Micropet

Voici donc l’ensemble des autos japonaise de la série Micropet :

  • Subaru 360
  • Datsun Bluebird Deluxe
  • Nissan Cedric
  • Prince Skyline
  • Mazda 360
  • Toyopet Coronaline
  • Prince Skyway
  • Hillman Minx

Don Giovanni et les Mercedes 180

C’est en écoutant l’opéra de Mozart, Don Giovanni, que m’est venue l’histoire du jour. Dans le premier acte le valet de Don Giovanni, Leporello, énumère à Donna Elvira toutes les conquêtes féminines de son maître. La liste est impressionnante.

Mercedes Benz 180
Mercedes Benz 180 Tekno et Mecline (Norvége)

Leporello annonce par pays le nombre de femmes ayant succombé aux charmes de Don Giovanni. On imagine aisément le valet notant sur son calepin les faits d’armes de son maître. Dans la version filmée de cet opéra réalisée par Joseph Losey, Leporello déploie un parchemin d’une longueur infinie qui se déroule du haut des marches d’un palais. C’est une scène d’une esthétique soignée.

Cette aria, je n’ai pu m’empêcher de la transposer dans notre modeste univers de la collection. Nous avons souvent été questionnés sur le nombre de modèles que nous avions réunis. Or nous n’avons jamais vu la collection sous cet aspect comptable. Il faut bien avouer que je suis fâché avec les chiffres, les mathématiques n’ont jamais été mon fort.

J’ai cependant connu des collectionneurs qui numérotaient pièce après pièce leurs nouvelles acquisitions et qui étaient ainsi en mesure d’indiquer au modèle près le nombre de miniatures qui composaient leur collection.

Mercedes Benz 180
Tekno Mercedes Benz 180 : nuances de bleue

Cet exemple illustre à nouveau le fait que chaque collectionneur est différent des autres. Chacun privilégie l’aspect de la collection qui, primordial de son point de vue, est secondaire pour les autres. A mes yeux une collection ne s’apprécie pas en rapport avec la quantité de modèles qu’elle rassemble mais pour la personnalité du collectionneur qu’elle révèle. Au final, la seule chose qui importe, est que chacun y trouve du plaisir et conserve ce plaisir, longtemps après l’acquisition de la pièce convoitée.

Ce dernier point me rappelle une anecdote. Alors que j’étais adolescent, Jean-Michel Roulet nous avait invités à son domicile mon père et moi afin de nous présenter sa superbe collection. Nous étions des collectionneurs débutants. Je me souviens très bien d’une de ses remarques. Il indiquait que pour lui, le plus important était la prochaine miniature qui allait enrichir sa collection. Celles qui étaient déjà acquises avaient perdu une partie de leur intérêt. Cela m’avait troublé et je guettais le moment où je n’allais plus avoir d’intérêt pour les miniatures déjà accumulées. Cela ne s’est jamais produit, j’ai toujours autant de plaisir à regarder les modèles acquis il y a près de quarante ans. Mais je comprends très bien cette volonté d’aller toujours de l’avant qu’avait Monsieur Roulet.

A suivre

Don Giovanni et les Mercedes 180 – 2

Pour illustrer cette petite chronique, j’ai décidé de vous présenter une série de Mercedes 180 produite chez Tekno. L’acquisition des modèles de cette série n’a pas été une priorité mais résulte plutôt du hasard des voyages. Tout commence par l’acquisition d’un modèle, puis d’un deuxième. L’auto plaît, la palette de couleurs de chez Tekno est très belle, c’est l’engrenage… Quarante ans après, vous vous retrouvez avec un certain nombre de modèles, que je n’ai pas calculé ….

 Mercedes 180 Tekno.
Mercedes 180 Tekno. Variantes de chassis

Voici donc une palette assez large des variantes de couleur, d’aménagement intérieur, de couleur de châssis…chacun y trouvera son compte !

Pour le plaisir de la documentation, j’ai aussi ajouté la version norvégienne, de chez Mecline.

Plus tard je vous présenterai les versions Taxis.

Monsieur Alain et les Gasquy

Une des autres grandes passions de « Monsieur Alain » est bien évidemment la firme Gasquy. C’est à travers mes recherches sur cette dernière que je l’ai rencontré. Ces modèles « made in Belgium » n’avaient rien à envier aux autres productions étrangères.

Gasquy Studebaker Champion, palette de couleur
Gasquy Studebaker Champion, palette de couleur

Ce pays est encore aujourd’hui un carrefour économique. L’industrie du jouet n ‘a pas fait exception. Pendant très longtemps, ce pays ouvert sur le monde a vu défiler les importations de jouets américains, puis japonais sans oublier bien sûr toutes les productions européennes. Beaucoup de collectionneurs français ont découvert l’existence de productions de Dinky Toys anglaises lors d’un séjour dans le plat pays. Mercury, firme établie à Turin, a été très largement importée en Belgique, ce qui peut s’expliquer par la présence d’une forte colonie italienne.

De ce fait les productions belges de jouets furent assez restreintes. Ce phénomène d’importations non contingentées s’observe également dans le domaine automobile. Les automobiles Cadillac, Packard et Chrysler Packard faisaient partie du paysage bruxellois. Plus tard, Nissan et Toyota prirent le relai alors qu’en France les importations de ces marques étaient restreintes.

Gasquy Studebaker Champion
Gasquy Studebaker Champion, superbe couleur

La firme de jouets belge dont l’aura dépassera largement les frontières du Quiévrain sera bien sûr Gasquy. Au milieu des années soixante, un noyau de collectionneurs s’acharnera à dénicher à tout prix ces reproductions datant du début des années cinquante.

Elles étaient aussi prisées que les Märklin, ou que les Dinky Toys d’avant- guerre. Cinquante ans après, elles sont toujours aussi rares ! La production, établie à Herstal, prés de Liège fut de courte durée. La qualité était au rendez-vous, mais un prix de vente élevé freina la diffusion par rapport aux Dinky Toys d’importation. A part la Renault 4cv qui a été reproduite à une échelle supérieure, les modèles n’ont pas été dotés d’étuis individuels. Un détail que j’apprécie sur cette série est la mention « Englebert » sur les pneumatiques. Englebert était à l’époque un fabricant de pneumatiques de qualité, localisé en Belgique.

J’ai choisi en l’honneur de « Monsieur Alain » le modèle le plus mythique à mes yeux, la Studebaker Champion. Gasquy a eu le bon goût de reproduire le modèle de 1949, millésime le plus représentatif de ce chef-d’œuvre esthétique, dû au bureau d’étude de Raymond Loewy. Solido sera le seul à proposer une reproduction dans sa gamme Junior. Avec son pare-chocs rapporté et ses lignes bien rendues la Studebaker Champion, apparaît comme bien supérieure aux reproductions de Binns Road ou de Bobigny.