phares moulés avec la carrosserie puis rapportés en zamac brut
calandres ornées de cinq barres puis de trois
laques d’immatriculation « TO 19 » puis « TO 16 »
certaines possèdent un anneau en zamac moulé au pare-choc. Il existe aussi deux versions mécaniques l’une avec un système de remontoir à clef et l’autre avec un entraînement du moteur par élastique.
Ce jouet ne reproduit pas un modèle précis. On peut facilement imaginer un châssis de Fiat avec une carrosserie artisanale : cela ce faisait beaucoup à cette époque. Mercury l’a intitulé dans son catalogue : « Aero » : la bien-nommée !
Aero Mercury
Aero Mercury variantes de chassis
Aero Mercury
Aero Mercury
Aero Mercury
Aero Mercury variantes de calandre
Aero Mercury variantes de couleurs sur le dernier modèle
Les Aero Mercury dans leur ensemble dégagent une poésie particulière. Une poésie que l’on ne rencontre qu’avec certaines firmes. Ces jouets sont représentatifs à mes yeux d’une culture. La beauté de la forme est primordiale. Ce que l’on appelle désormais le design est ici exacerbé. Nous sommes en présence d’une forme fluide. On sent que le souci des concepteurs était la recherche de la vitesse. L’aérodynamisme est ici conjugué avec la beauté des formes. On imagine ces autos flanquées d’un numéro de course surgir au détour d’un virage des mille-miles.
Le choix des coloris est également très subtil. Nous sommes en Italie. On cultive le beau. J’ai une grande passion pour cette firme et pour ce pays.
Après le pick-up, vue précédemment, voici la berline d’inspiration américaine de Wiking. On reconnaît tout de suite la patte du fabricant berlinois en raison d’une similitude dans la qualité d’exécution et dans le matériau utilisé.
Comme pour le pick-up l’inspiration américaine est évidente, avec tout de même une petite touche germanique au niveau du traitement des courbes de la carrosserie (voir les Ford Cologne et autres Opel des années ’50).
Wiking proposera également cette carrosserie à l’échelle qui allait faire son succès, le 1/87. Notre auto présentée est bien au 1/43. Nous la possédons dans deux teintes, mais il en existe d’autres. Dans l’ouvrage de Monsieur Schwörzer les teintes noires, bleues marine, crème et grises sont répertoriées.
Nous avons acquis ces autos auprès d’un collectionneur berlinois qui avait négocié dans les années quatre vingt un stock provenant de chez Wiking, constitué certainement de modèles invendus. Tout ces véhicules étaient bien entendu en état parfait.
Berline d’inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking
C’est avec des rencontres de ce type que nous avons pu comprendre le degré d’exigence des collectionneurs germaniques concernant la firme Wiking. Une micro rayure, même infime ne peut que se traduire par une décote. Aussi est-il est fréquent de voir ces collectionneurs équipées d’une loupe. Certes, nous sommes également exigeants, mais pas à un tel degré de maniaquerie.
Mais ces rencontres nous ont conduit à poser un regard plus sévère sur les modèles d’autres firmes spécialisées dans le plastique, dont nous envisagions l’acquisition.
Camionnettes publicitaires allemandes 7 cm ; ces autos sont en bois peint. Le fabricant Erzgebirge fut très populaire en Allemagne mais aussi aux USA en raison notamment de l’importante immigration Allemande en Amérique.
Ces jouets étaient confectionnés dans les régions montagneuses entre l’Autriche et l’Allemagne. Les pièces des modèles étaient distribuées dans des fermes, puis assemblées à la veillée ; les modèles étaient ensuite collectés de ferme en ferme. La production s’est étendue à plusieurs régions… les modèles portent généralement des marquages distincts au niveau des châssis, permettant d’identifier leur la provenance.
Il est inévitable que des variantes de fabrication apparaissent en raison de la diversité des provenances. Si l’ensemble la qualité reste constant, avec un peu d’expérience, il est possible de distinguer des unités de fabrication plus exigeantes que d’autres.
Erzgebirge
Erzgebirge camionette
tout le charme Erzgebirge !
Erzgebirge
Erzgebirge
toute la poésie Erzgebirge !
Les modèles présentés sont particuliers. Il s’agit de modèles promotionnels pour des firmes Allemandes : l’une vante une marque de peinture, l’autre arbore le logo d’une firme spécialisée dans le café. Elles représentent certainement des véhicules réels circulant à l’époque dans Berlin.
