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Tout sur le camion Fiat 690

Tout ce que vous avez rêvé de savoir sur le camion Fiat 690 par Michel Fonteny

Le Fiat 690 est le premier véritable camion lourd italien pour les longs trajets, camion porteur attelé à une remorque ou tracteur de semi-remorques, fabriqué par le constructeur italien Fiat V.I. de 1960 à 1973.

Moplast Fiat 690 officine Calabrese Bari
Moplast Fiat 690 officine Calabrese Bari

Il fait partie de la très grande famille des camions lourds Fiat V.I. équipés de la cabine Fiat « baffo » – à moustaches. Ce véhicule sera fabriqué pendant 13 ans et sera le principal outil de transport longues distances de la Péninsule. Il couvre la tranche lourde de transport de 18 à 44 tonnes, c’est le premier de la série des fameux « mille pattes » comme les ont surnommés les transporteurs étrangers.

Doté du fameux moteur 6 cylindres en ligne Fiat 203A/61 de 11548 cm3 de cylindrée, il disposait d’un couple maximum impressionnant à seulement 900 tr/min. Conçu pour répondre aux exigences de toutes les missions de long trajet comme de chantier, pour des charges de 18 à 44 tonnes, ce camion se taillera une réputation jamais égalée de robustesse et de fiabilité.

Comme toute la gamme Fiat V.I. de l’époque, et cela jusqu’en 1974, la conduite est à droite pour le marché italien, à gauche pour l’exportation, sauf Grande-Bretagne. Décliné en porteur et tracteur 6×2/2, il sera remplacé par le Fiat 691 doté d’une nouvelle cabine carrée type « H » montée également sur les Unic en France.

Rappel des règles du code de la route sur les poids et mesures en vigueur en Italie à partir de 1960 : Les camions de cette époque maintenaient une charge à l’essieu limitée à 10 tonnes sur les essieux jumelés et 4 tonnes sur les essieux simples, ce qui autorisait :

  • 14 t pour un 4×2, 28 tonnes avec une remorque à 2 essieux, 32 tonnes avec remorque à 3 essieux,
  • 18 t pour un 6×2 inversé, 36 tonnes avec une remorque à 3 essieux, 40 tonnes avec une remorque à 4 essieux,
  • 26 t pour un 6×4 et 30 t pour les véhicules de chantier, 50 t en convoi exceptionnel
  • 22 t pour les 8×2. le double avec remorque à 4 essieux
  • 32 tonnes pour les semi-remorques, avec tracteur 4×2 et semi à 3 essieux deux jumelés le troisième simple autodirecteur, 35 tonnes pour les véhicules de chantier
  • 44 tonnes pour les camions et remorques en version 4+4 essieux, motrice 8×2.

Les nouvelles règles permettaient d’augmenter le nombre d’essieux en passant de 5 précédemment à 8. La remorque respectait les mêmes règles que le porteur et permet de doubler le PTR pour atteindre 44 t pour un 8 essieux. Un porteur à 2 essieux ne peut tracter une remorque à 4 essieux chargée à 22 tonnes. Dans le cas des semi-remorques, la charge quelle que soit la combinaison tracteur 4×2 ou 6×2/2 et semi 3 ou 2 essieux, le PTRA ne pouvait dépasser les 32 tonnes. Ceci explique pourquoi les transporteurs italiens ont plus que boudé la solution semi-remorque pendant des décennies, jusqu’en 1975, année où leur nouveau code a relevé cette limite de 32 à 44 tonnes comme pour les camions remorques, à condition de disposer de 5 essieux, tracteur 4×2 ou 6×2/2 ou 6×4 et remorque 3 essieux, 2 jumelés et un autodirecteur simple ou 2 essieux tandem jumelés.

Le Fiat 690 était livré de série au client en sortie d’usine en version 6×2/2. À charge pour le client de faire procéder à l’adjonction d’un essieu supplémentaire à l’arrière de l’essieu tracteur jumelé sur les versions châssis long prévu à cet effet. Il est surprenant, avec notre vision actuelle des choses de savoir que ce sont uniquement des ateliers spécialisés qui devaient procéder à cette intervention alors qu’elle était parfaitement étudiée par Fiat V.I. dès la conception du véhicule. C’est le fruit de la tradition des carrossiers industriels très nombreux sur le territoire italien.

