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Où allons-nous ?

Où allons-nous ?

La mention « simple, robuste et bien français, ces deux derniers mots soulignés, sur la publicité, ne manque pas de questionner.

C’est ainsi que Renault présente en 1950, son nouveau tracteur agricole.

Il faut flatter le sentiment national dans cette période d’après -guerre. Pour les concurrents étrangers de Renault, au regard des perspectives de ventes, le marché du tracteur en France est perçu comme un Eldorado. La France est en retard dans la mécanisation des outils agricoles. Tout est à faire. Les concurrents, allemands notamment, sont aux aguets. Cette mention sur la publicité est loin d’être anodine. La perspective du traité de Rome en 1957, avec l’union douanière et la libre circulation des biens s’apparente à une menace pour les petits fabricants nationaux de tracteurs, français, allemands ou italiens.

D’ailleurs en 1962, la régie Renault va acquérir la branche agricole de Porsche, « Porsche Diesel ». La Régie profitera de cette ouverture pour exporter en Allemagne ses tracteurs. C’est à cette occasion qu’une partie de la production des tracteurs Renault passera du traditionnel orange au rouge.

Jean-Marc Bougan, amateur de miniatures agricoles m’avait raconté que Porsche était fort implanté en Alsace. Renault avait donc choisi, pour une partie de sa production, de reprendre la couleur des tracteurs Porsche, le rouge, afin de ne pas déboussoler une clientèle fidèle. Je ne sais si cet artifice a suffi à rassurer.

Parallèlement, Renault modifie l’orange de sa production initiale. Il s’éclaircit pour devenir saumon. Ses concurrents français, Vendeuvre et surtout Someca, le bras armé de la Fiat dans le secteur agricole avaient également choisi l’orange comme identifiant visuel. En modifiant sa teinte initiale, Renault se démarque de ses concurrents.

C-I-J s’adaptera à la réalité. Une partie de ses tracteurs miniatures sera finie de couleur rouge et l’autre de couleur saumon. La firme de Briare s’adaptera également en modifiant les faces avant (radiateur et plaque d’immatriculation). Ces modèles sont peu fréquents et souffrent souvent de métal fatigue.

Les miniatures promotionnelles de tracteurs allemands ne risquent pas, elles, de connaitre ce type de problème. Elles sont toutes injectées en plastique.

Du moins dans la période contemporaine à ces années-là (1950-1965). On peut y voir deux raisons : la grande maîtrise technique de cette matière par les industriels allemands, et le faible coût de revient, ce qui a son importance pour un objet promotionnel.

Au gré de mes voyages en Allemagne, j’ai donc constitué un petit ensemble de tracteurs, avec leur boîte promotionnelle souvent très évocatrices d’une atmosphère. D’un constructeur à l’autre, elles varient, et donnent une indication sur le message envoyé par ce dernier.

L’échelle de reproduction, tourne autour du 1/32, au diapason de ce qui se faisait en France. Encore une fois, ce sont les figurines agricoles qui ont déterminé celle des tracteurs miniatures. Il y a quelques exceptions, le Hanomag et le Fahr de chez Wiking.

Un constat s’impose en voyant ces marques qui étaient encore présentes dans ces années cinquante-soixante, c’est qu’elles ont pratiquement toutes disparues. Elles ont été victimes de restructurations et de regroupements, pour finir au sein d’un groupe de stature mondiale comme John Deere ou New Holland. C’est un exemple de la mondialisation qui n’épargne que peu de domaines économiques.

Des Société Française Vierzon ou des Hanomag, des Renault ou des Lanz, il nous reste ces merveilleuses maquettes promotionnelles. Elles avaient vocation à fidéliser la clientèle. Elles devaient aussi faire rêver l’enfant qui était censé reprendre l’exploitation afin qu’il se souvienne, le moment venu, combien il avait aimé son Hanomag 55 ou son Lanz Bulldog identique à celui du père.

