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Mercury Lada

Mercury Lada

De Turin à Moscou

Une petite perle que ce modèle. Les Lada ne sont finalement que des Fiat assemblées en URSS. La firme Turinoise Mercury avait à son catalogue bon nombre de reproductions de Fiat.

Mercury Lada
Mercury Lada

Historiquement, Mercury travaillait essentiellement le zamac et proposait une large gamme de jouets qui ne se limitait pas aux petites autos. Elle produisait également en sous-traitance des accessoires en zamac, notamment des carburateurs, pour Fiat, entreprise voisine. On espère à ce propos que le zamac utilisé à cette fin était de meilleure qualité que celui des premières productions !

Parallèlement, Novoexport, distributeur et fabricant de jouets russes s’est adressé à Mercury et lui a demandé d’adapter le moule de sa Fiat 124 pour pouvoir produire des reproductions de Lada. La différence est que la reproduction de la Lada s’est faite en Italie, et n’a pas été délocalisée comme pour la vraie auto.

Cette Lada est l’Arlésienne du collectionneur Italien. Il faut dire qu’il n’a vraisemblablement été distribué que dans les concessions de la marque.

La calandre a été adaptée, avec au centre l’écusson Lada. Sous le châssis figure le monogramme Lada. Enfin, pour le dessin de la boîte, l’illustrateur qui souhaitait montrer la Fiat sous son meilleur jour, n’a pas hésité à placer la modeste berline au milieu d’un parcours de golf. Pour la version Lada, il retouchera juste le dessin de la calandre et ajoutera le nom et l’adresse de Novoexport à Moscou en caractère cyrilliques ; il laissera la voiture prolétaire au milieu du green…peut être un signe d’ouverture sur l’occident avant l’heure !…

20 ans avant la chute du mur !

Boco : de Berlin à Copenhague

Voici un coffret que l’on aimerait avoir reçu en cadeau à Nöel ! Il a été produit par Boco, une des multiples firmes Danoise : on ne peut que s’extasier sur le fait qu’un si petit pays ait abrité autant de fabricants de jouets.

rare coffret Boco
rare coffret Boco

Boco a été ce que l’on peut appeler un fabriquant éphémère puisqu’à ma connaissance il n’a proposé que deux modèles, tout deux livrés dans des coffrets à assembler. Il s’agit dans les deux cas de Volkswagen : une berline et un Kombi. Les deux modèles ont une filiation évidente avec la firme Berlinoise Wiking. Pourtant, en regardant attentivement, au-delà de la similitude dans l’esprit du jouet, de nombreux détails diffèrent, en premier lieu desquels la présentation : pour son Kombi, Wiking n’a jamais produit de coffret avec les éléments à assembler. Il l’a fait uniquement avec la berline, source évidente d’inspiration pour Boco, qui a transposé l’idée pour sa camionnette. Les versions Wiking ont été produites à usage promotionnel.

Pour cette raison, chaque modèle était doté d’un étui individuels, personnalisé avec les caractéristiques du vrai modèle indiqué sur une face de la boîte.

C’est au niveau du pavillon que les modèles diffèrent le plus ; le traitement de celui ci par Boco est étrange en ce qu’il est moulé en deux parties : une partie transparente qui couvre deux tiers de la surface et une partie opaque pour le tiers restant, en plastique de couleur bleu et qui correspond à la partie au dessus du moteur.

Cette différence majeure s’explique de toute évidence par le souhait de Boco d’éviter les foudres du fabricant Berlinois.

Le traitement de la face avant est également différent. Wiking a conçu son modèle comme celui de Wolfburg : le pavillon et la proue font une seule et même partie. En découpant le pavillon à l’horizontale, sans la proue avant, Boco adapte ainsi son modèle à l’emballage et peut sans problème le positionner à plat dans le coffret. Wiking n’aurait pu faire la même chose avec son pavillon, la proue étant excessivement fragile. Le traitement de l’intérieur du minibus Boco est fortement similaire au traitement de Wiking : mêmes personnages, mêmes valises même chien, assis et bien sage.

Pendant de très nombreuses années nous avons dû nous contenter d’un modèle déjà assemblé. Puis un jour, nous avons finalement mis la main sur ce coffret. Nous n’en avons jamais revu un autre.

La Chrysler Saratoga passe à l’argent !

Nous avons vu avec l’article / La saratoga-passe-vert/ (La Chrysler Saratoga passe au vert ! https://autojauneblog.fr/2016/05/03/saratoga-passe-vert/) les hésitations de la firme de Bobigny au moment de choisir la couleur définitive avant l’entrée en production. Meccano France avait une logique industrielle qui consistait à fréquemment ne proposer que deux teintes pour chaque modèle, chacune d’elles étant représentée sur une face de l’étui individuel.

Une simple analyse montre qu’à Bobigny on gardait une même couleur le plus longtemps possible. Ce n’est qu’au moment où la direction constatait un fléchissement des ventes qu’elle se décidait à introduire une ou deux nouvelles couleurs afin de redynamiser la gamme de ces autos vieillissantes.

