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3 kg de moutarde, Norev et Amora

Il arrive un moment dans la vie où un petit rien vous fait comprendre que vous avez grandi et que désormais les adultes ont un regard différent sur vous. Je pense que je n’étais pas un enfant difficile ; l’adulte qui voulait me faire plaisir m’offrait une miniature et le tour était joué, il ne se trompait pas. Lorsque j’ai été un peu plus grand, je me suis rendu compte que par peur de se tromper ou par facilité, on se contentait de me donner un peu d’argent sachant que j’en ferais bon usage. C’est à ce moment-là, que j’ai senti que je venais de rentrer dans un autre monde. Désormais c’était à moi de choisir ma miniature dans le respect du budget alloué. C’est là aussi que l’on s’aperçoit qu’il va falloir faire des choix.

Norev moutarde Amora
Norev moutarde Amora

Avec mon billet de 10 francs en poche, le Peugeot J7 Autoroutes de chez Dinky Toys est bien évidemment hors de portée. Faut-il économiser ou se rabattre sur un autre produit moins onéreux ? J’étais incapable d’économiser ! Va pour la version Norev ! Avec la monnaie j’arrivais à acheter une ou deux figurines Starlux pour décorer mon garage. Les centimes restants partaient en bonbons.
Ma grand-mère me voyait revenir et comprenait que j’avais déjà tout dépensé. Pour me taquiner elle me disait que j’aurais mieux fait d’acheter 3 kilos de moutarde plutôt qu’un jouet en plastique. A l’époque, les condiments ne bénéficiaient ni des conservateurs, ni des techniques d’emballages actuels. Ils se périmaient vite et il était stupide d’en acheter une grande quantité.

Près de trente ans plus tard, alors que j’étais attablé en Suède, cette réflexion de ma grand-mère m’est revenue mais pour une autre raison. C’était le soir du premier jour de la bourse de Göteborg et je dînais avec Messieurs Odvik et Elmqvist. Quand on nous apporta le plat de résistance, ce dernier me demanda si je voulais de la moutarde pour l’accompagner. Comme il me savait amateur de Tekno, il profita de l’occasion pour me faire remarquer que la grande marque suédoise de moutarde n’était autre que Slott Senap. Pour le commun des mortels cette information n’a aucun intérêt mais pour un amateur de Tekno elle évoque un des modèles les plus rares. J’ignorais totalement cela. Les deux Volvo les plus rare, car réservés au marché suédois, étaient le Freys Express et le Slott Senap. Pour le collectionneur suédois ces modèles sont l’équivalent d’un BB Lorrain pour un amateur français de Dinky Toys. J’étais tellement surpris de cette révélation, que j’ai finalement pris un sachet de moutarde Slott Senap afin de le mettre en vitrine à côté du camion, avec une pensée émue pour ma grand-mère.
Une quinzaine d’année plus tard, j’ai repensé à cette anecdote lorsque j’ai eu l’occasion d’acquérir une Corgi Toys très rare, tellement rare que, si j’en avais entendu parler, je ne l’avais jamais vue. Et devinez quel produit promouvait la publicité appliquée sur l’auto ? La moutarde Colmans. Vraiment, ma grand-mère n’avait pas choisi le bon produit pour moquer mes achats. Je profite de cette chronique pour vous présenter deux Norev, aux couleurs de la moutarde Amora bien sûr.

Échange au long cours

Échange au long cours

Il y a longtemps (blog numéro 213 Tekno / Scania Vabis), je vous avais présenté mes amis Gunnar et Lennart. Outre leur nationalité, ils ont comme point commun avec M. Odvik que je vous ai présenté dans le blog de la semaine dernière la passion pour les miniatures de qualité. Ils savent apprécier les belles pièces et faire partager leurs découvertes.

Tekno Auto-Transport
Tekno Auto-Transport

Lennart collectionne principalement Dinky Toys et Tekno. A l’intérieur de ces firmes, certains modèles ont sa préférence : les américaines, les allemandes, et bien sûr les autos françaises, particulièrement celles des marques Peugeot et Citroën.

