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Littérature scandinave

Littérature scandinave

Hans Christian Andersen, poète danois et auteur de célèbres contes comme La petite sirène et Le vilain petit canard mit beaucoup de temps avant d’être reconnu dans son pays, où il fut d’abord moqué.

C’est à l’étranger, en Grande-Bretagne, en Allemagne et même en France où il sera l’ami d’Honoré de Balzac qu’il sera apprécié. Nul n’est prophète en son pays !

Désormais, le parc de Tivoli en plein coeur de Copenhague le met à l’honneur et le célèbre en héros national. L’artère pénétrante de Copenhague qui arrive sur la splendide place de l’hôtel de ville porte son nom.

Lego et Tekno, les firmes danoises de jouets les plus représentatives dans les années cinquante seront à l’image des critiques et du public danois contemporains de l’artiste.

Ils ne sauront exploiter cette manne locale .

On aurait apprécié que ces entreprises réalisent des fourgons aux couleurs de Tivoli, décorés avec quelques-uns des personnages les plus représentatifs de ces contes. Ces articles ne viendront jamais. Vers la fin de sa production, Tekno réalisera bien un fourgon Ford Transit aux couleurs de Tivoli mais sans aucune référence au poète et à ses personnages .

Pire, Tekno préférera proposer une version aux couleurs de Anders, l’éditeur danois chargé des intérêts du grand Walt Disney au Danemark, décoré de Donald et sa bande. Cet hebdomadaire est l’équivalent de notre journal de Mickey.

Déjà, en 1960, la culture américaine prenait de plus en plus de place dans notre quotidien. La petite sirène d’Andersen connaitra un succès mondial grâce à ce même Walt Disney. Ma fille s’en souvient encore .

Tekno a réalisé un modèle splendide. Il a conçu une décalcomanie différente pour chaque face du fourgon, obligeant le collectionneur que je suis à en acquérir deux ! Ce n’est pas le plus rare de la série, mais son effet en vitrine est garanti.

Un autre magazine danois a eu l’honneur de voir ses couleurs apposées sur un Volkswagen fourgon de chez Tekno. Il s’agit du magazine « Familie Journal » concurrent direct de Anders. Là aussi, la décoration est des plus réussies. Tekno a utilisé toutes les surfaces disponibles sur le fourgon pour afficher les différents héros du journal. Superbe.

Ce magazine avait son pendant en Suède sous le titre « Allers » . Tekno reproduira aussi cette version destinée bien sûr au marché suédois. On peut ainsi voir les variantes linguistiques entre ces deux langues. La version suédoise est bien plus rare.

Dans une logique qui m’échappe un peu, Tekno apposera les décalcomanies de la version « Allers » sur le Volvo N88 ridelles bâché. On connaît plusieurs variantes d’assemblage de couleurs. On peut logiquement penser que Tekno trouvera ainsi dans cette version un débouché pour écouler ses décalcomanies.

Ces versions mythiques sont rares, mais doivent tout de même être appréciées avec un certain recul.

Le manque de cohérence dans l’assemblage des couleurs, en deux mots le manque de rigueur dans la fabrication de ces modèles font qu’à mes yeux ils ont moins d’intérêt que les deux Volkswagen fourgons.

D’autres journaux, des quotidiens cette fois, retiendront l’attention de Tekno. On y voit une certaine filiation avec ce qui se faisait en Allemagne ou aux Pays-Bas à la même époque.(voir le blog consacré à ces modèles).

« Jyllands Posten » journal édité dans le Jutland eut l’honneur d’une reproduction d’un fourgon Volkswagen à ses couleurs, jaune et vert. Il est superbe. Ce modèle a été distribué dans le réseau commercial traditionnel, même si on peut imaginer qu’il connut aussi un usage interne au journal.

Le grand journal « Berlinske Titende » avec ses couleurs si représentatives, vert et crème s’affichera sur une reproduction d’un Volkswagen Kombi, de premier type, sous la référence 413. Il bénéficiera d’une diffusion traditionnelle, en commerce.

