Après avoir traversé l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio et la Pennsylvanie, me voici aux portes de New York dans le New Jersey. C’est la deuxième partie du voyage. Je continue à visiter des antiques mall, sorte de concentrations d’objets plus ou moins antiques et plus ou moins intéressants. Pour trouver un objet valable il faut arpenter des allées et regarder en détail les vitrines.
Souvent, en quelques secondes, au moment où l’on entre dans le mall on jauge l’intérêt de l’endroit et l’on sait s’il sera propice ou non à des trouvailles. Je vous présente comme la semaine dernière quelques objets qui ont attiré mon attention. Ils ont comme point commun d’être réalisés en « rubber » en caoutchouc.
Ce circuit situé dans la banlieue de New York existe depuis fort longtemps, mais à compter de 1960, il a commencé à accueillir des grands prix de Formule 1.
Accident à Watkins Glenn
Quelle ne fut pas ma surprise de voir le nom de ce célèbre circuit imprimé sur le pavillon d’une ambulance de chez Sun Rubber. C’est un modèle d’inspiration libre comme très souvent chez ce fabricant. Il est très représentatif des ambulances des années 50. Il ne s’agit pas d’un modèle rare. Il est facile à se procurer en version militaire alors que les versions ambulances privées sont moins fréquentes. Les assemblages de couleurs sont assez harmonieux. L’exemplaire que je vous présente est particulièrement réussi. Toutes les finitions sont faites au pochoir ce qui donne à ce jouet une allure comparable à un jouet de qualité supérieure. Si les jouets en Rubber étaient vendus dans des bazars, l’exemplaire que je vous présente était vendu comme souvenir sur le circuit. J’ai trouvé le choix de ce support publicitaire curieux. En général, sur un circuit, la vue d’une ambulance n’annonce rien de très bon. Cela s’explique sans doute par le fait que le modèle présente une surface lisse suffisamment grande pour appliquer un message publicitaire, ce qui n’aurait pas été le cas avec une auto de course.
Une Plymouth en cadeau
Une analyse rapide montre que vers le milieu des années trente, les constructeurs automobiles américains vont faire de gros efforts de promotion pour séduire les futurs clients. Ils vont notamment faire fabriquer des reproductions miniatures de leur gamme de véhicules à destination des enfants. Pour nous, collectionneurs, on peut parler d’un âge d’or. Curieusement, les autos en « rubber » ont longtemps été sous-estimées aux USA par les collectionneurs, à l’opposé des CIJ et JRD de la même époque qui séduisaient déjà depuis très longtemps les collectionneurs européens. Les « rubber » affichent désormais des prix excessifs, notamment pour les véhicules promotionnels.
Nous savons peu de choses des conditions de fabrication de ces autos promotionnelles, à part le fait qu’elles ont souvent pour origine la ville d’Akron, l’endroit où était importé le caoutchouc aux USA. C’est également là que s’établiront logiquement les fabricants de pneus. Je vous présente ce jour des Plymouth de deux années différentes : 1936 et 1937. En toute logique commerciale, toutes les retouches esthétiques se retrouvent sur la reproduction offerte.
On peut tenter un rapprochement avec les reproductions contemporaines des 402 par JRD. La philosophie de fabrication est proche. C’est après avoir découvert ces modèles français, il y a fort longtemps, que je me suis intéressé aux « rubber » américains il y a déjà trente ans. Je conseille aux amateurs le livre de Dave Leopard (rubber toy vehicules chez collector books) sur le sujet, notamment sa deuxième édition qui est excellente.