Les véhicules sont taillée dans du bois. La décoration est appliquée avec un tampon pour le van, alors que sur la camionnette, la cafetière est décorée à l’aide d’un décalque en papier. Le résultat est convaincant, et possède beaucoup de charme. Ces véhicules publicitaires étaient déjà très prisés auprès des entreprises qui ont rapidement compris l’impact de ces véhicules circulant dans les rues auprès des passants. Il est vrai que l’automobile a de tout temps était une excellent vecteur publicitaire. Il était donc logique que les premiers fabricants de miniatures agissent par mimétisme : nul ne doute que l’effet auprès des enfants à qui étaient destinés ces jouets devait être grand. Pour ceux que le sujet intéresse, je signale l’existence d’un bel ouvrage sur le sujet… dans la langue de Goethe.
La production est dument répertoriée à l’aide de catalogues destinés aux revendeurs. Signalons enfin l’existence de coffrets créés spécifiquement pour Noël, composés de plusieurs véhicules avec mobiliers urbains et maisons, le tout présenté dans de grandes boîtes rondes en bois où les modèles sont disposés en vrac, callés à l’aide de paille (comme les conserves présentées en emballage cadeau dans les épiceries fines)!…
Il s’agit certainement des premiers coffrets cadeaux. Nous reviendrons prochainement sur cette firme, afin de vous faire découvrir d’autres objets.
Les fabricants de modèles réduits se sont adaptés aux modes et aux désirs de leur clientèle. Si le début des années 60 a vu émerger une forte demande pour les bolides de course, la fin de la décennie a vu apparaître un phénomène nouveau, celui des voitures de « style ». On parlerait aujourd’hui de design automobile.
Ces autos étaient sensées montrer au public ce que serait l’auto de demain. C’était une époque où les automobiles devaient faire rêver. Cette vision de l’automobile vient des États -Unis où dès les années 40 les constructeurs ont su mettre en appétit une clientèle toujours friande de nouveautés. Ainsi, à partir du milieu des années soixante, chaque salon de l’auto, particulièrement celui de Paris, mais également celui de Genève, était le prétexte à une débauche d’exercices de style. Tous les bureaux de style italiens étaient sur le pied de guerre. L’on vit ainsi, jusqu’à la première crise du pétrole, une multitude de carrosseries extraordinaires. La devise semblait être « toujours plus ».
Les fabricants de jouets ne pouvaient pas rester insensibles à ce phénomène. Ils se devaient d’offrir à leur jeune clientèle ces exercices de style. On devine cependant la difficulté rencontrée par les industriels : comment amortir un outillage alors que l’on ne pourra pas proposer d’autres versions à partir du moule créé ?
prototype en bois » style 80″ et la photo du catalogue Solido où apparait ce modèle unique
maquette en bois signé Paul Bracq pour Solido
maquette en bois signé Paul Bracq pour Solido
catalogue et maquette en bois signé Paul Bracq pour Solido
maquette en bois signé Paul Bracq pour Solido
maquette en bois signé Paul Bracq pour Solido
Solido va, encore une fois être en avance sur les autres fabricants. Le catalogue 1970 annonce la couleur. Sur la couverture, un joli dessin de Paul Bracq, célèbre styliste automobile, montre une auto sportive, à quatre places, dessinée de profil. Elle ressemble à une Lamborghini Marzal qui aurait été équipée de portes classiques. Au dos de la couverture, une photo présente des dessins tout droits sortis d’un bureau d’étude et des maquettes signées Paul Bracq. La signature apparaît clairement sur le document. En légende de la photo, le catalogue annonce qu’en « nouveautés mondiales » Solido va proposer deux coffrets pour apprenti styliste. Le coffret « style 80 » comporte selon la légende : table de travail, portique de traçage, châssis mannequin, outils spéciaux, jeu de gabarits, notice détaillée, plan complet, cire spéciale. Le tout est rangé dans une boîte mesurant 38,6 cm sur 48,6 cm. Il est intéressant de voir que ces dimensions correspondent à celles des coffrets PL4, Major III ou artillerie B. Il y avait une logique de standardisation. Au vu de la liste annoncée, faire entrer tous ces objets dans ce coffret semble un tour de force ! On remarque que le second article de la série, intitulé « accessoires n°1 » ne comporte pas de dimensions.
On peut imaginer que M. de Vazeilles a été attentif à l’intérêt croissant du public pour ce type d’automobiles et y a vu l’occasion d’être encore le premier à proposer un nouveau produit. En demandant à Paul Bracq, styliste français reconnu, de collaborer à cette aventure, il avait fait le bon choix. Ce dernier est l’auteur du dessin de l’intemporelle Mercedes 230SL pagode et aussi des premières BMW 320,520, 630 et de la BMW Turbo.
