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Permis poids lourd à Tel Haviv

Permis poids lourd à Tel Haviv

Non ce n’est pas le titre d’un roman d’espionnage ! Quelle imagination fertile chez Gamda à l’époque.

Nous ne connaissons pas d’autres exemples de camions « auto-école ». La thématique des auto-écoles est elle-même peu fréquente.

Bedford auto-école Gamda
Bedford auto-école Gamda

Il y a souvent été recouru pour amortir à moindre coût un moule en fin de carrière. Norev et Minialuxe ont utilisé ce filon. Au cas présent, Gamda n’avait pas utilisé son moule pour une version préalable. Ce moule était en fait d’origine anglaise et avait été utilisé par Kemlow puis Automec pour la reproduction de ce Bedford.

Eux- mêmes s’étaient inspirés de celui reproduit par Dinky Toys. Les dimensions sont communes aux deux moules. Certains détails révèlent bien la similitude des deux modèles. Par contre, comme souvent en pareil cas, quelques détails diffèrent : la roue de secours est absente sur la copie ainsi que le crochet. Il est intéressant de voir les liens qui ont uni Gamda à certaines petites firmes britanniques.

Ainsi les moules relatifs à la gamme produite par River Serie, devenue DCMT, ont transité par la Nouvelle Zélande chez Lincoln industries (qui produira les Micro Models en Nouvelle Zélande) avant d’arriver dans la jeune nation qu’était Israël à l’époque. Ce pays qui venait de naître après le second conflit mondial avait gardé des liens avec la Grande Bretagne qui occupait la région auparavant.

Les moules qui devaient déjà être bien fatigués furent donc réutilisés une dernière fois. Nous avons précédemment étudié le cas de la Vanguard qui sera transformée en ambulance, voici donc le bâché qui va trouver un emploi en véhicule d’auto école ! Pour être honnête c’est l’inscription, côté droit, en anglais : “driving school” qui m’a permis d’identifier la fonction du modèle. Il est intéressant de constater que le décalque sur lequel est représenté un feu rouge sera repris sur le graphisme de la boîte. Ces versions sont très peu fréquentes.

Nous avouons n’avoir jamais revu d’autre Bedford auto-école. De par leurs décorations, ils étaient de toute évidence destinés au marché local.

Ils sont dorénavant très prisés par la communauté juive éparpillée dans le monde entier, notamment aux Etats-Unis. Ils sont représentatifs de l’essor et de l’histoire de cette jeune nation.

Ernst Plank : 100 ans déjà – 2

Au premier coup d’œil, ces miniatures sont le pendant des belles autos produites par Carette, Märklin et autres Bing dans la région de Nüremberg, berceau des grandes firmes de jouets Allemandes.

Ernst Plank fut surtout célèbre à ses débuts pour ses machines à vapeur vive, très en vogue à la fin du 19ème siècle, ce qui paraît inconcevable aujourd’hui au regard des normes de sécurité.

Camion militaire Ernst Plank
Camion militaire Ernst Plank

Comme dans la réalité, le fabricant avait d’abord produit des machines fixes puis était passé naturellement en appliquant le même principe, la production d’énergie par la combustion de charbon, à des trains à vapeur. Ce furent les deux grands domaines d’activité de ce fabricant. Il diversifia ensuite sa production par l’intermédiaire de miniatures. Ernst Plank proposa dès les années 1905, une gamme d’autos et de camions réduite à l’échelle environ du 1/60ème. Ces jouets s’adressaient aussi bien aux petits garçons qu’aux petites filles. On note d’ailleurs la présence de nombreux personnages féminins à l’intérieur des autos.

Ces jouets sont à mettre en parallèle avec les Erzgebirge. Ils sont d’ailleurs reproduits à la même échelle, seul le matériau diffère, les Erzgebirge étant en bois. Il y aura des interconnections entre les deux marques : une gamme économique de Plank verra le jour avec des éléments en bois, le capot moteur, et des camions dotés fourgons également réalisés également en bois.

Tous les modèles Plank ont un châssis en tôle épaisse et des capots moteurs moulés en plomb. C’est là que réside le trait de génie de ce fabricant : offrir une gamme conséquente de modèles d’apparence fort différente, sur une base commune.

Les modèles se distinguent notamment par les ailes, quelquefois par leur absence. Ainsi, dans la gamme de véhicules militaires présentée ci-dessous, la carrosserie empruntée à la berline permettra la déclinaison d’une auto d’état major et de deux ambulances. Il a suffi au fabricant d’étudier un système d’ouverture du hayon arrière et de modifier subtilement la carrosserie. Ici, la découpe de la carrosserie, juste avant le poste de conduite, permet d’offrir une allure totalement différente de celle de la berline. On notera que le système d’ouverture du hayon évoluera avec le temps. Nous avons la trace d’un catalogue datant de 1905, où figurent déjà ces véhicules militaires.

Nous reviendrons, et sur plusieurs fiches sur les productions Plank, notamment les autos militaires, qui ont connu chez ce fabricant d’étonnantes déclinaisons…

Le Berliet Stradair en plastique de Dinky Toys

Le Berliet Stradair en plastique de Dinky Toys

Non, ce véhicule en plastique ne fut pas produit par Dinky Toys pour concurrencer Norev !

Berliet Stradair en plastique Dinky Toys
Berliet Stradair en plastique Dinky Toys

Au milieu des années 60, Dinky Toys ne testait plus ses moules en injectant du zamac mais en injectant du plastique. Cette technique présentait le double avantage de permettre un repérage plus facile d’éventuels défauts et de ne pas endommager le moule en cas de problèmes de conception. Il est évident que la pression pour injecter du zamac est beaucoup plus forte. Le plastique est plus fluide, emplit mieux le moule et requiert une pression moindre. Ce Berliet Stradair est une des premières injections. Nous connaissons aussi, injecté en plastique, un Saviem porte-fer et un autobus Berliet….On peut penser que bien d’autres modèles connurent un début de carrière similaire. Toujours avec la même logique économique, ces premiers tests étaient recyclés pour les essais de teintes…Ce Stradair a été injecté de couleur blanche, puis peint en 2 tons de vert. Les sièges sont peints de couleur bordeaux.

Détail intéressant, le logo Berliet du capot avant est en tampographie, et non gravé comme la version définitive ; de même le châssis comporte de nombreuses modifications : les lames de ressort de la suspension de l’essieu avant ne sont pas détaillées comme la version définitive et sont absentes sur l’axe arrière ; les réservoirs d’essence sont différents.

Il faut impérativement lire le blog « mea culpa » qui fut édité quelques mois après, suite à l’intervention de Claude Thibivilliers au sujet de la lecture  de cet article.