Le Fiat 690N, où selon la tradition Fiat V.I. depuis 1931, N veut dire « nafta » – gazoil en italien – est un camion trois essieux 6×2/2 inversé qui sera transformé par les carrossiers italiens spécialisés en 8×2 avec ajout d’un essieu autodirecteur et relevable après l’essieu moteur, dans le cas des versions à châssis long. À la fin des années 1950, Fiat V.I. teste sur les routes du Nord de l’Italie un nouveau modèle destiné à remplacer son porteur lourd, le Fiat 682, dont le lancement remontait à 1952. Le Fiat 682 était un très bon camion mais sa cabine datait et les performances de son moteur n’étaient plus à la pointe de la technique pour tracter des charges qui, selon les nouvelles règles du code de la route italien, passaient de 32 à 44 tonnes. Fiat reconduit sur le 690 sa cabine qui restera le signe indéfectible de reconnaissance des camions Fiat jusqu’en 1974, la très fameuse cabine « baffo » à moustaches, calandre ovale barrée horizontalement.

En 1961 Fiat V.I. lance la seconde série avec la version 690N1 et T1 en apportant quelques améliorations à la finition de la cabine. Fiat n’a pas renouvelé l’expérience des moteurs turbocompressés, peu appréciée à cette époque par les transporteurs qui préféraient des moteurs traditionnels. La version tracteur de semi-remorques est officiellement lancée avec cette seconde série. Cette version T1 sera essentiellement destinée aux citernes. Le Fiat 690N1/T1 disposera de la même mécanique que celle qui équipait la première version. La société AIFO – Applications Industrielles Fiat OM – qui utilise uniquement des bases de moteurs Fiat V.I. pour la marine, groupes électrogènes et autres utilisations spécifiques a toujours suralimenté les moteurs Fiat 203A.

Avec le lancement de cette version N2/T2 en 1966, Fiat garde la cabine des précédents 690 N1/T1 mais fait évoluer son moteur Fiat 203A/61 en 221 dont la cylindrée passe à 12883 cm3 avec 180 cv toujours au régime spectaculaire de 1900 tr/min. Cette version ne sera commercialisée que durant deux années et sera remplacée par le 690 N3/T3.

Cette dernière série du Fiat 690 verra son moteur remplacé par un petit moteur toujours 6 cylindres de 9819 cm3 développant 200 ch. Les transporteurs italiens n’aimèrent pas ce petit moteur dont le régime atteignait 2500 tr/min pour développer sa puissance maximale. Ils le remplacèrent rapidement par le moteur Fiat 8210 de 13798 cm3, qui développait 225 cv et équipait déjà le Fiat 693. Le Fiat 690 N4 ne quittera les chaînes de fabrication de l’usine Fiat SPA de Stura, dans la banlieue de Turin qu’en fin d’année 1973 alors que le Fiat 691 était déjà en vente depuis plus d’un an et allait le remplacer. Les derniers Fiat 690 sortiront de chaîne avec le moteur 8210 qui équipent les 693 6×4, les 619 et les premiers 691 remplaçant les 690.

