Alfa Auto : de Copenhague à Valparaiso

Quelle distance ! Ces deux villes ont peu de choses en commun, si ce n’est leur ouverture sur la mer. Tekno, firme Danoise que l’on ne présente plus a acquis une renommée mondiale par la qualité de ses productions.

Malgré la distance qui sépare le Danemark du continent américain, la firme Danoise a entretenu avec l’Amérique du sud des liens commerciaux.

Volkswagen Alfa Auto
Volkswagen Alfa Auto

Ce n’est d’ailleurs pas un exemple unique et Vilmer, autre grande société danoise a vendu son outillage à Chico Toys (Colombie). Il faut préciser que les maisons Danoises avaient à leurs catalogues des reproductions de Volvo, Scania et autres Mercedes que l’on pouvait croiser en Amérique du sud.

Il est intéressant de savoir que Gué, firme Brésilienne, reproduisit un beau Scania Vabis dont la cabine était similaire à celle du modèle de Tekno, mais en aucun cas copié sur la miniature Danoise.

Encore maintenant, beaucoup de collectionneurs font une confusion en croyant voir en la miniature Gué une copie du Tekno.

Tekno eu également des liens avec l’Amérique latine, par l’intermédiaire d’autres firmes danoises Paul Bergsoe et Bera qui lui ont passé commande de camionnettes Ford Taunus portant le nom et l’adresse des comptoirs que ces deux entreprises avaient en Bolivie et au Chili… grande rareté !

Les Volkswagen présentées sont issus de chez Alfa auto, marque chilienne. Leur ressemblance avec les modèles Tekno est frappante : la conception générale est la même. Alfa Auto réalisa d’autres modèles inspirés par la firme de Copenhague, la Volvo PV544 et la Volkswagen 1500.

Enfin, nous avons trouvé aux USA une curieuse Jaguar type E, sans inscription sous le châssis. Celui-ci est simplifié par rapport au modèle Tekno dont il s’inspire, car le fabricant a supprimé le système complexe de direction. Cependant, extérieurement, si l’on fait la comparaison avec le modèle Tekno, rien ne diffère. Nous pensons que ce modèle est aussi une Alfa Auto inspirée du modèle Tekno. Notons enfin qu’Alfa auto s’est aussi inspiré de modèles Corgi Toys.

Des Cam cast à la station service

Des Cam cast à la station service – 2

Voici la suite de notre série sur les Cam cast entamée avec les Dodge fourgons : voir Les embouteillages dans l’Ohio. Nous avions quitté notre petit fabricant de l’Ohio avec sa série de fourgons.

De conception similaire, monobloc, moulé dans un zamac très dense, voici donc la citerne. Sa réalisation a nécessité un nouveau moule. Il est probable que Cam cast n’avait pas envisagé la création d’un autre support publicitaire que le fourgon.

Citernes Cam cast
Citernes Cam cast

Il aurait été alors plus simple et moins couteux de mouler la cabine avec le châssis et d’adapter ensuite un fourgon, une citerne ou bien d’autres carrosseries. La ligne harmonieuse de la cabine a été conservée. Le traitement de la citerne est minimaliste. Les orifices de remplissage ne sont pas reproduits. L’essentiel pour ce fabricant était de symboliser une citerne.

Comme pour les fourgons, le modèle a surtout concerné une clientèle locale : Marathon marque distribuée dans l’Ohio et Farm bureau qui devait être une laiterie. Mais, et c’est logique pour ce genre de produit, figurent aussi des marques nationales (Shell, Gulf Sunoco). Il est plus difficile de se procurer ces citernes que les fourgons. Cam cast a t-il produit d’autres miniatures ? le mystère reste entier.

Nous y reviendrons prochainement pour un dernier épisode…

Le car Chevrolet Plombel

Bus Stop dans la pampa

Le car Chevrolet Plombel que nous vous présentons possède un charme certain. Nous l’avons acquis auprès de Guy Harrison, collectionneur britannique de très longue date, lorsque celui-ci céda sa collection qui comportait des modèles de tous les pays.

Car Chevrolet Plombel
Car Chevrolet Plombel

Plombel, firme argentine a produit ce petit car Chevrolet après la seconde guerre en 1945. Paolo Rampini référencie ce fabricant dans son ouvrage. La firme proposa également des autos américaines (Cadillac 1941, Ford Fordor, Packard 1937) et des monoplaces (Mercedes W154 et autres Ferrari 375). Il est en plomb, injecté, d’une seule pièce, et possède une gravure assez fine.

La production confidentielle permet de penser que ces jouets Plombel n’ont jamais été exportés.

