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Le car Chevrolet Plombel

Bus Stop dans la pampa

Le car Chevrolet Plombel que nous vous présentons possède un charme certain. Nous l’avons acquis auprès de Guy Harrison, collectionneur britannique de très longue date, lorsque celui-ci céda sa collection qui comportait des modèles de tous les pays.

Car Chevrolet Plombel
Car Chevrolet Plombel

Plombel, firme argentine a produit ce petit car Chevrolet après la seconde guerre en 1945. Paolo Rampini référencie ce fabricant dans son ouvrage. La firme proposa également des autos américaines (Cadillac 1941, Ford Fordor, Packard 1937) et des monoplaces (Mercedes W154 et autres Ferrari 375). Il est en plomb, injecté, d’une seule pièce, et possède une gravure assez fine.

La production confidentielle permet de penser que ces jouets Plombel n’ont jamais été exportés.

La silhouette de ce modèle et les couleurs retenues, typiquement locales permettent d’en situer l’origine géographique. Il est l’image fidèle des petits cars sud américains, construits sur des châssis de poids lourds à empattement court et habillés d’une carrosserie avec capot qui sillonnaient la pampa. La capacité est d’environ 18 places. On peut remarquer le bossage sur la malle arrière destiné à loger le ou plutôt les roues de secours. On imagine aisément qu’en cas de crevaison entre deux villes distante de plusieurs centaines de kilomètres, au milieu de la pampa, il était préférable d’être équipé de ces accessoires de rechange.

Nous aimons particulièrement cet objet, son côté exotique y est pour beaucoup. Ce jouet représentatif du paysage argentin est un peu une invitation à aller se promener du côté de Buenos-Aires.

Auprès de ce même collectionneur britannique, nous avons acquis une version plus récente d’un petit car de même capacité, avec cabine à capot, et mêmes couleurs, ce qui me permet de penser que ces miniatures correspondent à une ligne réelle.

Boco : de Berlin à Copenhague

Voici un coffret que l’on aimerait avoir reçu en cadeau à Nöel ! Il a été produit par Boco, une des multiples firmes Danoise : on ne peut que s’extasier sur le fait qu’un si petit pays ait abrité autant de fabricants de jouets.

rare coffret Boco
rare coffret Boco

Boco a été ce que l’on peut appeler un fabriquant éphémère puisqu’à ma connaissance il n’a proposé que deux modèles, tout deux livrés dans des coffrets à assembler. Il s’agit dans les deux cas de Volkswagen : une berline et un Kombi. Les deux modèles ont une filiation évidente avec la firme Berlinoise Wiking. Pourtant, en regardant attentivement, au-delà de la similitude dans l’esprit du jouet, de nombreux détails diffèrent, en premier lieu desquels la présentation : pour son Kombi, Wiking n’a jamais produit de coffret avec les éléments à assembler. Il l’a fait uniquement avec la berline, source évidente d’inspiration pour Boco, qui a transposé l’idée pour sa camionnette. Les versions Wiking ont été produites à usage promotionnel.

Pour cette raison, chaque modèle était doté d’un étui individuels, personnalisé avec les caractéristiques du vrai modèle indiqué sur une face de la boîte.

C’est au niveau du pavillon que les modèles diffèrent le plus ; le traitement de celui ci par Boco est étrange en ce qu’il est moulé en deux parties : une partie transparente qui couvre deux tiers de la surface et une partie opaque pour le tiers restant, en plastique de couleur bleu et qui correspond à la partie au dessus du moteur.

Cette différence majeure s’explique de toute évidence par le souhait de Boco d’éviter les foudres du fabricant Berlinois.

Le traitement de la face avant est également différent. Wiking a conçu son modèle comme celui de Wolfburg : le pavillon et la proue font une seule et même partie. En découpant le pavillon à l’horizontale, sans la proue avant, Boco adapte ainsi son modèle à l’emballage et peut sans problème le positionner à plat dans le coffret. Wiking n’aurait pu faire la même chose avec son pavillon, la proue étant excessivement fragile. Le traitement de l’intérieur du minibus Boco est fortement similaire au traitement de Wiking : mêmes personnages, mêmes valises même chien, assis et bien sage.

Pendant de très nombreuses années nous avons dû nous contenter d’un modèle déjà assemblé. Puis un jour, nous avons finalement mis la main sur ce coffret. Nous n’en avons jamais revu un autre.

