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Une carrière au long cours

Une carrière au long cours

Ce sont la Simca Aronde et le fourgon  Peugeot D3A Mazda qui ont inauguré la distribution en étuis individuels. Nous sommes en 1954.

Cela peut paraitre anodin, mais c’est le signe de la considération que Meccano a pour ses jeunes clients. Les Dinky Toys sont désormais vendues comme un produit de luxe. Par ce biais, Dinky Toys veut se différencier des firmes qui distribuent les miniatures en vrac. Désormais, chaque exemplaire reçoit son emballage, avec un dessin qui lui est propre et une référence.

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Dinky Toys Citroën 2cv essai de couleur
Dinky Toys Citroën 2cv essai de couleur

Certain s’en serviront comme d’un petit garage, d’autres comme d’un écrin pour protéger la miniature. Certains enfin l’abandonneront au caniveau dès la sortie du magasin de jouets : Pourquoi s’encombrer d’un accessoire superflu, il vaut mieux avoir les deux mains libres pour bien profiter de la miniature. J’ai fait partie de cette troisième catégorie.

En 1955, la Citroën 2cv recevra son étui individuel. Comme le fait remarquer Jean-Michel Roulet dans son livre sur le sujet, la Citroën 2cv sera la seule série 24 a avoir connu le conditionnement par six pièces puis celui en étui individuel.
Dinky Toys en profitera pour moderniser le modèle en l’équipant de 3 feux arrière. Il garde cependant la référence inscrite sur la boîte de six : 24 T. Les teintes seront grise, bordeaux puis bleue. De franches nuances de couleur apparaissent sur ces trois modèles au niveau des carrosseries mais aussi des capotes. Les jantes en zamac de type convexe recevront une élégante couleur crème, finissant de donner au modèle un aspect très pimpant.

Il existe une version de carrosserie peinte en gris jaune, comme chargée en vernis, contrastant très nettement avec la version gris clair.

La version bleue équipée de jantes convexes peintes en crème est assez rare.
Plus tard sous la référence 24T/535 renumérotée ensuite 535 les modèles seront équipés de jantes concaves peintes.

On connait quelques rares exemplaires équipés de jantes en acier qui n’ont pas reçu de peinture grise.

Notons que dans cette variante la couleur grise classique a disparu : place aux couleurs vives !

Je vous présente enfin un superbe essai de couleur récupéré auprès de M. Chaudey. Le brun du modèle annonce le bordeaux.  On connait peu d’essais de couleur sur la Citroën 2cv mais il est vrai que la gamme des teintes de la 2cv Citroën était assez limitée.

Les derniers exemplaires de la référence 535 seront distribués quand sortira la superbe référence 558 reproduisant l’Azam 1961 et son nouveau capot moteur. Elle est fort réussie, on reste admiratif devant la gravure de la grille de capot de la 24T de la génération précédente. Du grand art. (voir le premier épisode consacré à la Citroën 2cv Dinky Toys)

La passion selon Dinky

La passion selon Dinky ou le chemin de croix du collectionneur de Dinky Toys Simca Cargo.

Pour toute une génération, en France, le terme Dinky Toys sert à qualifier une petite auto en métal reproduite à l’échelle du 1/43. C’est devenu un terme générique comme le « Bic » pour qualifier un stylo bille ou le « Frigidaire » pour une armoire réfrigérante. Il est donc fort logique qu’en France la marque soit chérie des collectionneurs. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’amateurs d’autres marques.

Ainsi, à titre personnel, comme j’ai beaucoup d’autres centres d’intérêt, je ne me considère pas comme un collectionneur de Dinky Toys.

L’engouement pour la marque Dinky Toys est ancien. Dans ses catalogues, Meccano prévenait déjà ses clients du retrait de certaines références et les incitait à compléter au plus vite leur collection. Dinky Toys a toujours été une référence.

Ainsi pour les enfants nés entre les années trente et les années soixante, il a existé une ligne de partage entre ceux qui avaient eu des Dinky Toys et ceux qui, souvent faute de moyens, n’en avaient pas eu.

