Le château de Versailles s’est récemment offert les honneurs de l’actualité pour avoir accueilli à tour de rôle deux artistes contemporains, le sulfureux Jeff Koons et actuellement le Japonais Takashi Murakami.
Mon ascendance roturière reprenant le dessus, je ne me joindrai pas aux réclamations des descendants de Louis XIV qui pensent que l’art contemporain n’a pas sa place dans la galerie des glaces. Je constate simplement que certains artistes contemporains excellent dans la provocation. Ainsi, cette miniature Minialuxe que nous vous présentons aujourd’hui m’a immédiatement fait penser à un autre artiste contemporain, le Britannique Damien Hirst, célèbre pour avoir plongé divers animaux dans le formol et pour vendre ses compositions à des prix en comparaison desquels nos miniatures les plus rares font pâle figure !
Il me plait de penser que notre petite Versailles Minialuxe dans son écrin cylindrique a un lien de parenté avec les aquariums de Damien Hirst…
Et par un formidable tour de passe-passe, ce n’est plus l’art qui entre à Versailles, mais la Versailles qui entre dans une composition artistique. Ainsi, notre petite Versailles est mise en scène au centre d’une peinture murale visible dans le 19ème arrondissement, œuvre éphémère destinée à disparaître avec la démolition du mur qui la supporte. Quelle curieuse idée pour un fabricant de miniatures que de choisir ce type de conditionnement ! Je suis persuadé que les commerçants l’ont maudit lorsqu’ils ont reçu ce boîtage. Cette boîte est la première des particularités de la petite auto. Elle est d’origine.
Je joins également sur un des clichés une Dauphine « bénéficiant » du même emballage. Les deux autos, mécaniques, avec le même type de jantes, sont contemporaines. Le vendeur avait deux exemplaires de chaque modèle. Observez bien un détail : sur les ailes arrière, les inscriptions « Versailles » sont réalisées en creux, à chaud, et dorées ensuite. Elles proviennent de l’outillage réservé au modèle au 1/32ème. La production fut sans doute de courte durée.
Comme me le signale notre correcteur hebdomadaire, Monsieur Dufresne, le modèle présenté ne comporte ni galerie, ni glaces , ce qui est paradoxal pour une Versailles !