Petit cadeau, grands effets

Greyhound Lines est une entreprise de transport de personnes basée à Dallas au Texas. Elle a choisi pour logo et pour nom une race de lévriers anglais, ceux-là même qui participent aux courses de chiens. Greyhound lines fut créée en 1926. Elle est le résultat de la fusion de plusieurs petites compagnies, dont la plus célèbre était les cars Wickman.

Greyhound
Greyhound

Pour remonter à l’origine, c’est en 1916, dans le Minnesota que tout a débuté, avec la création d’une petite ligne servant à transporter les mineurs dans les mines de fer. Bien que le transport aérien se soit très vite démocratisé aux USA, cette société existe encore en 2012. Greyhound a tissé une toile à travers l’Amérique du nord mais aussi au Mexique et au Canada. Un constat s’impose, le pays est très vaste, et les liaisons aériennes ne desservent que les grandes métropoles. Il y a bien sûr une multitude de petits aéroports, mais dans ce type de liaisons intérieures, le prix des billets n’est plus celui des transports de masse.

Nous avons tous le souvenir, enfants, de longs trajets en autocar qui nous paraissaient interminables. Et nos parents ont sans doute le souvenir de ces trajets ponctués de lancinants : « On est bientôt arrivés ? ». Aussi, les nombreuses gares qui jalonnaient le parcours des autocars Greyhound accueillaient une petite boutique où l’on pouvait trouver des cartes postales, des romans de gare, des boissons et bien sûr de quoi calmer et faire patienter la marmaille. Les parents pouvaient alors écrire leurs cartes postales en racontant au destinataire combien le voyage était agréable, surtout depuis que le gamin avait dans les mains la reproduction fidèle de l’autocar dans lequel il avait précédemment semé la pagaille.

Il est vrai que les reproductions réalisées par Arcade sont de belle qualité. Ces jouets étaient moulés en cast iron, en deux puis trois et enfin quatre parties. Plus les productions se moderniseront, plus elles comporteront de parties. Sur la version à capot, le lévrier est gravé, ce qui n’empêche pas l’utilisation d’une sérigraphie sur le pavillon, indiquant également le nom du constructeur du car, GMC. La couleur du modèle présenté, rouge, est bien sûr fantaisiste. Il y aura des versions vertes, et des bleues. Le modèle a fière allure, campé sur de belles roues en caoutchouc dont le moyeu est surligné en bleu.

L’autre version, avec sa cabine avancée, est plus moderne dans sa conception. C’est un car issu des chaînes de fabrication de chez Yellow Coach. Cette firme produira des cars de qualité, et sera absorbée par la GM. Arcade, le fabricant du jouet optera pour une reproduction composée de quatre parties. Les faces avant et arrière sont en cast iron chromé. Le traitement du jouet est fidèle. Comme souvent avec Arcade, il existe un grand nombre de variantes au niveau de la décoration et des messages publicitaires apposés sur le pavillon. Nous sommes à une échelle de reproduction proche du 1/43.

Voyage vers le futur

Si l’aviation a inspiré les ingénieurs chargés de concevoir des autocars, cela n’a mené qu’à une impasse et les projets utopiques n’ont pas eu de suite. Cependant, d’autres ingénieurs ont cherché sur la base de l’autocar des solutions originales, qui, elles, se sont concrétisées et ont ouvert d’autres horizons.

Barclay Nite bus
Barclay Nite bus

Prenons le « Pickwick Nite Coach ». L’idée est simple. Le temps étant de l’argent, pourquoi ne pas voyager de nuit, afin de profiter pleinement de la journée ?

Confortablement installé dans un lit douillet, le voyageur était ainsi véhiculé le long de la côte Ouest.

J’ai longtemps pensé que ce véhicule révolutionnaire possédait un gabarit hors norme car j’avais en tête les reproductions faites par Kenton en cast iron. Ce car de 10 m de long sur 2,5 m de large et 3 m de haut à l’allure unique possédait deux étages. Il était équipé de petits lits au confort tout relatif. L’idée sera reprise plus tard et les sièges couchettes de nos actuels autocars peuvent apparaître comme de lointains descendants de ceux du Pickwick Nite. Quant au moteur, placé à l’avant, il pouvait, selon Pickwick, être remplacé en 15 minutes. La reproduction que je vous propose est signée Barclay, en plomb. On reconnaît bien l’autocar, même si l’échelle choisie par Barclay est plus proche du 1/75. La couleur, mauve, ne passe pas inaperçue dans une vitrine et finit de donner à ce jouet un aspect unique.