Dans les années quatre-vingt, les prix ont commencé à atteindre des sommets. Cela est dû à l’arrivée de spéculateurs. Il s’agit d’une catégorie de collectionneurs qui ont cherché à faire des placements, le rendement primant sur l’intérêt de l’objet. Le processus s’est inversé : c’est son prix qui fait l’intérêt de l’objet. Cela a conduit à d’importantes dérives.

A l’inverse, au fil des années, la collection de Dinky Toys a fédéré de fins connaisseurs, des gens allant très loin dans les variantes, à un point totalement inimaginable il y a encore 20 ans.

L’ouvrage de Jean-Michel Roulet était déjà très complet. Certains sont allés encore plus loin. Ainsi, M. Claude Wagner a consacré un ouvrage aux moules Dinky Toys d’avant guerre et à leurs dérivés après guerre. C’est un projet ambitieux et un sujet complexe dont l’auteur s’est admirablement sorti, grâce à de patientes et minutieuses recherches. Ceci l’a conduit à élaborer des planches colorées représentant toutes les possibilités de variantes des productions de cette époque. Son travail a été récompensé par un beau succès en terme de ventes.

D’autres amateurs ont une approche que je qualifierai de philatélique. Il traquent la moindre variante, cherchent à la comprendre, à l’analyser et à la classifier. M. Gougeon appartient à cette catégorie de collectionneurs dont la quête est quasiment scientifique.

Prenons par exemple la référence 25 D, la Citroën 2cv camionnette de pompiers. Saviez-vous que la porte arrière, une fois ouverte peut comporter trois variantes ? Elle peut être lisse, porter le numéro un ou le numéro deux.

Il faudra combiner cette variante avec les variantes de jantes, notamment les jantes concaves, puis les variantes de pneus. Ainsi, les pneus en nylon gravés « Dunlop » qui équipent les jantes en aluminium peuvent avoir un dessin lisse ou cranté au niveau de la bande de roulement.

Pour ma part je m’arrête bien avant ces variantes. Je me contente des variantes de teintes, et de type de jantes et de moules. C’est en cela que je ne me considère pas comme un collectionneur de Dinky Toys.

Lorsqu’on consulte Le Robert, la première définition de « passion » est celle de la passion du Christ, de la souffrance, du chemin de croix. La passion est également une vive inclination vers un objet que l’on poursuit.

Enfin, passion peut aussi être employé dans un sens extrême, celui du fanatisme : « Affectivité violente qui nuit au jugement, déchaîne les passions ». Avec ce petit mot, je crois que nous avons cerné les liens qui unissent les collectionneurs aux Dinky Toys !

Pour illustrer ces propos, voici quelques variantes de Dinky Toys. Un modèle sans histoire, le Simca Cargo miroitier. Le modèle est classique. Pourtant avec les variantes de marchepied en creux ou en relief, les jantes en zamac convexes puis en acier concaves, les plateaux vissés puis rivetés, les versions pour l’exportation sans marquage publicitaire il est facile de remplir les vitrines. La plus rare à mes yeux est celle peinte de couleur jaune et équipée de jantes concaves.

20 ans d’absence

L’histoire commence en 1979. Nous avions déjà bien entamé notre collection. Au départ, notre intérêt s’était porté sur les autos de course, puis sur les poids lourds et les véhicules publicitaires. Une fois bien entamés ces domaines, c’est tout naturellement que mon père a décidé de commencer à rassembler les autos de chez Dinky Toys. Client chez M. Scherpereel, mon père lui a donc annoncé son souhait d’élargir le périmètre de sa collection et je suppose que devant l’enthousiasme de mon père, M Scherperrel s’est frotté les mains. Il nous conseilla de venir un lundi, journée plus tranquille. A l’époque, il y avait au milieu de son échoppe une petite vitrine dont la vitre se soulevait. Elle reposait sur un socle en bois.

