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les miniatures produites par Clé

les miniatures produites par Clé

La calomnie ou comment y faire face ! ou comment prouver sa passion pour les Clé !

Buvard Clé don de Mr Dufresne
Buvard Clé don de Mr Dufresne

Il a fallu beaucoup de courage aux artistes femmes pour se faire reconnaître par leurs pairs. Que n’ont-elles enduré ! En plus d’avoir du talent elles devaient s’armer de courage pour affronter une partie de leurs homologues masculins toujours prêts à les rabaisser pour garder leur position dominante.

Ainsi Elisabeth Vigée Le Brun montra très tôt un certain talent, au point qu’il était de bon ton de se faire portraiturer par ses soins. Son estime à la cour de Louis XVI était telle que ses confrères masculins l’ont contrainte à se présenter à l’Académie Royale de peinture et de sculpture. En effet, seuls les membres reçus à cette académie pouvaient prétendre vivre de leur art.

Le problème était que l’accès à cette institution était refusé aux femmes au prétexte que ces dernières ne pouvaient étudier et peindre des nus masculins.

Buvard Clé don de Mr Dufresne
Buvard Clé don de Mr Dufresne

Les historiens pensent qu’elle fut soutenue par la reine Marie-Antoinette, dont le peintre avait déjà effectué plusieurs portraits. De là commença une cabale contre elle, le directeur de l’académie, Jean-Baptiste Marie Pierre déclarant de manière fort peu galante « elle vieillira, alors on la mettra à son vrai taux ». Il faut dire qu’en plus d’avoir du talent, Mme Vigée Lebrun était une belle personne. Tout cela attisa bien des jalousies et généra bien des calomnies. C’est d’ailleurs pour faire taire ces calomnies qu’une autre artiste peintre, Adelaïde Labille-Guiard réalisa un fameux tableau. Comme Elisabeth Vigée Le Brun, elle avait été reçue à l’académie. Son talent certain suscita la jalousie de certain qui n’hésitèrent pas à déclarer que ce n’était pas elle qui peignait ses tableaux.

En réponse à cela, elle produisit une œuvre dans laquelle elle se représentait prodiguant des conseils à deux élèves qu’elle formait à l’art de la peinture. Ainsi, elle prouvait non seulement ses talents de peintre mais également sa capacité à enseigner son art. Quelle manière élégante et bien sentie de faire taire la calomnie.

Récemment quelques personnes m’ont soupçonné, lettres à l’appui, de ne pas avoir assez de considération pour les collectionneurs de Norev et autres jouets en plastique. C’est un comble, alors que j’adore ces jouets. Il est vrai que parfois, sur le ton de la plaisanterie, j’ai taquiné les collectionneurs de Norev. J’aurais dû me méfier, certains ont pris tout cela au premier degré et, comme Elisabeth et sa consoeur Adélaïde, je me vois contraint de déjouer la calomnie !
Ma passion des jouets en  plastique est très ancienne.
Je me souviens, enfant, sur la place du marché derrière le magasin de mes parents, quel plaisir j’avais d’aller voir un marchand forain qui avait un grand choix de jouets Clé. Ce qui me plaisait surtout c’était le côté décalé de ces autos.

Au moment où la 604 Peugeot apparaissait dans les rues, pouvoir acquérir une 404 ou une Simca P60 en miniature me paraissait aussi extraordinaire qu’un voyage dans le passé. Et je ne parle pas de la Matra 620 de Clé, véhicule des débuts de l’aventure Matra qu’on trouvait au moment où Matra gagnait enfin au Mans. J’avais bien l’impression de tenir là un vrai trésor.

Pour bien montrer que je ne suis pas rancunier (enfin pas toujours !) je vous propose une page spéciale de Clé. Je les adore et je continue de les rechercher. Je me suis cantonné aux premières séries.

Permis de conduire, made in France – 2

L’occasion est trop belle et je ne vais pas la manquer de vous présenter des « auto- écoles » made in France. Nous sommes de piètres conducteurs et pourtant les fabricants de miniatures français ont dès notre plus jeune âge essayé de nous apprendre le code de la route et les bonnes manières au volant.

Dinky Toys vit dans la sécurité routière un bon levier pour développer ses ventes. L’idée était excellente d’offrir un panneau de signalisation avec ses miniatures, ainsi qu’une explication, un dépliant et même une assez rare carte servant à placer les panneaux pour mieux les identifier. Une auto-école fut programmée sans suite (voir le modèle Simca P60).

Clé proposa une série d’auto-écoles. Il est très difficile de lister ces modèles. Peu d’entre-eux furent produits. Par ailleurs, le panneau sur le pavillon de l’auto était surdimensionné ce qui le rendait très fragile. Beaucoup ont dû le perdre en route, peut être pour ne pas avoir respecté les panneaux indiquant la hauteur maximale sous un tunnel ! Je connais cette Simca 1000 et une Simca P60.

Solido Peugeot auto-école
Solido Peugeot auto-école

Norev proposera aussi ses versions auto-écoles. Elles ne connaitront pas un grand succès, à l’instar de la Peugeot 104 « auto-école de la mairie » de chez Solido.

Le fabricant le plus prolifique de modèle auto-école fut Minialuxe. Ce dernier avait créé une gamme d’auto-écoles dans son catalogue.

Ce produit était proposé au même titre que la gamme police ou Allo Taxi. Ainsi, il est presque certain que toutes les autos de la gamme du milieu des années 60 ont existé en version auto-école. Même si le panneau de pavillon est moins grand que celui de Clé, il est également très fragile. La déclinaison de la gamme disponible en version auto-école était une technique commerciale efficace pour écouler le matériel auprès des revendeurs. Le succès de Minialuxe était moindre que celui de Norev, et la marque devait utiliser toutes les ficelles pour écouler ses produits. Les coffrets, nombreux, variés, parfois originaux, ont trouvé leur clientèle.

Pour conclure, il me semble bien que l’éducation routière doit se faire dès le plus jeune âge, dès l’école primaire. Ces miniatures et ces panneaux étaient de bons moyens pour découvrir le monde de la route. J’ai récemment acquis un manuel scolaire qui base son enseignement sur l’éducation routière. Le code de la route est ainsi prétexte à des problèmes mathématiques, des rédactions de français et des dictées. Je vous livre un petit problème : « Pour aller du Havre à Rouen un conducteur prudent met habituellement 1h 30mn. Sachant que la distance à parcourir est de 90 km, quelle est sa vitesse horaire ? Un autre automobiliste, imprudent sans doute veut faire ce parcours à 75 km à l’heure de moyenne. Combien gagnera-t’-il de minutes sur le précédent conducteur s’ils partent à la même heure ? Ce résultat est-il intéressant ? » Comme vous pouvez le constater, après le calcul il y a l’analyse du résultat sous l’angle de la sécurité. Solution la semaine prochaine. La réponse selon laquelle « il vaut mieux prendre le train car c’est moins dangereux et plus rapide » est éliminatoire.