Autocar danois
Verner Svendsen car DSB

Un autre projet ambitieux est ce car danois. C’est une découverte très récente que mon ami Jacob Remien a dénichée au Danemark. Il s’agit d’une réalisation locale commandée par la DSB, qui est au Danemark ce que la SNCF est en France, la société nationale de chemins de fer. Ce modèle fut commandé afin de remédier au déficit constaté sur certaines lignes peu rentables. Il s’agit d’un tracteur semi-remorque autocar. La compagnie de chemin de fer lança un projet qui consistait à desservir la ligne avec un autocar de grande capacité. Aux yeux des ingénieurs, le meilleur compromis se révéla être cette semi- remorque.

Depuis l’acquisition de ce jouet, j’ai rencontré des amis danois qui m’ont dit se souvenir de cet intrigant autocar qui connut une certaine renommée à son époque.

Lego, autre fabricant de jouets danois, a également produit une reproduction en bois de ce véhicule, à l’échelle du 1/32 environ. Celui que je présente ce jour est sorti des ateliers du fabricant danois Verner Svendsen. On trouve sous le châssis un tampon avec un logo circulaire et les initiales stylisées. L’échelle de reproduction est environ le 1/75. La technique de fabrication utilisée est similaire à celle d’un autre fabricant danois plus connu, Modeltrafik. L’ensemble est composé de morceaux de bois découpés à la machine, et décorés à l’aide de panneaux en papier autocollant qui permettent un luxe de détails contrastant avec les formes simples de l’objet. Le résultat est étonnant. Il faut dire que la calandre en tôle cloutée finit le modèle. Ce fabricant aurait aussi reproduit des trains, toujours aux couleurs de la DSB.

Des chausson de toutes les couleurs !

Pour illustrer ces fiches consacrées au Chausson Trolleybus, j’ai essayé de vous montrer les nombreuses variantes du modèle. Il sera d’abord vendu en étui individuel (bleu ou jaune) avec une étiquette dactylographiée « Chausson Trolleybus », de taille supérieure à cause des perches en tôle repliées.

Chausson Trolleybus
Chausson Trolleybus Solido , chassis vissé et riveté

Ce sont bien sûr des versions assemblées à l’aide d’une vis centrale. D’abord de finition bicolore, et superbes dans cette finition, ils deviendront ensuite monochromes pour des raisons économiques. A notre connaissance, il existe trois variantes distinctes de rouge qui vont du rouge clair au bordeaux. Bicolores ou non, les versions assemblées avec vis seront toujours équipées de jantes moulées en zamac. Il faut cependant signaler une version intermédiaire, peu fréquente. Elle préfigure le passage dans la série 100 et elle est équipée de jantes en acier chromé (voir photo). Pour étoffer son catalogue naissant, Solido incorporera son trolleybus dans la série 100. Il sera alors équipé de vitres, de suspensions et de jantes en acier chromé. Il n’y a aucun aménagement intérieur. Les perches, de taille inférieure aux précédentes, d’un dessin nouveau, seront en plastique de couleur gris ou noir. La version bordeaux (deux nuances) est la plus fréquente. Les autres sont beaucoup plus rares. Il existe aussi une version de couleur jaune. Le modèle sera vendu dans un étui décoré, commun à l’autre version proposée par Solido, celle d’un Chausson car de retransmission ORTF. Une particularité doit être signalée : ce dernier possède une antenne de type râteau. A cette fin, Solido positionna une broche dans son moule, pour créer un orifice destiné à maintenir l’antenne verticale à l’arrière gauche du car.

Pour des raisons d’économie, les carrosseries de trolleybus seront aussi injectées avec cette broche. Ainsi, les trolleybus de la série 100 possèdent une petite perforation à l’arrière gauche. Au fil de la production, cette perforation va se combler.

Ainsi, nous possédons une version ultime de la version ORTF sans antenne, car sans perforation ! Il en ira de même pour les derniers trolleybus bien évidemment.