Chrysler Saratoga argent
Chrysler Saratoga argent

Ces couleurs « de la deuxième chance » sont souvent rares car elles ont rarement rencontré le succès escompté. Il y a de bonnes raisons de douter de la pertinence de cette politique de vente. Il fallait en effet une bonne dose d’illusion pour relancer la Buick Roadmaster de 1954, à l’aube des années 60 en se contentant de lui offrir deux nouvelles robes : une saumon et noir et une ivoire avec pavillon bleu métallisé. Cela ne suffit pas bien sûr à relancer les ventes de cette auto démodée.

Au début des années 60, la politique de Solido, qui a à cœur de renouveler sans cesse sa palette, est diamétralement opposée. Ainsi, sur une période donnée, chaque auto reçoit les différentes teintes utilisées par le fabricant d’Oulins. C’est ainsi qu’une teinte disponible de 1963 à 1965 sur les chaines de montage a habillé la plupart des d’autos et camions produits sur cette période. Pour revenir à notre Chrysler Saratoga, le fait d’offrir dès le départ un nombre limité de teintes impliquait de la part de la direction une prise de risques : il ne fallait pas se tromper. Nous l’avons vu, le choix de la couleur de cette auto fut pour Meccano un véritable cas de conscience. Nous vous proposons ici, un autre essai réalisé par le bureau d’étude. La décoration du modèle est finie au pochoir et le châssis riveté. Nous pensons que le choix de cette couleur fut rapidement abandonné contrairement à la verte, qui fut fournie à l’illustrateur pour concevoir l’étui !

Cette auto provient également de la famille Chaudey. L’association de couleurs est inhabituelle et ne sera jamais reprise. La teinte argent sera, elle, réutilisée pour la Lincoln…dans le cadre des couleurs de la « deuxième chance ».

La Chrysler Saratoga passe au vert !

La Chrysler Saratoga Dinky Toys est une miniature qui ne passe pas inaperçue dans une vitrine. En règle générale, Dinky Toys reproduisait les grosses américaines au 1/50ème ce qui permettait de les faire cohabiter harmonieusement avec les modèles européens.

Chrysler Saratoga et Simca Chambord
Chrysler Saratoga et Simca Chambord

Comme il n’y a pas de petites économies on peut également penser que le choix du format de reproduction était également dicté par des considérations économiques liées à la quantité de zamac utilisée. Pour notre modèle et de manière innovante pour une américaine, Dinky Toys a choisi le 1/43ème.

La seconde caractéristique de l’auto réside dans sa couleur : des nuances de roses plus ou moins soutenues avec les flancs et l’entourage du pavillon peint en blanc ou alors mauve et noir. Mais avant d’en arriver là, visiblement il y eu des hésitations et la décision finale a dû intervenir tardivement.

En effet, l’affichette imprimée pour le lancement de l’auto qui présente un modèle quasiment transparent et dont il est impossible de définir la couleur démontre clairement que rien n’était encore décidé.

La boîte du modèle confirme les hésitations sur le choix des couleurs : elle présente une auto verte, celle qu’on vous présente aujourd’hui. Regardez bien…. cette couleur ne vous dit elle rien ? C’est en fait la couleur utilisée pour la Chambord ! Signalons que cette harmonie de couleurs était particulièrement appréciée du bureau d’étude : l’estafette pick-up sera programmée également dans cette teinte et présentée comme telle sur un catalogue Dinky Toys.

Le modèle que nous présentons possède une finition identique au modèle de série. Elle a une histoire : un client anglais l’a trouvé à la bourse de Windsor sur une table. Présent sur place il nous l’a fait expertiser. Il ne faisait aucun doute qu’elle était d’origine. Peu de temps après il l’a céda à un marchand qui nous la revendit. Depuis, nous avons entendu parler d’un second modèle, toujours en Angleterre. Nul doute que nous en reverrons d’autres. Si les hésitations de couleurs traduisent un choix qui n’a pas réussi à faire l’unanimité,

Dinky toys ne s’est pas trompé en optant pour une couleur osée et caractéristique de l’exubérance américaine. (voir l’autre article sur la Saratogahttps://autojauneblog.fr/2010/04/20/chrysler-saratoga-passe-a-largent/)

J’vous ai apporté des bonbons …

…  Parce que les fleurs c’est périssable
Puis les bonbons c’est tellement bon
Bien que les fleurs soient plus présentables

C’est en 1963 que Jacques Brel crée cette chanson. Il y interprète un jeune homme un peu coincé, à la timidité inquiétante qui n’arrive pas à déclarer sa flamme à une jeune bruxelloise. Cette dernière arpente la Grand’place avec son jeune frère.

Modèle réduit chocolat Kemmel
Modèle réduit chocolat Kemmel

Cela fait plusieurs mois que Monsieur Jacques lui offre des bonbons. Au point qu’à raison d’une vignette par paquet de pralines le jeune frère a déjà pu acquérir plusieurs miniatures Delespaul ! Ce dernier, certes intéressé par les belles Minialuxe a conseillé à Continuer la lecture de J’vous ai apporté des bonbons …