Il possède une qualité peu fréquente chez les collectionneurs : il peut sacrifier un modèle qui lui tient à cœur pour un autre qui le fait encore davantage rêver. Pour cela il faut avoir une certaine ouverture d’esprit. Il faut savoir s’attacher uniquement au plaisir de l’objet acquis qui doit remplacer avantageusement celui qui part, oublier les considérations financières. Il ne faut voir que l’opportunité de faire rentrer dans ses vitrines une pièce rare. J’aime beaucoup cette façon de procéder. Elle permet, de manière intelligente, de constituer une collection de bonne tenue, sans avoir forcément des moyens financiers importants.

Il y a quelque temps, Lennart m’a envoyé les clichés d’un coffret Tekno réalisé pour Scania Vabis en Suède. Tout le monde connaît la version porte-autos ayant pour tracteur le Volvo N88 Titan. Mais lorsque cette même remorque a pour tracteur un Scania, c’est un modèle rare. De plus, jusqu’à ce jour, personne n’avait connaissance d’un coffret cadeau produit par Tekno mettant en scène un camions et des autos. Certainement pour des raisons pratiques, Tekno a conservé pour la version du Scania la combinaison de couleurs du Volvo, vert et jaune.

Lors de la parution du premier ouvrage sur la firme Tekno au milieu des années quatre-vingt, ce Scania apparaît sur la couverture du livre, sans que l’on sache s’il s’agit ou non d’un prototype. Il faut dire que j’ai attendu 25 ans avant de pouvoir en acquérir un malgré mes nombreux voyages en Scandinavie. La découverte de ce coffret m’a enfin donné la clef de l’énigme. Lennart avait des informations sur cette version. Il s’agit en fait d’un modèle réalisé pour la firme Scania Vabis en Suède. Mais me direz-vous, pourquoi avoir inclus quatre Volkswagen dans le coffret ? Certes, il est évident que Scania n’allait pas équiper son porte-autos de quatre Volvo. Pourquoi ce choix ? Revenons juste après la guerre. A la reprise des activités économiques Scania a voulu diversifier sa production. A cette fin, en 1948, après trois ans de discussions, la firme suédoise a signé un contrat d’importation avec Volkswagen. Les premières autos arrivèrent par la route puis prirent le ferry jusqu’à Helsingborg. Là, des chauffeurs de chez Scania les amenaient, par la route jusqu’au siège, à Södertälje. Le trajet prenait 48 heures, de quoi roder les autos ! Dans les années cinquante (1953-1956) Volkswagen était numéro un en Suède pour la vente des autos et devançait Volvo. Puis Scania a commencé à progresser sur le marché du poids lourd, tant au niveau national qu’à l’exportation. Au même moment, les ventes de Volkswagen ont nettement fléchi. L’arrivée de la 1500 n’a pas eu d’effet sur la baisse des ventes. Petit à petit, Scania, très occupé par la production de ses camions, a délaissé les autos particulières. En 1969, Scania a cédé l’importation à une entité nouvelle, « Svenska Volkswagen », séparation qui débouchera sur la fusion « Saab Scania Les Volkswagen présentes dans le coffret ne sont donc pas dues au hasard : elles témoignent de l’union entre les deux firmes.
C’est donc une pièce assez exceptionnelle que Lennart a choisi de m’échanger contre le coffret Dinky Toys France qui a trouvé place chez lui

(voir le blog consacré aux versions Scania Vabis citernes)

De bonnes raisons d’espérer !

« C’était mieux avant » « Il y a une époque où le matériel débordait des tables » Voilà le genre de phrases que j’ai entendu à deux endroits différents : la semaine dernière aux Pays-Bas, à Utrecht et hier à Chicago. Mes interlocuteurs parlaient bien entendu de manifestations de jouets anciens. Mais leur discours peut sans doute s’appliquer à d’autres activités.

Tekno et Mecline
Tekno et Mecline

Il me semble qu’il y a 10 ans les gens tenaient déjà ce type de discours qu’eux-mêmes avaient entendu une décennie plus tôt. C’est peut-être une manière de se rassurer et de se dire qu’eux- mêmes ont eu la chance de connaître une précédente époque qui était formidable. En avaient-ils alors conscience ? Je vous laisse réfléchir sur ce point. Même si l’on constate des changements importants, je trouve pour ma part que l’époque actuelle est pleine de bonnes choses dans le domaine de la miniature.