Le titre cette série de trois blogs n’est autre que celui d’une toile de très grand format peinte par Paul Gaugin   » D’où venons-nous? que sommes-nous ?où allons-nous ? ».

Cette oeuvre de Paul Gaugin résume les trois âges de la vie sur une même surface. Il m’est apparu comme une évidence pour décrire la mutation de la civilisation française et l’exode rural du siècle dernier, la lente mécanisation du monde agricole et enfin la disparition des constructeurs de tracteurs de taille moyenne au profit de quelques géants du secteur. Le tout vu par le prisme de la production des jouets agricoles .

Je vous invite à les lire dans l’ordre.

« D’où venons nous ? »  premier épisode

« Que sommes nous? »second épisode

Et Dieu créa la femme, puis les RD Marmande !

Et Dieu créa la femme, puis les RD Marmande !

« Ce sont des oeuvres d’art ! Il n’y pas de doute, c’était un artiste. Chaque modèle est unique. A voir les prix que j’ai pu en tirer, j’ai compris que j’avais affaire à des investisseurs ! D’ailleurs, pour tout vous dire, dans mes clients j’ai des collectionneurs suisses ! »

Ces propos n’émanent pas d’un négociant d’oeuvres d’art ni d’un conseiller en placements financiers désireux de me faire profiter de juteuses opportunités.

Ils m’ont été tenus par un vendeur qui officie sur le site de ventes aux enchères en ligne d’Ebay. Je l’avais contacté afin de lui faire une offre sur un ensemble de modèles RD Marmande, offre que je n’ai finalement jamais faite.

Sa perception du fabricant m’avait sans doute contrarié. En tout cas, elle ne correspondait pas à la vision que j’avais de ces modèles.

Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir si les RD Marmande sont des « œuvres d’art  » ou non.

La mention qui figure sur les étiquettes collées sur le châssis de ces miniatures, « Création RD Marmande » me paraît tout à fait appropriée.

Nous parlerons donc de « création », il y aurait un manque de modestie à parler « d’œuvre d’art » pour des petites autos.

Uniques les RD Marmande ?

Ces propos tenus au sujet des RD Marmande me sont revenus quelques jours plus tard, au musée d’Orsay, en visitant l’exposition intitulée « Le modèle noir ».

A l’entrée de l’exposition, une habile mise en scène dirige l’œil du visiteur vers le fond de la première salle : une cloison découpée met en évidence l’Olympia d’Edouard Manet.

Deux salles plus loin quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le même tableau. Il ne s’agissait pourtant pas de l’œuvre préparatoire qui figurait à côté de l’original.

Non, c’était une copie. Son format était inférieur à celui de l’œuvre originale, et son auteur bénéficie aujourd’hui d’une notoriété sans doute supérieure à celle de Manet.

C’est Paul Gauguin, fervent admirateur de l’oeuvre de Manet, qui en a exécuté une copie. Modestement, il a porté sur la toile la mention « D’après Manet ». Gauguin emportera à Tahiti la photo de son forfait, la toile restera en France. A une jeune tahitienne qui lui demandait si Olympia était sa femme, il répondit que oui !

« Je fis ce mensonge ! moi le tané (l’amant) de la belle Olympia ! » (Noa Noa) »

Paul Gauguin "copie de l'Olympia de Manet" (1891)
Paul Gauguin « copie de l’Olympia de Manet » (1891)

J’ai donc vu deux « Olympia », dans la même exposition. Seuls quelques détails les différenciaient. La seconde est un hommage à l’auteur de la première.

 

La preuve par deux.

Les modèles RD Marmande sont considérés par beaucoup d’amateurs comme uniques. Je vais pourtant vous montrer un échantillon de modèles réalisés au moins en deux exemplaires, un peu comme « l’Olympia » décrite plus haut, prouvant ainsi que ces miniatures ne le sont pas. Il s’agit en fait de petites séries.

Les modèles RD Marmande réalisés en un seul exemplaire sont exceptionnellement rares. Cela se vérifie par le fait qu’une grande majorité des modèles portent un numéro de série.

