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Dix ans plus tard retour à Berlin

Nous nous étions promis de revenir à Berlin. Ma récente promotion au service marketing nous a permis de nous offrir une superbe DS. Quel plaisir de traverser l’Allemagne, cette fois en tout confort. C’est simple, nous avons mis une journée de moins qu’il y a 10 ans.

Siku Volkswagen peilwagen
Siku Volkswagen peilwagen

C’est parfois difficile de lever le pied dans les zones où la vitesse est limitée. Même si les choses ont un peu évolué, nous avons retrouvé avec plaisir les habitués du camping comme si nous les avions quittés hier. Monsieur Jöest a troqué sa Ford cabriolet pour une Opel Kadett. Les Kremer, eux ont opté pour une Opel Kapitän. Seuls les Delplanque manquent à l’appel, découragés par le temps, ils ont opté pour un séjour sur la Costa del Sol, au camping Don Quichotte.

Le tournoi de football est devenu une tradition. Nous avons progressé en la matière, et après avoir encaissé quatre buts, nous avons réussi à marquer. Parallèlement, nos amis à qui nous avions enseigné les rudiments de la pétanque se sont bien approprié ce jeu. Il est loin le temps où nous leur mettions Fanny. Nous avons néanmoins pris notre revanche après notre défaite au football. Ce fut surtout l’occasion de bien s’amuser. Nos amis allemands ont également adopté la coutume de l’apéritif anisé qui a désormais ici beaucoup de succès. Regardant les nuages qui couvrent le ciel, je réalise que le principal avantage de ce terrain de camping réside dans la présence des grands arbres qui nous permettent de jouer à la pétanque même par mauvais temps. Comme il y a dix ans, le postier nous a apporté un télégramme, mais pour nous annoncer une bonne nouvelle, l’arrivée d’une petite-fille. Encore une fois, nous devons abréger notre séjour Berlinois.

PS: Tous les modèles, accessoires et personnages présentés sont de fabrication Siku. D’abord spécialiste du plastique (article 157), Siku s’orientera progressivement vers le zamac au début des années soixante (texte 158). Ce fabricant offrira aux enfants un rare éventail de véhicules et accessoires, ouvrant à ces derniers un univers fantastique. Cette firme allemande mettra du temps à se faire connaître hors de ses frontières.

Un dernier détail : si la Volkswagen « Peilwagen ») de la poste de l’article 157 est, bien sûr, en plastique (et peu fréquente), le modèle présenté ici est, lui, en zamac avec capot moteur ouvrant.

Déesses au pays des Aztèques

Politoys est une firme italienne, d’origine milanaise fondée en 1955. Très vite, grâce à une politique commerciale agressive elle se développe, en Italie bien sûr, mais aussi hors des frontières transalpines. Cette gamme se positionne dans le créneau des articles bon marché : l’Italie mettra plus de temps que ses voisins à se redresser de la guerre.

DS Mc Gregor
DS Mc Gregor

On peut facilement faire un parallèle avec notre fabricant national Norev en raison de deux points communs : les années de lancement et l’utilisation du plastique. Celui employé par Politoys s’avère avec le temps de meilleure qualité ; sa résistance est excellente et les couleurs vives perdurent. Les modèles sont assemblés par vis contrairement aux modèles Norev. Par contre, globalement, notre fabricant national a souvent reproduit de manière plus fidèle les autos que son concurrent milanais. A titre d’exemple, la reproduction de certaines Alfa Roméo est approximative.

Les Citroën DS Politoys que nous vous présentons ne sont pas non plus des modèles d’exactitude. L’ensemble de la gamme dégage un charme certain. Nous avouons avoir un faible pour les poids lourds, particulièrement réussis notamment les Fiat 682N et les utilitaires légers de marque Romeo. Ces modèles sont reproduits au 1/43, ce qui fait un autre point commun avec notre fabricant villeurbannais.

La similitude des deux camions semi remorque porte autos, le Fiat (Politoys) et le Berliet (Norev) est intéressante. Grâce à des prix de vente assez bas, ces miniatures s’imposeront rapidement. Lorsque, au milieu des années 60, le niveau de vie s’élèvera en Italie, Politoys passera à la production de miniatures en zamac. Avant cela, elle produira une étrange série dénommée « fibre glass ». L’idée était de proposer des autos injectées en plastique, puis peintes et équipées d’un châssis en zamac, donnant du poids à l’auto. On peut penser que Politoys a utilisé cette technique après avoir tiré les leçons du résultat peu convaincant des teintes métallisées injectées dans la masse. Les peintures métallisées, signe d’un certain luxe (!!!?) commençaient alors à envahir les catalogues des fabricants de jouets. Le résultat, flatteur dans un premier temps montra vite ses limites. En effet les parties ouvrantes équipant ces miniatures en plastique avaient tendance à écailler très rapidement les parties voisines de la carrosserie.

La firme Norev tentera l’expérience, avec plus de succès car elle n’utilisera cette technique que pour des autos… sans partie ouvrante ! Norev produira aussi à cette époque une série dénommé Cométal. Il s’agit de modèles avec la traditionnelle carrosserie en plastique injecté et teinté dans la masse, mais équipés d’un socle non plus en plastique mais injecté en zamac. Nous voyons bien qu’il y a bien plus de points communs avec ces deux firmes que l’on ne l’imagine.

Le succès international pour Politoys sera au rendez vous avec la série 500 qui est une série injectée entièrement en zamac.

Le plastique va être abandonné progressivement. Les dirigeants milanais se sont alors demandé que faire des moules obsolètes et ont trouvé une solution originale à leur problème.

Une entité Mexicaine va être créée en association avec un industriel local du nom de Mc Gregor : tous les moules partent pour Mexico, tous les châssis sont regravés avec l’inscription : « Mc Gregor Politoys made in Mexico ».

La finition des modèles Mc Gregor se singularise par le fait que la plupart des carrosseries sont injectées en plastique de couleur blanche puis peintes. En cela, cette firme se servira de l’expérience acquise par Politoys avec ses modèles en fibre glass. Ainsi les modèles que nous vous présentons sont peints. Aucune Citroën DS sortie de l’usine milanaise n’avait connue cette technique, le plastique étant alors teinté dans la masse. Autre différence notoire, les jantes : celles-ci sont issues de modèles plus récents créés par Politoys. Il faut bien avouer que le choix de jantes à rayons pour un break ID est discutable ! Nous avons trouvé ces autos aux USA, il y a une vingtaine d’années. A cette époque, ces productions exotiques n’intéressaient que très peu de collectionneurs. Nous avions déjà connu ce phénomène avec les Dalia et les Brosol.

Cette collection Mc Gregor est très riche car au fur et à mesure que les moules étaient retirés de fabrication en Italie, ils partaient connaître une deuxième vie sous le soleil de Mexico. Ainsi, après les Politoys, suivirent les Polistil.