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La Peugeot 203 des congés payés

La Peugeot 203 des congés payés

Avec cette Peugeot 203 nous sommes en présence d’une miniature de conception simple. Une carrosserie monobloc en plastique injecté, sur laquelle est simplement collé un châssis en plastique de couleur noire.

Peugeot 203 Minialuxe
Peugeot 203 Minialuxe

Les phares sont les seules pièces rapportées. La finition de la calandre et des pare chocs est réalisée au pinceau, de couleur argent. Les jantes, sur les premières séries sont de diamètre généreux, de couleur orange, et équipées de pneus crampons de couleur gris. Elles étaient communes à toute la série. Elles sont surdimensionnées sur notre modèle. et étaient davantage appropriées aux Aronde, Vedette ou autre Frégate.

Il faut dire que notre Peugeot 203 est un peu ramassée, mais le charme opère.

Les teintes retenues par Minialuxe au début de la production sont attrayantes : les couleurs acidulées semblent tout droit sorti d’un film de Jacques Demy. La particularité des modèles photographiés est qu’ils sont équipés d’une galerie et de 3 valises. Minialuxe équipera ainsi l’ensemble de ses premiers modèles. La galerie est simplement maintenue par 4 points de colle. En proposant cette variante, Minialuxe a bien compris l’intérêt des enfants pour les accessoires. L’idée sera reprise plus tard par des firmes comme Corgi toys et Dinky toys qui livreront leurs modèles avec des valises, malles et sacs à mains à placer dans les coffres.

Ces accessoires faisaient la joie des enfants et plus tard celles des collectionneurs !

Mais il faudra attendre des firmes comme Spot on pour voir réapparaître des galeries équipées de bagages, fleurant bon les départs en congé… et les embouteillages !

Noël à Milan avec PM Presofusiona Mecanica

Il y a des noms de fabricants de jouets qui pour moi évoquent instantanément le rêve. PM, Presofusiona Mecanica, en fait partie. Cette firme éphémère est peu connue des collectionneurs. Il semble que sa production n’ait jamais passé les frontières italiennes.

Il a fallu les ouvrages de Paulo Rampini ainsi que quelques photos dans la revue « ma collection » de Michel Sordet pour nous faire découvrir ces joyaux.

PM c’est un univers. Ses concepteurs ont créé autour des véhicules toute une infrastructure : panneaux, barrières, passages à niveaux, pompes à essence tourniquets… et bien d’autres encore.

Tout un ensemble d’accessoires permettant de recréer en miniature un monde virtuel. Le coffret est présenté dans un cartonnage coloré faisant penser aux boîtes que l’on trouvait au moment de Noël dans tous les pays latins (Espagne, Portugal, Italie). Les autos sont des Lancia. L’échelle retenue est environ le 1/41. La disposition des objets à l’intérieur du coffret est attrayante : au centre un îlot couvert abritant une jolie pompe à essence ; devant, sur le coté, un présentoir avec des bidons d’huile ; des panneaux de direction. Le décor est planté, celui d’une petite station service. J’ai acquis ce coffret… en Angleterre. Il provient de chez Mike Richardson qui le vendit sous mes yeux à un autre collectionneur britannique. Je mis longtemps à trouver la pièce qui allait décider ce collectionneur à s’en séparer. Je n’en ai jamais revu un autre. Il y a sûrement eu de nombreux autres coffrets chez ce fabricant.

J’en profite pour vous présenter un autre joli coffret avec trois autos qui devait faire la joie des mécaniciens en herbe : les autos sont à assembler à l’aide du tournevis fourni dans le coffret.

Bien que ces deux coffrets présentent les mêmes voitures, j’ai plus d’attirance pour le premier, « autoservizio »sans doute à cause de la présence de la présence de la station service et d’une présentation globalement très esthétique.

Vilmer Opel Caravan

Une caravane danoise en Norvège

La vie d’un modèle n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Comme nous l’avons vu précédemment avec l’étude de la Volvo PV444, le fabricant danois Vilmer avait essayé de se lancer dans la reproduction de miniatures automobiles. Le second modèle qu’il produisit se révéla original. Vilmer s’orienta vers un break, ce qui n’est jamais un choix facile pour un fabricant de jouets. Bien souvent, pour amortir l’outillage il faut décliner le modèle en version police, ambulance, pompiers. Rares ont été dans l’histoire du modèle réduit les versions break qui ont rencontré le succès commercial. L’Opel de chez Vilmer n’échappera pas à cette règle.