Le projet était séduisant mais somme toute irréaliste. On ne transforme pas n’importe quel gamin en apprenti styliste. Par ailleurs un enfant bricoleur, débrouillard et imaginatif pouvait avec de l’Araldite et du Sintofer s’affranchir de ce coffret. Cette fois, M. de Vazeilles avait vu trop loin.
Bertrand Azema a réussi à sauver deux autos sur les trois qui figurent sur le catalogue. Celle de couleur bleue, sur le portique est en fait la même que celle de couleur turquoise, mais tronçonnée en deux. Ces autos sont sculptées dans du bois et peintes. Celle de couleur rouge manque à l’appel. Si vous observez bien la photo, on peut reconnaître les formes et la couleur de la fameuse future BMW Turbo de 1972 de Paul Bracq.
Mon père et moi avons fini par disposer de cette série de 13 véhicules. Pourtant, en 1975, c’est un objectif qui nous paraissait bien difficile à atteindre. Nous avions d’ailleurs mis cette série de côté, optant pour d’autres priorités plus à notre portée car il n’y avait quasiment pas de séries 28 sur le marché.
C’est en Suède que j’ai eu l’opportunité d’acquérir la première, la version « Crawford’s biscuit » au milieu des années 80. Elle était en excellent état et j’ai sauté sur l’occasion. La série était lancée. Dans la mesure du possible, nous avons essayé d’acquérir des pièces en bon état. Nous avons agi sans précipitation mais avec opportunisme, qualité essentielle du collectionneur. Nous avons fini par rassembler toute la série jusqu’à buter, en toute logique, sur la « Firestone ».
Durant les années 90, j’avais rencontré un collectionneur anglais qui avait placé la barre très haut et qui cherchait toutes les variantes possibles concernant la série 28 : les variantes de gravure sous le pavillon, « Hornby series » ou « Dinky Toys », mais aussi toutes les couleurs de roues.
En effet, toutes les versions sont sorties avec des roues en plomb moulées et peintes de couleur acidulée (bleu, rose, vert, violet). La collection des variantes multipliait ainsi le nombre de modèles à acquérir, alors que nous avions déjà du mal à nous procurer un exemplaire de chaque publicité ! Nous n’avons donc jamais cherché les couleurs de roues différentes sur cette série et l’on pourrait considérer que la série a été finie le jour où nous avons enfin déniché celle arborant la marque « Firestone ». Pourtant, et nous venons d’en avoir confirmation, cette série n’est pas finie. Une récente découverte a fait apparaître l’existence d’un modèle promotionnel sur la base de cette camionnette moulée en plomb et qui arbore les couleurs «W.E. Boyce » (verte et rouge).
Très peu fréquente version : Meccano aux couleurs orange et bleu
Très peu fréquente version : Meccano aux couleurs orange et bleu
série 22 Dinky Toys/Hornby
très peu fréquente combinaison de couleur sur cette 22 pick up
Série 28 Dinky Toys, série mythique
très peu fréquente combinaison de couleur sur cette 22 pick up
C’est alors que nous avons eu connaissance de l’existence d’une quinzième version révélée lors de la vente exceptionnelle de la collection de M. Poulet chez Christie’s. L’existence de ce modèle avait été envisagée dans le livre de Mike Richardson sur les Dinky Toys anglais. Il évoquait la possibilité, logique, que le premier modèle publicitaire soit en fait établi sur la base de la série 22, la camionnette de livraison, cette dernière conservant les couleurs d’origine de la série, c’est à dire l’orange et le bleu. Pour faire simple, Meccano aurait appliqué sa première publicité, bien sûr à ses couleurs, Meccano, en utilisant simplement des modèles de la série 22. C’est donc une série 28 avant l’heure. Le jour de la vente, un journaliste du journal « the Times » avait écrit un article sur cette vente d’exception.
A la question, si vous deviez conserver un seul modèle lequel choisiriez vous ? M. Poulet avait répondu sans hésitation que son choix irait à cette camionnette 22 arborant la publicité Meccano. Il était d’ailleurs photographié avec l’objet dans les mains. Ce jour là, j’ai eu l’opportunité de l’acquérir. Je n’en ai jamais revu.
Cela m’amène à une conclusion réjouissante. Ces quelques exemples permettent de dire, qu’une collection n’est jamais finie, tout simplement parce que tout est loin d’être répertorié. Les 13 camionnettes que nous cherchions au départ, se sont transformées en 15 modèles…et nous n’en avons, heureusement que 14…Il faudra bien du temps pour trouver la quinzième. Et nul doute que d’autres existent … !
Auto Jaune Le Blog de Vincent Espinasse collectionneur