Le Fiat 691 est un camion lourd polyvalent, porteur ou tracteur de semi-remorques, fabriqué par le constructeur italien Fiat V.I. de 1970 à 1975. Il fait partie de la très grande famille des camions lourds Fiat V.I. équipés de la nouvelle cabine Fiat « H » aux formes carrées qui sera maintenue jusqu’en 1991. Cette cabine succède à la fameuse cabine Fiat dite « baffo » (à moustaches). La cabine H est celle adopté par Unic en France sur toute sa série lourde de type Vercors et Izoard à cabine avancée puis sur les P et T 160, 200, 220, 270 et enfin 340 dont une version tracteur sera proposée en 6×2 inversé, le seul tracteur routier français jamais construit dans cette configuration. La cabine Unic aura l’avantage d’être basculable contrairement à celle de Fiat. Ces véhicules se différencient, non seulement par la dénomination Unic ou Fiat qui sera vite remplacée par Unic Fiat, mais par leurs jantes type artillerie (ou trilex) et par la position des clignotants et feux de gabarit, et enfin par la dénomination de leur type dans le bas à gauche de la calandre, pour les connaisseurs. Ce véhicule a remplacé le réputé Fiat 690, la base des ensembles « milles pattes » italiens. Il couvre la tranche lourde de transport de 18 à 44 tonnes. Le Fiat 691 n’est en fait que la version modernisée du Fiat 690N4. Il en conserve toute la chaîne cinématique, le châssis réputé pour sa robustesse. Seul le moteur est nouveau, dérivé du fameux Fiat 8200 à 6 cylindres en ligne dont la cylindrée est portée à 13798 cm3. Ce moteur garde toutes les caractéristiques qui ont fait la réputation des moteurs Fiat, robustesse, faible consommation et grande fiabilité. Il dispose d’un couple maximum à seulement 900 tr/min comme tous les camions Fiat V.I. de la gamme lourde. Conçu pour remplacer le réputé et inusable Fiat 690, pour des charges de 18 à 44 tonnes, ce camion maintiendra la réputation de robustesse et de fiabilité de ses prédécesseurs. Comme toute la gamme Fiat V.I. de l’époque, et cela jusqu’en 1975, la conduite est à droite pour le marché italien, à gauche pour l’exportation, sauf le Royaume-Uni. Décliné en porteur et tracteur uniquement en version 6×2/2, le porteur sera transformé par les spécialistes italiens du secteur en 8×2, avec le 4ème essieu orientable et relevable, pour permettre un PTRA de 44 tonnes des attelages 4+4, 4 essieux pour la motrice et 4 essieux pour la remorque. Le semi-remorque était homologué à 40 tonnes en 5 essieux.

Michel Fonteny

Le plein de soleil chez Agip !

J’ai déjà évoqué, à travers quelques articles du blog, l’enthousiasme et le plaisir que j’éprouve à m’arrêter dans certaines stations-service. Je vais vous parler aujourd’hui des stations Agip. Elles ont longtemps pour moi été synonyme de vacances.

En effet, dans les années 70, la marque était plutôt implantée dans le sud de la France, particulièrement en région méditerranée. Plus on s’approchait de l’Italie et plus la fréquence des stations Agip augmentait.

Logo Agip
Logo Agip

Bref, pour nous qui venions du nord de la Loire, la vue en France d’une station arborant le logo Agip, c’était déjà les vacances et la promesse de chaudes journées, à l’image du jaune du logo évoquant le soleil méditerranéen. Vous êtes-vous déjà interrogés sur la signification du logo ?

Naïvement, j’ai longtemps voulu y reconnaître la louve romaine. Les doutes sont venus après une visite au musée Capitolin de Rome : la représentation, d’origine étrusque, de la louve qui avait allaité Romulus et Remus avait bien quatre pattes et non six, comme l’animal du logo Agip.

Après enquête, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une créature sortie de l’imagination fertile des clients d’Agip invités par concours à proposer à la firme le logo qui lui manquait. Les explications sont étranges : il s’agirait d’un chien à six pattes, les deux membres supplémentaires symbolisant les deux bras du conducteur ! J’avoue rester dubitatif quant à la logique de l’explication. Peut-on aller plus loin ? La langue pendante de l’animal ne symboliserait-elle pas celle du pauvre conducteur devant la hausse des prix de l’essence ?

La société Agip (Azienda Generale Italiana Petroli) a été créée par l’Etat italien durant la première guerre mondiale, afin de raffiner le pétrole en provenance d’Irak et de pourvoir aux besoins de l’armée. Après la seconde guerre, l’Etat italien sous tutelle américaine ordonnera son démantèlement afin de ne pas contrarier les convoitises des multinationales d’outre-atlantique.

Un homme, Enrico Mattei, va s’opposer à cette politique. Il a compris les enjeux de l’indépendance énergétique pour le développement industriel d’un pays. Contre l’avis du Gouvernement italien, il va créer l’ENI, Ente Nazionale Idrocarburi, société qui deviendra au fil des ans un des plus puissants groupes pétroliers.

Ses méthodes sont peu orthodoxes dans le monde sans pitié de l’or noir : il opte pour une meilleure répartition des profits et augmente considérablement la part revenant aux pays producteurs lors de l’extraction. Ce fait lui ouvrira les portes de pays comme l’Egypte et le Koweit et suscitera l’ire des grands groupes pétroliers qu’on surnomme les sept sœurs. Il signera ensuite d’importants contrats avec les Soviétiques. Enfin, et ce ne sera pas le moindre fait, il réussira à écarter la mafia des gisements italiens. Faut-il vraiment s’étonner qu’il ait disparu dans un accident d’avion dont les causes n’ont jamais été complètement élucidées ?