C’est sûrement une des versions les plus courantes que Tekno réalisera. Le second moule, portant la référence 405, reconnaissable à son échelle de reproduction supérieure (1/43 environ), équipé de vitres et d’un pare-choc arrière connaitra également une reproduction aux couleurs de ce journal. C’est là l’une des plus rares versions réalisées par Tekno sur ce type de carrosserie. On a du mal à comprendre ce qui s’est passé. Lorsqu’on a le modèle en main, on s’apperçoit que Tekno a essayé une nouvelle technique pour  appliquer la décoration et que cela n’a pas été une réussite technique. On comprend du coup l’arrêt rapide de cette version.

Je n’en connais que 4 exemplaires.

La version réalisée pour « Aalborg Stiffstende » journal de cette ville côtière est promotionnelle. Les couleurs jaune et noir sont des plus attrayantes.

J’ai gardé pour la fin le Volkswagen fourgon aux couleurs de «Politiken Ekstra Bladet». Sa réalisation laisse songeur sur les capacités de Tekno a produire une version particulière. La miniature reprend les couleurs du vrai véhicule qui reçoit une décoration bicolore. En cela rien d’extraordinaire.

Cependant, au lieu d’avoir une découpe horizontale, elle est verticale et et en courbe. La réalisation d’une petite série a obligé Tekno a concevoir un atelier particulier où une personne aidée d’un pochoir appliquait la peinture de couleur bleue. On aurait aimé connaître le nombre d’exemplaires produits et surtout le nombre de rebuts.

C’est bien évidemment une version hors commerce. J’ai pu récupérer un autre objet, représentant le même Volkswagen avec les mêmes couleurs. Il est en papier plié. C’est la silhouette du fourgon qui est dessinée et articulée au sommet du pavillon. Un texte en danois explique au lecteur tout l’intérêt du journal. A défaut d’avoir la version réalisée par Tekno, c’est un excellent palliatif.

Il est intéressant de constater qu’un certain nombres de décorations réalisées par Tekno sont la reproduction fidèle de véhicules circulant dans les rues de Copenhague. Cette série publicitaire en papier, de Volkswagen et de Ford Taunus le confirme.

Bien plus tard, sur la base du Ford Transit, Tekno réalisera une autre version aux couleurs de ce même journal. Elle n’est pas rare. On est cependant frappé par la finesse de la reproduction des décalcomanies.

Une page du journal est reproduite sur un flanc et on peut parfaitement y lire le texte,…en danois bien sûr.

On constate que Tekno, ou tout du moins le fabricant de décalcomanies qui effectuait ce travail pour Tekno maîtrisait comme nul autre fabricant au monde cette technique d’impression. C’est bluffant. Plus tard, le fabricant italien Cartograf qui fera ses armes avec AMR  puis Solido égalera et dépassera même cette qualité vue au Danemark 20 ans plus tôt.

La renommée de Tekno vient notamment de ses décalcomanies extraordinaires.

 

La lectrice

La lectrice

Dernièrement, une information a retenu mon attention. Un chercheur gallois annonçait que les suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach avaient été en partie composées par son épouse, Maria-Magdalena. Il récidiva plus tard en annonçant que la soeur de Mozart avait participé aussi à la composition de quelques oeuvres. Je ne sais s’il faut accorder trop de crédit à ce genre d’annonces, mais une chose est sûre, je ne vais pas attendre qu’un journaliste découvre le pot aux roses avec le blog de l’Auto Jaune : je l’avoue dès à présent, mon épouse participe à l’écriture du blog.

Je me souviens du jour où elle a regardé la feuille sur laquelle j’avais rédigé le brouillon de mon premier blog. Connaissant ses facultés de rédaction, je souhaitais qu’elle ait un regard critique sur mon travail. Ce fut la douche froide.

Contresens, erreurs de syntaxe, fautes d’orthographe, le bilan n’était pas fameux. On peut dire qu’elle s’arrachait les cheveux. Elle m’a confié plus tard avoir bien cru que nous n’y arriverions jamais.
Moi qui partais avec de grandes illusions, j’ai compris qu’il allait falloir travailler dur si je voulais arriver à mon but : partager et transmettre ma passion des autos miniatures.

Ainsi, à « grands coup de ciseaux » pour reprendre son expression favorite, mon épouse a remanié le texte afin qu’il soit clair et compréhensible de tous. N’ayant pas un égo surdimensionné, j’ai pris la chose avec philosophie. Avec le temps, j’ai pu constater que ses corrections permettaient aux gens non initiés au monde de la collection de miniatures de trouver un intérêt à la lecture de ces quelques lignes.