La plupart des modèles a été réalisée à plus de 10 exemplaires chacun, certains à plus de 30. Michel Sordet me raconta que la Ferrari 250 GTO 64 avait été réalisée à 150 exemplaires. Effectivement, l’exemplaire que je possède porte déjà le numéro 140. Les autres déclinaisons de Ferrari GTO font chacune partie d’une série distincte.

Raymond Daffaure pouvait étaler sur un an, parfois beaucoup plus, la réalisation d’une série. C’est grâce aux dates indiquées au stylo bille sur les étiquettes que nous pouvons savoir cela. Précisons qu’il a commencé à dater ses modèles à partir de 1963.

Le fait d’avoir eu quelques modèles en double m’a permis de mieux appréhender le processus de fabrication.

Prenons le cas de la Morgan +4 cabriolet de 1950. Dans la collection récemment acquise, notre collectionneur en avait trouvé deux. Il est possible qu’il ait été troublé par les indications que Raymond Daffaure avait portées sur les étiquettes, Morgan+4 et Morgan plus four, puis reportées  sur ses listes de vente qui faisaient office de catalogue.

Dans le cas de notre Morgan il s’est écoulé trois ans entre l’exemplaire numéro 6 et l’exemplaire numéro 10. Il s’agit pourtant bien de la même auto. Quelques petits détails les différencient .

Plus intrigante est la HRG des 24 heures du Mans 1949 qui remporta sa classe (1100-1500cc) cette année-là. Notre collectionneur a pu se laisser abuser par la dénomination erronée de Raymond Daffaure. En effet, ce dernier a d’abord daté l’auto de « 1947 ». Or, les spécialistes savent qu’il n’y pas eu d’épreuve cette année là. Raymond Daffaure a donc corrigé son erreur et indiqué par la suite 1949. On pouvait croire qu’il s’agissait d’une autre auto. On lui passa ensuite commande d’un second modèle.

Il se trouve que j’en possédai déjà une en collection. Je me suis donc retrouvé avec trois exemplaires, tous différents : trois nuances de vert allant du vert anglais au vert très pâle. Trois  traitement différents de la partie arrières, capot moteur équipé ou non d’une prise d’air, portière carénée ou non. On pourrait croire à trois autos différentes, pourtant il s’agit bien de la même.

A la décharge de Raymond Daffaure, la documentation devait être bien difficile à se procurer, et c’est sans doute la cause de ces quelques errances. Pour s’en convaincre, on s’aperçoit qu’au fil de la production, il corrige ses erreurs. On imagine que les amateurs devaient les lui signaler.

Ainsi observez cette superbe Lagonda sport 12cylindres du Mans 1955. Sur l’exemplaire numéro 4 de 1967, il a positionné le numéro de course sur le capot, à gauche. Or, il était à droite. Sur l’exemplaire numéro 27 de 1975, il figure en bonne place.

On imagine qu’il tenait un fichier avec la progression de ses numéros de série. Il s’est écoulé huit années entre ces deux modèles. On appréciera aussi le traitement très différent des calandres.

La même remarque vaut pour la superbe BNC du Mans 1929. Là, les deux exemplaires ont été produits la même année, cela se ressent dans le traitement des formes qui sont très similaires, aux détails de découpe des portes près. On peut imaginer qu’il les a réalisés en même temps. L’erreur de positionnement des numéros de course a été logiquement rectifiée sur l’exemplaire le plus récent.

Pour la Porsche Sport coupé de la Targa Florio c’est sur la reproduction des pots d’échappement que les rectifications seront opérées. A l’époque où nous faisions des maquettes au 1/43 avec mon père je me souviens comme il était difficile de trouver des clichés des faces arrières des autos de course.

Lorsque Jean-Marc Teisseidre et Christian Moity ont publié en 1978 leur premier annuel consacré aux 24 Heures du Mans, ils ont souligné cette lacune en s’efforçant d’y remédier.

