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Le Ring et la Maserati 250F

Le Ring

La richesse d’une langue peut se mesurer au nombre d’homonymes qu’elle compte.

Par ailleurs, en fonction du contexte, certains mots peuvent prendre des sens bien différents. Prenons le mot Ring. Son origine est anglo-saxonne. Il désigne un anneau. Il est souvent employé pour désigner une voie routière faisant le tour des grandes agglomérations. En Belgique, toutes les grandes cités ont leur Ring : Bruxelles, Anvers, … Pour les sportifs, le ring symbolise le combat de boxe ; il s’agit de l’espace délimité par les cordes où les boxeurs s’affrontent.

Pour ma part, ce mot a longtemps évoqué le circuit du Nürburgring en Allemagne. Peut-être est-ce la prononciation difficile de ce bourg allemand, dominé par le château du Nürburg, qui a fait que les journalistes ont assez vite établi une contraction et utilisé le terme « ring » pour parler de ce majestueux circuit situé dans  les collines de l’Eifel.

Depuis peu, le mot ring a pris une autre résonance pour moi. Anniversaire de la naissance de Richard Wagner oblige (22 mai 1813), j’ai véritablement découvert ce grand compositeur allemand. En 2012, avec un an d’avance sur la célébration, j’ai réservé mes places pour la tétralogie. Ce fut une révélation. Je me suis lancé dans un long processus d’exploration, de visionnage de mises en scène différentes afin de me préparer au mieux à cet événement.

Au fil des semaines, Brünnhilde, Siegfried et Wotan sont devenus des familiers. J’ai commencé à regretter de ne pas avoir fait d’avantage d’efforts à l’école où l’allemand était ma seconde langue vivante.

L’univers est fantastique, quand on y pénètre, on se laisse happer et on espère n’en jamais voir la fin. Sans cesse revisitée, l’œuvre perdure dans le répertoire classique.

Certains sont découragés par la durée : près de 15 heures découpées en quatre épisodes. Signalons que le tour du ring était aussi très long, plus de 22 minutes. Le spectateur devait donc patienter entre deux passages des bolides.

Pour illustrer ces propos, voici des reproductions de Maserati 250F, comme vous l’avez sûrement deviné, en rapport avec le fameux Grand Prix d’Allemagne de 1957. Le prochain article sera donc consacré à cette course du 4 août 1957.