Il faut reconnaître que le support papier n’était pas la bonne solution et que le traitement de texte facilite le travail à quatre mains. Mais l’inspiration me venant souvent de manière soudaine, sur mon vélo, dans une salle de cinéma, dans un musée ou dans le métro j’ai toujours besoin de consigner l’idée sur une feuille avant qu’elle ne s’envole.

Cependant, poursuivant notre petit bonhomme de chemin, nous voici arrivés au cinq-centième blog, ce qui représente quelques feuillets. Je n’ai  pourtant jamais eu la tentation de concevoir un ouvrage sur notre collection. Ce qui m’intéresse, c’est de présenter les miniatures à travers leur histoire et mes expériences personnelles, sous un angle original et différent de ce qui existe déjà. Pour cela, le blog laisse une liberté sans pareille : il est de plus accessible à tous. Et si de livre il n’y aura jamais, j’ai quand même décidé de faire un clin d’oeil au monde de l’édition en retenant ce thème pour le blog du jour.

En fait, je dois avouer, qu’il y a déjà très longtemps que je cherchais un prétexte pour vous montrer une miniature qui me tient à coeur. Il s’agit d’un véhicule réalisé par Erzgebirge.

C’est plutôt la thématique choisie par le fabricant qui est exceptionnelle. Il s’agit d’un bibliobus des années trente. D’après des photos que j’ai pu voir du vrai véhicule, il aurait été conçu sur la base d’un Büssing.

Réalisé bien sûr en bois, comme tous les jouets de cette firme, il possède un charme indéniable. Le fabricant a même pris le soin de faire figurer à l’intérieur, à l’aide d’un tampon, des livres rangés sur des étagères.

Une figurine représentant la bibliothécaire finit de donner au jouet toute sa poésie. Enfin, il est intéressant de rapprocher la fabrication de ce jouet de la période troublée que traversait l’Allemagne dans les années trente et notamment de l’autodafé en 1933 des ouvrages écrits par des écrivains juifs ou communistes. Ce pacifique petit véhicule, contemporain de ces exactions, peut être vu comme un symbole de la transmission du savoir, mais aussi comme un pied de nez aux autorités nazies.

A partir de ce véhicule, j’ai choisi de dériver vers les véhicules arborant des noms de journaux ou de maisons d’édition situés dans l’Europe du Nord. Au regard du nombre de miniatures aux couleurs des grands quotidiens allemands, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y  avait outre-Rhin un engouement pour ce type de vecteurs publicitaires.

Le grand quotidien « Der Spiegel » fera réaliser des miniatures à ses couleurs.

Märklin fournira tout d’abord un Volkswagen Kombi, puis Tekno un camion Ford D800.

Pour cette occasion, Tekno a conçu cet habillage de type fourgon, peu crédible mais bien pratique pour apposer l’autocollant ceinturant la caisse. Il s’agit bien sûr de véhicules hors commerce.

A partir de son Volkswagen fourgon, Wiking produira une version estampillée à l’aide d’un tampon « BZ » pour le Berliner Zeitung.

En tant que firme berlinoise, Wiking semblait une entreprise toute indiquée pour ce journal.Ce produit est rare. Je ne me souviens pas en avoir croisé un autre que celui que je possède.

C’est à RW Modell qu’un autre journal, le « Berliner Morgen Post » s’adressa pour reproduire ce sympathique Ford Transit châssis court.

La décoration est des plus sobres. Conçu pour une fonction promotionnelle, comme tous les produits présentés ce jour, il est également difficile à se procurer.

Autre pays du Nord a avoir utilisé les miniatures automobiles comme vecteur publicitaire, les Pays-Bas. Présentons deux rares et splendides produits. Le premier, a été réalisé pour un hebdomadaire de programmes de télévisions « Avro Bode ».

En échange d’un abonnement, le journal envoyait par la poste ce très sympathique Bedford 10cwt de Corgi Toys aux couleurs du magazine. Pour cette occasion Corgi Toys a réalisé une couleur spécifique, un très beau bleu dur, et a décoré les panneaux du fourgon de décalcomanies aux armoiries du journal. La boîte, blanche, est très sobre. L’ensemble était bien sûr glissé dans un petit carton d’expédition que je n’ai jamais vu. Le produit est rare.