Dinky Toys Opel
Dinky Toys Opel

Ce que peu de clients savaient c’est que ce socle contenait une partie du stock de ce grand marchand parisien. Nous avons sélectionné un certain nombre de modèles dont une curieuse Opel. Nous étions néophytes et avides d’apprendre. Mais nous eûmes beau chercher cette teinte dans le livre de Jean-Michel Roulet qui venait de sortir, nous ne trouvâmes rien. L’Opel était bleue, avec un pavillon gris clair. Le bleu était foncé et n’avait rien à voir avec celui de l’Opel turquoise. Quant au modèle Afrique du Sud, il était unicolore. Cela resta un mystère pendant quelques années.

Les choses évoluèrent lorsque Jean Vital-Remy, que mon père avait invité à voir la collection, fit comprendre qu’il était intéressé par cette auto. L’affaire en resta là, puis Jean Vital-Rémy comprit que sa seule chance de récupérer le modèle était de faire intervenir Jean-Bernard Sarthe. Ce dernier inscrivit ce challenge dans ses priorités absolues. Il proposa alors à mon père les termes d’un échange : 4 Dinky Toys France qui avaient comme point commun d’être des modèles hors commerce, contre 4 modèles également hors du commun qu’il possédait. Je me souviens qu’il y avait dans la balance une Renault 4cv Cinzano neuve, et un Berliet GBO fardier en état neuf en boîte. Ce fut un échange constructif car les deux parties étaient ravies. Et puis cela donna l’occasion à Jean- Bernard de parader devant Jean Vital-Remy qui ne récupéra jamais l’Opel.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Nous avions fait un choix et nous l’assumions sans aucun regret.

Puis survint un événement. J’eus l’occasion d’acheter un lot qui restera à n’en point douter le plus beau qu’il m’ait été donné d’acquérir : plus de 300 Dinky Toys dont 34 essais de couleur ou prototypes. Jean-Bernard et Jean Vital-Rémy firent notre siège et nous ne fermâmes pas la porte aux négociations. Mais ils eurent la maladresse d’entamer les pourparlers par une proposition que mon père qualifia de « ridicule » dans une lettre qu’il leur adressa conjointement. Cette petite provocation nous convainquit de la nécessité de récupérer les 4 modèles que nous avions précédemment échangés. Ce fut chose faite, en dix ans pour 3 d’entre eux. Restait l’Opel que Jean-Bernard avait conservée. Nos bonnes relations l’avaient conduit à promettre de me céder en priorité cette auto le jour où il déciderait de s’en séparer. Je n’hésitais pas à lui rappeler régulièrement son engagement. Mais Jean-Bernard était imprévisible et le jour où je vis que l’auto était programmée en salle des ventes, mon sang ne fit qu’un tour. Il avait besoin de moi, et je lui fis remarquer combien son opération était maladroite. Il dut intervenir au grand dam du propriétaire de la salle pour retirer l’auto. Elle passa quand même, mais ce fut la seule fois de ma vie où assistant à une vente je savais à l’avance que l’auto serait adjugée à son vendeur, en accord avec le propriétaire de la salle des ventes. Nous avions convenu préalablement du prix et je ne sais quelles pénalités il encourut. Mais la chose la plus importante est qu’après 20 ans d’absence, l’Opel réintégrait nos vitrines. Le modèle est vraisemblablement unique. En fait, il s’agit d’une erreur de gravure du moule : la personne qui travaillait à l’élaboration de ce moule s’est trompée dans l’échelle de reproduction du logo de capot, les lettres d’Opel sont disproportionnées. Il y a une quinzaine d’années, un autre exemplaire de couleur bordeaux a fait surface, mais il était en état d’usage. Les deux modèles avaient une finition au pinceau mais étaient dûment rivetés. Je suis persuadé que les premières injections ont été conservées afin de faire des essais de couleurs. Il est donc probable qu’un jour d’autres couleurs réapparaissent.
Je tiens beaucoup à ce modèle qui me lie à Jean-Bernard.
Drôle de personnage tout de même !

