Le Citroën HY n’a pas connu le succès international qu’il méritait. Ce manque de reconnaissance est confirmé par le peu d’intérêt des fabricants étrangers qui n‘en n’ont reproduit qu’un nombre réduit.
C’est au Portugal que l’on trouve la trace d’une fabrication en plastique, à l’échelle du 1/32 environ. De prime abord, on pourrait facilement croire à l’exploitation d’un moule ayant déjà été utilisé en France. J’y ai pour ma part longtemps cru. Pourtant, c’est bien Osul qui a fabriqué ce HY. Le modèle aura d’ailleurs une assez longue carrière.
Il est facilement reconnaissable car la calandre ne possède pas de chevrons ! Il est envisageable qu’Osul se soit abstenu de demander l’autorisation à Citroën ou même que cette autorisation lui ait été refusée. En effet, un examen minutieux du modèle produit par Minialuxe en France, à l’échelle équivalente de la reproduction offerte par Osul, révèle la mention « avec l’autorisation Citroën ». A cette époque, les constructeurs signaient assez facilement des exclusivités de reproduction. L’échelle de reproduction, mais aussi les matériaux choisis entraient en ligne de compte. On peut donc imaginer que Minialuxe ait bénéficié d’une exclusivité pour reproduire ce véhicule à l’échelle du 1/32 en plastique. Cette hypothèse expliquerait la disparition du modèle produit par Musy.
Le modèle Osul du Citroën HY est plus particulièrement connu dans sa version transport de chevaux. Il se singularise par l’adaptation d’une rampe à l’arrière du véhicule, en place des portes à battant.
L’intérieur a reçu un aménagement avec l’installation d’une cloison centrale. L’étui est imposant et l’inscription qui y figure m’a intrigué. José Andrade, grand collectionneur portugais m’a gentiment traduit cette dernière, qui signifie : « Vu à la télévision ». En effet au milieu des années 70 Osul avait fait une campagne de publicité à la télévision. Il est amusant de constater que sur les flancs de la boîte figure la silhouette d’un Berliet Gak van à chevaux. Osul s’est donc contenté de réadapter le HY qu’il a produit dès le milieu des années 50 en transport de chevaux plutôt que de créer un nouvel ensemble.. J’ai pu ainsi acquérir d’autres reproductions de ce véhicule, bien avant ce coffret, sans savoir qu’il s’agissait d’une version portugaise. Ainsi, il existe une version mécanique très intéressante. Le fabricant a choisi de pratiquer une ouverture sur le flanc gauche afin de pouvoir introduire la clef servant au remontage du moteur. Aucune indication ne figure sous le châssis.
Une autre version a également intrigué mon ami José. Je l’ai acquise auprès d’une personne qui l’avait trouvée en Espagne. La boîte est très belle. Sur les côtés de cette dernière figure la mention « furgon ». José m’a expliqué que ce terme est adapté du français. Le logo sur les languettes est inconnu à toutes les personnes à qui je l’ai présenté. José penche pour un enfant en uniforme. Les roues, en plastique monobloc, sont de couleur argent. Plus tard, au milieu des années soixante-dix, ces véhicules seront vendus sans étui individuel. Monsieur Dufour se souvient bien en avoir acheté un exemplaire en magasin durant un voyage au Portugal. Les roues seront alors en plastique noir.
Enfin, José m’a signalé l’existence d’un prototype en ambulance militaire qui n’aurait pas été commercialisé.