Mais les différences les plus fréquentes entre deux miniatures identiques RD Marmande sont celles relatives aux dimensions. Raymond Daffaure a souvent dû improviser avec les quelques clichés qu’il avait.

Je relisais dernièrement les propos de Jean de Vazeilles, patron de Solido. Il indiquait que les agents du bureau d’étude devaient souvent aller remesurer les voitures à reproduire, car les cotes fournies par les constructeurs n’étaient pas fiables.

Dans ce contexte, qu’il y ait 2 cm d’écart entre les deux CD Peugeot du mans 1967 ne me semble pas si important. La plus grande des deux, plus juste dans son traitement, date de 1968.

Les deux Renault 40cv de record sont plus intrigantes. Leur production s’étale entre 1962 et 1967. On pourrait croire à deux autos différentes . Les indications du record sont érronées, aucune des deux n’est bonne !

On peut faire les mêmes commentaires au sujet de la DB Panhard 196 baptisée « la vitrine ».

Sur les deux Bugatti Type 46, outre la couleur, c’est l’ajout d’un pare-chocs avant qui fait la différence.

Sur certaine autos, comme les deux Amilcar Sport 1936 et les deux Bugatti 4,9 monoplaces, pourtant réalisées toutes les deux avec un an d’écart, les différence sont peu importantes.

On pourrait continuer ainsi pour chaque miniature.

On peut enfin s’interroger sur l’intérêt de collectionner ce type de produits comportant des approximations, des défauts, des erreurs.

Justement, c’est peut être cela le charme des RD Marmande. Si vous recherchez des miniatures parfaites, avec des peintures brillantes, des chromes étincelants, passez votre chemin.

Toutes les RD Marmande ont la même patte. Elles sont reconnaissables, identifiables au premier coup d’oeil. En cela, elles forment un ensemble exceptionnel.

Toutes ces miniatures portent la fameuse étiquette, elles sont le fruit du travail d’un même homme. C’est unique dans l’histoire du modelisme automobile. Du choix du modèle à la recherche de la documentation jusqu’à l’expédition vers le client, Raymond Daffaure faisait tout, seul dans sa cuisine.

Comme il n’y a qu’une Olympia de Manet, chaque miniature Raymond Daffaure est unique, même s’il a produit ses modèles en série.

Pensez-y lorsque vous en tiendrez une en main. Au départ c’est un simple bout de bois, un bout de sapin. A l’arrivée c’est une miniature, que l’on peut identifier avec ses défauts et ses qualités, sans même la retourner pour lire l’étiquette. C’est le résultat d’un savoir-faire exceptionnel.

Je ne connais pas d’autre exemple de miniatures automobiles possédant un tel pouvoir de fascination.

« Tant pis pour l’exactitude »

« Tant pis pour l’exactitude »

« C’est un effet de vignes que j’ai vu à Arles. J’y ai mis des Bretonnes. Tant pis pour l’exactitude ». Ces mots sont de Paul Gauguin dans une lettre qu’il adresse au peintre Emile Bernard qu’il avait rencontré à Pont-Aven.

Ensemble, ils avaient développé une théorie inspirée des estampes japonaises basée sur la simplification et les couleurs.

Pour Gauguin, l’important dans son tableau intitulé « Misères humaines » ou « Les vendanges à Arles » c’est l’effet de couleurs. Plus tard, dans sa période tahitienne, il prendra encore plus liberté. Ainsi le public le moquera pour son tableau « Ararea » l’un des plus célèbres, et pour le chien rouge placé au premier plan.

Dans l’histoire de l’art, nombreux sont les artistes qui ont suscité la polémique avant d’accéder à la reconnaissance. C’est inévitable. Le public a besoin de temps pour apprécier et comprendre ces évolutions. Le collectionneur russe Sergueï Chtchoukine, amateur éclairé dont nous avons pu admirer il y a peu de temps une partie de la splendide collection achetait notamment des oeuvres de Picasso.

Cependant il déclarait ne pas toujours le comprendre. Il avait eu cette phrase que j’aime beaucoup : « C’est probablement lui qui a raison et pas moi ».