La folie des grandeurs

Jean-Bernard Sarthe nous a quittés le 18 Janvier 2012. Il m’a fallu laisser un peu le temps passer avant de parler de lui. Jean-Bernard était un collectionneur de miniatures hors norme. Le qualificatif qui lui convient le mieux est celui d’excessif. Jalousé, craint, admiré, détesté, aucun collectionneur ne pouvait rester insensible devant le personnage. Les avis étaient tranchés. Il faisait ce qu’il fallait pour entretenir la légende. Un brin mégalomane, il cherchait avant tout à mettre en avant sa collection.

Dinky Toys Cibié
Dinky Toys Cibié

Nous avons fait sa connaissance en 1978, je n’avais que quinze ans. Bien entendu nous avions déjà entendu parler du docteur Sarthe : à l’évocation de son nom résonnaient déjà tous les superlatifs. Je peux dire que j’ai eu avec lui une relation particulière. Ce ne fut jamais une relation complètement apaisée mais au fil des ans une certaine complicité s’installa entre nous.
Jean-Bernard fonctionnait par mimétisme. Il eut plusieurs modèles, au titre desquels on peut citer Jean-Michel Roulet, Jean Vital-Rémy et mon père. Il faut dire qu’ils étaient tous quatre de la même génération. Ils avaient en commun une vision « volontaire » de la collection. Ils étaient passionnés et n’hésitaient pas à consacrer une grande partie de leur temps, de leur énergie et de leurs moyens à rassembler des miniatures. Il y avait une forme d’émulation entre eux : ils avaient le goût du beau et du rare. Mais chacun avait sa personnalité et sa façon d’arriver à ses fins.

Ce qui plaisait surtout à Jean-Bernard, c’est que les autres admirent ses trouvailles. Pour satisfaire ce petit plaisir, il était prêt à tout. Combien de fois a-t-il surpayé un objet ou offert en échange un nombre impressionnant de modèles pour acquérir une pièce convoitée ? Cependant, une fois la pièce acquise et présentée à ses compères, l’intérêt qu’elle avait suscité s’éteignait rapidement. Quelque temps après, cela ne le gênait pas de la céder à ces derniers afin de leur faire plaisir.
Plus tard il trouvera une jubilation dans le négoce de ses modèles en bourse d’échange, auprès de collectionneurs aisés, ou en salle des ventes. Les plus anciens se souviennent de la pleine page de publicité dans un magazine spécialisé qui mettait en scène des dizaines de Dinky Toys, parfois en plusieurs exemplaires ou de la couverture d’un catalogue de salle des ventes. Personnage complexe, il pouvait lors d’une vente aux enchères racheter un modèle qui lui appartenait. Ceci est arrivé de nombreuses fois !

Posséder à long terme n’était pas son but, contrairement à Jean Vital-Rémy ou à mon père. Sa collection, il l’a vendue, reconstituée, revendue. Bien évidemment, au fil des années, certaines pièces sont devenues impossibles à trouver. Adolescent j’ai été fasciné par la collection des frères Schlumf à Mulhouse. J’ai visité cet endroit lors de l’ouverture au public. Plus encore que le spectacle les autos réunies, c’est la volonté incroyable de ces deux frères qui m’a fasciné. Ils sont pour moi des personnages hors norme, capables de se surpasser pour atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Je n’hésiterai pas à comparer Jean-Bernard aux deux Alsaciens. Il avait ses domaines de prédilection. Il aimait les Mercury, les Spot-On, les Solido les Dinky Toys. Il a également cherché à avoir toutes les déclinaisons de couleurs des Solido ou des Spot-On. Je le revois comparant des nuances infimes de couleur, orientant les modèles à la lumière de telle sorte qu’il finissait toujours par trouver une petite variante de teinte. Mais il lui fallait toutes les variantes et je pense qu’il fut le premier à collectionner les variantes de moules. Cela lui faisait plaisir d’acquérir un nouveau modèle : il lui fallait de la quantité. Le docteur Sarthe aimait aussi entretenir sa légende.
Pour lui rendre hommage, j’ai réuni un florilège de pièces qui proviennent de sa collection : essais de couleurs, prototypes, variantes rares.

