prétexte à des problèmes mathématiques, des rédactions de français et des dictées. Je vous livre un petit problème : « Pour aller du Havre à Rouen un conducteur prudent met habituellement 1h 30mn. Sachant que la distance à parcourir est de 90 km, quelle est sa vitesse horaire ? Un autre automobiliste, imprudent sans doute veut faire ce parcours à 75 km à l’heure de moyenne. Combien gagnera-t’-il de minutes sur le précédent conducteur s’ils partent à la même heure ? Ce résultat est-il intéressant ? » Comme vous pouvez le constater, après le calcul il y a l’analyse du résultat sous l’angle de la sécurité. Solution la semaine prochaine. La réponse selon laquelle « il vaut mieux prendre le train car c’est moins dangereux et plus rapide » est éliminatoire.
Auto Jaune Le Blog de Vincent Espinasse collectionneur