La première est la baisse des prix ce qui est dû à la forte baisse du pouvoir d’achat des collectionneurs. La demande demeure forte : contrairement au discours de certains professionnels du secteur et de l’édition, le nombre de collectionneurs est en hausse. La seconde et la plus importante à mes yeux est que les collectionneurs sont devenus plus connaisseurs. Ils spécialisent davantage leur collection, et surtout la valeur monétaire d’un jouet n’est plus le critère d’achat. Il y a eu une époque où certaines personnes n’achetaient que dans un but spéculatif. C’était il y a vingt ans. Les belles années, dites vous ?

Ainsi, je trouve que les collectionneurs achètent mieux et plus intelligemment qu’il y a 20 ans. Autre critère très important pour moi, ils achètent les miniatures qui leur font plaisir et non les miniatures qu’il faut acheter afin de compléter une liste. J’ai connu des gens qui, collectionnant Dinky Toys, se croyaient obligés d’acheter toute la production. Il leur fallait tout avoir, du numéro un au dernier modèle hideux des années quatre-vingt, même s’ils reconnaissaient que ces modèles ne leur plaisaient pas du tout. Personnellement je ne suis jamais tombé dans cet excès.

J’affectionne particulièrement la firme Tekno, mais je ne suis pas tellement intéressé par les variantes de couleurs des modèles du milieu des années soixante. Je n’ai jamais acheté la machine-outil par exemple. J’ai tout de même fait quelques entorses. Ainsi, j’ai acquis il y a fort longtemps le modèle Miraco que Tekno avait fabriqué sous licence. Je ne suis pas sensible à ce type de jouet mais il était intéressant d’avoir un exemplaire de cette miniature résultant d’un accord entre Schuco et Tekno. La couleur du modèle et la présence de la boîte ont fini de me convaincre. Par contre je n’ai jamais cherché à en acquérir une autre. S’agissant d’un jouet rare, les prix demandés sont excessifs par rapport à l’intérêt que je porte à ce modèle. Près de trente ans se sont écoulés et l’année dernière à la bourse de Göteborg j’ai eu la surprise de trouver un dérivé de cette copie danoise. Une variante qui m’était inconnue jusque- là : une version norvégienne de chez Mecline. Tekno avait contourné l’embargo norvégien sur les jouets en installant sur place des filières de fabrication. La encore, la présence de l’emballage d’origine a fini de me convaincre. Un an plus tard, même endroit, je suis attiré par un étal ou trône une étrange boîte : une boîte qui m’est inconnue alors que le texte est en français. Il s’agit encore d’une fabrication sous licence d’un modèle Schuco réalisé par les jouets Richard. L’objet et la boîte sont neufs. La calandre est particulièrement réussie avec un personnage dessiné au centre de celle ci.

Et voilà comment naît une nouvelle branche dans une collection ! Des modèles auxquels je trouve peu de charme mais qui ont un lien avec la firme Tekno et sont rares. Chacun vit avec ses contradictions…

J’ai écrit ce petit texte pendant mon séjour à Chicago, la veille du début de la manifestation de jouets anciens. Tôt le matin, sur le parking, je rencontre un client de Montréal. Savez-vous quelle a été sa première phrase ? « Vous-vous rendez compte le changement en 20 ans ! C’était les beaux jours … » Je n’ai pas pu m’empêcher de rire et de lui résumer la teneur du petit texte que je venais de terminer.

L’instinct du chasseur

Je me souviens fort bien de l’instant où je me suis aperçu que ma vue avait commencé à faiblir. J’étais dans la banlieue de Stuttgart, et d’importants travaux m’avaient conduit à dévier de mon itinéraire initial. A l’époque je n’avais pas de GPS, et j’avais du plaisir à tracer ma route sur une carte en papier. Nous étions en décembre, il faisait nuit, et m’arrêtant sur le bord de la route afin de visualiser ma position, je me suis aperçu que ma vue mettait un certain temps à s’adapter à la lumière du plafonnier de l’auto.