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet homme hors du commun, je ne peux que vous inviter à podcaster l’émission de Patrick Pesnot « Rendez vous avec X » sur France Inter du 5 mars 2011, dont je me suis inspiré pour vous conter cette histoire.

Il n’en demeure pas moins que ces miniatures aux couleurs Agip ont beaucoup d’attraits. Il est intéressant de constater que Politoys et Mercury utilisent deux nuances de jaune différentes. Le modèle Politoys, réduit à l’échelle du 1/43ème, est imposant. De toutes les versions proposées par Politoys, la citerne est certainement la plus réussie.

Je me souviens de ces beaux camions Fiat en Italie et combien, enfant, la présence du volant à droite m’avait intrigué. Il semblerait que cette particularité ait été adoptée pour faciliter la conduite sur les routes de montagne. Dès Vintimille, tout proche encore de la frontière française, le dépaysement était total.

Ces camions devaient être très robustes car il m’arrive encore d’en croiser en Italie.

J’ai récemment aperçu, sur le tarmac de l ‘aéroport Linate à Milan, une version avitailleur aux couleurs d’Elf, enseigne qui pourtant a pratiquement disparu chez nous.

Enfin, je n’ai pu résister au plaisir de vous faire partager les deux versions du camion Viberti produit par Mercury. J’espère que désormais vous ne regarderez plus les stations Agip du même œil, d’autant que depuis quelques années cette compagnie a entrepris de se développer sur tout le territoire.

Je ne sais s’il faut s’en réjouir, mais pour moi cela donne un petit air de vacances aux routes du nord.

L’énigme de la cabine avancée Citroën T-U-B

Les modèles présentés sont assez mystérieux pour bon nombre d’amateurs. La France des années 1940 est encore largement rurale et la conception du Citroën T-U-B répond parfaitement à cette caractéristique.

rares Citroën T-U-B
rares Citroën T-U-B

Mais parallèlement, l’industrie se développe. Citroën est une firme conquérante qui n’hésite pas à diversifier son activité. Ainsi, dans les années trente, elle n’a pas hésité à développer des lignes de taxis et de cars. Elle ne peut pas, dans sa stratégie, ignorer le développement du marché du poids lourd qui accompagne l’essor de l’industrie.

Les jouets Citroën illustrent parfaitement cette soif de développement. Les reproductions en plastiline des Citroën C4, Rosalie et P45 sont là pour nous le rappeler. Une grande diversité de carrosseries sera proposée aux enfants sur la base des modèles précités.

Les modèles proposés ce jour dans notre chronique sont bien plus délicats à démasquer. Leur période de production, juste avant la guerre, fut des plus troublée. La carrosserie type « cabine avancée » qui les équipe est un principe moderne apparu au milieu des années trente. Il faut avouer que l’apparence est assez révolutionnaire et Renault en produisit de superbes exemples. Il est fort probable que ce type de carrosserie soit le produit d’études menées sur la conception des autocars car il permet un gain de surface disponible. Les « longs capots » auront néanmoins la vie dure !

Ainsi, à la même époque, Citroën ne présenta pas de carrosserie type « cabine avancée » à son catalogue. Mais Currus, carrossier qui travailla souvent pour la maison du quai de Javel proposa, lui, ce type de carrosserie sur la base de châssis de type 23 et de Rosalie. J’ai trouvé un cliché d’une carrosserie en cours d’habillage qui ne fait aucun doute. Le radiateur, très caractéristique est bien présent, et le carrossage des ailes prouve bien qu’il s’agit d’une cabine avancée.

Mon ami François Laurent m’a aidé dans mes recherches. Grand spécialiste du poids lourd français, amateur de catalogues, de photos, de documentation et bien sûr de miniatures, il m’a été d’une aide précieuse pour cette petite chronique.

Il m’a notamment conforté dans mes recherches en trouvant un autre cliché de fourgon. Le fait qu’il y ait si peu de photos en circulation démontre que le nombre de ces véhicules a été très restreint. L’hypothèse selon laquelle les miniatures présentées seraient des T-U-B recarrossés en camions doit être écartée. La conception technique du T-U-B ne le permettrait pas. Nous ne connaissons pas d’autres versions en plastiline que ces quatre modèles certainement produits par JRD pour les Jouets Citroën, mais sans aucune certitude.

