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Golden Arrow – 1

Je vous présente un échantillon de reproductions en modèle réduit de fabrication contemporaine de la Golden Arrow.

La version de couleur or est une Johillco anglaise. Sur le chassis figure la date du record, le lieu et bien sûr le nom du pilote. La fabication a été faite sous licence. Barclay (USA), qui proposera celle qui est de couleur jaune a donc dû rajouter la mention « racer ». A l’époque cela devait suffire pour s’éviter les foudres du constructeur ! Kansas Toys (USA) proposera la version de couleur argent, de taille réduite, en n’y mentionnant aucun renseignement permettant d’identifier l’auto. C’est aussi Kansas Toys (USA) qui proposera l’étrange version de couleur mauve. Outre la couleur, assez fréquente chez ce fabricant, les formes sont très approximatives . Je la fais figurer pour mention.

Enfin celle de couleur bleu pâle est l’oeuvre d’Aludo firme française. Ce sont aussi des Aludo qui compose ce beau coffret « Paris Nice ».

Voyage vers le futur

Si l’aviation a inspiré les ingénieurs chargés de concevoir des autocars, cela n’a mené qu’à une impasse et les projets utopiques n’ont pas eu de suite. Cependant, d’autres ingénieurs ont cherché sur la base de l’autocar des solutions originales, qui, elles, se sont concrétisées et ont ouvert d’autres horizons.

Barclay Nite bus
Barclay Nite bus

Prenons le « Pickwick Nite Coach ». L’idée est simple. Le temps étant de l’argent, pourquoi ne pas voyager de nuit, afin de profiter pleinement de la journée ?

Confortablement installé dans un lit douillet, le voyageur était ainsi véhiculé le long de la côte Ouest.

J’ai longtemps pensé que ce véhicule révolutionnaire possédait un gabarit hors norme car j’avais en tête les reproductions faites par Kenton en cast iron. Ce car de 10 m de long sur 2,5 m de large et 3 m de haut à l’allure unique possédait deux étages. Il était équipé de petits lits au confort tout relatif. L’idée sera reprise plus tard et les sièges couchettes de nos actuels autocars peuvent apparaître comme de lointains descendants de ceux du Pickwick Nite. Quant au moteur, placé à l’avant, il pouvait, selon Pickwick, être remplacé en 15 minutes. La reproduction que je vous propose est signée Barclay, en plomb. On reconnaît bien l’autocar, même si l’échelle choisie par Barclay est plus proche du 1/75. La couleur, mauve, ne passe pas inaperçue dans une vitrine et finit de donner à ce jouet un aspect unique.

Autocar danois
Verner Svendsen car DSB

Un autre projet ambitieux est ce car danois. C’est une découverte très récente que mon ami Jacob Remien a dénichée au Danemark. Il s’agit d’une réalisation locale commandée par la DSB, qui est au Danemark ce que la SNCF est en France, la société nationale de chemins de fer. Ce modèle fut commandé afin de remédier au déficit constaté sur certaines lignes peu rentables. Il s’agit d’un tracteur semi-remorque autocar. La compagnie de chemin de fer lança un projet qui consistait à desservir la ligne avec un autocar de grande capacité. Aux yeux des ingénieurs, le meilleur compromis se révéla être cette semi- remorque.

Depuis l’acquisition de ce jouet, j’ai rencontré des amis danois qui m’ont dit se souvenir de cet intrigant autocar qui connut une certaine renommée à son époque.

Lego, autre fabricant de jouets danois, a également produit une reproduction en bois de ce véhicule, à l’échelle du 1/32 environ. Celui que je présente ce jour est sorti des ateliers du fabricant danois Verner Svendsen. On trouve sous le châssis un tampon avec un logo circulaire et les initiales stylisées. L’échelle de reproduction est environ le 1/75. La technique de fabrication utilisée est similaire à celle d’un autre fabricant danois plus connu, Modeltrafik. L’ensemble est composé de morceaux de bois découpés à la machine, et décorés à l’aide de panneaux en papier autocollant qui permettent un luxe de détails contrastant avec les formes simples de l’objet. Le résultat est étonnant. Il faut dire que la calandre en tôle cloutée finit le modèle. Ce fabricant aurait aussi reproduit des trains, toujours aux couleurs de la DSB.

Sur l’ovale d’Indianapolis

Pour illustrer cette course, j’ai choisi des autos de fabrication américaine, toutes reproduites à une échelle proche du 1/43. Comme souvent avec les fabricants de jouets d’outre-Atlantique, les gammes sont déclinées dans plusieurs échelles. Ceci est particulièrement vrai pour les jouets réalisés en cast iron, mais les modèles en caoutchouc (rubber) et en plomb (slush) n’échappent pas à cette logique. Il existe ainsi une série de bolides similaires reproduits à l’échelle du 1/60.