Mercedes-Benz 180 Tekno
Mercedes-Benz 180 Tekno

Ce constat m’a contrarié. Dans l’exercice de ma profession, il est essentiel d’avoir le regard perçant afin de repérer sur un étal un objet sortant de l’ordinaire. Tel un chasseur traquant sa proie, le collectionneur doit affronter des tables couvertes de miniatures afin de dénicher « le » modèle. Dans les grandes manifestations comme les bourses de Birmingham ou de Chicago, dans les années 90, il était amusant de voir toutes les camionnettes, et même les camions chargés de jouets attendant l’ouverture des grilles. Trouver dans cet ensemble la pièce convoitée s’apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin, mais avec une telle quantité de marchandises, il est très rare de ne pas trouver quelques bons modèles. Encore faut-il être au bon endroit au bon moment, avec la bonne personne. C’est là que réside la clef du succès. Il est souvent plus intéressant de repérer un vendeur que l’on apprécie pour la qualité de ses produits que de chiner au hasard des allées. Les belles pièces sortent rarement par hasard.

Lors de la dernière manifestation de Göteborg, justement, je me trouvais avec un marchand de Jönköping, une figure familière des manifestations nordiques. Son stand est le genre de stand où je vais m’arrêter afin d’examiner consciencieusement les modèles offerts à la vente. En bon professionnel, ce dernier avait classé sa marchandise par fabricant de miniatures. Pour celui qui veut vendre ses produits, il est déterminant d’aider l’éventuel acheteur par un classement rigoureux. Beaucoup l’oublient.

Alors que mon regard balayait son étal, j’ai remarqué une peu fréquente Mercedes 180 taxi de chez Tekno. C’est une miniature que j’affectionne et mes nombreux voyages en Scandinavie m’ont appris combien les versions taxi (Suède) étaient peu fréquentes et bien plus rares que la version taxa (Danemark). Bien sûr, la plus désirée est la version promotionnelle pour la compagnie Ring Billen. L’auto était neuve mais son prix ne permettait pas de l’acheter en vue d’une revente en boutique. Comme j’avais déjà cette couleur en collection, je passai mon tour. La bourse avait lieu sur deux jours et notre homme m’avait invité à repasser le lendemain afin de visualiser l’ensemble de ses modèles. C’est toujours plus facile pour un marchand de faire un prix pour un ensemble que pour un modèle. Le lendemain donc, mon choix se porte sur deux camions Tekno et un Volkswagen Kombi. Je voyais toujours du coin de l’œil cette belle Mercedes taxi sur le stand. Je calculai alors un prix pour les trois modèles et lui soumis mon offre. L’homme était vendeur. Du coup je repris en main la Mercedes taxi afin de l’inclure dans une nouvelle proposition englobant les quatre modèles. Et là, en la prenant en main je me suis aperçu d’un détail qui avait échappé à tout le monde, y compris à moi-même la veille. L’auto était équipée d’un aménagement intérieur, ce qui est très peu fréquent sur la Mercedes 180. Cela je l’avais déjà remarqué. Mais elle était équipée d’un volant installé à droite ! Il faut savoir que la Suède, pays à qui ce modèle était destiné ne passa à la conduite à gauche qu’en 1961. Le plus drôle, et les souvenirs me sont immédiatement revenus, c’est que mon ami avait acheté cette auto lors de la fameuse vente à Copenhague où j’acquis de nombreux prototypes. Elle faisait partie d’un lot de plusieurs modèles et personne n’avait remarqué ce détail. Il y a fort à parier que ce modèle est une présérie. Le bureau d’étude a volontairement souligné le volant afin que d’éventuels décideurs puissent mieux visualiser ce détail lors des réunions. Après avoir acheté le modèle j’ai montré à mon vendeur ce détail fort intéressant. Je l’ai finalement gardé pour ma collection. J’ai eu la confirmation de la provenance quelque temps après.

Noir c’est noir !

