Toute une vie de combat.

Toute une vie de combat.

Ils sont là, impeccablement alignés, comme à la parade. Pas un capot ne dépasse.En regardant avec mon père ces camions citernes alignés les uns à côté des autres dans la vitrine, nous nous remémorons combien il a été difficile de les rassembler. C’est près de 40 ans de recherches Toute une vie, ou presque…

Chaque camion a une histoire. Je repense à l’espoir que je plaçais  dans les lettres contenant ma liste de recherche qu’avant chaque voyage j’envoyais systématiquement à mes contacts scandinaves.

Le moment le plus agréable, c’est celui où je pouvais rayer sur cette liste le modèle enfin déniché. Il a fallu beaucoup d’efforts et de patience pour les réunir. Cela m’a permis d’appréhender la rareté de chacun d’eux, à la mesure de la difficulté que j’avais eu à me les procurer, et au nombre d’exemplaires que j’avais ou non revus. C’est ce qui forme « l’expérience ».

Le vocabulaire employé pour qualifier cette quête peut se comparer à celui des militaires. Il y a eu des duels, des batailles et des conquêtes. Il a fallu des heures de repérage, de la stratégie et des alliances opportunes.

Peut-on dire pour autant que durant quarante ans ma vie a ressemblé à celle d’un militaire ? Certes non, mon objectif bien pacifique ne visait qu’à ramener dans notre vitrine, les précieuses petites citernes. Il est agréable aujourd’hui de se rappeler les batailles gagnées mais aussi les batailles perdues qui ont sû renforcer notre combativité.

Pour faire suite aux articles consacrés aux autres Scania-Vabis produits par Tekno, voici, dans un premier temps, un article consacré aux versions avec semi-remorque citerne et cabine 75-76.

(voir l’article consacré aux premières versions du Scania-Vabis semi remorque frigo)

(voir l’article consacré aux versions  Scania-Vabis semi remorque frigo)

(Voir l’article consacré  aux versions Scania-Vabis porteur bâché) (voir l’article consacré aux versions  Scania-Vabis porte autos).

Si l’obtention des versions « Esso », »Gulf » et « Scania-Vabis » (orange et kaki) ne pose pas de difficulté particulière, autant dire qu’il en est pas de même pour toutes les autres !

On peut scinder en deux groupes les autres versions publicitaire avec tracteur Scania-Vabis 75-76 : dans le premier groupe, les modèles réservés à un marché particulier et dans le second groupe les modèles promotionnels.

Commençons par les versions qui étaient destinées à un pays particulier, celui où le pétrolier était implanté. Elles ont notamment été distribuées dans les stations service de ces compagnies pétrolières. Les boîtes réalisées aux couleurs de chaque société semblent l’attester. Citons pour la Suède « Koppartrans et Uno X », pour les Pays Bas « Orion », pour le Danemark « Ora », pour les USA « Mobil », Caltex/ Aviation fuel et enfin pour la Finlande « OY Hercofinn ».

 

Toutes ces versions sont difficiles à se procurer, en particulier la finlandaise. Lorsque l’exemplaire connu qui avait servi au référencement du livre sur les Tekno était mis en vente, il ne fallait pas le laisser passer ! les deux versions américaines m’ont aussi donné pas mal de fil à retordre.

Le second groupe est constitué des véhicules qui ont été réalisés pour la marque Scania-Vabis et qui ont été diffusés comme cadeaux dans son réseau de concessions. Ils se reconnaissent aux harmonies de couleurs rouge et blanc et aux deux tons de bleu qui les habillent. Il est intéressant de constater que ces couleurs seront conservées sur la deuxième variante, le Scania 110, qui suivra le 75-76.

J’ai trouvé des exemplaires de ces variantes à marquage « Scania-Vabis » en France. En effet, ces camions ont été diffusés dans notre pays dès l’ouverture du marché commun.

Le tracteur 75-76 ne reçoit jamais d’aménagement intérieur. La citerne est toujours équipée de trappes de citerne moulées en zamac. Comme les jantes, elles seront d’abord peintes de couleur argent, puis ensuite montées brutes.

 

Désormais le marché a bien changé. Si internet a facilité les contacts et les échanges, il a malheureusement permis de diffuser des faux. Les voyages permettent d’apprendre et de comprendre l’histoire de la fabrication des modèles. Lors des manifestations, les faussaires ne se seraient pas risqués à mettre sur la table des produits refaits : ils auraient été bien vite démasqués par les collectionneurs. Internet a ouvert la voie à leur coupable commerce.

Tout dernièrement, visitant une collection en Italie, j’ai demandé l’autorisation au collectionneur de prendre en main un Tekno dans sa vitrine. Il me semblait étonnant qu’un tel modèle puisse atterrir dans une vitrine en Italie. Certes cela peut arriver je vous rassure. Mais mon doute était justifié. J’ai expliqué à la personne les raisons pour lesquelles son Tekno n’était qu’une reproduction. Il l’avait acquis sur Ebay. Le travail était soigné mais avec un peu de « métier » il était facile de repérer l’imposture.

 

D’autres versions promotionnelles ont surement existé. Prochainement, la suite des l’histoire des citernes mais avec pour tracteur  le modèle qui a remplacé le 75/76 , le Scania 110.