C’est au retour d’un voyage à l’étranger que je trouvais à mon domicile un paquet. Le format de ce dernier en trahissait le contenu. Messieurs Beaujardin, Darotchetche et Duprat me faisaient parvenir leur dernier opus : « 1936-1964 Simca les années Pigozzi jouets, miniatures et objets insolites ».
Ces derniers temps, de nombreux ouvrages sur le thème du jouet sont apparus sur le marché. Certains éditeurs ont sans doute besoin d’étoffer leur catalogue et on compte quelques ouvrages sans aucun intérêt.
Ma critique est fonction des informations que l’on peut trouver dans chaque nouvelle parution. Lorsqu’un livre me donne envie d’étendre ma collection au thème ou à la marque dont il a fait son sujet, je peux parler d’une réussite. Dernièrement, un magnifique ouvrage sur les Spot On est paru en Grande-Bretagne. Il a nécessité près de 10 ans de travail de la part de ses auteurs. Il m’a conduit à regarder différemment mes Spot On, et j’ai eu envie d‘élargir mes palettes de couleurs !
Revenons à notre ouvrage et tâchons d’être objectif . L’ouvrage est scindé en 4 chapitres de longueurs inégales, évoquant deux sujets distincts. Les deux premiers chapitres qui représentent environ un quart du livre évoquent la passion de la fille du fondateur de Simca, Caroline Pigozzi, pour la firme à l’hirondelle à travers sa collection de miniatures Simca. J’avoue ne pas avoir trouvé grand intérêt à ces pages. Il est dommage que les photos des prototypes et projets hérités de son père soient médiocres. Ces photos sont assorties de commentaires descriptifs qui manquent d’intérêt. Il aurait sans doute fallu raconter quelques souvenirs au sujet de ces jouets pour rendre les vignettes plus intéressantes. De plus un lecteur du blog me signale qu’en page 37, les auteurs vont, en outre, plus vite que l’histoire de la marque en baptisant Simca Marly la Ford ambulance Solido Junior.
J’ai eu par contre une bonne surprise avec le reste du livre, c’est à dire avec les trois quarts de l’ouvrage. Les auteurs ont classé, à la manière d’un alphabet, les nombreux fabricants de jouets qui ont incorporé au moins une auto du groupe Simca dans leur production. Cette liste comprend également les autos des marques liées à Simca.
On trouve ainsi les marques Unic et Gordini. Le travail a été bien mené. Il me parait très complet. J’ai surtout apprécié le fait que les auteurs donnent une brève et intéressante histoire du fabricant de jouets.
Cette démarche va dans le bon sens. Elle fournit aux collectionneurs des informations importantes pour une meilleure compréhension de leur collection. C’est un travail qui a dû nécessiter du temps. A la fin de l’ouvrage pour les passionnés de Simca, un index, rapide, donne la liste des modèles post 1964. On relève quelques erreurs dans cette liste au niveau des matériaux ou du classement. On trouve ainsi une Hatra excavatrice dans la liste Matra de chez Politoys. Je rassure les passionnés de la firme de Romorantin, Matra n’a jamais produit d’excavatrice de travaux publics ! Ces quelques erreurs n’altèrent pas la qualité globale du livre.
J’ai profité de cette occasion pour faire un tour de mes vitrines afin d’en extraire quelques Simca chères à mon cœur. Je vous présente aujourd’hui des projets de couleur pour la Simca 8 qui demeureront sans suite. J’ai un intérêt particulier pour celle de couleur rouge avec intérieur ivoire. Je l’ai acquise auprès de M. Chaudey. Quelques temps avant cette acquisition, j’avais fait la connaissance du docteur Lasson de Valenciennes. Ce dernier m’avait indiqué posséder une couleur similaire, qu’il avait acheté en personne chez un marchand de jouets de Valenciennes. Nul doute qu’elle faisait partie d’une boîte de six. Cela me conforte dans l’idée que ces pièces sont loin d’être uniques. En effet, la finition standard de ces modèles confirme qu’ils ont bien été assemblés sur la chaine de fabrication, et qu’ils sont issus d’une série.
Ceci leur donne un intérêt supplémentaire. Je suis toujours content d’apprendre la découverte d’un autre exemplaire.