J’ai décidé de vous montrer quelques exemples d’ambulances dont le trait commun est la couleur, noire ! Reconnaissons que ce n’est pas la couleur la plus fréquente pour ce type de véhicule utilitaire. Chez nous, elle est plutôt réservée aux véhicules funéraires. La phrase de Michel Piccoli dans le film « les choses de la vie » semble prendre tout son sens: (voir le blog sur les ambulance Tekno)

« Je dirai à Hélène qu’il ne faut pas avoir peur des ambulances ! »

 

On comprendrait bien la crainte de sa compagne à la vue d’une ambulance de couleur noire. J’ai mené ma petite enquête au Danemark pour avoir des informations. J’ai d’abord contacté l’association des anciens de la compagnie Falck. Sans succès dans un premier temps. C’est mon ami danois Bent Danielsen, qui m’a donné l’explication. Il faut dire que lui aussi dans le passé s’était posé cette question. C’est une de ses connaissances, Steen Taber Rasmussen qui lui avait alors fourni la réponse.

Side-car
Side-car

Les premiers corps de secours organisés datent des années 1880. Les attelages hippomobiles carrossés en ambulance étaient alors de couleur noire. Le passage aux véhicules motorisés qui se fera dans les années vingt ne changera pas la couleur des ambulances. Falck (compagnie privée) et les pompiers de Copenhague (Kobenhavns Brandvaesen) conservent donc cette livrée. Mais à Copenhague, capitale danoise, le besoin de distinguer dans la circulation les ambulances va conduire le service des pompiers de Copenhague à ajouter la couleur rouge à ses véhicules. Falck conservera la couleur noire pour son activité nationale. C’est la création de la société Zonen au début des années trente, qui va bouleverser l’ordre établi. Cette dernière va se développer au niveau national et va adopter les teintes en vigueur dans la capitale, le rouge et le noir. En 1963, les deux sociétés Falck et Zonen vont fusionner et adopter la couleur noire avec pavillon blanc. Puis, en 1973, elles adopteront la couleur blanche avec pavillon rouge. Désormais elles sont de couleur jaune. Bent m’a également fourni une explication sur l’ambulance Triangel produite par Tekno, dans sa série de véhicules en tôle et de couleur bleue. Cette couleur était réservée aux services des hôpitaux psychiatriques. Elle porte au Danemark le nom de « bla vogn » littéralement « la voiture bleue ». Enfin les versions toutes blanches ou toutes rouges sont peu crédibles au regard de la réalité du Danemark. Elles ne se comprennent que dans le cadre du marché international et des nécessités de l’exportation. La couleur rouge était la couleur à l’époque la plus répandue au niveau des centres de secours et la blanche faisait référence aux véhicules arborant la croix rouge.

Afin d’illustrer cette seconde partie, voici donc quelques ambulances danoises dont le trait commun est la couleur noire. Injectée en plomb et réduite à l’échelle du 1/43, la Ford ambulance est ma préférée. C’est un modèle rare injecté d’une pièce. La gravure est assez fine et la finition bicolore très réussie. Pilot, plus connu pour ses reproductions au 1/87, tentera une percée sur le marché du 1/43. Il proposera une autre Ford, en limousine, déclinée en version taxa. La série demeurera sans suite en raison probablement de la guerre.

Lego déclinera sa camionnette Chevrolet en version ambulance et en deux couleurs : une noire et une rouge. Il faut dire que la conception du jouet empêche la réalisation d’une version bicolore (carrosserie d’une pièce). La réalisation est réussie. L’ajout de feux supplémentaires sur le pavillon finit d’habiller le modèle.
Comme Lego, Tekno proposera sa Buick en plusieurs couleurs. Une version blanche sera même créée, destinée au marché d’exportation. Il faut ici apporter une petite précision. Dernièrement, d’importantes découvertes ont été réalisées sur l’histoire de la firme Tekno. Ces premières Buick (qui seront plus tard estampillées Dodge) sont en fait des modèles Hans Legetoj. Les premiers exemplaires portent d’ailleurs ce marquage sur le châssis. C’est un accord commercial entre les deux firmes (Hans Legetoj et Tekno) qui va permettre d’incorporer cette gamme dans le catalogue Tekno. En fait, le nom Hans Legetoj disparaitra au profit de celui de Tekno sur les jouets. Mais l’unité de fabrication restera, et du fait de exiguïté des locaux de Tekno à Copenhague, une très grande partie des Tekno seront injectées chez Hans Legetoj jusqu’à la fin des années soixante.
Outre l’ambulance, Tekno proposera aussi son Harley-Davidson side-car en couleur noire. Ces modèles ont fière allure.