Opel Caravan Vilmer et Minicar
Opel Caravan Vilmer

Réduite à une échelle peu fréquente, entre le 1/43 et le 1/50, la miniature offre un aspect agréable du fait de sa conception. En effet Vilmer habille ses miniatures d’une finition bicolore qui est réalisée à l’aide d’une décalcomanie appliquée sur le pavillon. C’est un modèle peu fréquent et fragile. Les boîtes chez Vilmer sont particulièrement rares. Je n’ai que très rarement rencontré ces autos en dehors du Danemark et je ne pense pas qu’elles aient été exportées. Du reste, même au Danemark elles sont difficiles à se procurer.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Un jour pourtant, mon regard a été attiré par un modèle qui possédait une finition inhabituelle. Il avait une jolie teinte métallisée et surtout, la découpe bicolore était réalisée au niveau de la ceinture de caisse, au pochoir.

Comme toujours, le collectionneur se doit d’être curieux. Le modèle en main, j’ai découvert sur le châssis une inscription qui m’a stupéfié : « Minicar made in Norway ». L’authenticité ne faisait aucun doute.

Nous étions en présence d’une fabrication norvégienne réalisée à partir d’un moule d’origine danoise. C’est toujours la même démarche qui conduit de petits industriels, notamment des industriels danois, à louer des moules à l’étranger. Nous connaissions les versions norvégienne des marques Tekno et Lego. Il nous faut désormais ajouter les versions Vilmer.

J’ai trouvé, bien plus tard un second modèle mais la surprise a été moins grande.

Vilmer Volvo PV444

Une Volvo PV444 à l’épreuve du temps

Au début des années 80, lors de mes premiers voyages à Göteborg, j’avais été surpris de voir dans les rues de très nombreuses Volvo PV544. Ces modèles semblaient hors du temps dans le flux de la circulation et illustraient la réputation de solidité du constructeur Suédois.

Vilmer Volvo PV444
Vilmer Volvo PV444

Curieusement, elles étaient bien plus nombreuses que le modèle qui avait suivi chez Volvo, le modèle Amazon. C’est la version break, dit duett qui me plaît le plus. Je me souviens avoir également vu des versions pick-up. Au bout d’une dizaine d’années, au milieu des années 90, comme par magie, elles ont disparu du paysage automobile. Il y a fort à parier qu’elles ont été victimes de nouvelles normes techniques. Nous assisterons chez nous au même phénomène, d’abord avec les véhicules industriels, puis avec les véhicules particuliers. Ainsi, si dans mes premiers voyages je croisais des autos des années soixante, il n’y avait déjà plus de camions de cette époque. Les normes techniques qui arriveront plus tard chez nous avaient déjà écarté ces véhicules de la circulation. La sécurité routière a toujours été un cheval de bataille du gouvernement suédois.

Des amis suédois m’ont expliqué qu’il était logique de trouver des autos bien conservées malgré le fait qu’elles circulent depuis plus de 30 ans. En fait, sans vouloir minimiser les mérites du constructeur suédois, le bon état de ces véhicules trouve son origine dans une autre cause.

Pour acquérir une bonne auto « ancienne », il suffisait de partir dans le nord de la Suède, là où les routes sont enneigées une grande partie de l’hiver et où les propriétaires laissent facilement tout l’hiver l’auto au garage, préférant les transports en commun. Ainsi les carrosseries ne subissent pas la corrosion due à la neige et au sel.

Inversement les citadines qui circulent dans les agglomérations dont les voies sont dégagées et salées en hiver affichent des bas de caisses en dentelle. C’est pourquoi les amateurs de voitures anciennes mettent le cap au grand nord pour récupérer des autos en bon état.