On ne peut s’empêcher de penser en voyant ces véhicules chargés de denrées que dans quelques mois, elles allaient cruellement faire défaut.

Ralstoy Autocar semi remorque citerne

Ralstoy Autocar semi remorque citerne

Pour les amateurs, voici une liste complémentaire de firmes ayant commandé à Ralstoy des modèles Autocar publicitaires sur la basse de semi-remorques citernes. Ce sont des modèles que nous venons d’acquérir, mais que nous n’avons pas eu le temps de photographier.. la liste est loin d’être exhaustive.

A vous de chercher !

  • Fleet Gasoline (blanc/rouge)
  • Inland Petroleum Transportation Co (gris)
  • O’ boyle tank lines (ivoire)
  • Orr-Shaw Oil Corp./ Atlantic (blanc)
  • P.I.E (Pacific Intermountain Express) (3 couleurs argent; jaune; ou blanc)
  • Sunnyside/Atlantic (blanc)

Plein d’essence chez Phillips 66

Les miniatures Ralstoy symbolisent assez bien l’univers que j’ai décrit dans la rubrique « au bout de la nuit » (numéro 109, classé à Ralstoy). D’après Steve Butler ces véhicules représentent des camions de la firme Autocar.

parking de la route 66
parking de la route 66

Dans un courrier qu’il m’a adressé il y a une dizaine d’années il avait hésité entre une reproduction de Mack ou d’Autocar. Steve Butler a publié de nombreux ouvrages sur les miniatures promotionnelles aux USA, mais également sur Tootsietoys et Hubley. II publie depuis de très nombreuses années dans la revue mensuelle « Antique Toy World » une chronique où il évoque ses souvenirs et raconte ses trouvailles de collectionneur. C’est toujours intéressant. C’est souvent passionnant.

C’est d’autant plus remarquable que les revues spécialisées ont, pour la plupart d’entre-elles beaucoup de difficultés à sortir d’un schéma classique. Elles se contentent souvent d’empiler des informations indigestes et sans vie et de présenter des listes que peu de collectionneurs parcourent tellement elles sont rébarbatives.

Le style de Steve Butler c’est tout l’inverse ! C’est un homme qui élargit l’horizon du collectionneur. Le sujet des articles importe peu, c’est la forme et la passion qui dominent.

A l’instar de Cam Cast, Ralstoy est une petite firme américaine créée par A. Massey en 1950 à Ralston qui a proposé des véhicules à usage promotionnel. Ralstoy a diffusé dans le commerce des coffrets de tailles différentes contenant des tracteurs Ford et Autocar et un assortiment de remorques : tôlé, citerne, plateau, porte-engin, fardier, ridelles hautes.

Dans ces coffrets, les remorques portent généralement un sticker “Fruehauf”. Il arrive que certains coffrets contiennent une remorque avec un label publicitaire. Il est facile d’imaginer que la firme a employé des commerciaux afin de démarcher les éventuels clients. Pour les modèles présentés, il s’agit de distributeurs d’essence. Ces modèles entraient en concurrence direct avec Tootsietoys. La firme de Chicago a produit de nombreux promotionnels sur la base du Mack semi-remorque fourgon, mais elle n’a fabriqué que deux versions promotionnelles sur la base de la semi-remorque citerne : une pour “Union Carbide” et une autre pour les produits laitiers Bordens. On pourrait donc penser que Ralstoy occupait ce terrain commercial. Les quantités produites n’ont pas dû être très importantes. Même aux USA, on ne les rencontre que rarement. En fait, une rapide analyse me pousse à penser que Ralstoy proposait plus facilement le tracteur Ford que l’Autocar pour accompagner ces citernes. Cela peut peut-être s’expliquer par le coût de fabrication…la quantité de zamac n’est pas la même pour injecter une cabine avancée comme le Ford qu’une cabine à capot comme l’Autocar

Il faut cependant reconnaître que les cabines à capot ont beaucoup de charme, notamment pour nous Européens. Elles symbolisent à merveille les grandes distances et les grands espaces traversés d’Interstates. Par manque d’information la plupart des collectionneurs américains se désintéressent de ces modèles. J’y ai toujours vu un attrait supplémentaire.

Le fait d’en voir très peu est un signe de rareté évidente. Cela ne doit pas décourager l’amateur : il faut toujours garder l’espoir d’en découvrir !