Craft Toys Miller
Craft Toys Miller

La période de production de ces jouets s’étale de 1930 à 1950 environ. Les deux reproductions avec capot moteur amovible sont particulièrement intéressantes : le capot moteur est réalisé en tôle et coulisse verticalement pour laisser entrevoir une reproduction sommaire du moteur. Ils ont été réalisés par Craftoy.

Les modèles équipés de jantes en bois, peintes de couleur rouge, sont des Barclay. Le bolide bleu est particulièrement impressionnant par son aspect agressif.

Le modèle de couleur verte, avec le pilote installé très en retrait est une Kansas. Le modèle sera repris par d’autres fabricants.

Les monoplaces, rouge et turquoise, équipées de roues en caoutchouc de couleur blanche sont des Lincoln.

Enfin, celle de couleur argent dans la vignette en haut à gauche de l’article 144 est également une Lincoln, celle de droite étant une CAW portant la référence CWV08.

Il y a cent ans sur l’ovale d’Indianapolis

Le 29 mai 2011, sur l’ovale d’Indianapolis, les bolides se sont élancés pour la course du centenaire. La course a lieu tous les ans depuis 1911. Les années de guerre, avec l’engagement des troupes américaines ont constitué les seules exceptions, en 1917 et 1918 puis de 1942 à 1945.

Indianapolis "slush américain" Miller
Indianapolis « slush américain » Miller

Les Américains se sont toujours distingués par leur sens du spectacle. On parle d’ailleurs d’un show à l’Américaine, qu’il s’agisse d’une campagne électorale, du tour de chant d’une vedette du show-biz ou d’un événement sportif. Le domaine qui nous est cher, celui du sport automobile, ne fait pas exception.

Aux USA, les courses automobiles répondent à un véritable rituel, une occasion sans pareil de communier avec le public.

En Europe, je ne vois comme équivalent que les 24 heures du Mans. Parade des pilotes, ouverture des stands au public, séances de dédicaces : nous sommes à l’opposé des préoccupations des gens qui gèrent actuellement la Formule 1. C’est cet esprit de sport-spectacle qui est à l’origine de la création de la course mythique.

Petit retour en arrière, sur la base des informations issues d’un article très instructif de Jean Paul Delsaux paru dans la revue Auto-Hebdo. La première compétition automobile, Paris-Rouen en 1894, consiste à relier deux villes. Pendant de nombreuses années, ce sera le seul format de course automobile.

Il n’est pas transposable outre-Atlantique où les réseaux routiers sont réduits et les grandes villes reliées par le chemin de fer. Les organisateurs se replient donc sur les grandes étendues de sable offertes par les plages à marée basse.

Pour les villes intérieures, ce sont les « fairgrounds » (champ de foire) qui servent de support à des exhibitions de vitesse. Comme la dimension des terrains varie en fonction de l’importance de la cité, les organisateurs vont homologuer des châssis compatibles avec la taille de ces « fairgrouds ». C’est le début d’une certaine idée de standardisation, idée toujours en vigueur en 2011.

La première course sur un ovale aura lieu sur le Rhode Island State fair en 1896. Les courses sur « dirt track ovals » vont ensuite se multiplier. Cet engouement favorise l’émergence des clubs automobiles. Le premier d’entre eux, l’AAA American Automobile Association, représente les constructeurs automobiles américains. L’autre, l’ACA Automobile Club d’Amérique est dirigé par des industriels de la côte Est, passionnés par les progrès techniques et les belles automobiles européennes. Avec notamment l’organisation de la coupe Vanderbilt, ces derniers importeront la conception européenne de la compétition automobile, c’est-à-dire une épreuve disputée sur route.

Une scission se dessine : alors que l’AAA développe des compétitions ouvertes à des autos issues de la série, bon marché, l’ACA se tourne vers l’innovation technique, réservée à une minorité. Cela ne vous rappelle rien ? En 2011, ces deux conceptions du sport automobile s’affrontent toujours. A partir de là, un dénommé Carl Fisher, encore jeune et déjà à la tête d’une importante fortune, comprend tout l’intérêt de la construction d’un grand stade consacré à la compétition automobile.

En 1909, est inauguré aux Etats-Unis le plus grand ovale jamais réalisé dans ce pays : Indianapolis Motor Speedway.

La première course, le 22 août 1909, sur une distance de 300 miles, sera une véritable hécatombe : elle devra être interrompue en raison du nombre important d’accidents mortels : c’est le revêtement qui est en cause. La décision est prise de le remplacer par une piste en brique, de là son surnom le «brickyard ». Deux ans plus tard, en 1911 les premiers 500 miles auront lieu. Une bande pavée est toujours en place sur l’actuel circuit, en souvenir de cette glorieuse époque. (voir  un autre article sur Indianapolis)https://autojauneblog.fr/2011/06/22/sur-l-ovale-d-indianapolis/