Le tub cubiste

Trouver un lien entre la collection de miniatures et un mouvement artistique n’a pas été chose aisée mais j’ai quand même décidé de vous emmener au musée. Le mouvement cubiste est parti du tableau de Pablo Picasso (oui, le même que l’on a pour des raisons commerciales accolé aux monospaces d’un célèbre constructeur automobile français…) « Les demoiselles d’Avignon » et sera conjointement mené avec Georges Braque. Nous sommes en 1907. C’est le critique Louis Vauxcelles qui donnera au mouvement le nom « cubisme » à la raison que « Monsieur Braque méprise la forme, réduit tout à des cubes »…ce qui colle bien à notre miniature !

Citroën SPC
Citroën SPC

Ce mouvement qui verra l’émergence de Fernand Léger et de Juan Gris, pour ne citer qu’eux, mérite que vous désertiez un moment vos collections pour aller dans les musées ressentir des émotions différentes. La miniature présentée, un Citroën 1200 Kgs, est un modèle Dinky Toys. Il est peu connu. Son histoire mérite que l’on s’y arrête. Dans son ouvrage sur les Dinky Toys, Jean-Michel Roulet laisse entendre que la version Baroclem a été en partie sous-traitée, notamment au niveau de la finition et des détails de peinture ajoutés par rapport à la version de base. Je ne peux que confirmer cette supposition.

C’est la société Désormeaux, basée à l’époque des faits à Montreuil, qui effectua cette opération. Pour la petite histoire, avant de partir pour Montreuil, la société avait ses locaux dans le 19ème arrondissement, au 24 rue de Meaux, à quelques mètres de ma boutique. Il y a quelques années, j’ai eu la chance de rencontrer une personne qui, à l’époque où elle était étudiante, avait dans le cadre d’un travail d’appoint apposé les décalques du Baroclem. L’activité de la société Desormeaux tournait autour de la réalisation de maquettes d’agence et d’objets publicitaires. Son créateur devait être un passionné de miniatures automobiles.

C’est en effet à cette petite firme que l’on doit les premiers modèles de miniature automobile de fabrication artisanale : de ses ateliers sont sortis une superbe Citroën 5cv et une Zèbre. Elles étaient disponibles sous plusieurs formes : sur plaquette en bois ou coulées dans un bloc de résine, faisant office de presse papier comme la miniature que je vous présente aujourd’hui.

La boucle est bouclée ! Desormeaux, en tant que maquettiste de talent a pu travailler en sous-traitance pour Meccano. Il avait certainement tissé des liens étroits avec Bobigny. C’est peut être aussi à lui que l’on doit la série de Berliet porte containers Bailly, celle réalisée à la main et repeinte sur des véhicules de série. A mes yeux, la version « SPC » présentée est aussi intéressante que celle du Baroclem. Desormeaux obtiendra de Meccano la livraison d’une version unicolore de son 1200 Kgs. Cela confirme les bonnes relations de ces entités.

Je vous livre telle que je l’ai vécue une anecdote au sujet de ces versions unicolores. Au début des années 80, Monsieur Scherpereel proposa plusieurs exemplaires, neufs en boîte, qui avaient la particularité de n’avoir pas reçu la couche de peinture bleue côté droit. Ils présentaient côté gauche une finition bicolore, identique à la version « Glaces Gervais » de série. Les décalques avaient été appliqués des deux côtés. Je ne peux m’empêcher de faire un lien avec les modèles destinés à Desormeaux. Il est tentant d’imaginer que l’ouvrier sur la chaîne ait fait quelques ratés, habitué qu’il était à retourner l’objet lorsqu’il produisait les « Glaces Gervais » de série. Nous possédons en Dinky Toys Liverpool un modèle présentant la même caractéristique. Il s’agit d’un Morris van « Capstan » qui n’a pas reçu sa finition bicolore et présente côté droit une peinture bleu unie. Nous en avons plus tard revu un second exemplaire avec la même caractéristique. Ainsi, il est probable que nous découvrirons d’autres réalisations de ce genre.