La silhouette de ce modèle et les couleurs retenues, typiquement locales permettent d’en situer l’origine géographique. Il est l’image fidèle des petits cars sud américains, construits sur des châssis de poids lourds à empattement court et habillés d’une carrosserie avec capot qui sillonnaient la pampa. La capacité est d’environ 18 places. On peut remarquer le bossage sur la malle arrière destiné à loger le ou plutôt les roues de secours. On imagine aisément qu’en cas de crevaison entre deux villes distante de plusieurs centaines de kilomètres, au milieu de la pampa, il était préférable d’être équipé de ces accessoires de rechange.

Nous aimons particulièrement cet objet, son côté exotique y est pour beaucoup. Ce jouet représentatif du paysage argentin est un peu une invitation à aller se promener du côté de Buenos-Aires.

Auprès de ce même collectionneur britannique, nous avons acquis une version plus récente d’un petit car de même capacité, avec cabine à capot, et mêmes couleurs, ce qui me permet de penser que ces miniatures correspondent à une ligne réelle.

Pick-up Wiking à Berlin

Pick-up Wiking à Berlin

Rares sont les collectionneurs a avoir déjà entendu parler de ce modèle. Wiking est évidemment synonyme de véhicules réduits à 1/87ème et ce n’est qu’exceptionnellement que cette firme berlinoise produisit, tout de suite après la guerre, quelques véhicules au 1/43ème dont ce pick-up.

Pick-up Wiking
Pick-up Wiking

Signalons au passage que Wiking produisit également des avions en plastique avant et pendant la guerre qui étaient utilisés par l’armée de l’air pour apprendre à identifier les avions.

S’agissant de Wiking la matière retenue est bien sûr le plastique : les allemands sont passés maîtres dans l’utilisation de ce matériau. De nombreux collectionneurs sont aujourd’hui réfractaires aux autos en plastique, qu’ils associent à une médiocre qualité.

En France, la mauvaise image du plastique est certainement due aux Norev et aux Minialuxe qui se tiennent mal avec le temps et finissent pour certaines par se déformer. Le plastique offre pourtant des possibilités intéressantes : il permet une injection plus fluide et une gravure bien plus fine. Il y a par ailleurs une très grande variété de plastiques.

Celui de ce pick-up Wiking est solide, brillant et résistant, il ne se déforme pas. N’oublions pas que les carrosseries des voitures de course sont passées de l’aluminium au polyester et qu’une grande partie des accessoires de nos autos actuelles, notamment les boucliers les extensions d’ailes sont faits dans ce matériau.

Revenons à notre miniature. L’inspiration américaine est évidente : ce type de carrosserie était peu répandu en Europe à l’époque. Nous sommes à Berlin au début des années cinquante. Il est intéressant de constater que tous les fabricants allemands après la guerre ont mis à leur catalogue une ou plusieurs autos américaines ; il est certain que la présence de GI constituait une clientèle. On peut par ailleurs se demander s’il n’y avait pas dans cette démarche une manière de tenir compte, d’accepter la réalité de l’occupation américaine. Voici quelques exemples : la première Marklin d’après guerre fut une Buick. Prameta en produisit également une et Gama fit une belle Cadillac en tôle.

Le pick-up ne dû pas avoir le succès escompté, peut être parce qu’il y avait impossibilité à l’identifier à une modèle réel.

C’est un modèle très rare. Vous pouvez aussi voir l’article sur la berline Wiking

Une berline fantomatique à Berlin

Une berline fantomatique à Berlin

Après le pick-up, vue précédemment, voici la berline d’inspiration américaine de Wiking. On reconnaît tout de suite la patte du fabricant berlinois en raison d’une similitude dans la qualité d’exécution et dans le matériau utilisé.

Berline d'inspiration américaine Winking
Berline d’inspiration américaine Winking

Comme pour le pick-up l’inspiration américaine est évidente, avec tout de même une petite touche germanique au niveau du traitement des courbes de la carrosserie (voir les Ford Cologne et autres Opel des années ’50).

Wiking proposera également cette carrosserie à l’échelle qui allait faire son succès, le 1/87. Notre auto présentée est bien au 1/43. Nous la possédons dans deux teintes, mais il en existe d’autres. Dans l’ouvrage de Monsieur Schwörzer les teintes noires, bleues marine, crème et grises sont répertoriées.

Nous avons acquis ces autos auprès d’un collectionneur berlinois qui avait négocié dans les années quatre vingt un stock provenant de chez Wiking, constitué certainement de modèles invendus. Tout ces véhicules étaient bien entendu en état parfait.

C’est avec des rencontres de ce type que nous avons pu comprendre le degré d’exigence des collectionneurs germaniques concernant la firme Wiking. Une micro rayure, même infime ne peut que se traduire par une décote. Aussi est-il est fréquent de voir ces collectionneurs équipées d’une loupe. Certes, nous sommes également exigeants, mais pas à un tel degré de maniaquerie.

Mais ces rencontres nous ont conduit à poser un regard plus sévère sur les modèles d’autres firmes spécialisées dans le plastique, dont nous envisagions l’acquisition.