L’autre modèle est peut être encore plus intéressant. Le 21 décembre 1963, en échange de 3 Florins, le lecteur du journal « Haagsche Courant » pouvait acquérir une reproduction « made in Denmark » (dans le texte) d’un Volkswagen Kombi aux couleurs du journal. Pour ma part, j’ai acquis le journal près de 30 ans après avoir eu la miniature et ce document a autant d’intérêt que la miniature produite par Tekno.

Il se peut que l’objet ait été distribué par l’intermédiaire d’abonnements et qu’un surplus ait été vendu. Des lecteurs néerlandais pourront peut être m’éclairer sur ce sujet.

En attendant la suite, consacrée aux maisons d’édition scandinaves, je dois ici juste remercier mon épouse de m’avoir épaulé, aidé conseillé. Les textes n’auraient pas eu le succès qu’ils ont sans elle. Ils sont le fruit d’une longue complicité et nous avons un plaisir toujours renouvelé à vous les présenter. Quant à moi mon premier plaisir consiste à la surprendre à travers ces histoires.

 

 

 Autojaune

autojaune@orange.fr

 

 

 

Provenance : Courrier pour Windows 10

 

 

L’absence de virus dans ce courrier électronique a été vérifiée par le logiciel antivirus Avast.
www.avast.com

 

 

Tekno Volkswagen Kombi Leeuwen Zegel

Du beurre dans les épinards

Au début des années soixante, s’inspirant de ce qui se faisait outre-Atlantique depuis près de vingt ans, l’industrie agroalimentaire commença à distribuer des petites autos avec des produits de grande consommation comme l’huile de table, les biscottes et le vin. Nous étions en pleine mode des « tacots ».

Volkswagen van Leeuwen Zegel
Volkswagen van Leeuwen Zegel

Cela comblait la ménagère de trouver avec l’huile une superbe reproduction de la Sizaire et Naudin, un peu plus petite que celle de la collection Rami, qui, elle, était exposée avec le reste de la collection dans le salon. Délicatement posée sur un napperon de dentelle, elle trônait, juste à coté de la télévision en noir et blanc.

Cette série bis en plastique, on aimait l’offrir aux petits enfants lors de leur venue : une manière comme une autre de les éduquer au bon goût. C’est sans doute à cause de telles pratiques que pendant longtemps le plastique eut une mauvaise image auprès d’une génération de collectionneurs !

Ce problème, le petit Néerlandais ne l’a pas connu, Si sa gentille maman était assez avisée pour cuisiner avec la margarine Leeuwen Zegel, il a eu le bonheur de pouvoir choisir entre le Volkswagen van et, si il s’était armé de patience, le Volvo N88 Titan semi remorque fourgon.

Voilà comment, aux Pays-Bas les parents enseignaient l’école de la patience à leur progéniture. En effet, il fallait découper trois fois plus de points sur les pains de margarine pour obtenir le Volvo que pour obtenir les modèles de base. La quête du Graal en somme.

Leeuwen Zegel a poursuivi pendant de nombreuses années cette opération qui fut un franc succès. Il y a donc eu un grand nombre de variantes.

Commençons par le Volkswagen. Les spécialistes que vous êtes auront remarqué l’absence de finition, notamment la peinture en argent sur les pare-chocs. S’agissant de séries promotionnelles le prix de revient devait être ramené au minimum et Tekno a su s’adapter à la demande de ses clients. Le Volkswagen sera remplacé par le Ford Transit de seconde génération. A la fin de la production il recevra le nouveau logo bleu et rouge de la firme, ce qui atteste de la durée de l’opération. Le Volvo aura également une vie promotionnelle assez longue et de très nombreuses variantes, au niveau des phares, de l’aménagement intérieur et de la finition bicolore. De même, le logo sera d’abord en décalcomanie puis au pochoir. Compte tenu du succès, le groupe Néerlandais d’agroalimentaire étendit l’opération à la firme Brinkers (beurre). Le lien entre les deux firmes est facile à établir dès lors qu’elles utilisent les mêmes couleurs pour promouvoir leur image.