Pour illustrer ce souvenir, j’ai choisi de vous présenter une Volvo PV peu fréquente :  Volvo PV444, qui se singularise par son pare-brise en deux parties. Tekno ne produira que des PV544, avec pare-brise panoramique. Ce sont ces dernières que je croisais dans les rues de Göteborg. Vilmer est une firme atypique. Discrète, elle a beaucoup exporté aux USA. Il n’est pas rare de croiser des productions Vilmer, notamment des reproductions de Chevrolet et de Dodge de l’autre côté de l’Atlantique. Devant le petit succès commercial de ses camions, Vilmer voulut sans aucun doute concurrencer son rival danois, Tekno. Vilmer se lança alors dans la reproduction de berlines. Le succès n’a pas été au rendez-vous. L’échelle de reproduction est légèrement inférieure au 1/43. Je ne connais que quatre couleurs. Lors d’un récent voyage en Scandinavie, j’ai pu acquérir une curieuse miniature. J’ai tout de suite vu dans cette reproduction le modèle qui avait inspiré cette reproduction en plastique: le modèle Vilmer. En raison de la nationalité du vendeur, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une copie finlandaise. Comme je l’interrogeais sur le sujet, il m’a indiqué qu’il était d’origine hongroise et que c’est en Hongrie qu’il avait trouvé ces modèles. Il m’a encore expliqué qu’à l’instar de ce qui s’était passé dans l’ex-Allemagne de l’Est, tous les magasins de jouets avaient été dévalisés par les collectionneurs occidentaux, avides de stocker des miniatures disparues de la circulation. La Hongrie a la particularité d’avoir eu des unités de fabrication de Matchbox et de Siku. Les moules de ces fabricants connaissaient une seconde vie de l’autre côté du rideau de fer.

L’Ami espagnol

Comme une grande partie des moules de miniatures Solido, les moules des Ami 6 ont fini par arriver en Espagne. La version break présentée possède l’ultime modification du châssis : il est donc évident que Dalia a récupéré cet outillage lors de l’arrêt de la production de l’Ami 6 break en France.

Citroën Ami 6 Dalia
Citroën Ami 6 Dalia

Le modèle connaîtra plusieurs versions, la plus célèbre étant la version sanitaire. Celle-ci a d’ailleurs réellement existé en France. Pour plus de réalisme, Dalia a occulté les vitres passager. Il n’y a pas de brancard.

La finition la plus classique est celle de la Croix-Rouge. Trois décalcomanies habillent et finissent cette version. Je me souviens avoir vu, il y a fort longtemps, une version avec les croix faites au pinceau.

Le modèle était en boîte et en état neuf, et je pense qu’il était d’origine. Intéressons-nous maintenant à une version plus exotique qui a reçu des décalcomanies Falck Zonen, entreprise danoise, en provenance de chez Tekno. En fait, il n’y a rien d’incongru car les firmes Tekno, Solido et Dalia avaient toutes des liens entre elles. Ainsi, on peut supposer que lorsque Tekno avait confié ses moules du Ford Taunus à Dalia, il lui avait également livré des décalcomanies. Certes, Dalia a pris quelques libertés et les a utilisées sur d’autres modèles de sa gamme, préférant décorer sa version Ford Taunus ambulance d’une « cruz roja ». Parmi les modèles qui ont reçu cette décalque Falck Zonen, il y a la Mercedes 220 SE coupé avec gyrophare.

A ma connaissance, il n’y a jamais eu de Dalia exportée au Danemark. Si tel avait été le cas, j’en aurais rencontré lors de mes nombreux séjours.

Par contre, d’autres pays ayant peu de liens avec la culture ibérique ou la langue de ce pays en ont importé. Je pense à l’Italie, mais surtout au Japon qui a importé des Dalia dans les années 70. C’est ainsi que quelques correspondants japonais m’ont procuré au fil des ans de nombreux modèles, comme cette fameuse Citroën Ami 6 Falck Zonen !

Enfin, à propos de Dalia, il ne faut pas occulter une histoire qui concerne les consommateurs français. Les Dalia étant vendues moins cher que nos Solido, certaines boutiques françaises en ont importé. Le phénomène a d’abord touché les boutiques à proximité immédiate de la frontière espagnole, puis s’est étendu à toute la région Midi-Pyrénées. Solido a dû intervenir afin de faire cesser ces importations qui lui faisaient concurrence. Mais on sait que certaines boutiques se sont arrangées pour contourner cet obstacle. Le magasin Manou, au Mans, et le magasin Projet, à Paris, en ont vendu. Nous en avons acheté à l’époque. Ces boutiques avaient comme point commun d’être des pionniers, et de s’adresser déjà aux collectionneurs. La qualité de ces dernières Dalia, était il faut bien l’avouer, inférieure à celle des Solido équivalentes. A la fin de la production, Dalia a multiplié les versions et appliqué ses décalcomanies sans un grand souci de logique.

Pour information, la version de couleur Orange avec une décalcomanie est au couleur « Butano ». Les quatre autres versions sont de classiques break.