« Tant pis pour l’exactitude » disait donc Paul Gauguin. Cent ans plus tart, on comprend la portée de la phrase tant le sujet est ailleurs dans son tableau.

Certes, il y a peut-être une forme de provocation chez l’artiste dans le fait de placer des bretonnes à Arles, pour faire les vendanges. Mais on sait que quelques mois auparavant il sillonnait les routes du Finistère et que ses carnets étaient remplis de croquis de paysannes pris sur le vif. Il est probable que la posture et l’authenticité des ces paysannes l’avaient inspiré au point qu’il ait souhaité les recycler et les replacer en Provence.

La direction des « Jouets Citroën » semble avoir tenu le même raisonnement quand elle a décidé d’offrir aux enfants des reproductions de Citroën T23 semi-remorque chenillé. « Tant pis pour l’exactitude, ils sont si beaux ces tracteurs semi-remorques ! » aurait pu s’écrier le directeur commercial des Jouets Citroën.

J’ai cherché. J’ai questionné des amateurs. Nulle trace de ce type de véhicule dans la réalité.

On sait juste que l’ingénieur Kégresse a travaillé pour Citroën en adaptant son brevet d’autochenille qui finira d’ailleurs aux Etats-Unis et qui sera même à l’origine du fameux White Half-track de la seconde guerre mondiale.

LaCroisière Noire (1924-1925) et  la Croisière Jaune (1931-1932) rendirent populaires les autochenille, ces véhicules taillés pour l’aventure. En fait, ce sont les dérivés militaires de ces camions chenillés, notamment les tracteurs d’artillerie conçus pour tracter les lourds canons sur les champs opérationnels, qui connurent le plus de succès dans la réalité. Pourtant, « les Jouets Citroën » ne déclinèrent aucune version militaire. Il est assez intéressant de faire un parallèle avec la firme allemande Märklin qui à la même période consacre une page complète aux véhicules militaires. En France, les fabricants de jouets sont à l’image du pays et de ses dirigeants qui ne veulent pas voir arriver le conflit.

On connait cependant quelques rares exceptions dont la très drôle Citroën dite « Traction militaire ». (Voir le blog consacré à ce sujet).

Parmi les versions proposées par « les Jouets Citroën », une seule semble crédible. J’ai d’ailleurs une belle anecdote au sujet de cette miniature. Dans les années quatre-vingt-dix, un monsieur âgé est venu me trouver au magasin. Il venait du Jura et avait emmené dans ses bagages quelques jouets à céder, tous issus de son coffre à jouets d’enfant.

Au milieu de son petit trésor, il y avait un superbe Citroën tracteur chenillé semi-remorque forestier.

Il m’a expliqué qu’il s’agisssait du jouet le plus cher à son coeur car, venant d’une région aux forêts profondes, il avait été bercé enfant par ces engins chenillés tractant les grumes. Il est bien évident que ce type de camion n’a d’utilité que dans ces conditions d’utilisation : adhérence précaire, terrain dénivelé, lourde charge à tracter.

Si la superbe version avec la remorque emplie de sable peut paraître crédible, il est bien évident que les autres déclinaisons sont assez farfelues.

J’ai un faible pour la rare version citerne arborant le décalque en papier issu des jouets Citroën « Mobiloil » en tôle.

La remorque chargée de caisses est d’une rare poésie. On l’imagine sur les quais du port de Marseille ou du Havre près d’une grue, prête à être déchargée. Idem pour celle transportant les tourets.

Il faut signaler ici que toutes ces versions existent aussi équipées « simplement » de jantes avec pneus « Michelin » en place des poulies et des chenilles. Trouver les modèles avec les chenilles d’origine est une véritable gageure.

On imagine que les « Jouets Citroën » ont assez vite retiré ces versions au profit de celles équipées de jantes à pneus. Les rassembler toutes m’a demandé près de 30 ans. Collectionneurs, ouvrez grands vos yeux devant ces jouets extraordinaires et poétiques.